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Chapitre 26 : Dernier repas au château

       On appela Maggie pour qu'elle vienne à table. Il était 12h. La jeune détective avait noté les informations principales sur une feuille, elle n'aurait qu'à la relire juste avant de commencer son discours qui sera le dénouement de l'enquête.

       À table, il y avait tout le monde, même madame de Féniel, Patron, Raphaël Potéo, Masha et Sandy Leval, la garde du corps de Judith. Personne ne semblait être encore au courant de ce qui allait se passer dans l'après-midi. Pourtant, il régnait une ambiance étrange, comme si la famille se doutait que quelque chose se tramait. 

       Rebecca apporta l'entrée qu'elle posa sur le buffet et commença à servir les assiettes une par une. Elle fût aidée par Sara, qui était normalement en congés, mais Maggie n'en fût pas étonnée vu le monde qu'il y avait à servir. 

        Quand Sara déposa une assiette creuse pleine de potage devant Maggie, cette dernière regarda Patron qui lui fit un léger signe de tête affirmatif. Elle pouvait donc manger sans crainte. Elle dégusta le potage bien chaud qui lui fit beaucoup de bien, d'autant plus qu'elle avait le ventre vide avec tout ce qu'elle avait vomi le matin même.

       Le repas fût bien silencieux. Personne ne parlait, tous mangeaient sans faire de bruit. Le plat principal arriva, c'était un gigot avec des pommes de terre sautées et des haricots. Maggie eut encore une fois la permission d'en manger. Elle se souvenait en manger quand elle était petite chez ses « mamies d'accueil » comme elle les appelait. Ça avait la même saveur réconfortante. 

        Ce fût au tour du fromage d'être avalé sans plus de bruit. Maggie n'en prit pas et se contenta d'attendre que ceux qui en mangeaient terminent.

        Le dessert suivit. Il était composé de petits muffins trempant dans un coulis de fruits rouges, sûrement pas faits maison, avec un yaourt et du chocolat. Maggie, qui aimait beaucoup les desserts, fût déçue de voir Patron froncer les sourcils quand Sara et Rebecca apportaient les assiettes. Elle le fût encore plus lorsqu'elle le vit hocher négativement la tête.

        À la fin du repas, quand l'assiette de la petite détective fût emportée, elle avait toujours le même aspect que lorsqu'on la lui avait posée devant elle. Sara lui demanda ce qui ne lui plaisait pas et Maggie mentit en disant qu'elle ne pouvait plus rien avaler car elle avait trop mangé.

        Le café fût servi. Patron se leva et brisa le silence :

« —Mesdames et messieurs, merci d'avoir tous été présents pour ce repas qui fût délicieux. Je suis fier de vous annoncer que mes détectives ont résolu l'enquête. »

        Voyant qu'il n'y avait pas de réaction il ajouta :

« —Ils ont trouvé qui a tué Victorine Laseurier. »

        Cette fois, toute l'assemblée prit conscience de ce qui venait d'être dit et un murmure s'éleva dans la salle. Maggie commença à paniquer car elle pensait que Patron allait lui demander de faire son récit dès maintenant, ce qu'elle n'était absolument pas prête à faire. Mais elle se rassura lorsqu'il continua :

« —Je vous donne rendez-vous dans deux heures au salon principal pour entendre Maggie dévoiler qui est le meurtrier. En attendant, vous êtes libres d'aller où vous le désirez, à condition de rester dans les parages. Je ne voudrais pas qu'un second meurtre ait lieu. »

        Cette dernière phrase fit taire tout le monde. Ils se levèrent chacun leur tour et sortirent de la pièce. Maggie, qui observait chaque réaction du meurtrier, se trouva étonnée de ne voir aucune réaction de sa part. Il passa même devant elle en lui souriant.

         Une fois que tout le monde fût sorti de la salle, excepté les quatre détectives, Raphaël Potéo et Patron, ces derniers se réunirent. Ils firent le point ensemble sur ce qu'ils savaient, le plus silencieusement possible pour être sûrs que personne ne puisse les entendre.

          Puis, Patron fit revenir Marina Balirez et l'homme qui était venu faire sa déposition auprès de Maggie le matin-même. Ils furent présentés à Raphaël et aux trois autres détectives. 

« —Maintenant Maggie, dit Patron, il est temps d'aller dans ta chambre et de réfléchir une dernière fois sur cette enquête. Dans moins d'une heure nous t'attendrons tous dans le grand salon, prêt à entendre ce que tu as à nous dire. Et n'oublie pas, nous n'avons rien de concret pouvant entraîner l'arrestation du meurtrier, il faudra donc que tu le fasses avouer. Bonne chance. »

        Maggie se rendit à sa chambre, la boule au ventre. Elle savait que, lorsqu'elle en ressortirait, ce serait pour annoncer à toute la famille qui d'entre eux a osé tuer Victorine. Soudain, elle perdit toute confiance en elle. Et si ce qu'elle imaginait avoir trouvé était faux ? Non, Patron ne l'aurait pas laissé faire. Mais si Patron se trompait aussi ? C'était probable après tout. Ce n'était qu'une hypothèse qu'elle déclarerait tout à l'heure dans le salon, et, comme l'avait dit Patron, « nous n'avons rien de concret pouvant entraîner l'arrestation », donc peut-être que le meurtrier ne craquera pas et ne se dénoncera pas. Maggie avait effectivement pu constater ce midi que le meurtrier avait l'air plus solide qu'elle ne le pensait. Pour quelqu'un qui avait cherché à l'empoisonner peu de temps avant et qui se savait en danger, il gardait un certain sang-froid assez impressionnant.

         Et s'il essayait à nouveau de la tuer ? Et s'il était en ce moment dans le salon privé pour lui régler son compte une bonne fois pour toutes ? Et si Patron venait de lui faire dire tout ce qu'elle savait à ses collègues au cas-où elle se ferait tuer justement ? Non, il ne ferait pas ça, il ne risquerait pas la vie de ses détectives pour si peu. Enfin, comment en être sûre ? Comment faire confiance à un homme dont l'identité reste un mystère ?

          Pourquoi avait-elle accepté ce poste ? Que faisait-elle là ? C'était une blague. Une énorme blague. Quand elle descendra dans le salon tout le monde sera là pour lui hurler « SURPRISE ! ». A ce moment on lui montrera les caméras cachées en lui disant qu'elle a été exceptionnelle et que, grâce à sa naïveté, ils feraient une super audience. Ça ne pouvait être que ça : une supercherie. Elle avait commencé en décembre dans le manoir de son amie, parce qu'il faut une complice, et elle se terminerait là, dans le salon d'une fausse famille composée de comédiens. Elle apprendrait que Patron est en fait un célèbre acteur dont elle ne connaissait absolument pas l'existence car elle s'intéressait très peu aux peoples,  ce qui faisait d'elle la victime parfaite pour ce genre de blague. Peut-être même qu'elle verrait Victorine, une magnifique femme bien vivante à côté de sa poupée de cire toute boursouflée. A côté de Victorine il y aurait Agnès, toute souriante, mais également toutes les personnes ayant participé au faux meurtre précédent. Il y aurait...

       On frappa à la porte. Maggie se réveilla en sursaut. Elle avait rêvé. 

        La jeune femme sauta hors de son lit et alla ouvrir la porte. Patron était face à elle, ce qui lui donna des sueurs froides. Elle n'avait pas réfléchi à ce qu'elle devrait dire d'ici quelques minuscules minutes. Elle avait dormi ! En voyant son visage se décomposer, Patron s'inquiéta :

« —Ça ne va pas Maggie ? Tu te sens mal ?

—Je... J'ai...

—Oui ? As-tu avalé quelque chose depuis que tu es sortie de table ?!

—Non. J'ai... J'ai dormi ! Je n'ai pas eu le temps de me préparer ! s'affola la petite détective. »

        Le soulagement se lut sur le visage de Patron.

« —Ne me fait plus peur comme ça s'il te plaît.

—Je suis désolée, j'ai paniqué. Je ne sais pas quoi dire, je ne vais pas y arriver. Il faut que quelqu'un d'autre le fasse à ma place.

—Non. C'est à toi de le faire. Tu l'as fait au manoir de ton amie, tu peux le faire ici. Les conditions sont exactement les mêmes, nous n'avions rien pour faire arrêter l'assassin d'Agnès mais tu as quand même réussi à le faire avouer. Mais ça, tu ne le savais pas, donc ça ne t'a pas dérangé. »

         Maggie resta silencieuse.

« —Au fait, reprit Patron, je pense avoir trouvé ce qui t'a rendue malade ce matin.

—Ah oui ?

—En fouillant un peu j'ai trouvé dans la vieille salle de bain attenante à la chambre de madame de Féniel une vieille bouteille de sirop d'Ipéca.

—Qu'est-ce que c'est ?

-C'est un sirop d'une plante appelée carapichea ipecacuanha. C'est un puissant vomitif. Sa vente a été interdite en France il y a de nombreuses années.

—Comment savez-vous que c'est ça que j'ai ingurgité ?

—Le flacon était très poussiéreux sauf à quelques endroits qui venaient certainement d'être manipulés.

—Je ne risque plus rien maintenant ?

-Non, je pense que tu es hors de danger. Mais je ne suis pas médecin. Tu devrais quand même demander à François Rieur ce qu'il en pense, il est en bas avec les autres. »

         Maggie eut un léger vertige en imaginant tout le monde l'attendant en bas dans le salon. Elle se reprit rapidement :

« —Bien. Je vais me repoudrer et j'arrive.

—Je t'attends ici, nous descendrons ensemble. »

        Patron alla s'asseoir sur la chaise de bureau. Avant d'entrer dans la salle de bain, Maggie l'aperçut feuilleter ses notes et elle trouva cette attitude déplacée. Tant pis pour elle, elle n'avait qu'à les ranger après tout.

        Quand elle eut fini de camoufler toute trace de son sommeil, elle revint dans sa chambre. Patron se leva après avoir remis les feuilles telles qu'il les avait trouvées et ils partirent en direction du grand salon. Chaque pas était pour un Maggie un pas de plus vers l'échafaud. Elle n'avait jamais été autant stressée, peut-être même plus encore que lorsqu'elle passait son bac il y a quelques années de cela. Ses mains étaient devenues moites, son estomac à nouveau douloureux et ses pensées fusaient à toute vitesse, l'abrutissant au passage.

        Devant la porte du grand salon, Maggie n'entendit rien. Patron ouvrit la porte et elle manqua de défaillir et voyant la masse de personnes rassemblée devant elle. Il y avait tout le monde : la famille de Féniel au complet, Masha, Ewen, Djamila, Béthanie, Raphaël, François Rieur, Ludivine Messant, Morgan Liet ainsi que quelques policiers.

« —C'est à toi maintenant, souffla Patron à sa petite détective avant de prendre place entre sa secrétaire et le lieutenant Messant. »

        Maggie avala sa salive, se plaça au centre de la pièce et commença son discours.

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