Chapitre II : Douces vengeances
Après le dîner de la veille, Fred et George avaient parlé de leur petite vengeance, pour l'oreille qu'avait détruit Pattenrond. Ils allaient concocter, pour l'occasion, l'invention parfaite pour faire enrager Hermione. Une invention indélébile. Le reste de la journée, ils n'avaient cessé de perfectionner leur nouvelle création. Leur chambre au 12, Square Grimmaurd ressemblait, désormais, à un véritable labo de sciences.
Au début de l'après-midi, ils finirent enfin leur travail. Ils espéraient plus qu'une chose : qu'elle explose bien. Leur plan était simple : s'infiltrer dans la chambre de la jeune fille, y déposer la petite bombe, à un endroit bien précis et espérer de ne pas être à côté de la Gryffondor quand ça explosera. Quoique. Voir sa tête à ce moment pouvait être marrant.
La première partie du plan se passait bien ; la chambre était vide. Elle devait prendre le goûter avec leur très chère sœur. Ils placèrent leur invention et sortirent de la chambre, en faisant bien attention de ne toucher à rien ; il ne fallait pas se faire prendre. Il ne restait qu'une chose à faire : attendre.
La soirée était déjà bien entamée, et Hermione n'avait toujours pas découvert leur petite surprise. Le dîner se passa dans le calme, mais les conversations étaient animées. Les jumeaux n'arrêtaient pas de lancer des regards vers la brune. En espérant que leur vengeance soit satisfaisante.
Après le repas, Hermione alla dans sa chambre, mais y ressortit, inerte, un livre à la main. Quand ils la virent, entrer dans le salon, où elle avait l'habitude de lire avant de se coucher, ils esquissèrent un sourire ; l'attente ne devrait plus être longue, pensèrent-ils.
En effet, comme ils l'avaient prévu, quelques minutes plus tard, un cri retentit du salon. Hermione sortit en trombe de la pièce, et se posta juste devant eux. Son visage était recouvert d'encre bleu et elle avait le regard le plus terrifiant que les deux frères n'avaient jamais vu, encore plus terrifiant que celui de leur mère.
- De l'encre explosive ! Sérieusement ?
- Et de l'encre indélébile qui plus est.
- Impossible à enlever ! Finit Fred.
- On ne s'est pas loupé cette fois, hein Freddie ?
- Ça c'est sûr, Georgie !
Et ils transplanèrent, laissant Hermione, folle de rage, ce qui n'était jamais une bonne chose.
- Oh, mais ne vous en faites pas les gars, ma vengeance sera encore plus terrible...
La jeune fille ne perdit pas une seconde le lendemain. Elle s'était levée à l'aube. Ils avaient peut-être gagné une bataille, mais pas la guerre, pensa-t-elle. Mais bon, se battre contre les rois de la farce, à leur propre jeu en plus, n'allait pas être facile. Son idée n'était pas aussi originale que celle de ses adversaires mais elle ferait l'affaire. Elle avait aussi réussi, avec Mrs Weasley, à enlever l'interminable tâche d'encre de son visage, ce qui lui avait pris une bonne partie de la nuit.
En entrant dans la cuisine, pour prendre le petit-déjeuner, Fred et George tombèrent nez à nez avec Hermione, qui préparait la table.
- Ah ! Je te préfère comme ça ! s'exclama Fred.
- Oh oui ! Le bleu n'était pas vraiment ta couleur, poursuivit George.
- Oui, je suis d'accord avec vous ; la couleur schtroumf ne me va pas...
- La couleur quoi ? Demandèrent-ils en cœur.
- Laissez tomber...
Les jumeaux furent surpris, et même un peu déçus, de voir que leur blague n'avait pas eu l'effet espérée. Ils se mirent à table, devant leurs bols de céréales. A peine assis, ils en prirent une grande bouchée, trop impatients pour attendre les autres habitants de la maison. Ils avalèrent leur bouchée, le chocolat des céréales avait un drôle de gout, ils se regardèrent et se questionnèrent du regard.
- C'est le chocolat c'est ça ?
Ils tournèrent la tête vers Hermione.
- C'est du crottin de Buck...
A peine avait-elle fini de dire sa phrase, que les jumeaux crachèrent, et se jetèrent sur leurs verres de jus. Ils en avalèrent pratiquement tout le contenu, mais le crachèrent tout de suite après.
- Mais qu'est-ce que.... C'est chaud !
- Ça brûle ! Mais qu'est-ce que c'est ?
- Du jus de piment, l'antidote contre les brûlures est là.
- Donne-le-nous alors ! s'écrièrent les jumeaux, en cœur.
- Non, non pas si vite, d'abord vous allez me demander pardon et promettre de ne pas recommencer une de vos farces sur moi.
- On est désolé, c'est promis on ne recommencera plus !
- Tenez.
Elle leur lança le flacon, et ils se ruèrent dessus. Ils prirent chacun une gorgée, et retrouvèrent leur couleur de peau habituelle, qui était devenue rouge.
- En tout cas respect !
- On ne savait pas que tu avais le sens de l'humour nous !
- Mais c'était vraiment du crottin de Buck ? Demanda Fred.
- Non, ne vous en faites pas c'était seulement des céréales périmées.
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