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Chapitre 22 : L'enquête piétine

Maggie alla jusqu'à la chambre de Judith. Sandy, la garde rapprochée, attendait dans le petit salon. Elle était sur son portable mais guettait le moindre geste que faisait Maggie. Elle prend son travail un peu trop au sérieux pensa la jeune femme.

Maggie frappa à la porte de la chambre. Judith vint lui ouvrir et lui proposa d'entrer. Elle referma la porte derrière elle mais Maggie eut le temps de voir Sandy et sa tonne de muscles se lever, sûrement pour pouvoir agir immédiatement en cas d'urgence.

« —Que me voulez-vous ? demanda Judith qui avait un teint maladif et qui paraissait terriblement faible.

—Sans réfléchir, dites-moi qui aurait pu vous tuer.

—Tous.

—Non ! Pas tous. Ils ne vous détestent pas tous, ils... »

Maggie se tut. N'était-ce pas la preuve que Judith avait exagéré les choses ?

« —Judith, repris la détective très calmement, vous pensez vraiment qu'ils vous détestent tous au point d'avoir voulu vous tuer ?

—Oui !

—Merci, ça me suffit. »

Maggie sortit de la chambre pour se rendre dans la sienne. Elle nota très calmement ce qu'elle venait de réaliser.

« —Il me manque encore quelque chose ! s'énerva-t-elle tout haut. »

C'était bien Judith la vraie victime, c'est sûr, sinon Patron ne lui aurait jamais fourni une protection rapprochée. Bien qu'elle soit quelque peu paranoïaque, il fallait tout de même la croire. De nouveau, la jeune femme tournait en rond.

Maggie se leva de sa chaise de bureau, s'allongea dans son lit et ferma les yeux, un bras sur sa tête. Il fallait qu'elle dorme. Mais elle ne trouva pas le sommeil. Enervée, elle se leva au bout d'une bonne demi-heure et sortit en furie de sa chambre.

Dans le couloir, elle croisa Sara qui portait une pile de linge fraîchement repassé. Elle faillit la bousculer, s'excusa brièvement et continua sa route. La jeune femme descendit les marches le plus rapidement qu'elle le pouvait sans tomber, et alla jusqu'à la piscine. Là, elle s'installa à l'endroit où Joshua se tenait plus tôt dans la journée. Mais que lui manquait-il à la fin ? À côté de quel détail si important était-elle passée à côté ?

La petite détective contempla l'eau qui bougeait au rythme du vent. Pour un mois de mars, il ne faisait pas si froid, on pouvait aisément sortir sans prendre le temps de mettre son manteau. Mais cela ne durerait pas lui avait dit sa boulangère pas plus tard que la semaine dernière.

Le corps de Victorine avait-il été traîné jusqu'à la piscine ou avait-il été porté ? Sûrement traîné, car s'il avait été jeté de haut, il y aurait eu un gros « plouf » et cela aurait pu être entendu du château. À quoi cela la mènerait-il de s'intéresser à ce détail ?

L'espèce de paranoïa était compréhensible de la part de Judith finalement. Dans une famille où elle n'était pas du tout appréciée, on tuait l'une des seules personnes qui acceptaient de lui parler. Il y avait de quoi craquer. Maggie se surprit à avoir une pensée plus que diabolique : et si Victorine avait été tuée pour faire souffrir Judith ? C'était absurde, bien sûr. Mais il ne fallait négliger aucune piste. Dans ce cas, qui aurait commis cet acte horrible ? On ne tue pas quelqu'un de gentil, qu'on aime, pour faire souffrir quelqu'un qu'on déteste. Quitte à risquer de passer le reste des ses jours en prison, on tuerait plutôt directement la personne qu'on déteste.

Tandis qu'elle était en pleine réflexion, une main se posa sur l'épaule de Maggie. Elle sursauta et se retourna, découvrant Ewen.

« —La prochaine personne qui me surprend, s'énerva Maggie, elle se prend une baffe ! Prévenez quand vous débarquez. Merde !

—Euh, commença Ewen gêné, je suis désolée Maggie, je ne voulais pas te faire peur. T'es, euh, énervée ?

—Oui ! Je n'y arrive pas ! Je ne trouve pas !

—J'ai peut-être quelque chose qui, euh, qui pourra t'aider.

—Qu'est-ce que c'est ?

—C'est Gilles. Patron m'a envoyé le voir et il s'est rappelé de quelque chose en rapport avec Judith.

—Je t'écoute. »

Ewen reprit contenance.

« —Il m'a dit qu'il s'est souvenu d'un évènement qui s'est déroulé il y a quelques semaines. Judith est venue dans son bistrot un soir et elle s'est soûlée. Elle lui a dit qu'elle avait une vie misérable, qu'elle avait tout raté. Elle pleurait beaucoup. Elle a aussi dit qu'elle avait eu de la chance que Christophe s'intéresse à elle et qu'il était le mari parfait mais qu'elle lui pourrissait la vie.

« Vers 23h, Christophe et Victorine ont débarqué, il paraît qu'ils étaient super inquiets parce qu'elle avait dit qu'elle se promenait dans le parc du château, sa balade quotidienne quoi, mais elle n'est pas rentrée vers 22h comme elle le faisait chaque fois. Alors Christophe a payé sa note et Victorine essayait de la consoler. Elle lui disait qu'elle était une femme avec un bon fond et qu'il fallait du temps à sa famille pour le voir, mais que cela arriverait bien un jour. Judith pleurait dans ses bras et la remerciait d'être là pour elle, de lui porter autant d'attention, elle lui a dit qu'elle aimerait énormément être comme elle, etc. Ce qui a frappé Gilles, c'est plutôt la réaction de Christophe.

« Il était debout, à côté des deux femmes mais ne touchait pas la sienne et l'évitait même du regard. Il paraissait gêné et il s'est excusé pas mal de fois auprès de Gilles. Il lui a même proposé une grosse somme d'argent pour qu'il se taise, mais bien sûr Gilles l'a refusé, enfin bref, voilà la scène. »

Le jeune homme s'arrêta, à bout de souffle. Il avait parlé à une vitesse conséquente, ce qui n'était pas vraiment dans ses habitudes.

« —Merci Ewen, maintenant je suis persuadée que c'est Christophe qui a tué Judith. Mais je suis aussi persuadée que je me trompe et que ça va être impossible de me sortir cette idée de la tête.

—J'ai pas fini.

—Continue.

—Le lendemain, c'est monsieur de Féniel qui est venu au bistrot. C'était la première fois qu'il mettait les pieds là-bas et il avait l'air très mal à l'aise m'a raconté Gilles. Il marchait avec sa canne, mais il avait l'air en plutôt bonne santé. Il s'est approché de Gilles et lui a proposé une nouvelle somme d'argent, encore plus grosse que celle qu'avait proposé son fils la veille, pour qu'il se taise. Gilles a encore refusé.

« Alors monsieur de Féniel a surenchéri, il lui a proposé, en plus de l'argent, de lui refaire sa cuisine. Là, Gilles a hésité parce que c'est vrai que sa cuisine n'est pas très fonctionnelle, mais il a tout de même refusé. Il a promis qu'il garderait le silence sans argent. De toute façon il n'était pas le seul à avoir vu la belle blonde se bourrer la gueule, il avait d'autres clients, alors s'il fallait que ce soit soit dit, ce serait par eux mais pas par lui. Voilà, là j'ai fini. »

Maggie ne dit rien, elle pensait. C'était peut-être bel et bien monsieur de Féniel qui avait tué Victorine. Peut-être même qu'il avait bénéficié de l'aide de sa femme, mais ça, Maggie en doutait plus.

« —Ça t'aide ? la questionna Ewen. »

Toujours aucune réponse de la part de la jeune femme. Cette scène était pour le moins troublante. Mais ce n'était pas cela qu'il lui manquait. Cette histoire n'avait servi qu'à rendre ses pensées encore plus confuses.

« —T'as vraiment rien à en dire ? insista Ewen.

—Tu pues la bière. »

Et Maggie tourna les talons et s'éloigna de son collègue qui eut quand même le temps de lui assurer qu'il s'agissait d'une boisson sans alcool.

La jeune détective se rendit une fois de plus dans sa chambre pour noter tout cela sur ses feuilles. Son petit tas de feuilles calligraphiées augmentait un peu plus à chaque nouvelle information ou pensée, mais l'enquête, elle, ne progressait pas.

La jeune femme resta enfermée dans sa chambre à réfléchir tout le reste de l'après-midi. À force de relire ses feuilles en boucle, elle commençait à les connaître par cœur. Plus elle connaissait ce qu'il était écrit sans avoir ses notes sous le nez, plus ses pensées s'éclairaient. Elle commença à souligner des phrases qui la frappaient. Elle commençait à comprendre son erreur. La chose qu'il manquait à son enquête, elle l'avait, depuis un moment déjà, mais elle ne pouvait y accéder tant qu'elle faisait fausse route.

Après ce moment d'intense réflexion, elle regarda son portable et vit qu'il était déjà plus de 19h. Il était temps pour elle d'aller rendre visite à Masha si elle voulait être à l'heure à table. Maggie sortit de sa chambre et se rendit au pas de course à la petite chaumière.

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