Chapitre 7 : Le rêve
"DEVANT, un faible lumière devenait de plus en plus nette au fur et à mesure qu'il s'en approchait. En fond, le rire de ses amis résonnaient et sous ses pas, des rails de chemins de fer le guidaient. Puis un explosion de couleur frappa ses rétines. L'extraordinaire nature de Earthland s'offrait à lui. Il tourna sur ses talons, admirant les alentours, puis s'arrêta. L'entrée sombre du tunnel qu'il venait de traverser ressemblait à une gueule effrayante voulant l'avaler à nouveau.
Soudain, des vibrations le firent trembler, un train approchait mais il n'arrivait pas à bouger pour se décaler. Ses pieds refusaient de lui obéir. L'atmosphère changea du tout au tout.
C'est alors qu'une horrible sensation le foudroya, un frisson - vaguement familier - parcourut son dos. Une douleur le plia en deux, il tomba à genoux. La gravité était insoutenable, il se sentait pousser vers le sol. Des picotements longeaient sa colonne vertébrale et attisaient le feu qui creusait sa peau entre ses omoplates. C'était horrible mais il ne pouvait crier ou rouler par terre. Ses côtes craquèrent, comme si quelque chose voulait en sortir. Mais il ne pouvait bouger. Il était figé, soumis à cette torture qui dura encore et encore...
Puis, le mal disparut. Le calme revint avant d'être percé par un son de clochettes, il regarda à nouveau devant lui. Ayant repris le contrôle de lui-même, il se leva. Des nuages, c'était tout ce qu'il pouvait voir et contrairement à tout à l'heure, tout semblait léger.
Soudain, il se rendit compte que c'était lui qui ne touchait plus le sol.
Une majestueuse paire d'ailes blanches le maintenait au-dessus du sol. Hésitantes, elles le poussèrent, le portèrent vers le haut, vers le ciel, vers les étoiles. Ce fût d'abord doux, puis, au fur et à mesure, il devint confiant dans ses mouvements. Le vent s'engouffra dans ses cheveux, ses bras et jambes étaient tendus, ses tripes étaient nouées, un boule se forma dans sa poitrine. Il cria de joie.
Il volait !
Perçant l'obscurité de la nuit, il donna des coups d'ailes dans l'air frais qui le portait d'étoiles en étoiles. Des doigts, il voulait les toucher mais dès qu'elles étaient à porter de main, elles s'éloignaient. Elles le taquinaient mais il ne baissait pas les bras si facilement. Ce jeu devient une obsession, il continua de viser le haut, poussant sur ses longues plumes encore et encore...
...Jusqu'à ce que tout s'éteigne. Plus de couleurs en bas au sol, plus de boules de feu en haut dans le ciel, il était entre les deux, plongé dans ce noir qu'il ne supportait pas. Ne rien voir était sa peur la plus dévastatrice.
Il remua, un froissement de drap lui répondit. Ses mains tapotèrent autour de lui. Il était bien sur un lit mais était-il dans une chambre à coucher ? Dans sa chambre ?
Soudain, il sentit une présence au-dessus de lui. Il ne la connaissait pas et pourtant, quelque chose lui semblait familier ce qui n'était pas rassurant. L'avait-il déjà rencontré ? Il avait beau cligner des yeux, il n'arrivait pas à voir qui se cachait derrière la capuche. Malgré sa peur, il tendit les mains vers le noir intense et l'inconnu en profita pour le prendre dans ses bras. Bien calé, il vit un sourire éclairé le visage de l'intrus et ce fût à ce moment-là qu'il remarqua ce trait étrange près de son œil.
-Tu n'as rien à faire ici, Etherius Natsu Dragneel. Ce n'est pas au Château d'Edolas que ton destin se réalisera.
Ces mots le surprirent mais à nouveau, de la lumière éclata à ses yeux. Dès qu'il les rouvrit, il était hors de la chambre mais toujours dans les bras de cette ombre qui lui cachait la vu des couleurs, des étoiles. Il remua, battant de ses petites ailes, mais les bras le tenaient fermement. Pourquoi n'arrivait-il pas à s'échapper ? Il était plus fort que ça normalement. Pourquoi était-il coincé dans ce petit corps fragile ? Il se mit à pleurer. L'inconnu essaya de le calmer mais rien à faire, l'attention fut rapidement sur eux.
-Hé, toi là-bas ! Arrêtes-toi !
Il connaissait cette voix. Il l'avait déjà entendu mais où ? Quand ? Comment ?
Une nouvelle porte s'ouvrit et le vent frappa à nouveau son visage mais ce n'était pas agréable. Il était ballonné dans tous les sens, impuissant face à son sort. Il était coincé entre une toile sombre et le corps de l'ombre, il ne pouvait rien voir à part des éclats de blanc, de bleu et d'or. Des brides de voix firent échos à ses oreilles encore et encore...
« Anges », « Démons », « Acnologia », « Edolas », « Rends le moi ! », « Etherius ! »
Soudain, un cri qui lui glaça le sang s'éleva. Les bras le lâchèrent et il tomba. Il voyait les étoiles dans le ciel s'éloigner toujours plus loin de lui.
S'attendant à rencontrer le sol d'un moment à l'autre, il ferma les yeux, les poings. Son cœur lui faisait incroyablement mal, ses membres tremblaient. Se voulant rassurantes, ses ailes trop faibles pour arrêter sa chute se recroquevillèrent autour de lui, formant une dure protection mais rien. Il continuait de s'enfoncer dans les abysses encore et encore..."
L'atterrissage au sol fut assez violent pour le sortir des vapes. Mais ce n'était pas son coup à la tête qui le préoccupait le plus, c'était ce frisson dans son dos. Il l'avait ressenti sur le train, il venait de le ressentir dans son rêve sauf que cette fois-ci, il était tellement plus violent.
Se tordant au sol, ses nerfs étaient mis à dur épreuve. Sa colonne vertébrale était secouée, pliant sous l'énorme poids invisible qui pesait sur son dos. Presque roulé en boule, Natsu ouvrait et fermait la bouche à la recherche d'air pour ses poumons. Ses ongles rappèrent le parquet, de la sueur trempait son visage et ses vêtements, ses yeux verts étaient exorbités dans le noir complet de sa chambre. Les picotements brûlaient ses muscles qui se contractaient et se relâchaient sans fin. Le cœur au bord des lèvres, il avait l'impression que quelque chose voulait émerger de lui.
La similitude entre son rêve et la situation de maintenant le fit douter. Avait-il vraiment rêvé ? Était-il bien réveillé ou continuait-il de vivre son cauchemar ?
Une nouvelle vague de douleur arrêta ses interrogations. C'était insupportable.
Ses deux bras s'enroulèrent autour de lui pour que ses mains puissent atteindre la source de sa douleur : le point entre ses omoplates. Oubliant les interdictions de sa maîtresse, ses doigts glissèrent sous son t-shirt et grattèrent, s'enfoncèrent dans son dos. Rapidement, du sang s'échappa de ses croûtes, diminuant sa panique intérieur et soulageant sa souffrance qui devint petit à petit une simple démangeaison.
Reprenant sa respiration, Natsu appuya son front contre le sol, ferma les yeux, repassa des moments plaisant dans sa tête. Petit à petit, il prit conscience de la réalité qui l'entourait.
Les rideaux à sa fenêtre avaient été tirés pour laisser la lumière de la nature éclairer la pièce. Malheureusement, il découvrit un ciel sombre, vide d'étoiles. Il n'eut pas plus le temps de contempler l'extérieur puisqu'une voix familière semblait l'appeler. Son regard tangua vers la boule de poils bleue inquiète à côté de lui. Il voyait ses moustaches remuer mais il n'entendait rien, ne comprenait rien.
Par miracle, il réussit à se mettre sur ses pieds mais son état le fit chanceler. Il sentit un petit corps se glisser sous son bras pour le stabiliser.
Dans le noir, il se dirigea ainsi aidé vers la salle de bain, sans jamais éloigner ses mains de ses blessures à nouveau rouvertes. Retirant son pyjama mouillé de sueur et de sang, il grimaça lorsque le haut frotta contre ses plaies. Sans réfléchir, il enjamba le bac de la baignoire, s'assit et ouvrit l'eau pour qu'elle puisse calmer sa peau irrité et son corps meurtri.
La tête sous le pommeau, les gouttes plaquèrent ses cheveux roses contre son visage, détendirent ses muscles, chassèrent ses douleurs et le réveillèrent un peu plus. Ses mains ensanglantées passèrent sur son visage. Un point dans sa poitrine bloquait sa respiration. Ses genoux se plièrent jusqu'à ce qu'ils atteignent son torse.
C'était rien, c'était juste un rêve. Par contre, c'était bien la première fois que ses démangeaisons avaient été aussi violentes. Jeune, il les avait pris à la légère. Lucy s'énervait d'ailleurs beaucoup après lui dès qu'il passait ses mains sous son t-shirt ou qu'il lui avouait ne pas avoir utiliser la crème qu'elle lui avait concocté. Puis, il s'était rendu compte qu'elle apaisait ses maux, qu'elle lui faisait presque oublier à quel point sa peau était sensible.
A quoi ? Il ne le savait pas mais ce soir... Ce soir...
Instantanément, son regard chercha le tube posé au-dessus du lavabo.
En avait-il mis ce soir ?
Impossible de s'en rappeler. Et au plus, il réfléchissait, au plus son cerveau s'embrouillait, floutant les quelques souvenirs qu'il avait gardé de son rêve. Cependant, une sensation ne le quittait pas : la sensation de réalité. Tout avait semblé si vrai. Mais n'était-ce pas là la complexité d'un rêve ?
Trop de questions tournaient encore et encore dans son esprit. Il aurait aimé trouver un certain apaisement sous l'eau mais rien à faire. Il entreprit alors de se laver pour éviter l'infection et une fois propre, il quitta la baignoire.
-Est-ce que ça va Natsu ? redemanda pour la énième fois Happy.
Cette fois-ci, il l'entendit mais sa langue était trop pâteuse, sa gorge trop serrée pour lui répondre. Il hocha faiblement la tête.
Une serviette à présent autour de la taille, il mit une bonne quantité de crème dans le creux de sa main et la passa entre ses omoplates. Deux paires de yeux l'observaient à travers la glace et constatèrent que son visage était tiré de fatiguer. Cette crise l'avait complètement vidé d'énergie.
Alors, il s'activa pour retourner le plus rapidement dans le lit. S'il avait une panne de réveil demain, il était sûr que Lucy en terminera avec lui. Et puis ça ne serait pas une façon sérieuse de commencer son entrainement.
Ces pensées plus légères l'accompagnèrent sous la couette mais il avait beau être allongé sur le ventre, le dos couvert de crème à l'air, il avait encore l'impression d'être sensible et l'anticipation qu'une nouvelle crise se déclenche planait au-dessus de lui. La présence d'Happy n'aidait pas non plus. L'exceed était muet mais ce silence rendait ce qui venait de se passer encore plus vrai et remplit d'interrogations. De plus, il n'y avait aucune étoile à admirer.
Sortant de son lit une nouvelle fois, il passa un t-shirt et ouvrit la porte de sa chambre avec précaution - se rappelant qu'ils avaient des invités - puis descendit au rez-de-chaussez sur la pointe des pieds, Happy sur ses talons.
Dans la cuisine, il se servit un grand verre d'eau aromatisée au thym mais sa gorge ne semblait pas vouloir se desserrer, ses lèvres étaient toujours aussi sèches. Soudain, il remarqua le raie de lumière sous la porte du bureau de Lucy et les deux compagnons se dévisagèrent un moment. L'exceed sauta sur la planche de travail avant de s'asseoir en face de lui.
-Est-ce que tu veux parler de ce qui c'est passé ?
Sans conviction, il secoua la tête de droite à gauche, ses cheveux mi-long suivant presque gracieusement le mouvement. Baissant les yeux vers son breuvage, il le termina cul sec.
Toutefois au fond de lui, il n'avait pas encore décidé s'il voulait raconter ce qui venait de se passer à sa maîtresse. Et si elle l'interdisait de l'accompagner ? Et si elle refusait de commencer son entraînement ? Et si elle le désinscrivait de son Marquage ? Il travaillait si dur pour être prêt à ses dix-huit ans, oserait-elle lui faire renoncer à son titre de druide ?
Non ! De un, mentir ainsi n'était pas dans sa nature. Il lui cachait assez de choses comme ça. Il devait lui dire, peu importe les conséquences et ses décisions. Et de deux, malgré toutes ses excès de colère, elle tenait à lui. Elle voulait qu'il réussisse.
Il secoua à nouveau la tête, repoussant ses doutes.
-Je pense aussi que tu devrais aller lui parler, conforta Happy.
Tordant ses lèvres, il fit rouler le verre entre ses doigts avant de le poser et de hocher la tête en marmonnant un « merci ».
Éteignant les lumières derrière eux, ils quittèrent la cuisine et au fur et à mesure qu'il s'approchait de la pièce, une boule serrait l'estomac de Natsu. Ne pas savoir ce qui lui était arrivé l'inquiétait mais avait-il vraiment envie de savoir ?
Frappant deux petits coups contre la porte, il attendit l'autorisation d'entrée. Lorsque la voix de sa maîtresse, teintée de surprise, résonna, il baissa la poignée et la Poussière de Fée familière à Lucy l'enveloppa.
Il connaissait cette pièce comme sa poche puisqu'il avait pratiquement appris à ramper puis à marcher ici. Elle était la plus grande de la maison et la seule qui était circulaire. Couverts d'escaliers en bois et d'étagères qui touchaient le plafond, les murs étaient en pierre afin d'isoler les possibles explosions. Une douce odeur de jasmin planait toujours malgré les différents mélanges que Lucy expérimentait. Suspendus par des chaînes en or, des plantes carnivores observaient tout ce qui se passait de leurs pots en terre. Quelques lucioles flottaient dans l'air, faisant des aller-retour entre l'intérieur du bureau et l'extérieur grâce à la seule petite fenêtre ouverte. La journée, elles étaient remplacées par des abeilles qui venaient butiner les fleures poussant à même le sol.
Au centre, un grand bureau trônait, toujours mal rangé et couvert de feuilles plus ou moins importantes. Dans le même axe, mais un peu plus loin de la porte, une table plus simple était parfaitement organisée : les bocaux étaient rangés par ordre l'alphabétique, quelques livres formaient une pile, les pipettes et tubes à essaies avaient été lavés et séchaient dans un coin et les gros sachets de graines étaient calés aux pieds du meuble.
Près du feu, à demi-allongée sur une large banquette au coussins moelleux, sa maîtresse lisait un de ses plus vieux grimoires que Natsu n'était pas autorisé à nettoyer pour éviter qu'il les transforme en poussières. Habillée d'une courte robe bleue bustier ouverte sur les côtés, elle faisait tourner ses doigts dans le vide, créant à partir de rien des bijoux en Poussière de Fée qui tombaient à ses pieds dans un panier en feuilles de palmier.
Elle préparait le voyage de demain.
Ne voulant pas la déranger, Natsu referma la porte sans bruit pendant qu'Happy s'installa sur son coussin réservé. Lucy n'aimait pas qu'il laisse ses poils traîner partout. Tout aussi silencieux que l'exceed, l'adolescent s'assit dans le fauteuil, attendant qu'elle finisse. Les doigts croisés sur ses cuisses, il regardait ceux de sa maîtresse mener la valse avec la Poussière de Fée qui s'enroulait tel un serpent charmé par son charmeur. C'en était hypnotisant.
-Que fais-tu debout à cette heure-ci Natsu ? commença-t-elle sans détours.
Un rapide échange entre ses prunelles chocolat et les siennes vertes émeraudes, ses cheveux d'or lâchés éclairaient son visage encore plus que la lumière du feu. Il avala sa salive avant de s'asseoir au bord de sa chaise.
-Je... Je crois que j'ai fait un cauchemar.
-Tu crois ? haussa-t-elle un sourcil.
-C'est que la douleur était si réel et ce que j'ai vu, j'ai l'impression de l'avoir déjà vécu en vrai.
Cela attira l'attention de Lucy puisqu'elle arrêta ses mouvements pour l'observer plus longuement. Le ton légèrement paniqué de son apprenti lui firent comprendre qu'il était bien plus perturbé que ce qu'il arrivait à faire paraître.
-Tu veux dire comme si tu vivais des souvenirs que tu n'avais jamais vécu avant ?
Il hocha la tête. Fermant son livre, elle fit passer un jambe nue par-dessus l'autre et lui demanda d'expliquer clairement ce qui c'était passé.
Alors, avec concentration, Natsu lui détailla tout ce dont il se rappelait. Le train, les étoiles, les ailes, la chambre, l'ombre, les flashes de couleurs, les mots inconnus et en même temps familiers, la chute et la douleur.
A la fin, elle demanda à voir son dos, ce qu'il fit sans rechigner. Pieds nus, elle lui tourna autour, examinant sa peau, palpant ses muscles fins à la recherche d'une quelconque tension, passant ses doigts près des deux blessures qui étaient en train de devenir des cicatrices à force d'être fermées puis ouvertes puis refermées puis rouvertes.
Fixant les flammes dansantes du feu, Natsu mordillait sa lèvre inférieure, attendant le verdict. Cependant, sa maîtresse était étrangement silencieuse. La seule preuve de sa présence était son toucher froid sur sa peau brûlante. Petit à petit, ses caresses le détendirent et il osa reprendre la parole.
-Est-ce que tu penses que c'est grave ? Est-ce que j'ai un problème ? Est-ce que ça va recommencer ? Parce que je ne veux pas sentir à nouveau une telle douleur... Je veux pas...
Lucy réapparut soudain devant lui pour prendre son visage entre ses mains et le lever vers le sien. Ses traits étaient tirés d'angoisse et il était au bord des larmes. Elle le serra alors contre elle pour un câlin réconfortant, caressant ses cheveux.
Elle avait appris à être plus douce en sa présence, surtout lorsqu'il était dans cet état de panique. Ce n'était pas souvent que ça arrivait mais dès qu'elle voyait son jeune protégé perdre ses moyens, elle sentait son cœur dur se briser.
-Tu n'as pas à t'inquiéter Natsu. Tu as eu un mauvais rêve parce que beaucoup de choses évolues dans ta vie en ce moment. Tu sors à peine de l'enfance, demain tu quittes pour la première fois ta zone d'habitation et ton entraînement débute en même temps. Je sais que je ne suis pas facile avec toi mais tu n'as aucune raison de mettre une telle pression sur tes épaules, ok ? ajouta-t-elle en l'éloignant pour voir son visage.
Il hocha la tête, essuyant rapidement ses larmes aux coins des yeux.
-Tu veux dire que c'est normal ?
-Beaucoup d'apprentis sont inquiets lors de leur première mission, chacun réagit à sa façon. Donc ne te creuse pas trop la tête pour ça, d'accord ? Et si tu n'es pas à l'aise les soirs de mauvais temps, garde une bougie allumée. Il n'y a pas de mal à avoir peur du noir quand il n'y a ni lune ni étoiles, tout le monde sait que d'étranges choses se passent la nuit.
Ses mots semblaient l'avoir rassuré car elle revit cet éclat bien à lui dans son regard avant qu'il la prenne soudainement dans ses bras pour la remercier. Elle frotta gentiment son épaule puis lui proposa de l'accompagner se coucher mais il refusa, lui affirmant qu'il n'allait pas la déranger plus longtemps puisqu'elle devait organiser leur départ.
Après lui avoir souhaité une bonne nuit, Natsu quitta la pièce et pendant qu'il fermait la porte, elle échangea un regard entendu avec Happy : ils devaient parler, seul à seul.
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