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Chapitre 3 : Le château

         Une fois les clés de la voiture obtenues, l'équipe se rendit à l'adresse où eut lieu le meurtre.

          Après une petite demi-heure de route, ils arrivèrent devant un grand parc de plusieurs hectares avec, tout au fond de ce parc, un somptueux château. La voiture traversa le parc magnifiquement bien décoré. Deux jardiniers étaient occupés à tailler des haies de buis en différentes formes toutes plus belles les unes que les autres.

« —À quelques pas d'eux, un meurtre a été commis et ils continuent à travailler comme si de rien n'était ! lança Béthanie exaspérée par le manque d'empathie qu'affichaient ces jardiniers. »

          Personne ne commenta sa remarque. Peut-être étaient-ils affectés mais ne le montraient-ils pas ? Ou peut-être qu'ils n'en avaient que faire de cette femme et qu'ils continuaient à faire ce pour quoi ils étaient payés : l'entretien du jardin.

          Après quelques petites secondes supplémentaires en voiture le long d'une interminable allée, Maggie et son équipe arrivèrent enfin au château. Il était immense.

           Ils descendirent alors de leur voiture et allèrent frapper à la porte. Une femme qui avait approximativement la cinquantaine vint leur ouvrir. Elle portait une jupe noire et un chemisier blanc. Elle avait ses cheveux bruns attachés en un chignon banane très élégant.

« —Entrez je vous en prie ! fit cette dernière. »

          Les quatre détectives entrèrent donc dans le château. Ils se retrouvèrent dans un très grand couloir qui partait à droite et à gauche tout en continuant droit devant. Il y avait un grand escalier tout au fond du couloir. Des sofas étaient disposés un peu partout à égale distance.

« —Je suppose que vous êtes les détectives qu'on a demandé de nous envoyer ? questionna la femme sur un ton très autoritaire.

—Effectivement, lui répondit Ewen avec un large sourire.

—Eh bien ! Je me présente, Sara Michest, je suis employée de maison dans ce château depuis 31 ans. Je connais chaque pièce comme ma poche ! Je suis prête à coopérer pour retrouver le monstre qui a fait cela à la petite Vic !

—Nous sommes ravis de voir un tel enthousiasme de la part d'un témoin aussi important, lui dit Béthanie pleine de reconnaissance pour le dévouement de l'employée de maison.

—Pourriez-vous nous mener à l'un des membres de la famille ? Notamment la femme qui a trouvé le corps ? demanda Djamila qui ne souhaitait visiblement pas s'étendre en politesses.

—Madame est encore sous le choc. C'est elle qui a trouvé le corps de sa fille flottant dans la piscine. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de l'interroger tout de suite.

—Nous savons ce que nous faisons Madame, insista Djamila. Veuillez nous amener à elle s'il vous plaît.

—Suivez-moi, leur ordonna l'employée de maison qui essayait de cacher sa colère naissante. »

          La petite équipe suivit Sara qui les emmena au premier étage. Elle les accompagna devant une grande porte en chêne. Des pleurs à peine audibles se faisaient entendre de l'autre côté de cette porte.

« —C'est la chambre de Madame. Vous pouvez entendre qu'elle est dans tous ses états. Faites bien attention à elle. Son vieux petit cœur est très fragile ! Son médecin peut en témoigner.

—Je vous le répète encore une fois, nous savons ce que nous faisons. »

           Sara leur jeta un dernier regard autant méfiant qu'énervé avant de frapper à la porte et de l'ouvrir. Une vieille femme, très certainement une octogénaire, était assise dans un fauteuil face à la porte et dos à une fenêtre. Elle pleurait toutes les larmes de son vieux corps. Elle leva à peine les yeux pour observer les détectives entrer dans sa chambre. Ils formèrent tous les quatre un arc de cercle devant la vieille femme, donnant un aspect très ritualisé à la scène. Sara était restée à l'entrée de la chambre.

« —Je vous demanderais de bien vouloir nous laisser seuls, fit Djamila à la fidèle employée. »

         Sara sortit donc à contrecœur de la chambre, mais il y eut fort à parier qu'elle était restée à écouter derrière la porte. À moins que sa stricte éducation l'en ai empêché.

« —Je me présente, je m'appelle Béthanie Ferrier, fit la jeune détective en tendant sa main à la vieille femme qui ne la lui serra pas. Voici Maggie Annisterre, Ewen Mercier et Djamila Soudimi. Nous serons là pour retrouver le meurtrier de votre fille. »

          La vieille femme poussa un long soupir. Elle n'était pas vraiment jolie, et ne devait sans doute pas l'être non plus dans sa jeunesse.

« —Il faut que vous soyez forte Madame De Féniel.

—Oui... »

          Elle venait de prononcer ce premier mot avec un sanglot dans la gorge. Béthanie menait l'entretien avec une douceur inégalable. Douceur qui contrastait avec son impressionnant physique tout en muscles.

« —Donc je disais qu'il faut que vous soyez forte Madame de Féniel car nous allons vous poser des questions pouvant être assez dures, et ce, dès maintenant.

—Allez-y. S'il faut que j'y laisse mon cœur, je le ferai. Tant que vous retrouvez le salaud qui a tué ma pauvre fille.

—Vous n'y laisserez pas votre cœur Madame, je vous le promets.

—Je vous en prie, appelez-moi Odile.

—Bien Odile, c'est comme vous le souhaitez. Nous allons donc commencer à vous poser quelques questions. Que pouvez-vous nous dire sur votre fille ?

—Elle avait le cœur sur la main. C'était une mère comme chaque enfant rêverait d'avoir. Elle ne s'énervait jamais. Petite, elle était la petite fille parfaite. Elle avait de bonnes notes, un bon comportement et elle était très sociable avec tout le monde. Elle n'a jamais eu d'ennemis, et pourtant...

—Ne parlez pas tout de suite de ce que vous ne voulez pas. Nous avons encore du temps devant nous.

—Quand j'ai découvert son corps qui flottait dans la piscine, je n'y ai pas cru.

—Comment se fait-il que vous vous trouviez dehors à 22h ?

—J'ai vu une silhouette rentrer dans la maison.  Alors, avant d'aller me coucher, je voulais aller voir s'il n'y avait personne d'autre dehors.

—Vous avez reconnu cette silhouette ?

—Non. Tout ce que je peux dire c'est que cette silhouette appartenait à un homme.

—Où étiez-vous lorsque vous avez remarqué la silhouette ?

—Je passais près d'une fenêtre de la cuisine qui donne sur la piscine.

—Que faisiez-vous dans la cuisine ?

—Je suis allée prendre un verre d'eau pour m'aider à avaler une aspirine car j'avais mal à la tête. »

        Un silence pesant s'installa dans la pièce. Béthanie était devenue pensive. Puis, elle reprit :

« —Bon. Nous allons vous laisser vous reposer Odile. Nous reviendrons peut-être aujourd'hui ou demain.

—Bonne chance. »

         Les détectives la remercièrent. Ce n'est pas de la chance dont ils allaient avoir besoin, mais de leurs petites cellules grises. Sara, qui avait entendu la porte s'ouvrir, accourut vers les jeunes détectives.

« —Comment va Madame ?

—Elle va bien.

—Tant mieux ! Où souhaitez-vous aller ?

—Là où le corps a été découvert.

—Il y a déjà beaucoup de monde !

—C'est-à-dire ?

—Une dizaine de policiers, et quelques membres de la famille.

—Je pense que la présence des membres de la famille ne sera pas nécessaire.

—Je vais m'occuper de les envoyer ailleurs. Suivez-moi. »

         Les jeunes détectives se mirent en route. Ils sortirent par un petit boudoir décoré avec goût, traversèrent une terrasse aménagée pour y dîner paisiblement, descendirent quelques marches, avancèrent le long d'un petit sentier en ligne droite et atteignirent enfin la pisicne.
Il y avait beaucoup d'agitation. Plusieurs policiers étaient occupés à prendre des empreintes et à positionner deux mannequins en plastique, un dans l'eau et un sur le sol dans le but d'imiter la position du corps de la victime : là où sa mère l'avait trouvé et là où on l'avait déposé une fois qu'il fût sorti de la piscine.

          Il y avait quelques personnes en civil, probablement des membres de la famille de la victime. Il y avait également Raphaël Potéo qui prenait des photos de la piscine. Lorsqu'il vit les détectives, il arrêta ce qu'il était en train de faire et alla à la rencontre de la petite équipe.

« —Mais ce ne serait pas Maggie à tout hasard ? demanda ce dernier, ravi de retrouver la jeune femme.

—Oui, c'est bien moi, lui répondit Maggie avec un large sourire.

—Content de te revoir ! Bon, ce n'est pas tout, mais on a du pain sur la planche. Le lieutenant vous a expliqué ce qu'il s'est passé ?

—Oui, lui répondit Djamila. Et nous avons eu un rapide entretien avec Odile de Féniel. Nous avons aussi rencontré Sara, l'employée.

—Sara est une femme très accrochée à son travail et surtout à la famille. C'est impressionnant. En revanche, je n'ai toujours pas vu Rebecca, l'autre employée.

—Et les membres de la famille ?

—J'ai vu Odile passer au loin. Elle était dans un sale état. Son mari n'a pas voulu nous parler. Il est enfermé dans son bureau. J'ai eu un très bref entretien avec la sœur de la victime. Elle était elle aussi dépitée. Je n'ai pas eu le temps de parler avec les autres.

—Bon, on s'en charge, retourne à tes photos, fit Ewen en se moquant gentiment. »

        Raphaël secoua la tête en souriant et retourna faire ses photos auprès de la piscine.

« —Peut-être qu'avant d'aller parler aux autres nous devrions aller à la morgue voir la tête de la victime et entendre François pour avoir un maximum d'infos sur elle, proposa Djamila. Il doit avoir de nouveaux éléments qui ne figurent pas encore sur le dossier. Et ça laissera le temps à l'agitation de retomber. On n'arrivera à rien dans cette ambiance.

—C'est reparti pour un tour de voiture ! lança joyeusement Ewen. »

          La bande de détectives reprit donc la voiture, avec Ewen au volant, et ils se rendirent à la morgue. Durant le trajet, Maggie ne put s'empêcher de se demander comment la petite équipe de détectives qu'ils étaient avait la possibilité de se rendre sur un lieu de crime sans soucis. Elle se dit que Patron devait avoir des relations haut-placé qui lui permettaient de s'amuser en jouant au détective en chef et cette pensée la fit sourire. Heureusement pour elle, personne ne remarqua ce sourire car elle ne se sentait pas capable de leur en donner la raison, ou encore d'inventer une histoire.

           Le trajet se déroula dans un silence absolu, perturbé uniquement par le ronflement du moteur. Chacun était perdu dans ses pensées. Une fois à l'intérieur du bâtiment, ils furent dirigés dans un autre bâtiment plus petit et un peu en retrait. Un homme d'une cinquantaine d'années arriva près des détectives.

« —Raphaël m'a prévenu de votre arrivée, fit cet  homme. C'est une nouvelle que je vois là ?

—Oui, lui répondit Béthanie, c'est Maggie, tu sais, celle qui avait travaillé sur l'affaire Denshlay au manoir de Mentheville.

—Ah oui c'est vrai ! Enchanté, François Rieur, médecin légiste. Bon, pas le temps pour papoter, je vous emmène voir la noyée. Vous avez du boulot, y'a du monde à interroger, la famille n'est pas des plus petites à ce que j'ai vu. »

         François Rieur emmena la petite équipe dans une salle avec plusieurs casiers. Il en tira un et un corps apparut.

« —Voici Victorine Laseurier. 45 ans. Elle a été étranglée certainement avec l'aide d'un tissu à en croire les marques et débris laissées sur son cou, puis ensuite jetée dans la piscine familiale. C'est sa mère qui l'a retrouvée aux alentours de 22h. Elle a visiblement été étranglée dans l'heure qui précède cette trouvaille. Aucune trace de lutte. Pas d'ADN retrouvé dans les ongles de la victime, elle n'a visiblement pas essayé de se défendre. Ce qui peut paraître étrange. Le mystère sur le tueur reste entier pour le moment, en tout cas en ce qui nous concerne. »

        Malgré la déformation de son visage due à la strangulation, on pouvait facilement deviner qu'elle devait faire moins que ses 45 ans. Ses cheveux étaient naturellement blonds. Il n'était pas difficile d'imaginer que le cadavre qui reposait sous les yeux des détectives fût autrefois une très belle femme.

        Malheureusement, le beau visage était devenu bleu et boursouflé par l'étranglement. Elle avait aussi des marques rouges au niveau du cou. 

« —En allant chercher le corps, j'ai pu apercevoir une photo de Victorine. Je ne sais pas exactement quand elle a été prise, mais c'était une très belle femme. On peut aussi le remarquer maintenant, bien que son visage ait gonflé et bleui. Mais tout cela est bien subjectif. Ce n'est pas tout ce que j'ai constaté. La victime ressemble énormément à un membre de sa famille. Vous me direz que c'est normal. Le problème c'est que la personne à qui elle ressemblait était sa belle-sœur, la femme de son frère. Vous avez besoin d'autres informations ?

—Non, on va repartir au château, on a du travail, lui répondit Djamila. Merci pour toutes ces informations qui vont très certainement nous être d'une grande utilité. »

        François salua les détectives, referma le casier où était installé le corps et entra dans une pièce où il s'y enferma. Maggie et son équipe remontèrent dans la voiture pour retourner au château où avait eu lieu le meurtre, toujours avec Ewen au volant.

         Le trajet fût silencieux. Chacun était plongé dans ses pensées. De retour au manoir, ce n'est pas Sara qui vint leur ouvrir la porte, mais une femme d'une quinzaine d'années sa cadette.

« —Entrez, fit cette dernière. Vous êtes les détectives qui ont été demandés je suppose ?

—C'est exact, lui répondit Djamila. Vous êtes ?

—Rebecca Meneil, la seconde employée de maison. Je suis au service de la famille depuis 19 ans, j'espère pouvoir vous être utile. »

         Rebecca fit entrer les détectives et les emmena, à leur demande, dans un grand salon vide de tout être humain. Elle était habillée d'une jupe crayon noire et d'un chemisier blanc, la même tenue que sa collègue. Elle portait de grosses lunettes noires, presque semblables à celles de Morgane, qui lui donnaient un air sévère. Ses cheveux étaient bruns, visiblement teints, et étaient attachés en tresse dans son dos.

« —Souhaitez-vous quelque chose à boire ou à manger ?

—Non merci, firent les détectives en cœur. Vous pouvez nous amener les membres de la famille s'il vous plaît ? demanda Béthanie.

—Oui, qui souhaitez-vous voir en premier ?

—La première personne qui voudra bien venir, lui répondit Djamila de son ton naturellement sec. »

        Rebecca se retourna et sortit de la pièce. Elle revint quelques minutes plus tard avec une très jolie jeune femme d'une vingtaine d'années. Cette jeune femme avait les yeux rouges, elle était en train de pleurer. Elle serra la main aux quatre détectives, leur fit signe de s'asseoir sur un fauteuil, puis elle s'assit à son tour en face d'eux.

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