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Chapitre 12 : Les détectives font leurs valises

         Pas un mot ne fut échangé durant tout le trajet. Chacun était plongé dans ses pensées. L'intérieur de la tête de Maggie était un vrai champ de bataille. Toutes sortes de pensées s'y bousculaient. Elle pensait au meurtre, à Victorine qu'elle n'avait jamais vue vivante, à la famille, ainsi qu'à leurs réactions étranges. Et l'instant d'après elle pensait à Patron, à l'étrangeté de sa situation, à ses nouveaux collègues, à sa nouvelle vie. C'est Ewen qui la tira de ses pensées :

« —T'es quand même incroyable Maggie ! Tu viens à peine d'arriver parmi nous que nous avons déjà affaire à un meurtre. Tu les attires. »

        Maggie ne répondit rien. Elle fut troublée par la remarque d'Ewen qui enchaîna en même temps qu'il enclenchait le frein à main :

« —Bon ! On est arrivés les filles ! À dans une heure ! »

        Chacun sortit de la voiture. Ewen entra dans l'immeuble des bureaux grâce à son badge et en ressortit quelques minutes plus tard. Il grimpa dans sa voiture qui était garée le long du trottoir d'en face mais ne démarra pas immédiatement. Djamila et Béthanie étaient déjà loin.

         Maggie, qui était venue à pied, n'avait pas beaucoup avancé. Elle tournait en boucle dans sa tête ce qu'Ewen venait de lui dire. Et si les deux meurtres dans lesquels elle a été mêlée étaient prévus pour elle ? C'était idiot. Complètement idiot. Il y avait des meurtres tous les jours dans le monde entier, c'était simplement une coïncidence.

        C'est encore une fois Ewen qui ralentit pour s'arrêter à côté d'elle, la fenêtre ouverte, qui la tira de ses pensées :

« —Hé ! T'as pas de voiture ?

—Si si, mais j'habite pas très loin alors je suis venue à pied.

—J'te ramène ?

—Non ne te dérange pas, va faire ta valise.

—C'est vite fait un sac de mec. Allez, monte. »

       Maggie poussa un soupir accompagné d'un sourire amusé, puis elle contourna la Clio de son ami pour aller prendre place à côté de lui.

« —Je vous emmène où mademoiselle Annisterre ? demanda ce dernier en prenant un ton exagérément serviable.

—Rue du Vieil Hôtel. 

—C'est parti. »

        Il redémarra sa voiture et se mit en route

« —Alors, reprit-il, cette première journée de vrai travail, c'était comment ?

—Intéressant.

—Tu ne regrettes pas ?

—Pour l'instant non.

—En tout cas c'est cool de refaire équipe avec toi. »

        Maggie se contenta de sourire et regarda les bâtiments défiler par la fenêtre.

        Ils arrivèrent devant son immeuble peu de temps après. Ewen s'arrêta en double file le temps de laisser sortir son amie.

« —Attend ! lança-t-il avant qu'elle ne referme la portière après l'avoir remercié de l'avoir raccompagnée.

—Oui ?

—Je te reprends ici tout à l'heure ?

—Si tu veux, mais vraiment te dérange pas pour...

—Ok, la coupa-t-il, je fais mon sac et je reviens, à toute. »

        Maggie referma la portière, toujours avec son sourire amusé, puis elle entra dans son immeuble. Elle entendit la voiture d'Ewen redémarrer une fois qu'elle eut refermé la porte. Elle grimpa les escaliers le plus rapidement possible et entra dans son appartement toute essoufflée.

         Une fois à l'intérieur, elle se dépêcha de fourrer dans son gros sac de voyage tout ce dont elle aurait besoin pour la semaine. Elle y mit sa trousse de beauté, son shampoing, son gel douche, des cotons, son brumisateur, sa brosse à dents, son dentifrice, sa brosse à cheveux, des vêtements, des sous-vêtements, des chaussettes, son jogging qui lui servait de pyjama et son chargeur de téléphone. Il lui fallut forcer un peu sur la fermeture de son sac, mais tout rentrait, c'était déjà une petite victoire.

           Maggie en profita pour regarder si elle avait reçu des messages dans la journée car pas une seule fois elle n'avait pensé à regarder son portable. Elle en avait reçu deux. L'un était d'une amie à elle lui demandant si elle voulait venir faire la fête ce samedi. Elle lui répondit par la négative, sans lui expliquer qu'elle dormirait dans un château afin de tenter de résoudre un meurtre.

        L'autre était d'Alex. Il lui proposait d'aller boire un verre après son travail. Pour parler. Elle ne prit pas la peine de répondre, de toute façon il allait bientôt lui en renvoyer un pour lui dire qu'il avait terminé et qu'il était prêt à passer la prendre si elle le voulait. Mais elle avait décidé de le laisser poireauter un peu. Il fallait qu'il comprenne qu'elle n'est pas son jouet qu'il peut jeter et récupérer à sa guise. L'excuse de sa thèse qui lui prend trop de temps n'était pas valable, Maggie lui avait déjà prouvé qu'elle avait suffisamment de patience pour le soutenir et l'accompagner durant cette reprise d'études, aussi intense qu'elle soit.

         Elle allait faire le tour de son petit appartement pour vérifier qu'elle n'avait rien oublié lorsque son téléphone sonna. Il était 18h35 et c'était, comme elle l'avait prévu, Alex. Elle hésita un instant avant de finalement décrocher. Elle n'avait pas pu résister, elle était encore trop attachée à lui.

« —Allô ?

—Salut Mag, c'est moi. Comment tu vas ?

—Bien merci.

—Euh, tu ne m'as pas répondu pour le verre ce soir.

—Ce n'est pas possible.

—Je pense vraiment qu'il faudrait qu'on parle. 

—Je sais, mais ce soir ce n'est vraiment pas possible.

—Demain ? Ou dans la semaine ?

—J'ai retrouvé du travail depuis hier alors je ne vais pas être très disponible en ce moment.

—Je ne savais même pas que tu avais perdu le tien... Mais c'est cool que t'aies trouvé quelque chose. C'est quoi ? »

        Maggie hésita de nouveau. Elle ne savait pas si elle devait lui dire la vérité ou non.

        Et puis merde, elle n'était plus avec lui de toute façon alors elle avait le droit de lui cacher ce qu'elle voulait maintenant.

« —Encore un travail de vendeuse en magasin.

—C'est super pour toi alors. »

        Un silence s'installa entre les deux individus. C'est Maggie qui le brisa :

« —C'est tout ce que t'avais à me dire ?

—Oui, je préfère te voir pour te parler.

—Mmmh. Bonne soirée.

—Bonne soirée à toi aussi Mag. »

         Maggie raccrocha. C'était encore un peu difficile pour elle de l'entendre. Au fond d'elle-même, elle espérait qu'il regrettait de l'avoir une nouvelle fois quittée. Pourtant, sa conscience lui hurlait de ne pas retomber dans le panneau. Elle n'avait pas besoin d'une énième relation instable qui la ferait souffrir.

         Il l'avait quittée début décembre, juste avant l'anniversaire de son amie Aurélie. Elle avait dû appeler son amie pour lui dire que finalement elle viendrait seule et qu'elle ne voulait pas qu'on lui pose de question. Son amie avait respecté cela et pas une fois elle n'avait abordé le sujet. La jeune femme se mit à sourire pendant qu'elle imaginait la façon dont aurait tourné l'enquête sur la mort d'Agnès si elle avait été accompagnée d'Alex.

          Elle reprit ses esprits lorsqu'elle vit qu'il était déjà 18h45. Elle allait se mettre à faire le tour de son appartement, qu'elle n'avait toujours pas fait, lorsqu'on sonna à l'interphone.

« —Oui ? demanda cette dernière en appuyant sur le bouton pour se faire entendre.

—C'est Ewen, je peux entrer ?

—Je t'ouvre. C'est au dernier étage, la porte à droite en montant les escaliers. »

          Elle relâcha le bouton qu'elle tenait enfoncé pour appuyer sur celui qui ouvrait la porte d'entrée de l'immeuble. Elle attendit son ami à côté de sa porte pour lui ouvrir dès qu'il arriverait. La jeune femme entendit ses pas dans l'escalier mais elle attendit qu'il frappe pour ouvrir.

« —Putain ! lâcha-t-il dans un souffle. J'espère pour toi qu'ils vont bientôt le réparer votre ascenseur.

—Il est presque tout le temps en panne. Mais ça fait de belles jambes. Entre je t'en prie. »

        Elle ouvrit un peu plus la porte pour laisser son ami entrer et la referma dès que ce fût chose faite. Ewen alla s'affaler sur son canapé. 

« —Je vérifie que je n'ai rien oublié et j'arrive.

—Prend ton temps, on est à côté. »

        Maggie regarda furtivement dans chaque pièce si elle avait bien pris tout ce qu'elle avait à embarquer et elle revint vers son ami qui attendait toujours dans le canapé en naviguant sur son portable.

« —C'est bon, j'ai fini.

—On peut partir tout de suite si tu veux mais on arrivera en avance. T'habites à même pas cinq minutes en voiture.

—D'accord. Ben euh, tu veux boire quelque chose en attendant ?

—Non merci. »

         Maggie prit place à côté d'Ewen.

« —Tu sais comment il s'appelle en vrai Patron ? demanda la jeune femme.

—Non.

—Et tu ne t'es jamais posé la question ?

—Bien sûr que si. Je lui ai même demandé quand j'ai commencé à travailler pour lui.

—Et ?

—Il m'a dit que Patron était suffisant.

—Et tu n'as pas insisté ?

—Je bosse en aimant ce que je fais, il me paie rubis sur l'ongle, j'ai pas besoin de beaucoup plus.

—C'est quand même... »

         Maggie chercha ses mots.

« —...Perturbant.

—Tu réfléchis trop, c'est tout.

—Et toi pas assez. »

           Il releva la tête de son téléphone pour dévisager sa collègue qui arborait un énorme sourire qui signifiait qu'elle se moquait de lui.

« —Bon, dit-il en essayant de bouder, on y va maintenant. »

           Maggie rigola, se leva et allait attraper son sac mais Ewen se leva à son tour et saisit le sac avant la jeune femme, par galanterie, ce qui fit lever les yeux au ciel à son amie. Il sortit par la porte que venait de lui ouvrir Maggie. Elle sortit après lui en prenant soin de fermer à clé. Ils descendirent ensuite les marches en silence, sortirent de l'immeuble et montèrent dans la voiture d'Ewen qui était garée à quelques mètres d'eux. Ewen démarra et ils partirent en direction des bureaux.

« —En fait oui, lâcha Ewen, je me pose souvent la question à propos de Patron.

—T'as jamais eu envie de démissionner ?

—Pas vraiment. J'ai déjà un peu hésité mais comme je t'ai dit tout à l'heure, c'est un travail comme un autre au final. Et pour le moment j'ai jamais eu de problème à cause de lui alors j'essaye de ne pas y penser. Et encore une fois, j'adore ce que je fais. »

        Maggie n'ajouta rien. La fin du trajet, aussi courte fût-elle, se fit en silence. Ils arrivèrent devant les bureaux et Ewen trouva presque aussitôt une place pour se garer. Ils descendirent hors de la voiture et, une fois leurs bagages récupérés, allèrent retrouver Béthanie qui attendait devant la voiture de fonction.

« —Elle est pas encore là Djamila ? demanda Ewen machinalement.

—Ça t'étonne ? »

          Ewen soupira et attendit avec ses deux collègues, bras croisés sur la poitrine. Quelques minutes plus tard, Djamila arriva enfin. Ewen alla l'aider à descendre sa grosse valise du coffre. Ils essayèrent ensuite de faire rentrer leurs quatre bagages dans le coffre de la voiture de fonction. Ils réussirent péniblement à faire entrer la valise de Djamila ainsi que le sac de Béthanie, mais il leur fût impossible de rentrer ceux d'Ewen et Maggie qui devraient les mettre sur les genoux des deux filles qui monteront à l'arrière.

         Ewen s'installa au volant de la voiture, Béthanie à ses côtés, et les deux autres femmes montèrent donc à l'arrière avec les deux sacs sur leurs genoux.

« —Pas trop serrées derrière ? leur demanda Ewen.

—Si on te dit oui tu prends l'un des sacs sur tes genoux ? lui répondit Djamila froidement.

—Arrête un peu de râler.

—Tu me demandes, je te réponds. »

          Ewen démarra en ignorant la dernière remarque de sa collègue et prit la route vers le château. Ils arrivèrent aux alentours de 19h30. Ils leur restait donc environ une demi-heure pour s'installer dans leurs chambres avant d'aller rejoindre la famille pour le repas.

           C'est Sara qui vint leur ouvrir la porte.

« —Entrez, je vous en prie. Je vais vous accompagner à vos chambres. »

          Le petit groupe la suivit donc. Ils montèrent au deuxième étage et entrèrent dans la pièce située à côté de la suite de Christophe.

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