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[ 🎵: Amaranthe - Fearless ]
Peut de temps après la nouvelle d'un deuxième Gp Explorer, Sylvain et Pierre avaient déjà établi un plan pour la réussite de leur écurie cette année. L'année dernière, en suite avec la victoire du plus petit du duo, la victoire avait grandement contribuée à l'effervescence qui avait prit d'assaut leur chaîne. Vilebrequin avait gagné le premier GP explorer, dépassé les deux millions d'abonnées et avait participé au salon de l'auto avec le 1000tipla, tout ça dans le même mois. Leur mois d'Octobre avait été quelque peur rocambolesque, mais le duo avait prit cette claque dorée avec fierté et appréciation.
Maintenant que le deuxième GP était en route et qu'ils commençaient les premiers entraînements sous peut, le duo ne tenait plus sur place. Sylvain allait abordé le numéro un, chiffre commémoratif de sa victoire de l'an dernier et sans surprise, avait la pression de la victoire au dessus de sa tête. Sauf que cette pression ne lui créait aucun inconvénient et le plus petit récupérait cette dernière pour carburer sa détermination durant les sessions d'entraînements. Depielo et Étienne s'étaient sertes amélioré depuis, mais Sylvain ne laissait rien paraître sur ses pensées.
Pour Pierre, voir son ami être aussi dévoué à l'équipe le faisait sourire, car lui aussi était déterminé cette année. Avec son accrochage l'année dernière, leur écurie n'avait pu remporter le trophée de meilleur écurie, mais cette année, c'était l'un de leurs buts. Pierre avait en tête de terminer cette course, de pouvoir franchir une bonne fois pour toute la ligne d'arrivée, mais s'il pouvait rapporter les points nécessaires à leur duo pour décrocher le prix d'écurie, alors il serait encore plus heureux.
Lors du repas du soir, alors que tous les concurrents étaient attablés aux tables à l'extérieur de la villa réservée, Pierre avait porté ses yeux sur Sylvain, assit en face de lui. Ce dernier écoutait Étienne discuter sur certains points des entraînements, sous l'oreille attentive de Depielo. Depuis ces nouvelles sessions d'entraînement, des petits clans s'étaient involontairement formés et le duo qu'était Vilebrequin s'était souvent retrouvé à la même table qu'Amixem, Étienne et Depielo. Pierre n'était point contre l'idée, autant lui que Sylvain adoraient la présence de ces hommes à leurs côtés, même s'ils étaient rivaux sur la piste. Tous les quatre, parce qu'il n'en savait rien pour Amixen, adoraient les bagnoles et la course automobile et c'était un point qui revenait souvent sur les discussions à la table.
- Quel sont vos pronostiques pour cette année?
Le plus vieux du groupe s'était tourné vers eux, une canette de bière en main et les fixaient avec curiosité. Sylvain autant que Pierre savait le progrès qu'Amixem avait fait depuis le GP de l'année passée et le duo savait à quel point le daron du groupe avait fournit des efforts sur les derniers entraînements. Étienne l'avait épaulé sur les premiers tours de pistes, mais le changement de circuits à chaque session avait donné un coup de pied à la progression fulgurante du brunet. Sylvain l'avait remarqué aussitôt le deuxième tour sur le circuit de Dijon. Cet Amixem n'était point le même Amixem qui avait frôlé la piste au Mans l'année d'avant. C'était comme s'il avait enfin comprit quelque chose, comme s'il avait enfin réussi à ne faire qu'un avec la monoplace.
- Moi, t'en que je finis sur le podium. Depielo avait annoncé avec un petit sourire, portant à son tour sa canette à ses lèvres.
- Comme nous tous à cette table. Avait rigolé Étienne, toisant le duo de Vilebrequin de ses yeux. Et vous les mecs, qu'est-ce que vous allez nous voler sous le nez cette année?
Sylvain rigola, croquant dans l'un des nombreux apéritifs sur la table, mais il pigea surtout dans le bol de chips délaissé en face de lui.
- Alors déjà, j'allais dire que mon but était de terminé la course et franchir la ligne d'arrivé. Pierre enchaîna en souriant. Mais maintenant que tu nous tends la perche, on va décrocher ce prix d'écurie!
- Et surtout pouvoir remonter à deux sur le podium encore cette année. Sylvain enchaîna, souriant de façon hilare à Depielo en diagonale avec lui. Parce que je vais être sur ce putain de podium!
Des rires fusèrent sur la table et ils trinquèrent en but de porter chance à l'un et l'autre. Il n'y avait que de la rivalité sur la piste entre eux et c'était déjà bien assez ainsi. Pierre était surtout heureux de constater qu'ils étaient bonne entente, eux cinq à cette table et qu'ils savaient rigoler de l'événement sans envenimer le tout. Sylvain était peut-être ciblé par les deux autres meilleurs pilotes du GP, mais à cette table, ils n'étaient que de joyeux lurons qui se lançaient des pics amicalement.
Le plus petit du duo porta ses yeux sur les autres groupes autour d'eux, qui rigolaient et se raffolaient du barbecue imposé par Djilsi, qui se tenait aux abords des grillages avec Maxime et Théodore, des pinces dans les mains. Sylvain savait que dans tout les concurrents du GP, il était celui à détrôner et lequel tout le monde avait peur sur la piste. Enfin, c'était une façon de parler, parce que les deux mecs à sa table n'avaient pas peur de lui. Il soupira doucement, avalant une gorgée de sa bière froide. Il savait la concurrence élevée cette année, mais il savait surtout que Depielo autant qu'Étienne étaient prêt à mettre les bouchées doubles afin de se hissé plus hauts sur le podium. Les deux hommes travaillaient d'arrache pied afin de concrétiser leurs engagements et leurs performances étaient des plus extraordinaires, mais Sylvain n'avait pas peur. Il n'avait pas peur, parce qu'entre eux trois, il était le seul à conduire à l'instinct et à manœuvrer comme s'il n'avait pas peur de crasher la voiture ou de se faire mal. Il était le seul à s'installer derrière le volant et conduire sans vraiment réfléchir à sa trajectoire, laissant la monoplace filer sur la piste.
Toutefois, en croisant les prunelles étincelantes de Pierre, posées sur sa personne alors que les trois autres hommes étalaient à leur pronostiques concernants les autres pilotes, Sylvain déglutit.
Il était désigné comme le type qui n'avait pas peur de mourir et le type qui n'avait peur de rien. Lui et Étienne avait aidé Maghla à apprendre la conduite manuelle avec un van de la FFSA et le brunet l'avait fait avec volonté. Il se serait sentit mal la délaissé sur la piste sans qu'elle ne comprenne le fonctionnement des palettes. Étienne lui aurait peut-être montré de lui-même, mais Sylvain s'était sentit redevable. En étant premier et ciblé de tous, il s'était sentit dans l'obligation d'aider son prochain. Ainsi, personne ne penserait qu'il était là que pour gagner, parce que ce n'était pas l'objectif. Mais en voyant les yeux de son binôme, posé sur lui avec autant de joie, Sylvain se sentait prit entre deux murs.
Ils se connaissaient depuis bientôt six ans, mais depuis le premier GP, il y avait eu cette proximité entre eux que le brunet n'avait pu déceler. Elle s'était immiscer en lui si soudainement, qu'il s'était sentit bousculé par une émotion mystérieuse. Son cœur se serrait chaque fois qu'il voyait Pierre porter ses yeux ailleurs ou son ventre se tordait d'une gêne inexplicable chaque fois que le grand brun posait ses yeux sur lui ou une main calée dans son dos. Sylvain ne savait comment expliquer cette sensation ni la provenance de cette dernière. Jamais il n'avait ressentit ces émotions pour son compagnon. Même durant le mondial de l'auto, le voir tenir tête au président avait ébranlé quelque chose en lui. Il avait glapir silencieusement, souriant avec fierté son ami.
En reportant son attention sur la table, il croisa le regard qu'Étienne porta sur lui et le grand sourire carnassier qui étira ses lèvres, alors qu'il portait sa canette à ces dernières. Sylvain figea sur place, ne sachant où se terrer pour ne pas voir le grand visage hilare de son ami sur lui. Avait-il deviné? Sylvain savait qu'Arthur savait. Sylvain savait que Joseph savait. Sylvain savait qu'Anthony savait, mais Étienne? Jamais il n'aurait pensé voir ce dernier le déchiffrer aussi bien que les gens de son entourage. Le brunet retourna son attention sur la conversation, sans lui porter une attention de plus et cela plus à Sylvain.
- Hey, ça va?
La voix inquiète de Pierre résonna à ses oreilles et le plus petit releva ses yeux sur son ami, qui le fixait cette fois avec inquiétude. Sylvain hocha de la tête, posant sa tête empotée sur la cause de la fatigue et Pierre sembla croire. Il hocha à son tour de la tête, prenant son assiette pour se lever et se diriger vers Djilsi, encore affamé. Sylvain soupira, prenant une gorgée de sa bière.
- Tu devrais lui dire.
Le brunet releva ses yeux sur le trio, assit avec lui sur la table, mais surtout sur le visage enjoué d'Étienne, qui le fixait. La phrase de ce dernier avait décoché les regards curieux des deux autres hommes, qui le fixa.
- Lui dire quoi? Amixem haussa ses sourcils de curiosité. Tu as quelque chose à dire à Pierre?
- Non, rien. Sylvain claqua, gêné. Je n'ai rien à lui dire.
Depielo fixa son visage, curieux de le voir agir ainsi, mais retourna ensuite ses yeux sur Pierre, au loin, qui était en grande discussion avec le trio au barbecue. Sylvain maugréa, roulant des yeux, alors que l'acolyte d'Amixem se pencha vers le brun. Il était trop préoccupé par la silhouette enjouée de son grand galet d'ami, qui rigolait à la suite d'une blague de Théodore, pour avoir entendu la discussion entre Étienne et Pierre-Olivier.
- Oh.
Sylvain releva ses yeux cette fois sur Amixem, qui venait d'émettre cette fois onomatopée. Il passa avec honte une main sur son visage. Bon dieu de merde.
- Je ne le savais pas, j'ai jamais remarqué. Étienne porta ses yeux sur son patron, un franc sourire sur les lèvres alors que ce dernier portait ses yeux sur Sylvain. Je suis du même vis qu'Étienne. Tu devrais lui dire.
- J'ai trop peur de sa réaction.
Sa réponse mit un silence sur la table, alors que tous le fixaient, hébété de le voir s'ouvrir à trois parfais inconnu. Enfin, à des connaissances qu'il n'avait l'occasion de voir que durant les GP. Depielo était resté silencieux, posant ses yeux autant sur Pierre que sur lui et Sylvain détestait son silence. Ce dernier lui porta un petit sourire hilare.
- Je croyais que tu n'avais peur de rien?
- Je n'ai jamais dis que je n'avais peur de rien.
- C'est vrai, c'est vrai. Le grand brunet rigola, portant ses yeux sur lui. Mais, je suis du même avis que mes deux amis ici, tu devrais lui dire.
Sylvain releva ses yeux apeuré sur le grand brun, qui souriait, sa bière entre ses mains. Il les reporta sur Pierre, toujours en discussion avec les cuisiniers de la soirée.
- Je n'oserais pas, j'ai trop peur de sa réaction. Sylvain soupira, posant sa tête dans le creux de ses mains. Et ci ce n'est pas réciproque?
Cette fois, le brunet sentit la main compatissante d'Amixem se poser sur ses épaules, un doux sourire sur les lèvres. Ce type était papa et le réconfort que subit Sylvain à son visage chaleureux le fit souffler comme un enfant en pleur.
- II te dévores du regard depuis qu'on s'est assit ici. Fut sa réponse, sous le hochement de tête des deux autres hommes. Je doute fortement que ce ne soit pas réciproque.
- Mais... il ne me fixe que parce que je suis son coéquipier. Il a toujours eu un ce regard sur moi.
Sylvain tentait de trouver des failles pour ce sortir de cette situation. Il voulait éviter que les trois autres énergumènes ne se mêlent de sa vie plus que les trois mécanos qui lui servaient d'amis ne le faisaient déjà. Anthony l'avait déjà prit à part au garage, alors que Pierre s'était absenté pour aller au toilette afin de parler. Tout comme l'avait déjà fait Arthur et Joseph sur les tournages, proposant des initiatives pour l'aider à faire le pas. Sylvain se sentait prit au pied du mur, déjà qu'Annaëlle lui lançait des regards curieux, le fusillant de regards questionnés. Sylvain savait qu'elle se doutait d'un truc, mais elle l'avait jamais tentée la discussion et il lui était redevable. Mais Sylvain se sentait prit dans une cage qui se refermait de plus en plus sur lui et donc seul Pierre possédait la clé pour le sortir de là. Il soupira.
- Ce n'était qu'amicale, rien de plus.
- Oh non, tu ne me duperas pas, Sylvain. Amixem hocha de la tête, lui signalant un non à l'aide de ses doigts, alors qu'il fixait la silhouette avachie de Sylvain. Ma femme me regard avec ce regard amoureux. Il pointa ensuite Pierre, qui prenait de la nourriture dans son assiette. Ce type n'attend qu'une invitation de ta part pour te sauter dessus.
Ceci mit le rouge à ses joues et Sylvain les sentit s'enflammer sous la réponse de l'aîné de la table. Étienne et Pierre-Olivier étaient là à le fixer tout sourire, tapant leurs canettes ensemble lorsque Pierre revint à la table, souriant d'une oreille à l'autre face à la nourrice devant lui. Il releva ses yeux, curieux devant le visage cramoisie de son ami et souriant des trois autres hommes.
- J'ai manqué un truc?
- Oh non, on ne faisait que discuter. P-O rigola, tapant l'épaule de Pierre à ses côtés. Dis moi, ça l'air bon ce que tu as. Il y en a encore sur le Barboc?
- Maxime vient d'en remettre, si tu veux.
- Je crois que je vais aller me rechercher à manger! Le grand brunet annonça. Qui vient?
Les trois hommes délaissèrent le duo de Vilebrequin seul à la table, alors qu'ils se dirigeaient vers le barbecue en rigolant, leurs assiettes dans les mains. Pierre récupéra sa fourchette, interloqué, tout en fixant Sylvain, étrangement silencieux.
- Ça va? Tu es tout rouge.
- Ça... Ça va. Il bégaya, gêné. Je crois que c'est la fatigue de la journée qui commence à me faire signe qu'il est l'heure d'aller dormir.
- Mais... tu n'as même pas mangé?
- Je n'ai pas faim.
Son estomac grogna pour le contredire et le brunet mâcha mentalement un juron. Pierre le fixa, mais ne fit que soupirer et de tendre son assiette vers la sienne, déposant des légumes et de la viande dans la celle de Sylvain. Ce dernier bégaya, essayant de faire arrêter son ami, mais ce dernier déposa un morceau de chaque devant lui.
- Je ne te crois pas autant que ton estomac Sylvain, alors bouffe un peut bordel.
- Mais... j'aurai pu me lever et aller en chercher!
- Les trois gourmands vont tout prendre et tu vas encore attendre, alors non. Le grand brun lui sourit, sous son visage totalement désemparé. De toute façon, j'en avais trop pris.
Il soupira, abattu et remercia son ami de la nourriture, prenant sa fourchette pour piquer dans le premier morceau de carottes. En portant ses yeux sur le trio au loin, qui rigolait avec les cuisiniers de la soirée, il ne put que jurer mentalement. En ce moment, savoir que trois autres personnes savaient pour son secret le rendait nauséeux. Sylvain savait que ce n'était rien de méchant, que les trois hommes ne voulaient que son bonheur, mais il ne pouvait s'ouvrir ainsi facilement. Qu'avait-il fait pour mériter cette étouffement constant?
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Le jour J, Sylvain s'était levé avec une crampe dans le ventre, non pas à cause de la course, mais parce que les trois hommes étaient resté étrangement silencieux lors des autres sessions. Ce qui lui plaisait, toutefois, c'était qu'aucun d'entre eux n'avait rapporté les regards amoureux de Pierre à son encontre et encore moins venir le titiller pour qu'il lui avoue le tout. Sylvain s'était alors peut-être volontairement isolé du convoi, préférant prendre un autre chemin pour refouler ses émotions loin dans sa tête pour la journée. Imaginer passer la journée aux côtés de Pierre avec ses trois amis dans les parages ne lui plaisaient plus autant qu'avant, mais il allait devoir passer par dessus. Les Loulous s'attendaient de le revoir grimper sur le Podium cette année et il comptait bien exercer leurs vœux.
C'est ainsi que durant les qualifications, Sylvain avait tenté de préserver ses pneus, ne faisant que les tours requis pour pouvoir rentrer au pit. Il avait misé sur cette stratégie l'année dernière et le brun comptait bien continuer ainsi cette année. Mais en dépassant Amixem dans un virage, en Q2, alors que le brunet essayait de faire de son mieux pour peut-être participer à la Q3, Sylvain sourit. Il se planta devant la monoplace du numéro 49, séparés de quelques mètres et joua des coups de volants de façon discrète. Il pouvait bien aider Amixem, le tracter dans sa trajectoire alors qu'il accomplissait le dernier tour pour rentrer au pit. C'est ainsi qu'il avait vu la monoplace d'Amixem le suivre dans sa trajectoire, pratiquement à la même vitesse que lui. Sylvain sourit, voyant que le coéquipier d'Étienne avait comprit sa stratégie. Après tout, il avait entendu le duo discuter à la table et Amixem dévoilé son envi d'être dans le top 10 cette année. Sylvain allait lui donner un petit coup de main. En approchant la monoplace de ma troisième place, Sylvain soupirait. En sortant du véhicule, il perçut d'abord la forme enjoué d'Étienne, qui savourait sa deuxième place et Depielo, qui sortait à son tour du véhicule. Les trois hommes se retrouvèrent pour une accolade amicale.
- Comme une aire de déjà vue les gars!
Le rire d'Étienne fut contagieux, car Sylvain ne put retenir le sien. Cela prit quelques minutes avant qu'Étienne et lui furent interviewés pour leur qualifications et une fois qu'Étoile se dirigea vers Depielo, Sylvain se dirigea vers le duo de World of tanks, qui sautaient de joie, se prenant dans les bras. Amixem, en le voyant, le tira par le bras pour le remercier dans une étreinte un peut bancale dû aux caméras environnantes.
- Mec! Tu m'as tiré!
- Je t'ai vu! Je t'ai vu et je me suis dis, je vais le tracker! T'es combien?
- P8. Étienne rigola.
Sylvain adorait le rire d'Étienne, parce que ce dernier était contagieux et en ce moment, son petit corps désirait penser à autre chose que leur discussion autour de la table de la villa.
- P8, c'est bon! Tu étais combien l'année passée? Tu avais fais...? T'avais fais?
- P20.
- aah ouais, belle amélioration!
Il était heureux pour Amixem, parce que ses efforts avaient portés leurs fruits et il s'était retrouvé plus haut que l'année passée. Passer de P20 à P8 était une très belle remontada et Sylvain n'avait pu espérer mieux pour lui. Définitivement, changer de circuits avait aussi faire en sorte de changer le pilote qu'était devenu le papa. Ce dernier s'approcha d'ailleurs de lui, loin des micros qui les entouraient, dans une nouvelle étreinte afin de marmonner un truc à ses oreilles:
- Tu devrais partager tes pensées à Pierre avant que quelqu'un ne fasse le premier pas pour toi.
Sylvain sourcilla et fixa ahurit le visage souriant d'Amixem, qui retourna son attention sur Étienne. Éberlué, il prit un court moment de réflexion, avant de taper sur l'épaule d'Amixem en souriant. Qu'est-ce qu'il lui avait lancé là? C'était quoi ce chantage de gamin? Mais le pilote soupira, brassant de ma tête en sortant le plus qu'il pouvait son attention de ses pensées. Ce n'était clairement pas le moment de se laisser gagner. Il délaissa les deux hommes et se dirigea vers son casque, posé sur le petit podium et sourit en le voyant. P3, ce n'était pas si mal, mais il allait devoir jouer intelligemment s'il voulait se hisser plus haut, dépasser Étienne et Pierre-Olivier. Il croisa le visage enjoué de Pierre et il lâcha un petit sourire à son coéquipier, qui le fixait avec tout son attention. Ils eurent quelques minutes pour se préparer afin d'aller faire la parade des pilotes et durant le changement, Pierre discutait dans son dos. La parade lui parut tellement court que Sylvain ne se souvenait même pas du départ de la plateforme, tellement il avait été occupé à lancer les goodies avec le fusil. Il avait peur de se retrouver seul dans sa monoplace parce qu'il sentait le regard de Pierre sur lui, mais ce n'était pas vraiment comme d'habitude. Le grand brun semblait chercher à comprendre à raison de son malaise depuis ce matin à son encontre et probablement. Il semblait entêté à comprendre ce qu'il se passait et Sylvain était désespéré à lui cacher.
Peut avant la course, alors que les pilotes novices se dirigeaient vers les monoplaces pour se préparer, Pierre lui avait fait un câlin amicale, sous prétexte qu'ils avaient besoin de réconfort avant le moment important de la journée. Sauf que Sylvain ne pouvait enlever son regard des deux prunelles étoilés de Pierre à son encontre et sourit honteusement à ce dernier. Non pas qu'il avait honte de leur petit câlin devant les spectateurs, mais honteux parce qu'il n'arrivait plus à cacher sa gêne. Il bégaya un remerciement et en chemin pour se rendre à sa monoplace, avait essayé de faire le vide dans sa tête. Il essayait d'enlever les discussions entamées avec le trio à la table, cette soirée là. Il essayait d'enlever le fait que ces trois là savaient pour lui. Il essayait simplement d'oublier qu'il savait tout ça. Il récupéra sa cagoule, l'enfila nerveusement sur sa tête, tout en essayant de ne rien laisser voir par les gens qui l'entourait.
Il s'apprêtait à poser son casque sur sa tête lorsqu'il avait vu Étienne venir vers lui en écourtant les quelques mètres qui les séparaient. Sylvain avait pensé que le brunet allait lui taper sur l'épaule en signe d'encouragement, mais ce dernier attrapa plutôt sa mâchoire pour l'attirer vers lui. Leurs lèvres ne se touchèrent point, protégées par les tissus de sa cagoule, mais le baiser du pilote en pôle 2 l'avait tétanisé sur le coup. En se reculant, Sylvain avait essayé de paraître neutre, alors qu'Étienne retournait à sa place en souriant, décrétant que ce n'était qu'une diversion pour la course. Sylvain écarquilla les yeux, fixant à tout vient, replaçant sa cagoule, essayant de changer son expression abasourdis.
Sauf que dans son dos, il sentait la paire de yeux à Pierre le fixer, lourde et sombre. Sylvain n'osa même pas tourner la tête, il n'osa pas croiser les yeux noirs de son ami et se contenta plutôt de poser son casque sur sa tête. Qu'est-ce qui s'était passé? Quel mouche avait piqué Étienne? En se plaçant dans sa monoplace, seul à seul avec ses pensées, Sylvain était silencieux. Ce baiser avait été filmer, sur un live avec plusieurs viewers, devant 60 000 personnes présentes et devant Pierre. Son Pierre, qui semblait ne pas être enthousiasmé de la situation. Il prit de longues respirations, profita des deux tours sous la safety car pour faire le vide dans sa tête. Étienne avait peut-être fait ce bec pour le contourner de la course, lui brouiller les pistes, mais il n'avait pas fait que cela. En ce moment, Sylvain priait. Qu'est-ce que son coéquipier allait penser de cette action? Qu'est-ce que Pierre risquait de faire à la suite de la course. Il était tétanisé dans sa monoplace, mais au dernier tour, sur le dernier virage, il se ressaisit. Ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur son sort, il avait une course à faire.
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- C'était quoi ce truc?!
Après la course et le podium, les champions avaient été dirigés vers les interviews, comme certains autres pilotes. Après ces longues minutes à être questionné et assourdis par rapport au GP, Sylvain avait retrouvé Pierre dans le vestiaire qui leur était attribué. Ils n'étaient plus qu'eux deux, les autres ayant quitté les lieux, les cassiers vides. Il avait agrippé nerveusement la porte, alors qu'il avait sentit la présence de son compagnon dans son dos. Le regard blessé et enragé de Pierre l'avait saisir sur place et Sylvain n'avait pu retenir son soupir de sortir entre ses lèvres.
- Quel truc?
- Ne fait pas genre, Levy. Le grand brunet s'approcha de lui, se posant à ses côtés à quelques centimètres. Nous avons tous vu ce qu'il s'est passé.
- Le bec à Étienne? Marmonna Sylvain. Attend, tu me fais cette face pour ça?
En vrai, il savait qu'il aurait pu y aller plus mollo, mais il avait appris à ses dépends que des fois, avec Pierre, il valait mieux y aller directement que passer par quatre chemin. Pierre détestait les gens qui tournaient autour du pot et ne disaient rien directement et Sylvain n'appréciait pas non plus cela. Il avait un motto dans leur duo et c'était bien de dire la vérité, qu'elle blesse ou non.
- Que veux-tu que ce soit d'autre? La voix tordue de colère de son ami fendit son âme en deux et Sylvain sentit son estomac tourner sur lui-même. Je n'ai fais que le voir te sauter à la bouche, comme si de rien n'étais. Tu ne l'as même pas repoussé!
- Parce que j'ai été aussi surpris que toi, Putain!
Cela sembla piquer la curiosité de son ami et Sylvain soupira, posant sa tête contre le métal froid du cassier, incapable de tourner ses pensées autrement.
- Je ne m'y attendais pas du tout et j'ai tellement été surpris que je ne savais pas quoi faire! Faut que tu me crois Pierre, j'étais pris de surprise autant que vous tous!
- Donc, je suis censé croire que tu n'as rien ressenti pour lui? Et si ça avait été moi, hein? T'aurais réagis comment, Sylvain? Tu n'as même pas été fichu de me lancer un regard après!!
Il serra légèrement des poings, vexé. Pierre pensait-il réellement qu'il avait prit plaisir dans ce bec, qui n'avait duré que deux secondes?
- Parce que j'avais peur! Peur, voilà! Le petit brun se tourna face à Pierre, la voix cassée par l'inquiétude et la peur. J'avais peur que tu me fixes comme si je n'étais qu'un bon à rien, que tu te sentes offusqué par ce qu'il venait de faire, mais j'avais surtout peur que tu me juges!
Pierre restait là, droit comme une perche, à le fixer s'époumoner devant lui. Sylvain s'en fichait s'il pleurait, après tout, il avait pleuré de nombreuses fois devant le brunet et ce n'était sûrement par la dernière fois. Mais voir Pierre le fixer avec silence et attente, ça le rendait nerveux.
- Mais... pourquoi je t'aurai jugé? Sylvain, tu as été le premier à savoir que ça ne me fou rien de voir deux mecs s'embrasser, tu le sais toi même que je suis pansexuel, bordel!
- J'ai eu peur, d'accord? J'avais peur que tu me toise l'un de tes regards noir fluo, enragé comme jamais et avant la course, je n'avais pas besoin de ça, donc j'ai préféré tourner la tête. Je sais qu'Étienne n'a fait ça qu'en but de me déstabiliser, mais j'avais surtout peur de savoir toi, comment tu allais réagir.
Pierre haussa un sourcil de surprise. Sylvain était là, devant lui, tout tremblant et les larmes sur le bord des yeux, celles-ci prête à glisser le long de ses joues. Pierre soupira, retournant sur ses pas pour barrer la porte du vestiaire, voulant être seul avec le petit brun. Il ne voulait surtout pas que quelqu'un tombe sur cette scène, Sylvain sur le bord des larmes en sa présence, ça pouvait porter à confusion. Une fois la serrure barrée et sans risque de se faire prendre, Pierre retourna son regard sur Sylvain.
- Je dois avouer que oui, j'ai été choqué de le voir te voler un baiser avant la course et que... Il soupira, passant une main sur son visage. Bon....J'ai été jaloux, voilà!
- Ça ne me surprend même pas, Monsieur Chabrier, jaloux.
Le petit rire que Sylvain poussa fit sourire Pierre, alors qu'il s'approchait de nouveau de lui. Sylvain lui paraissait si brisé en ce moment, perdu dans sa propre tête que Pierre se sentait en cause de tout cette montagne d'émotions.
- Mais sincèrement, Sylvain. Pierre releva doucement sa tête pour essuyer ses larmes du revers de la paume. Tu as ressentis un truc pendant ce bec?
Les petits yeux rougit qui se relevèrent sur lui serra son cœur. Pierre n'avait jamais vu Sylvain aussi ébranlé, émotionnellement. Même durant sa victoire, l'année précédente, jamais il n'avait pleuré avec autant d'émotions mélangé.
- Pour être franc, non. Ma cagoule à empêchée nos lèvres de se toucher réellement et je lui dois cette protection, parce que j'ai beau apprécier Étienne, ce n'était pas avec lui que je voulais partager mon premier baiser.
Pierre haussa un sourcil. Premier baiser? Pourtant, Sylvain avait eu des copines par le passé, le baiser vivement appliqué du troisième n'était pas censé l'ébranler autant. Devant son visage confus, le moustachu en face de lui sourit doucement, tapant doucement son torse de sa main.
- Enfin... maintenant que c'est fait, c'est un peut tard.
- Ton premier bec? Mec, tu as eu plus de copines que moi, c'était loin d'être ton premier baiser.
- Avec un homme c'était mon premier, je me le gardais, mais je n'ai pas été assez vite.
Cette fois, le grand brun sembla aligner tout les morceaux, car il fixa le plus petit, qui le fixait avec ce regard triste. Jamais Sylvain ne l'avait fixé avec cette paire de yeux et le voir si brumeux et désolé en sa direction, Pierre avait vite comprit.
- Attend.... C'est pour moi que tu le gardais?
- Avec qui d'autre? Sylvain rechigna, reniflant. Je m'étais gardé ce baiser précieusement, décrétant qu'un jour, tu aurais été le premier homme à m'arracher un bec. Je n'ai juste pas été assez vite. Il soupira, fermant les yeux. Pour revenir à ta question, je crois que si ça aurait été toi, je crois que je n'aurai pas été capable de m'arrêter. J'aurai eu besoin de plus et je crois que je t'aurai à mon tour manger le palais buccale.
Ils se fixèrent longuement, avant de rigoler tout bas. Pierre était toutefois heureux de voir que son ami avait désespérément garder ce baiser pour lui, durant tout ce temps et qu'il avait cacher formidablement son jeu. Jamais Pierre ne l'aurait soupçonné d'avoir une flamme envers lui comme lui. Il l'avait dévoré des yeux depuis le GP, parce qu'en le voyant sur le podium, brandir son trophée en l'air et partager son heure de gloire avec lui, il en était tombé amoureux.
- Tu sais que c'est toujours rattrapable?
- Que veux-tu dire? Sylvain le toisa.
- Tu as dis toi même que ce bec n'était pas vraiment un bec. Pierre haussa des épaules. Je souligne simplement le fait que c'est toujours rattrapable.
Mitigé, Sylvain fronça des sourcils, mais son visage semblait plus calme, reposé et moins crispé que les minutes qui s'étaient écoulés avant.
- Tu veux dire que tu m'embrasserais?
- Aussi longtemps que tu le désires, parce que je le désire aussi.
Sans perdre une seconde de plus, Sylvain s'approcha de Pierre et récupéra doucement sa tête dans ses mains, scellant leurs lèvres l'une sur l'autre. Il sentit les mains de son acolyte se poser sur ses hanches et Sylvain ne put qu'être heureux, alors qu'ils se partageaient ce premier baiser. Les yeux clos et savourant le moment, Sylvain sourit dans leur échange. Ce baiser sensuel n'avait rien à voir avec celui qu'Étienne lui avait apposé, quelques minutes avant la course. Lui qui partageait avec Pierre était plus romantique, plus doux et beaucoup plus savoureux.
En ce moment, alors que Pierre le remplissait d'amour et évacuait ses pensées d'un seul coup de langue, Sylvain se sentit bête. Il avait été bête d'avoir peur, parce qu'après tout, il n'avait jamais eu peur avec Pierre et il se promit de ne plus laisser ses insécurités l'abattre.
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