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Chapitre V : L'Armée de Dumbledore

Un mois s'était écoulé. Cela faisait un mois que Dolorès Ombrage faisait la loi à Poudlard. Elle avait été nommée grande inquisitrice, et inventait chaque jour un nouveau décret qui n'avait aucun sens. La vie à Poudlard n'était plus la même, les règles étaient devenues très strictes, et les punitions très douloureuses. Même les professeurs étaient surveillés et tous les êtres qui logeaient le château ne ressentaient plus la joie, ni même la magie que leur inspirait Poudlard.

Cela faisait un mois qu'ils ne trouvaient plus un seul temps libre. En effet, les cinquième année étaient chaque semaine, chaque jour, chaque heure, submergés de devoirs, plus longs et plus compliqués les uns que les autres.

Hermione passait son temps libre à la bibliothèque, comme à son habitude. Ron passait le sien sur le terrain de Quidditch avec Harry quand il n'était pas en retenue dans le bureau d'Ombrage.

Un soir alors que la bibliothèque allait fermer, Hermione eu une idée. Leurs cours de Défense contre les Forces du Mal, qui se traduisaient par lire chapitre par chapitre tout leur manuel, n'était pas suffisant pour ce qu'il se passait en dehors des murs rassurants de Poudlard.

Elle remonta vers la tour des Gryffondors, donna le mot de passe à la Grosse Dame, et entra. La salle était pratiquement déserte, seuls un rouquin et un binoclard se trouvaient sur un canapé devant la cheminée. Ils étaient en plein devoir de potion, la miss-je-sais-tout l'avait déjà fait, elle les aida, mais sans leur faire tout le travail évidemment, et leur dévoila sa brillante idée :

- Moi professeur ? Harry n'en revenait pas.

- Mais oui ! elle a raison tu sais. Dit Ron.

Harry était sceptique, comment pouvaient-ils penser qu'il pourrait faire l'affaire pour cette tâche. Certes, il avait terrassé à quatre reprises Voldemort mais c'était de la chance. Tout ça c'était de la chance, pensa-t-il.

Mais ses deux amis savaient être convaincants. De toute façon personne ne le croyait alors qui voudrait assister à des cours donnés par le fou de service, pensa-t-il. C'est donc pour cette raison qu'il accepta de relever le défi. Ses amis aux anges, se chargeraient de convier de ou trois personnes à la première réunion. Ils estimèrent préférable de se retrouver à la prochaine sortie à Pré-au-lard, dans un pub miteux, peu fréquenté, loin des yeux de la grande inquisitrice. Regardant l'heure, les deux garçons souhaitèrent une bonne nuit à leur amie, et montèrent dans leur dortoir.

Cinq minutes plus tard, Hermione fit de même, elle était exténuée, et avait une grosse journée demain.

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La semaine passa à une vitesse affolante. La première sortie à Pré-au-lard était aujourd'hui. Le trio se dirigea donc vers le pub, à La Tête de Sanglier, situé dans une ruelle perpendiculaire à la rue principale. Quand ils entrèrent, quelques sorciers et sorcières encapuchonnés, étaient assis au bar. Ils se dirigèrent vers une table au fond de la salle et attendirent.

Au bout de dix minutes, une petite trentaine d'élèves entrèrent, tour à tour, dans le pub. Fred et George Weasley, qui fermaient la marche, commandèrent vingt-cinq bièreaubeurres, et firent un clin d'œil en direction du trio. Ce qui fit rougir Hermione.

Harry ne s'attendait pas à voir tout ce monde. Heureusement que Hermione avaient dit deux, trois personnes. Pris de court, Harry ne dit rien et laissa faire la jeune fille :

- Euh..., commença Hermione, nerveuse. Déjà...Bonjour à tous.

Tous les regards se tournèrent vers elle. Elle croisa celui de Fred, qui lui sourit pour lui donner de l'assurance et poursuivit :

- Alors euh...vous savez pourquoi vous êtes là, on doit apprendre à se défendre.

Elle fit un speech d'au moins dix bonnes minutes. Malgré les « euh » répétés, elle avait l'air sûre d'elle. Comme certains ne restaient pas totalement convaincus, on se mit à citer tous les exploits incroyables, qu'Harry avait menés jusqu'ici. Après quelques échanges avec le trio, ils avaient l'air beaucoup plus rassurés et décidés que les choses devaient changer. Les élèves signèrent tous un parchemin qu'avait ensorcelé Hermione contre les traîtres, et sortirent en petits groupes, comme à leur arrivée, du pub.

Le trio marchait avec les jumeaux Weasley jusqu'à la boutique Zonko, où ils devaient acheter de trois trucs sans importance, disaient-ils. Hermione savait très bien ce qu'ils préparaient mais avant d'avoir pu dire quoi que ce soit Fred lança :

- En tout cas, très beau discours Hermione. Tes « euh » étaient très profonds, vraiment. Dit-il en rigolant.

La concernée ne répondit pas mais se contenta de lui tirer la langue comme une gamine. Tous rigolèrent gentiment et se séparèrent. Puis la petite bande retourna au château.

Le reste du week-end était un week-end comme les autres. Hermione, Harry et Ron faisaient leurs derniers devoirs. Comme à leur habitude, les professeurs n'étaient pas allés de main morte. Ils enchaînaient entre les bouts de parchemins, les exercices et les livres.

Ils allèrent se coucher à une heure tardive, comme pendant le reste de la semaine. Être en cinquième année n'était pas une partie de plaisir, leurs examens étaient prenants.

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Les garçons se levèrent de bonne heure. Le lundi était, à coup sûr, leur pire journée. Entre potion, divination et défense contre les forces du mal, ils avaient la totale.

Quand ils descendirent dans la salle commune, un groupe d'élèves était réuni autour du tableau d'affichage. Ils se glissèrent dans la foule, et découvrirent, avec horreur, le nouveau décret de la Grande Inquisitrice :

Tout élève fondateur ou membre d'une association, équipe ou club qui n'aurait pas été approuvé par la Grande Inquisitrice serait immédiatement renvoyé de l'école.

Dolorès, Jane, Ombrage, Grande Inquisitrice

Les deux amis se regardèrent, d'un air qui voulait dire : « comment a-t-elle su ? ». Ils sortirent de la salle à toute vitesse et se dirigèrent vers la grande salle. Hermione était déjà installée à la table des Gryffondor, en compagnie de Fred et George. Ils s'assirent à côté de leur amie et dirent en même temps :

- Vous avez vu le nouveau décret ?!

- Oui, oui on sait déjà, dit-Hermione.

- Mais comment...Commença Ron

- Je n'en sais pas plus que vous...

- Pour une fois, dirent les jumeaux d'une voix.

Hermione leur lança un regard noir, en effet elle n'en savait rien. Si quelqu'un avait dénoncé, ils le sauraient tout de suite. Elle espérait simplement, que les autres membres ne viendraient pas à leur table, ça attirerait trop les regards. Quand les Serdaigle s'approchèrent, elle leur fit signe de se rasseoir. Ils devaient trouver un moyen de savoir comment cette bonne femme l'avait appris.

Dans la journée, ils se firent passer le message que leur première réunion était en fin de semaine grâce à des Gallions que Hermione avait eu l'idée d'ensorceler pour pouvoir communiquer discrètement. Mais il restait un détail : où allaient-ils s'entrainer ?

Les membres passèrent le reste de la semaine à réfléchir à un endroit où ils pourraient se retrouver, loin des yeux et es oreilles d'Ombrage. La veille de leur entraînement Harry leur révéla qu'il avait trouvé, avec l'aide de Dobby, l'endroit parfait : la salle sur demande.

Suivi d'Hermione et Ron, Harry se dirigea vers le septième étage, passa trois fois devant la tapisserie, comme lui avait expliqué Dobby, et une porte en bois apparut. Ils entrèrent et virent avec émerveillement la salle de leur rêve.

Le lendemain, ils la montrèrent aux autres membres, tous aussi ravis et impressionnés par la pièce. Ils choisirent un nom : L'Armée de Dumbledore. Ils commencèrent par revoir les bases : le sortilège de désarmement.

Les semaines passaient, Harry était de plus en plus fier, ses « élèves » progressaient de jour en jour. Le mois d'octobre touchait à sa fin, le parc avait les couleurs de l'automne et les feuilles commençaient à tomber. Calme et discipline régnaient dans les couloirs du château. Les membres devaient faire preuve de discrétion et d'intelligence pour échapper à Ombrage et à ses sbires, la brigade inquisitoriale.

Les cours et la vie en général à Poudlard étaient monotones. Entre devoirs, entraînements et punitions, les élèves n'avaient guère le temps pour quelconque divertissement, même le Quidditch devenait compliqué à pratiquer.

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