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Chapitre 23 : Masha aide Maggie

« —Bonsoir Maggie, fit timidement Masha. Entrez, je vous en prie. Votre patron m'a prévenue de votre visite.

—Bonsoir, merci pour votre accueil.

—Asseyez-vous, faites comme chez vous. Vous voulez un thé ? Un café ? Autre chose ?

—Non merci, ça va aller. »

        Les deux femmes s'assirent autour de la table.

« —Donc vous venez pour que je vous parle un peu de Judith, c'est ça ? demanda Masha toujours aussi timidement.

—Certainement. Pour être franche, on m'a envoyée ici sans me donner d'indication.

—Je vais vous dire ce que j'ai dit à votre patron dans ce cas. »

       Masha rapprocha sa chaise de la table et commença :

« —Je n'ai rien à voir avec la famille. Mon seul vrai lien avec eux c'est, comme je vous l'ai dit, Joane. Vous vous doutez donc que je n'avais aucune raison de détester Judith, et elle l'a vite compris. Elle était très heureuse quand je passais près d'elle et que je la saluais. C'est dire à quel point ils devaient lui porter de l'affection ici... Enfin bon.

        « Petit à petit, nous avons commencé à parler un peu plus chaque fois que nous nous croisions. Depuis quelques semaines, elle venait chez moi le soir pour parler. J'étais un peu intimidée, mais très contente de sa visite. Je trouve que c'est une femme très bien. Pour Joane, c'était une profiteuse, mais elle ne la détestait pas non plus, elle l'ignorait, comme presque toute sa famille. Je ne suis pas psychologue mais j'ai très vite vu la détresse de Judith.

        « Elle me disait souvent que ça lui faisait un bien énorme de venir me parler, qu'ici elle n'avait qu'Alice et Victorine qui s'occupaient d'elle. Même son mari commençait à regretter son mariage. Je lui ai demandé si elle avait de la famille qui venait la voir mais elle m'a dit que non, qu'elle n'avait personne. »

        Masha s'arrêta quelques secondes, le temps de réfléchir à ce qu'elle allait dire ensuite.

« —J'imagine que tout ce que je viens de vous dire ne vous apprend rien de plus. Mais écoutez-moi encore un peu s'il vous plaît, je peux vous être encore utile. Pour reprendre, Judith venait régulièrement ici, elle me disait beaucoup de bien d'Alice et de Victorine. Un jour, je lui ai demandé si c'était intentionnel qu'elle lui ressemble autant, à Victorine, elle m'a dit que non, que c'était vraiment une coïncidence, mais qu'elle était ravie de ressembler à une telle femme, qu'elle aimerait beaucoup lui ressembler autant sur le fond que sur la forme.

        « Quand Victorine fut assassinée, j'ai beaucoup pensé à elle, je me suis dit qu'elle venait de perdre un pilier. Cela s'est confirmé car elle est venue me voir hier soir et elle était effondrée, elle m'a dit que tout était de sa faute, qu'elle aurait dût prévenir qu'elle ne sortirait finalement pas ce soir-là. J'ai essayé de la consoler du mieux que je le pouvais avec les petites phrases toutes faites comme « Tu ne pouvais pas savoir », « Ce n'est pas de ta faute », enfin vous imaginez. Je pense qu'elle va replonger définitivement dans l'alcool avec ce qu'il vient de se passer.

—Vous êtes au courant à propos de l'histoire du bistrot ?

—Oui, Joane me l'a racontée, elle était outrée du comportement de sa tante. 

—J'imagine. Merci de m'avoir dit tout ça.

—Pensez-vous que son mari ait essayé de l'assassiner ?

—Si vous voulez savoir ce que j'en pense, soyez au château demain après-midi. »

        Maggie se leva et sortit de la chaumière pour se rendre au château. Masha ne lui avait rien appris, pourtant Patron voulait que Maggie entende ce discours. La jeune femme monta les escaliers du château d'un air absent. Elle croisa Béthanie, Bénédicte, Ségolène et Guillaume mais elle les ignora tous. Dans sa chambre, elle ne nota rien sur ses feuilles mais se contenta de les ranger. Il ne fallait surtout pas que la moindre petite chose ne vienne perturber ses pensées trop fragiles encore. Elle savait ce qu'il s'était passé, elle l'avait deviné, mais peut-être s'était-elle trompée, encore une fois.             

       Le meurtrier avait vraiment bien réussi son coup. Trop d'indices étaient là pour tromper. Si tout ceci était intentionnel, Maggie avait face à elle quelqu'un d'extrêmement réfléchi. Pourtant, elle ne se sentait pas particulièrement en danger.

       Toute l'enquête n'était en fait qu'un grand puzzle avec des pièces qui se ressemblent toutes et sur lesquelles il faut énormément se concentrer pour pouvoir les différencier. Maggie faisait des puzzles quand elle était petite avec une autre enfant placée dans la même famille qu'elle, il lui semblait qu'elle s'appelait Kelly. Jusqu'à ce qu'elle soit de nouveau déplacée dans une autre famille pour une quelconque raison.

        C'était étonnant la quantité de souvenirs que cette enquête faisait remonter à la surface. Elle évitait de penser à son enfance chaotique. Pourtant ici, elle ne pouvait lutter contre ce retour si soudain de ses souvenirs. Il ne manquerait plus que vienne s'ajouter à cela les souvenirs de son adolescence désastreuse et elle était bonne pour repasser par la case déprime. 

         On frappa à la porte de sa chambre.

« —Entrez ! »

         Béthanie fit son apparition. Elle vint s'asseoir sur le lit, à côté de sa collègue.

« —Tu vas bien Maggie ?

—Oui. Pourquoi ?

—Tu n'en avais pas l'air quand je t'ai croisée tout à l'heure.

—Si, tout va très bien. C'est juste que j'avais besoin de me concentrer. J'ai presque résolu l'enquête. »

        Le visage de Béthanie, pourtant si neutre, se ferma.

« —Et toi ? demanda Maggie. Tu es sûre que tout va bien ?

—Oui, merci. On va passer à table, tu viens ?

—Je te suis. »

        Béthanie se leva, sortit de la chambre et se rendit dans la salle à manger, suivie de Maggie.

        Dans la salle, il y avait toute la famille, sauf Odile de Féniel, et bien sûr, son mari. Joane pleurait beaucoup. Alice, elle, ne pleurait pas, mais elle avait un air sombre, elle n'avait plus rien de la jeune femme souriante et enjouée qu'elle était habituellement. Bénédicte et Ségolène pleuraient tout doucement en silence. La mort avait frappé cette famille deux fois en deux jours.

          Béthanie et Maggie s'assirent aux mêmes places qu'elles occupaient la veille au soir. Il n'y eut que de courtes conversations qui avaient comme unique but celui de ne pas faire s'installer un silence pesant qui rappelait la mort.

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