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CHAPITRE 3

"Oh mon dieu."

Je n'arrive pas à quitter mon reflet du regard. La pulpe de mon index trace le contour d'un énorme ecchymose violacé trônant sur ma joue gauche et remontant jusque sous mon oeil, ma lèvre inférieure est entaillée et une coupure est bien visible au commencement de mon cuir chevelu juste au dessus de mon oreille droite. Mes yeux quittent le reflet amoché pour continuer leur examen méticuleux. Mes doigts tremblants descendent jusqu'à l'ourlet de mon chandail bleu marine et le remonte si lentement qu'une éternité semble s'écouler avant qu'il n'atteigne une ligne imaginaire sous mes seins. Je déglutis en voyant l'énorme marque rouge sur mes côtes du côté gauche. Plongée dans un silence de mort, je poursuis l'étude de mes blessures. Ma main droite passe sous la taille de mon pantalon de pyjama, comme contrôlée par une puissance supérieure, l'abaissant et le laissant glisser le long de mes jambes jusqu' au carrelage blanc du sol. Ma main gauche, soutenant toujours mon chandail, se soulève afin de me débarrasser complètement du morceau de tissu, me laissant simplement en culotte. Ma hanche gauche n'a visiblement pas été épargnée vu la rougeur bien apparente. Mon coude droit qui a commencé à prendre une teinte bourgogne est un autre indicatif démontrant que ma soirée ne s'est pas terminée comme je me l'étais imaginée.

Évidemment, je comprends bien mieux les raisons de ma douleur constante depuis ce matin, or il manque toujours une partie non négligeable de ma soirée. Mon arrivée à la maison.

Étrangement, je suis soulagée que mon trou de mémoire n'ait pas été causé par un abus d'alcool. Aussi stupide et irrationnel que ça puisse paraître, ça me libère de la culpabilité qui m'écrasait la poitrine depuis la visite de mon père. Basculer de nouveau vers l'alcool pour gérer les émotions que je ne veux pas affronter serait une rétrograde misérable et totalement inacceptable. Toutefois, une quantité incroyable de questions se bouscule dans ma tête. Je suis dans un sale état, même un pitoyable et abominable état, mais les plaies sur ma lèvre et au-dessus de mon oreille sont nettoyées et je suis persuadée de ne pas être celle qui m'ait prodigué ses soins. Alors qui? se questionne ma conscience. C'est à ce moment que je tourne les talons, mes jambes m'entraînant vers l'obscurité dans laquelle le reste de ma chambre est plongée. Mon corps stoppe net devant ma fenêtre, mes deux mains écartent les rideaux de chaque côté d'un mouvement vif. Je plisse les yeux afin de distinguer les formes présentent dans la cours.

Trois.

La voiture de mon père près de l'entrée, celle de ma mère à sa droite puis la mienne derrière celle de Tom.

"Mais...", pensais-je, appuyant mon coude gauche sur le bord de la fenêtre, mon front déposé dans la paume de ma main, mes doigts recroquevillés sur mes cheveux bruns. Tout se bouscule, se percute et s'entrechoque. J'ai la tête qui tourne sous les assauts de mon esprit qui tente sans relâche de découvrir la partie manquante, la dernière pièce du casse-tête. J'ai mal au coeur à la seule pensée que j'ai peut-être subit bien plus, plus que d'encaisser des coups.  Est-ce que l'homme à l'allure cadavérique était présent ou il s'était éclipser du lieu de mon agression à l'arrivée de mon mystérieux ange-gardien, est-ce que j'avais été touchée par cet homme répugnant, est-ce que j'ai parlé à quelqu' un avant ou pendant mon retour, qui m'a reconduite, est-ce que je l'aie informée où j'habitais où elle le savait déjà. Il n'y a malheureusement que très peu de certitudes qui m'apparaissent: quelqu' un m'a trouvée sur l'accotement, m'a reconduite chez moi tout en replaçant sagement ma voiture dans l'allée, a nettoyée mes deux plaies, m'a mise en...

Je quitte la fenêtre à une vitesse fulgurante, retournant dans la salle de bain, contourne la porte et ouvre le couvercle de la malle à linge. J'y plonge les deux bras, saisissant morceau par morceau que je jette par dessus ma tête. Ce n'est pas là. Défaitiste, j'appuie mon dos contre le mur, me laissant glisser jusqu' au sol, mon pied accrochant, au passage, la porte, la refermant ainsi légèrement. Une tornade semble avoir décidée d'élire domicile dans la pièce durant mes trente secondes de fouille intensive dans le bac à linge. Les vêtements éparpillés forment une mer multicolore contrastant fortement avec le carrelage immaculé blanc. Je balaie le plancher du regard voyant ma robe jaune, mes t-shirts gris, noir et rouge, mes jeans bleus, mes sous-vêtements déparaillés encombrer l'espace encore impeccable il y a une minute. Pourtant, il n'y a absolument aucune trace des habits portés pour cette satané fête de la rentrée.

"Je fais un mauvais rêve et je vais me réveiller", marmonnais-je, mon visage maintenant enfoui dans mes paumes en une tentative vaine d'empêcher mon découragement de continuer à augmenter.

Après plusieurs minutes à réfléchir à tout et à rien, je convainc mon corps de se relever, basculant sur mes mains et mes genoux avant de me pousser vers le haut. La réflexion dans le miroir me rappelle que je suis encore pratiquement nue. Trop exténuée pour montrer une quelconque pudeur, je me dirige lentement, vêtue de mon simple habillage, vers mon lit. La lumière toujours allumée dans la salle de bain diffuse, malgré la porte principalement fermée, une lueur suffisante pour que je distingue que la porte de ma commode est entrebaîllée. Ma curiosité l'emporte sur ma fatigue émotionnelle, changeant soudainement ma trajectoire. Arrivé face à l'armoire, je saisi le côté de la porte légèrement ouverte. Inconsciemment, je retenais ma respiration et je le réalise seulement lorsqu' un hoquet de surprise s'échappe de mes lèvres.

Ils sont là, parfaitement pliés et rangés, bien positionnées en une petite pile sur la tablette du milieu: mon jeans noir, mon t-shirt blanc et ma veste grise. Pourtant, il n'y a pas que ça. Un petit bout de papier replié trône sur le dessus des vêtements. Je le prends, le dépliant lentement tout en me dirigeant vers mon lit.

Quelques anti-douleur pour les prochains jours sont dans le tiroir de ton bureau, ton téléphone dans ta voiture, tes clés sur la table de la cuisine. De la glace, du repos et tu devrais être correcte.

Je devrais être correcte. C'est une blague? Je suis indécise entre rire devant l'ironie des quelques mots transcrit sur ce bout de papier ou pleurer d'épuisement et de découragement. Je n'opte pour aucun des deux, chiffonnant en une petite boulette le message avant de le jeter dans la corbeille.

Les chiffres numériques bleutés m'indiquent qu'il est 3:38, 4:12, 4:59, 5:25 puis 6:07. Ayant été incapable de me rendormir, parce que, contrairement à mon mental, mon corps avait eu suffisamment de repos, je me résigne à débuter ma journée.

Je refais le chemin vers ma salle de bain pour ce qui me semble être la millième fois, l'ampoule éclairant sans relâche la pièce depuis ma dernière visite. J'enlève le seul vêtement qu'il me reste, le laissant retrouver tous les autres sur le carrelage, puis rejoins l'eau trop chaude, mais qui me fait extrêmement de bien. Je sens chacun de mes muscles se délier au fur et à mesure que les minutes passent, mon corps n'ayant pas bougé d'un centimètre depuis mon entrée dans la cabine de douche. L'eau coule sur ma tête, suivant mes cheveux et chacune de mes courbes, apaisant mon âme. Dès que l'eau commence à refroidir, je sors, enroulant mon corps rougie par la chaleur dans une grande serviette douce et réconfortante.

J'enfile des sous-vêtements avant d'opter pour une paire de short taille haute rouge et un chandail à manche longue rayé blanc et bleu. Je vérifie pour qu'aucune marque ne soit apparente et je suis satisfaite de mon habillement. L'heure suivante me permet de cacher avec une quantité phénoménale de fond de teint et de cache cerne toutes traces de l'ecchymose violacé occupant mon visage , de me coiffer de manière à ce que la coupure disparaisse et d'appliquer du rouge à lèvre pour camoufler la plaie sur ma bouche.

Les anti-douleur se trouvent bel et bien dans le tiroir de mon bureau. J'ouvre précautionneusement le petit flacon blanc, fais glisser une pilule dans le creux de ma main puis la porte à ma bouche. J'allais avoir besoin d'un peu d'aide pour passer à travers ma journée. Malheureusement, j'ai des obligations à remplir et je ne peux pas me défiler. J'inspire profondément suivi d'une expiration exagérée puis quitte ma chambre.

Mon père est assis à l'îlot de la cuisine, sirotant un café. Son journal est ouvert à sa droite et un bol de céréales est positionné devant lui.

"Bon matin", me souhaite-t-il en me décochant un sourire sympathique, mais timide. Je sais qu'il appréhende ma réaction. Après m'être reclus une journée entière dans ma chambre, il est compréhensible qu'il ne sache pas comment je vais réagir. En fait, moi-même, je ne sais pas trop quoi dire. Avant j'aurais très probablement bougonné, trop préoccupé par ma petite personne, mon malheur oh combien douloureux et que personne ne comprendrait jamais, mais aujourd'hui, je suis plutôt discrète.

On ne doit pas se méprendre, mon père est mon meilleur ami, mon confident depuis des années, mais en ce moment la dernière chose dont j'ai envie est de partager avec lui ma mésaventure et la raison caché de mon enfermement dans ma chambre. Je sais que dévoiler cette information ne servirait qu'à l'alarmer et l'affoler, son côté protecteur prendrait le dessus et je serais confiné ici toute ma vie. D'une certaine façon, je comprendrais sa réaction. Être parent est le métier le plus gratifiant, mais aussi le plus stressant au monde. Au fil des ans, j'ai compris qu'on ne cesse jamais de se faire du souci pour ses enfants, peu importe les évènements. Je suis parfaitement capable de gérer ce cauchemar éveillé dans lequel je suis engouffré. Pas question de le mettre au courant de quoi que ce soit.

"Salut, qu'est-ce qu'il y a de bon dans le journal ce matin?", questionnais-je simplement en me versant une tasse de café. La faim n'est pas encore revenu. Par chance, je ne déjeune que très rarement à la maison, donc mon comportement ne semble pas inhabituel.

"L'équipe de baseball locale a remportée le championnat", m'informe Tom tandis que je prend place sur le tabouret à sa gauche. Il continue d'oeiller les gros titres à la recherche de la prochaine chose à partager. "Un médecin poursuivi pour faute professionnelle", j'hoche la tête pour l'inciter à continuer, "Une voiture abandonnée retrouvée sur la route principale"

Je recrache la gorgée de café, que je venais tout juste de prendre, directement dans les céréales de mon père.

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Maggie Lindemann est Jess Gomez

Pour le père de Lexie j'hésite entre Gerard Butler ou Hugh Laurie, laissez-moi savoir qui vous préférez :)

Votez et un feedback est toujours super utile, surtout si vous avez lu la première version de l'histoire.
xx

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