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Chapitre 13 : Un dîner au château

        La première pièce qui s'offrait aux détectives était assez vaste. Il y avait en son centre un sofa que Maggie trouva vieillot, ainsi qu'une petite table en bois qui avait l'air toute aussi ancienne que le sofa. Sur les murs de droite et de gauche, il y avait trois portes, sur celui du fond il y en avait deux.

« —Je vous laisse découvrir vos chambres, je dois finir de préparer le repas. Nous sommes quand même quatre de plus ! »

         Les détectives remercièrent Sara qui prit congé.

« —Bon ! fit Béthanie en soupirant. Je vous en prie, choisissez votre chambre. »

         Les détectives ouvrirent chacune des portes pour se donner une idée de la disposition des pièces. Il y avait une chambre en face de la porte d'entrée avec, à côté, une salle de bain plutôt luxueuse qui donnait à la fois sur le salon et sur la chambre. La chambre était composée d'un lit double, d'un bureau, d'une grosse armoire, ainsi que de deux petits fauteuils.

         Les quatre autres chambres étaient des chambres individuelles. Elles n'étaient pas très grandes. Elles contenaient chacune un lit simple, un petit bureau et une petite commode. Seule la disposition des meubles permettait de différencier les chambres.

          Entre les petites chambres se trouvaient une salle de bain très minimaliste et toute aussi petite.

« —Je propose qu'on prenne chacun une petite chambre, avança Béthanie, et qu'on laisse la grande au cas-où il prendrait à Patron l'envie de nous rejoindre.

—C'est jamais arrivé, lui rétorqua Djamila.

—Eh bien il y a une première fois à tout. Et comme ça, pas de jaloux. »

          Chacun s'installa donc dans une chambre individuelle. Ewen et Maggie étaient côte à côte dans les chambres de gauche tandis que Béthanie et Djamila occupaient celles de droite.

       Maggie posa son sac sur son lit et l'ouvrit pour ranger ses affaires dans la commode. Elle mit tous ses vêtements dans le tiroir du haut, ses sous-vêtements et ses chaussettes dans le tiroir du milieu, et ses affaires d'hygiène dans celui de bas. Elle posa son chargeur de portable sur le bureau et rangea son sac sous son lit. Elle s'assit sur ce dernier qu'elle ne trouva pas confortable du tout et elle recommença à penser.

        Elle commençait à retrouver peu à peu l'ambiance qu'il y avait dans le manoir de son amie Aurélie lors de sa première enquête. Il ne manquait qu'un tas de feuilles sur son bureau pour qu'elle puisse y noter tout ce qu'il lui passait par la tête. Il faudrait qu'elle pense à en demander à Rebecca ou Sara quand elle les reverrait.

        Elle pensa ensuite à l'enquête en cours. Pour l'instant tout était assez flou dans sa tête. Elle essaya de visualiser tous les membres de la famille un par un. Puis, elle regroupa tout ce dont elle se souvenait des témoignages de chacun. Enfin, elle essaya de trouver des incohérences. Elle était très concentrée sur cette dernière tâche mais elle en fut rapidement éloignée car quelqu'un venait de frapper à sa porte.

        Elle alla ouvrir et trouva les trois détectives qui l'attendaient.

« —T'attends quoi pour venir ? lui demanda Béthanie. On va bientôt manger.

—Oui pardon, je n'ai pas vu le temps passé, j'étais...

—Pas le temps pour le blabla, il faut qu'on y aille. »

       La petite équipe descendit les deux étages pour se retrouver au rez-de-chaussée où ils croisèrent Christophe et sa femme qui se rendaient eux aussi à la salle à manger. Ils décidèrent donc de les suivre car ils n'avaient aucune idée de l'endroit où pouvait se trouver cette salle.

        Elle était située dans l'aile gauche du château, à côté de la cuisine. La salle à manger était plus longue que large. Elle était principalement composée d'une très grande table où y étaient disposés 15 couverts. Maggie fit rapidement le calcul dans sa tête et se rendit compte qu'il manquait un couvert, quelqu'un de la famille ne mangerait visiblement pas avec eux.

          Le mur face à la porte d'entrée était composé de cinq grandes portes-fenêtres. Qui donnaient sur la terrasse, et la piscine. Le mur de droite était habillé d'une porte donnant très certainement sur la cuisine. Le mur d'en face était vide, mais il avait devant lui un tout petit buffet.

         Autour de la table se trouvaient déjà Joshua, Émilien, Ségolène, Guillaume, Bénédicte, Léonard et Joane. Christophe et sa femme s'assirent à leur tour à une place qui devait certainement être leur place habituelle.

« —Asseyez-vous où vous voulez, leur dit Christophe en leur désignant la table.

—Nous préférons attendre que tout le monde soit installé, lui répondit Béthanie en souriant et en se dirigeant vers le fond de la salle, suivie de ses collègues.

—Qui ne mange pas avec nous ? demanda Maggie en se retournant vers les membres de la famille assis autour de la table. »

        Béthanie eut un petit sourire en coin, elle était ravie de voir que Maggie avait un sens de l'observation aussi aiguisé. Patron l'avait prévenue à ce propos. Ce n'est certainement pas Djamila ou Ewen qui auraient fait cette remarque, bien qu'ils soient aussi très compétents, à leur façon.

« -Mon père ne veut pas venir manger avec nous, lui répondit Christophe. Il a demandé à ce qu'on lui monte son plat dans son bureau. »

        Maggie le remercia de sa réponse et prit place à côté d'Ewen qui était debout, bras croisés, jambes légèrement écartées.

         Alice entra dans la salle avec sa vivacité naturelle. Elle sourit aux détectives et alla s'assoir à côté de sa sœur. Presque aussitôt après, Odile de Féniel entra. Elle se déplaçait péniblement avec l'aide d'une canne.  Elle prit place sans dire aucun mot à l'extrémité droite de la grande table. La vieille femme était terriblement pâle et visiblement très épuisée. Elle leva vers les détectives un visage qui se voulait fort mais qui était trahi par ses deux yeux larmoyants.

« —Vous ne vous asseyez pas ? demanda la doyenne.

—Nous vous attendions, lui répondit Béthanie.

—Inutile de vous inventer de bonnes manières en venant ici. Maintenant asseyez-vous. »

        La remarque de la maîtresse de maison déconcerta Béthanie qui s'installa sans bruit à côté d'Alice. Djamila s'assit à côté de Béthanie, tout à gauche de la table, Ewen se trouvait en face d'elle, et Maggie était à côté de ce dernier, donc face à Béthanie, et à côté de Judith.

         Quelques minutes après que tout le monde fut installé, Rebecca entra dans la pièce portant une énorme soupière qu'elle posa avec beaucoup de mal sur le buffet. Sara, qui venait d'entrer à son tour dans la pièce, commença à prendre les assiettes de chacun pour les remplir de soupe. Elle fut rapidement imitée par sa collègue.

         Un silence pesant régnait dans la pièce. Chacun était assis à sa place et ne parlait pas. Maggie vit madame de Féniel remuer les lèvres discrètement. Elle s'imagina que cette dernière était sûrement en train de réciter le bénédicité.

         Une fois que toutes les soupes furent servies, tout le monde commença à manger. Petit à petit les conversations commencèrent à prendre de l'ampleur. Presque tout le monde parlait, à l'exception d'Odile de Féniel et de Bénédicte qui mangeaient de manière automatique. Judith était en grande conversation avec son mari. Alice parlait avec presque tout le monde à la fois. Joane, d'un naturel plus réservé que sa sœur, ne discutait qu'avec son père et Joshua. Émilien échangeait avec Guillaume et Ségolène. 

         Djamila observait furtivement Christophe et Judith. Béthanie, qui était à côté de Ségolène, s'immisça dans leur trio et se mit à argumenter avec eux à propos des médias. Ewen mangeait et ne semblait pas s'intéresser aux conversations qui l'entouraient, et pourtant, Maggie savait qu'il en était tout autre, elle voyait qu'il restait attentif et sur le qui-vive. 

         Maggie essaya d'écouter la conversation de Judith et Christophe sans que cela ne soit flagrant. Ce fût un exercice qu'elle trouva plutôt simple étant donné qu'elle était assise juste à côté de Judith, bien que le couple parlait assez bas.

« —Je t'ai dit d'arrêter de t'en faire, ordonna Christophe à sa femme.

—Tais-toi s'il te plaît, lui répondit Judith avec une voix anxieuse.

—Tu vas te foutre dans la merde si tu continues comme ça.

—Excusez-moi, fit Judith tout haut en posant sa serviette sur la table tout en se levant d'un bond à la surprise générale, mais je vais aller me coucher, je suis fatiguée et je n'ai pas faim. »

         Elle quitta donc la pièce, interrompant au passage toutes les conversations en cours.

« —Je vais la voir, annonça Christophe en se levant à son tour. De toute façon je n'avais pas faim non plus. Bonne nuit à tous. »

          Lui aussi quitta la salle. Bénédicte se mit à pleurer en silence, son mari lui passant un bras autour des épaules. Odile de Féniel resta de marbre et continuait de manger comme s'il ne s'était rien passé.

        Petit à petit, tout le monde recommença à parler tout en mangeant. Lorsque tous eurent terminé leur soupe, les deux employées débarrassèrent les assiettes creuses et les cuillères à soupe, puis Sara arriva avec la viande et Rebecca avec des haricots. Elles posèrent leurs plats sur le buffet et servirent tout le monde tout aussi rapidement. 

          Quand toutes les assiettes furent remplies, chacun mangea. Sauf Bénédicte qui n'avait pas voulu qu'on la serve. Elle restait à sa place, pleurant en silence. Alice et Joane l'observaient avec beaucoup de peine, cela devait être dur de voir leur mère pleurer de cette façon. Maggie les trouva pourtant chanceuses d'avoir ce genre de sentiment. Jamais elle n'avait ressenti quelque empathie ou autre envers aucune femme. Elle n'avait pas de mère. Elle n'avait pas de père. Elle n'avait pas de famille. Elle était une petite fille qu'on avait ôté dès sa naissance à des parents drogués et morts quelques semaines après l'avoir mise au monde d'une overdose d'elle ne savait quelle drogue. Depuis, elle avait passé sa vie de famille d'accueil en famille d'accueil, sans oublier les maisons d'enfants, sans qu'aucun membre de sa famille ne la réclame, avec quelque part un grand frère qui avait vécu le même calvaire qu'elle.

         Elle fût tirée de ses pensées par Ewen.

« —Maggie ? risqua ce dernier en chuchotant presque.

—Oui ?

—Ça va ?

—Oui oui, pourquoi ?

—Tu tirais une drôle de tête. Tu pensais à quoi ?

—Rien de bien intéressant. »

         Ewen se contenta de la réponse de la jeune femme, à son grand soulagement car elle n'avait vraiment pas envie d'inventer un mensonge, surtout à Ewen. Elle recommença à manger et vit que Béthanie l'observait. Sa collègue détourna le regard quand Maggie le croisa. 

        Les assiettes terminées, le même manège recommença une fois de plus. Sara et Rebecca desservirent la table et mirent des assiettes à fromage aux personnes qui le voulaient. Maggie refusa. Le fromage fut englouti rapidement et il en fut de même pour le dessert. Les conversations n'étaient pas très intéressantes et Maggie n'était plus assez concentrée pour les suivre.

        Puis, chacun se leva de table pour aller se coucher. Les détectives quittèrent la salle en dernier, lorsque Sara et Rebecca commencèrent à débarrasser complètement la table. Maggie revint sur ses pas et en profita pour leur demander quelques feuilles de papier ainsi qu'un stylo que Rebecca lui apporta presque aussitôt. Ses collègues l'attendirent dans le couloir et, lorsqu'elle revint, ils montèrent dans leur salon privé, s'y saluèrent et allèrent chacun dans leur chambre.

         Maggie se démaquilla, se mit en jogging, se brossa les dents, et s'installa à son bureau pour écrire sur les feuilles dont elle venait de faire l'acquisition tout ce qui lui passait par la tête à propos de l'enquête. Une fois que ce fût chose faite, elle mit une alarme sur son portable pour la réveiller le lendemain à 7h puis elle alla se coucher et s'endormit aussitôt.

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