A
Ma décision est prise...
Je suis un lâche, une merde, un moins que rien... mais je ne peux pas abandonner Diane et lui briser le cœur. Je sors mon jean pour enfiler un bas de jogging, je retire mon polo pour passer un t-shirt.
Diane sort de la salle de bain. Elle s'allonge sur mon lit.
- J'ai mal à la tête... dit elle.
- Je vais te chercher un doliprane.
Je descends à la cuisine. Je bois un verre d'eau, en prends un pour Diane et saisis la boîte de doliprane.
Je remonte dans ma chambre. Diane dort déjà dans mon lit. Elle est si paisible. Je ne la réveille pas. Je la couvre avec ma couette, et je m'étends à côté d'elle. Je la regarde dormir, sans la toucher, sans bouger. Que va-t-il se passer maintenant ? Mes angoisses remontent. Je m'en veux tellement de lui avoir avoué...
Quelques heures plus tard, mon regard tombe sur mon téléphone explosé par terre. Je me lève doucement pour le ramasser. L'écran est pété mais l'iPhone s'allume.
Il indique 7h. Mes parents vont se lever et Diane est dans mon lit...
Maman va en faire un drame. J'ouvre ma porte et je décide de porter Diane dans son lit. Elle ouvre un œil.
- Charlie, qu'est ce que tu fais ?
- Chut ! Les parents vont se lever. Je te porte dans ton lit.
- Ma tête ! Dit-elle en se touchant le front.
Je la pose délicatement dans son lit. Et je récupère la boîte de médicament.
- Tiens, prends un Doliprane, dis je.
- Merci.
Je me dirige vers ma chambre.
Je n'arrive toujours pas à m'endormir. Je ne pense qu'à la suite... Aux conséquences de mes aveux. Il faut que je passe à autre chose, que j'arrête de tourner ça en boucle dans ma tête... Je finis par m'endormir.
- Charles, réveille-toi ! Il est midi. On passe à table dans 30mn. Vas te laver !
- Bonjour maman !
- Bonjour Mon chéri.
- Diane est debout ?
- Non, je vais la réveiller.
- Ok, je vais à la salle de bain. Dis-je.
J'ai du dormir 2h à tout casser. Mais je n'ai pas la gueule de bois... C est déjà ça !
Je descends dans le salon.
- Bonjour Papa. Dis-je.
- Bonjour Charles, bien passé hier soir.
- Mouais...
- Charles, mets le couvert s'il te plaît. Demande ma mere.
Le truc qui te saoule : mettre la table ! Bordel ! Je le fais parce que je ne sais pas où me mettre. Parce que j'entends Diane qui circule de sa chambre à la salle de bain et que moi, je suis planté comme un con à surveiller ses réactions. Elle a du complètement dessaouler. Est-ce qu'elle se souvient ?
Putain la voilà qui descend.
- A table ! Dis ma mère.
Par habitude, je m'assois à côté de Diane sans un regard pour elle. Elle m'ignore aussi de son côté.
- Vous vous êtes disputés ? Demande ma mere.
- Non !
- On dirait pas à vous voir ! Réponds mon père.
Le repas se passe dans un silence absolu.
Je file dans ma chambre. Je m'allonge sur mon lit et me prépare à une petite sieste. Je ressens toute la fatigue de la nuit qui me tombe dessus.
J'ai à peine fermé l'œil que Diane entre doucement dans ma chambre. Elle referme ma porte derrière elle.
Elle s'assoit sur mon lit et s'avance vers moi. Elle dépose un baiser sur ma joue et se colle contre moi. Je la serre dans mes bras, ses yeux plongent au fond des miens. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres.
Alors je pose mon front contre le sien et nous nous endormons.
Le tel de Diane vibre. Elle se détache de moi. Je la regarde.
- C'est Lisa ! Me dit-elle.
- Ah ! Je ne sais pas quoi dire de plus. Je me doute que sa copine veut connaître la fin de la soirée.
- C'est une photo d'Antho !
- Ah ! Dis-je. J'avais oublié cette partie de la soirée...
Elle me montre son tel.
- C'est toi qui lui a fait ça ?
- Ouais...
Elle fait la grimace mais range son tel dans sa poche.
- Tu ne lui réponds pas ? Demandai-je.
- Non. Charlie, tu viens avec moi faire un tour jusqu au lac ?
- Maintenant ?
- Oui !
Je sens que la grande discussion est pour de suite...
Nous marchons un peu en silence. Il fait beau mais un petit vent se perd dans les cheveux de Diane. Je marche les mains dans les poches de mon jean. Je ne sais pas quoi dire. Je me sens maladroit. Pourtant, je n'ai jamais été embarrassé avec qui que ce soit, je suis plutôt du genre à l'aise dans mes actes et mes pensées. Mais devant Diane, je me sens tout petit, j'ai peur de la décevoir, ou qu'elle ne ressente pas pour moi ce que je ressens. Ou pire encore... qu'elle m'aime comme je l'aime... Quelle serait notre issue ?
- On s'assoit ? M'interroge Diane en me montrant un banc.
- Ouais.
- Tu te souviens quand j'étais tombée à l'eau ? Dit-elle en souriant.
- Ouais.
- J'y pense toujours quand je viens ici !
Nous sommes assis côte à côte à regarder le lac. Diane a posé son tel entre nous, comme pour mettre une barrière.
- Ca va mieux ta tête ?
- Bof ! Répond-elle.
- Diane ?
- Quoi ?
- Tu te souviens de tout pour hier soir ? Demandai-je.
- Je pense !
- Et ?
- Je... C'est bizarre, Charlie.
- Quoi ?
- Je ... Ce que tu ressens, c'est comme moi...
Je ne comprends rien à ce qu'elle me dit.
- Quoi ?
- Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours eu besoin de toi.
- Je suis ton jumeau !
- Non, pas comme ça ! J'ai toujours voulu me marier avec toi ! Tu te souviens quand on était petits ? On jouait au papa et a la maman. J'y croyait tellement !
- Quoi ?
- Oui, maman disait que c'était pas possible mais moi, j'ai toujours voulu... Oh Charlie, j'ai été morte de jalousie des filles avec qui tu sortais... et puis je me suis fait une raison. Il y a eu Antho... et apres j'étais perdue... Et puis tu as changé. Quand tu rentrais saoul et malade, j'ai tellement souffert. Je voulais te protéger. Et puis quand tu ne rentrais pas, je ne dormais pas ! C'était tellement dur !
- pourquoi tu ne m'as rien dit ?
- Je te l'ai dit...
- Pas comme ca !
- On avait grandi ! Et nous avons laissé des murs nous séparer..,
- Oui mais tu l'as dit, rien n'avait changé !
- Non, rien n'a changé, en ce qui me concerne et ce que je ressens pour toi ! Dit-elle.
Elle pose sa tête sur mon épaule, et je sors ma main de ma poche pour l'entourer. Je la serre fort, son front au creux de mon cou et je me sens bien. La nuit commence a tombé. Mais aucun de nous n'a envie de rentrer. Je finis tout de même par me lever et la tirer par la main.
Apres diner, je reste dans ma chambre. C'est samedi soir mais je n'ai pas envie de sortir. Je regarde la saison 5 de Game of Throne. Vers 23h, Diane entre.
- Tu fais quoi ? Demande-t-elle.
- Je regarde une série.
Elle s'allonge contre moi sous la couette. Elle me lève le bras pour que je l'entoure. Je coupe mon ordi.
- Diane. Soufflai-je.
Je lui fais face.
- Charlie... dit-elle.
Elle pose doucement ses lèvres sur les miennes. Je ne bouge pas. Sa lèvre inférieur caresse mes lèvres. Je me recule.
- Diane... Ne fais pas ça !
- Charlie, je t'aime et tu m'aimes... Elle m'embrasse à nouveau. Juste plusieurs petits baisers chastes, comme quand nous étions enfants. Ses lèvres sont légèrement humides. Mon cœur s'enflamme, je suis fou d'elle et je n'ai pas le droit.
Finalement Diane se tourne et je la serre contre moi. Nous nous endormons enlacés, l'un contre l'autre.
Mon réveil affiche 6h30. Diane n'a pas bougé, elle est toujours contre moi.
- Diane !
Elle se tourne.
- Mmmm ?
- Tu devrais retourner dans ta chambre. Dis-je.
Elle se colle un peu plus contre moi. Son nez caresse mon nez, ses mains chatouillent ma nuque, jusque là tout va bien.
Mais je sens sa respiration s'accélérer et sa poitrine se frotter à mon torse.
- Diane, les parents vont se lever !
- Pas encore, c'est dimanche... grogne-t-elle.
Sa bouche se pose sur la mienne. Ma langue trouve rapidement la sienne et je sens aussitôt mon caleçon se tendresse.
- Diane, s'te plait... la suppliai-je d'arrêter.
- Je t'aime Charlie. Dit-elle en se levant, me laissant exciter seul dans mon lit.
Oh, putain, c'est ma sœur ! Cette petite voix dans ma tête me harcèle !
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