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Chapitre 15 : Judith se livre

        Elle découvrit Judith, les cheveux en désordre, de grosses cernes sous les yeux et sans maquillage. Ce mélange de négligences lui donnait l'air d'avoir pris quelques années de plus en une nuit.

« —Il faut que vous m'aidiez, la supplia cette dernière avec une respiration haletante de panique.

—Qu'est-ce que...

—Venez, entrez dans ma chambre, il ne faut pas que l'on nous entende. »

         Judith entraîna donc Maggie dans sa chambre et elle s'assit sur le bord du lit, des larmes coulant le long de ses joues. Maggie vint s'asseoir précautionneusement à côté d'elle.

« —C'est horrible, commença Judith en s'agrippant à la couette.

—Qu'est-ce qui est horrible ? lui demanda Maggie le plus calmement possible.

—Ma situation, ce qu'il vient de se passer, Victorine qui... »

         Elle fut interrompue par un énorme sanglot qui l'empêcha de dire un mot de plus. Maggie attendit patiemment que Judith se calme.

« —C'est une erreur, Victorine ne devait pas mourir.

—Comment ça ?

—C'est moi qui aurait dû être tuée l'autre soir au bord de la piscine. »

           Maggie fut frappée de stupeur, elle ne s'attendait pas à ce que la femme assise à côté d'elle lui fasse une telle confession. La jeune détective ne savait plus quoi dire, ses pensées défilaient à toute vitesse. Cela devenait évident, Victorine et Judith se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, à quelques petits détails près et invisibles dans la pénombre. Le tueur aurait donc pris Victorine pour Judith, et ainsi, il aurait assassiné la mauvaise personne. Le motif devenait un peu plus clair : Victorine n'en avait pas, tandis que Judith n'était, à en croire la photo du salon moderne, pas acceptée par la famille.

« —Ils ne m'aiment pas, reprit la femme dans un état de détresse absolue, c'est moi qu'ils voulaient tuer parce qu'ils ne voulaient pas que je me marie avec Christophe.

—Pourquoi ? arriva à articuler Maggie.

—Parce qu'ils me prennent pour une profiteuse. Christophe m'a rencontrée dans un bar, j'étais venue pour me soûler, je n'avais plus rien, et il m'a prise en pitié, m'a aidée à m'en sortir et m'a aimée comme il n'a jamais aimé personne. Il a quitté sa femme pour moi et nous nous sommes mariés dans la foulée. Toute la famille l'a très mal pris, ils pensent que j'en veux à leur argent et que je ne suis qu'une bonne à rien qui ne sait vivre qu'aux crochets de leur fils.

—Qui pense ça ?

—Tous ! Ils avaient tous un mauvais avis sur moi. Sauf Alice. Et en presque deux ans de mariage, seule Victorine a changé d'avis sur moi. Elle et Alice étaient mon seul soutien et elle vient d'être assassinée... »

        Judith fondit de nouveau en larmes. Tout devenait à présent beaucoup plus logique pour Maggie. Elle avait le motif et la vraie victime, il ne lui manquait plus qu'à trouver qui détestait suffisamment Judith pour avoir osé tuer.

« —Merci de m'avoir écoutée, dit Judith un peu plus calme à l'adresse de la jeune détective. Je suis désolée de tout ce cirque, mais quand j'ai compris tout ce que je viens de vous dire, je me suis sentie plus que jamais en danger et cela pesait trop sur mes nerfs, je ne pouvais pas garder ceci pour moi.

—Il fallait nous en parler plus tôt ! En plus de faire avancer l'enquête, vous auriez bénéficié d'une protection au cas où le tueur tenterait quand même de vous supprimer !

—Je sais, j'ai été bête, mais c'est tellement difficile, et j'avais peur qu'on me prenne pour une paranoïaque.

—Il faut que je prévienne Patron, il saura quoi faire. En attendant, enfermez-vous ici et surtout n'ouvrez à personne, pas même à votre mari. Je reviens.

—Merci Maggie, merci. »     

         Maggie sortit de la chambre, attendit d'entendre le déclic qui signifiait que la porte avait été fermée à clé, et sortit dans le couloir à la recherche d'un de ses collègues, ou mieux, de Patron. Elle entra donc dans la pièce voisine, qui était la suite qui leur avait été prêtée le temps de l'enquête, frappa à la porte de la chambre de chacun de ses collègues, sans réponse.
     
          Alors, elle ressortit et descendit au premier étage après avoir bien vérifié qu'il n'y avait personne. Au premier, il n'y avait toujours pas âme qui vive. Elle descendit donc au rez-de-chaussée. En bas des marches, elle faillit rentrer dans quelqu'un. À son plus grand soulagement, il s'agissait de Patron.

« —Un problème Maggie ?

—Oui ! lui répondit cette dernière toute essoufflée.

—Je t'écoute.

—C'est Judith. Je lui ai demandé de s'enfermer dans sa chambre parce qu'elle vient de m'avouer que...

—Tais-toi ! l'interrompit Patron sur un ton autoritaire. Imagine si quelqu'un nous entend. Parle moins fort s'il te plaît !

—Elle vient de m'avouer, repris Maggie cette fois en chuchotant, que ce n'est pas Victorine qui était la cible du meurtrier, mais elle. »

       Patron, qui s'était penché pour mieux entendre Maggie, se redressa d'un coup.

« —Il ne faut pas perdre une minute, dit-il en entraînant Maggie dans les escaliers. »

        Ils rejoignirent la chambre où Judith s'était enfermée. Elle leur ouvrit lorsqu'elle reconnut la voix de Maggie.

« —Etes-vous sûre de ce que vous avancez ? lui demanda Patron alors qu'il n'était même pas encore entré dans la chambre.

—Presque sûre, oui.

—Expliquez-moi. »

         Judith lui fit le même récit qu'à Maggie quelques minutes auparavant. Patron composa un numéro sur son téléphone portable et attendit que la personne réponde.

« —Ludivine, c'est moi. Il faut que tu viennes tout de suite avec l'un de mes hommes dans la chambre de Christophe et Judith. C'est pour une protection rapprochée. »

         Patron raccrocha le téléphone.

« —Le lieutenant Messant va arriver avec la personne qui sera votre garde du corps pendant toute la durée de l'enquête. Il vous suivra partout et vous devrez leur trouver une place pour les faire dormir ici. »

         Judith se contenta d'hocher la tête. Elle avait l'air complètement abasourdie par la situation. Il fit les cents pas dans la chambre, bras croisés, en attendant le lieutenant Messant qui finit par arriver une bonne demi-heure plus tard accompagnée d'une grande femme très baraquée.

« —Excusez-moi de ma lenteur, dit-elle en entrant dans la chambre. Je vous présente Sandy Leval, c'est elle qui sera votre garde du corps pendant la durée de l'enquête. »

        Sandy serra la main à Judith. La garde du corps faisait aussi partie de l'équipe de détectives privés. Maggie apprit plus tard qu'elle était culturiste, catcheuse, et qu'elle travaillait pour Patron quand ce dernier avait besoin d'elle.

« —Nous devons vous laisser maintenant, annonça Patron à Sandy et Judith. Nous avons beaucoup de boulot. Surtout, ne vous quittez pas toutes les deux. Viens Maggie. »      

        Maggie suivit donc Patron et le lieutenant Messant hors de la pièce.

« —Bon réflexe Maggie, la félicita Patron. Je veux que tu surveilles Judith de près toi aussi.

—D'accord.

—Il faudra aussi que tu fasses part de tout ceci à tes collègues.

—Pas de problème.

—Autre chose ?

—Oui. Il faudra aussi que je m'intéresse à Sara et Rebecca.

—Pourquoi ?

—Parce qu'elles ont forcément vu quelque chose d'important. Je suis sûre qu'elles étaient dans la cuisine ou dans la salle à manger quand Victorine a été tuée, et les fenêtres de ces pièces donnent sur la piscine. »

        Patron ne répondit rien mais eut un sourire en coin. Il était visiblement satisfait de sa nouvelle recrue. Le lieutenant Messant et Patron quittèrent le château, laissant la jeune femme seule. Elle réfléchit encore à propos de ce qu'il venait de se passer, puis elle se mit en quête de trouver ses collègues pour leur faire part de tout cela.

         Elle tomba d'abord sur Béthanie qui sortait du grand salon où ils avaient mené l'interrogatoire. Maggie lui raconta donc tout ce qu'elle avait à lui raconter.

« —Je n'aurais jamais imaginé les choses sous cet angle, fit Béthanie pensive. Bon allez, traîne pas, t'as encore Sara à interroger, je m'occupe d'informer les autres sur ce coup de théâtre. »

        Béthanie laissa sa collègue seule.

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