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Épisode 3 : Service au volant mortel

Vous savez ce qu'on dit : la troisième fois, c'est la bonne. Eh bien, dans notre cas, c'était plutôt "la troisième fois, c'est la sanglante". Bienvenue à l'ouverture officielle de "Bloody Delicious", où le service au volant prend un tout nouveau sens... mortel.

Règle de survie en entreprise vampirique n°27 : Quand votre clientèle peut littéralement vous vider de votre sang, un bon service client n'est plus seulement une politesse, c'est une question de vie ou de mort.

Le grand jour était enfin arrivé. Après des semaines de préparation, de tests de recettes, et de décoration du restaurant (croyez-moi, trouver le juste équilibre entre "accueillant" et "assez sombre pour ne pas faire frire nos clients" était un défi), nous étions prêts à ouvrir nos portes au public vampirique.

La file d'attente s'étendait déjà sur plusieurs pâtés de maisons, une mer de visages pâles aux yeux brillants d'anticipation. Ou était-ce de faim ? Dans le doute, j'ai vérifié que mon col roulé anti-morsure était bien en place.

— Équipe ! criai-je par-dessus le brouhaha grandissant. C'est le moment de vérité. Êtes-vous prêts à faire partie de l'histoire culinaire vampirique ?

Samantha leva un pouce, ses cheveux encore plus ébouriffés que d'habitude, des taches de sang synthétique parsemant sa blouse. Rex fit craquer ses énormes jointures, son t-shirt "Sécurité - Je mords plus fort que vous" tendu sur ses muscles. Et Lily... eh bien, Lily était Lily, resplendissante dans son tailleur rouge sang, un sourire confiant aux lèvres qui me fit rater un battement de cœur.

— Allons-y, patron ! lança Rex avec enthousiasme. Montrons à ces suceurs de sang ce qu'est un vrai fast-food !

Ah, Rex et son tact légendaire. Je priai silencieusement pour qu'il garde ce genre de remarques pour lui face aux clients.

La cérémonie d'ouverture était sur le point de commencer. Une foule de journalistes vampires (reconnaissables à leurs dictaphones en forme de chauve-souris) s'était massée devant l'entrée. Je m'avançai, ciseaux en main, vers le ruban...

Sauf que ce n'était pas un ruban.

— Surprise ! s'exclama Lily, apparaissant soudainement à mes côtés. J'ai pensé qu'un ruban était trop banal. Voici une veine en plastique géante remplie de notre meilleur sang synthétique !

Je clignai des yeux, regardant l'énorme tube rouge qui barrait l'entrée du restaurant. C'était à la fois brillant et complètement dingue. Typique de Lily.

— Euh, et comment suis-je censé couper ça ? demandai-je, mes ciseaux soudain ridiculement petits dans ma main.

Lily me fit un clin d'œil. — Tu ne coupes pas, Mike. Tu mords.

Oh bon sang. Ou devrais-je dire, bon sang synthétique.

Sous les yeux avides de la foule et les flashs des appareils photo, je m'approchai de la veine géante. "C'est pour le business", me répétai-je. "Pense à toutes ces fois où tu as dû manger les créations ratées de ta grand-mère à Noël. C'est pareil. En plus sanglant."

Je fermai les yeux et plantai mes dents (heureusement, Samantha avait insisté pour que nous portions tous des fausses canines, "pour l'authenticité") dans le plastique.

SPLATCH !

Un jet de sang synthétique m'explosa au visage, me transformant instantanément en une version humaine de Carrie au bal de promo. La foule éclata en applaudissements enthousiastes.

— Mesdames et messieurs, vampires de tous âges ! criai-je, essuyant le sang de mes yeux. Bienvenue à Bloody Delicious, où chaque bouchée est un festin royal... sans la culpabilité !

Et c'est ainsi que notre aventure commença vraiment. Les portes s'ouvrirent et la horde affamée se déversa à l'intérieur.

Les premières heures furent un tourbillon de commandes, de distribution de menus, et de servir des goblets fumants de sang synthétique. Contre toute attente, ça se passait... plutôt bien ?

Jusqu'à ce qu'il arrive.

(Chers lecteurs, préparez-vous. Voici le moment où notre comédie romantique culinaire vire légèrement au film d'horreur.)

Il était grand, pâle (bon, ils l'étaient tous, mais lui l'était particulièrement), vêtu d'un costume trois pièces qui criait "J'étais riche avant même que l'argent soit inventé". Son monocle brillait d'un éclat menaçant sous les néons du restaurant.

— Qu'est-ce que c'est que cette... boisson que vous appelez sang ? demanda-t-il, son accent transylvanien épais comme du pudding au sang coagulé.

Je déglutis. — C'est notre meilleure formule de sang synthétique, monsieur. Type A positif, avec des notes de fer et un soupçon de...

— Synthétique ?! m'interrompit-il, ses yeux virant au rouge. Vous osez me servir, à moi, le Comte Vlad von Snobinstein, du sang artificiel ?

Oh oh. Houston, nous avons un problème.

— Monsieur, je vous assure que notre sang synthétique est de la plus haute qual...

— Silence ! rugit-il, faisant trembler les verres sur les tables. J'exige de parler au responsable !

— C'est moi, le responsable, dis-je, essayant de paraître plus confiant que je ne l'étais. (Règle n°28 : Quand un vampire centenaire vous crie dessus, faites semblant d'être sourd. Ça ne résoudra rien, mais ça vous donnera quelques secondes de plus à vivre.)

Le Comte me toisa de haut en bas. — Vous ? Un simple mortel ? C'est une plaisanterie ?

— Non monsieur, c'est un restaurant, répondis-je avant de pouvoir m'en empêcher.

(Note pour plus tard : l'humour face à un vampire en colère ? Pas ma meilleure idée.)

C'est à ce moment-là que Lily intervint, son sourire commercial éblouissant en place.

— Comte von Snobinstein, quel honneur de vous avoir parmi nous ! Que diriez-vous d'essayer notre nouvelle formule exclusive, le "Sang Bleu Royal" ? C'est une recette que nous réservons à notre clientèle la plus... distinguée.

Le Comte hésita, visiblement flatté.

— Eh bien... très bien. Mais cela a intérêt à être exquis, ou je ferai fermer cet établissement plus vite que vous ne pouvez dire "chauve-souris" !

Lily m'adressa un clin d'œil rapide avant d'entraîner le Comte vers une table VIP. Je poussai un soupir de soulagement. Crise évitée... pour l'instant.

Mais notre répit fut de courte durée. À peine le Comte installé, une nouvelle commotion éclata près de l'entrée. Rex semblait aux prises avec... était-ce des pieux en bois ?

— Rex ! sifflai-je en me précipitant vers lui. Qu'est-ce que tu fabriques ?

— Système de sécurité improvisé, patron ! répondit-il fièrement. Regardez, j'ai créé un parcours d'obstacles anti-vampires indésirables !

En effet, l'entrée du restaurant s'était transformée en une sorte de labyrinthe fait de pieux en bois, de guirlandes d'ail, et... étaient-ce des miroirs ?

— Rex, on essaie d'attirer les clients, pas de les repousser ! m'exclamai-je, horrifié.

— Oh, ne vous inquiétez pas, boss. Les bons clients pourront passer. C'est comme un test d'aptitude vampirique !

Je me pinçai l'arête du nez.

— Rex, démonte-moi ça tout de suite. Et par pitié, enlève ce crucifix géant du plafond !

Pendant que Rex, bougonnant, démontait sa création, je remarquai un attroupement près du comptoir. Une douzaine de vampires, équipés d'appareils photo et de blocs-notes, bombardaient Lily de questions.

— Mademoiselle, est-il vrai que votre sang synthétique est fabriqué à partir de larmes de licorne ?

— Bloody Delicious prévoit-il de lancer une gamme pour les vampires au régime ?

— Que répondez-vous aux rumeurs selon lesquelles votre restaurant serait en réalité une façade pour une opération secrète du gouvernement visant à domestiquer les vampires ?

Des food bloggers vampires. Exactement ce dont nous avions besoin.

Lily, toujours professionnelle, gérait la situation avec brio.

— Messieurs, mesdames, une question à la fois, s'il vous plaît. Non, notre sang n'est pas fait de larmes de licorne, mais il est tout aussi magique. Oui, nous travaillons sur une gamme "light" pour les vampires soucieux de leur ligne. Et non, nous ne sommes pas une opération gouvernementale secrète. Nous sommes juste une entreprise familiale qui croit en un avenir où humains et vampires peuvent coexister pacifiquement... autour d'un bon repas !

J'admirai sa façon de gérer la situation. Lily avait toujours le mot juste, le sourire parfait. Elle était comme un rayon de soleil dans ce monde de ténèbres... ce qui, je suppose, faisait d'elle une menace mortelle pour nos clients. Une métaphore à retravailler, peut-être.

Soudain, l'un des bloggers leva son appareil photo.

— Et si nous prenions quelques clichés pour illustrer nos articles ?

Lily pâlit (ce qui, pour quelqu'un travaillant dans un restaurant vampirique, était un exploit).

— Oh, euh, les photos ne sont pas une très bonne idée. Vous savez, pour préserver l'ambiance mystérieuse du lieu...

— Absurde ! s'exclama l'un d'eux. Un bon article a besoin d'illustrations. Allons, juste quelques selfies avec la nourriture !

C'est alors que je réalisai le problème. Les vampires. Les miroirs. Les appareils photo. Oh bon sang.

— Mesdames et messieurs ! m'écriai-je, attirant l'attention de tous. Et si, au lieu de photos, nous vous proposions une expérience unique ? Une dégustation à l'aveugle de nos meilleurs sangs synthétiques !

Un murmure d'excitation parcourut le groupe. Sauvés par la gourmandise vampirique.

Pendant que Lily escortait les bloggers vers une table, je me précipitai vers la cuisine. Samantha était là, entourée d'un chaos de fioles, de tubes à essai et de ce qui ressemblait suspicieusement à un alambic médiéval.

— Sam, on a besoin de ton génie, et vite ! Le Comte machin-chose veut un sang "exclusif", et on a une douzaine de bloggers qui attendent une dégustation épique.

Samantha leva les yeux de son travail, ses lunettes de protection embuées et ses cheveux dressés sur sa tête comme si elle venait de subir un choc électrique.

— Pas de problème, Mike ! J'ai justement quelques nouvelles formules en préparation. Que dirais-tu d'un A négatif avec des notes de truffe ? Ou peut-être un AB positif infusé aux herbes de Provence ?

Je la regardai, mi-admiratif, mi-terrifié.

— Sam, tu es un génie. Un génie fou, certes, mais un génie quand même. Fais ce que tu as à faire, mais par pitié, assure-toi que ça ne transforme personne en chauve-souris. On a déjà eu assez d'émotions pour aujourd'hui.

Alors que Samantha se mettait au travail, jonglant avec des fioles et murmurant des formules qui sonnaient plus comme des incantations que de la science, j'entendis un raclement de gorge derrière moi. Je me retournai pour faire face à un homme en costume sombre, son badge officiel brillant sous les néons de la cuisine.

— Bonsoir, je suis l'inspecteur Vlad Van Helsing du Département de la Santé et de la Sécurité Vampirique. Je suis ici pour une inspection surprise.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Un inspecteur ? Maintenant ? C'était comme si l'univers avait décidé de transformer notre ouverture en un épisode particulièrement sadique de téléréalité.

— Bien sûr, inspecteur, dis-je avec un sourire que j'espérais confiant et non pas terrifié. Nous sommes ravis de vous accueillir. Que diriez-vous d'une petite visite guidée ?

L'inspecteur Van Helsing hocha sèchement la tête, son regard scrutant déjà chaque recoin de la cuisine avec une intensité qui aurait fait fondre de l'acier.

— Commençons par vérifier la fraîcheur de votre... stock, dit-il en sortant un thermomètre qui ressemblait plus à un pieu high-tech qu'à un instrument de mesure.

Les minutes qui suivirent furent un tourbillon de questions pointilleuses, de mesures obsessionnelles et de commentaires cryptiques. L'inspecteur semblait particulièrement préoccupé par la "fraîcheur" de notre sang synthétique, allant jusqu'à demander la date de péremption de chaque lot.

— Vous comprenez, expliqua-t-il avec un sérieux mortel (sans jeu de mots), la fraîcheur est cruciale. Un sang trop vieux pourrait causer une indigestion vampirique. Avez-vous la moindre idée de ce que c'est, une indigestion vampirique ?

Je secouai la tête, craignant la réponse.

— Imaginez un vampire avec le hoquet. Maintenant, imaginez que chaque hoquet provoque une transformation involontaire en chauve-souris. C'est... désordonné.

L'image mentale était à la fois hilarante et terrifiante. Je fis une note mentale de demander à Samantha de travailler sur un "anti-acide vampirique" dès que possible.

Pendant que l'inspecteur continuait son examen minutieux, je jetai un coup d'œil dans la salle. Le Comte von Snobinstein sirotait son "Sang Bleu Royal" avec une expression indéchiffrable, les bloggers vampires étaient plongés dans leur dégustation à l'aveugle, et Rex... oh non, Rex était en train de démontrer ses techniques de sécurité à un groupe de clients fascinés.

— Et voilà comment on neutralise un vampire récalcitrant avec une simple serviette en papier et un sachet de ketchup ! proclamait-il fièrement.

Je me précipitai vers lui.

— Rex ! Qu'est-ce que tu fais ?

— Je montre aux clients nos mesures de sécurité de pointe, patron ! répondit-il avec un grand sourire. Ils adorent !

En effet, les vampires autour de lui applaudissaient, visiblement impressionnés par sa démonstration.

— C'est... c'est génial, Rex, dis-je, ne sachant pas trop comment réagir. Mais peut-être pourrions-nous garder certaines de nos techniques secrètes ? Tu sais, pour l'effet de surprise.

Rex hocha la tête solennellement.

— Compris, patron. Je garderai la technique de l'ail ninja pour moi.

Je préférai ne pas demander ce qu'était "l'ail ninja".

Soudain, un cri retentit depuis la cuisine. Je me ruai à l'intérieur pour trouver Samantha aux prises avec ce qui semblait être un tuyau d'arrosage rempli de sang synthétique.

— Un petit problème de pression ! cria-t-elle par-dessus le bruit du liquide qui giclait partout. Rien d'inquiétant !

L'inspecteur Van Helsing, qui m'avait suivi, regardait la scène avec un mélange d'horreur et de fascination.

— Est-ce une procédure standard dans votre établissement ? demanda-t-il, son carnet de notes à la main.

— Absolument ! improvisai-je. C'est notre... euh... système de nettoyage automatique. Très efficace pour éliminer les bactéries.

L'inspecteur haussa un sourcil sceptique mais nota quelque chose dans son carnet.

Pendant ce temps, Lily avait réussi à calmer les bloggers vampires et les avait convaincus d'écrire des critiques basées uniquement sur le goût et l'ambiance, sans photos. Son talent pour la communication ne cessait de m'impressionner. Elle croisa mon regard et me fit un clin d'œil, provoquant un léger trébuchement de mon cœur. Dans ce chaos, elle était comme une ancre, me maintenant... eh bien, pas exactement sain d'esprit, mais au moins fonctionnel.

Règle de survie en entreprise vampirique n°29 : Dans un monde où votre clientèle pourrait littéralement vous vider de votre sang, l'amour est comme un bon repas - il vous donne la force de continuer, même quand tout part en sucette.

Alors que la soirée touchait à sa fin et que les derniers clients quittaient le restaurant (certains en volant, d'autres en se transformant en brume, quelques-uns par la porte comme des gens normaux), je rassemblai l'équipe pour un dernier débriefing.

— Eh bien, commençai-je, ce fut une soirée...

— Épique ! s'exclama Rex.

— Scientifiquement fascinante, ajouta Samantha.

— Un cauchemar de relations publiques, mais gérable, conclut Lily avec un sourire fatigué.

— J'allais dire "chaotique", mais vos versions sont meilleures, ris-je. Malgré tous les imprévus, je pense qu'on peut considérer cette ouverture comme un succès.

C'est à ce moment-là que l'inspecteur Van Helsing s'approcha de nous, son visage toujours aussi impassible.

— Après une inspection approfondie, dit-il d'une voix monotone, je dois dire que votre établissement est...

Nous retînmes tous notre souffle.

— ... l'endroit le plus étrangement fascinant que j'ai jamais inspecté. Félicitations, vous passez l'inspection. Avec mention.

Un soupir de soulagement collectif emplit la pièce.

— Cependant, ajouta-t-il alors qu'il se dirigeait vers la sortie, je vous conseille de travailler sur votre "système de nettoyage automatique". Et peut-être d'investir dans quelques parapluies pour vos clients. Bonne soirée.

Alors que la porte se refermait derrière lui, nous nous regardâmes, incrédules, avant d'éclater de rire.

— On l'a fait ! m'exclamai-je. "Bloody Delicious" est officiellement ouvert et approuvé !

Nos célébrations furent interrompues par le son d'un klaxon venant de l'extérieur. Curieux, nous nous précipitâmes à la fenêtre pour voir une longue limousine noire s'arrêter devant le restaurant. La vitre arrière s'abaissa, révélant un visage que je reconnus immédiatement des publicités de fast-food vampiriques : Vladimir Von Burger, le magnat de la restauration rapide vampirique.

— Alors c'est ça, la nouvelle concurrence ? dit-il d'une voix mielleuse. Intéressant. Très intéressant. J'ai hâte de voir combien de temps vous allez tenir.

Sur ces mots, la limousine démarra en trombe, nous laissant bouche bée.

Je me tournai vers mon équipe, leurs visages reflétant un mélange de surprise, d'inquiétude et de détermination.

— Eh bien, dis-je en essayant de paraître plus confiant que je ne l'étais, on dirait que les choses vont devenir encore plus intéressantes.

Note de bas de page : Le terme "intéressant" dans le jargon de la restauration vampirique peut signifier tout et n'importe quoi, de "fascinant" à "nous sommes tous condamnés". L'interprétation est laissée à la discrétion du lecteur... et à la survie de l'entreprise.


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