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Chapitre 5 : Le quotidien

MONTER les escaliers le matin pour aller le réveiller dans sa chambre était quelque chose que Lucy n'avais jamais aimé faire. Et pourtant, au plus les années passaient, au plus elle se voyait devenir un réveil ambulant dans la maison puisque c'était tous les jours pareil alors qu'elle était déjà assez occupée comme ça avec son travail et ses recherches personnelles pour en plus devoir s'éparpiller et se fatiguer chez elle. 

Si elle avait cru que avoir deux colocataires l'aurait aidé et rendu patiente, elle avait vite arrêté d'y penser lorsqu'elle avait vu qu'elle n'avait jamais autant perdu son sang-froid que lors des six dernières années.

Voilà pourquoi, d'un bon coup de pied bien agacé, elle ouvrit la porte de la chambre qui se fracassa contre le mur. Au moins, avec ça, elle avait le temps de s'habituer à la puanteur de cette porcherie avant d'y mettre les pieds. Et encore, même la porcherie de ses cochons était plus propre que ça ! Il prenait vraiment soin de rien !

Un grognement de mécontentement répondant à son entrée fracassante attira son regard vers la forme du lit qui se mit à bouger sous le drap. Une boule de poil bleue qui dormait au pied du matelas se mit sur ses quatre pattes pour vite filer se cacher sous la chaise de la pièce, sachant très bien comme la scène qui va suivre allait se passer. 

Sans attendre, Lucy prit une grande inspiration d'air intoxiqué et claqua des doigts. Tout de suite, la chambre entière et les meubles s'animèrent : pour laisser le soleil du milieu de matinée baigner la pièce et laisser la légère brise oxygéner l'air, les rideaux et les fenêtres s'ouvrirent en grand. Le drap du lit s'échappa des doigts de l'enfant et se mit à voler avec le coussin pour se plier en quatre.

-Maîtresse ! ronchonna-t-il. Laissez-moi encore cinq minutes !

Pendant que des habits s'extirpèrent de l'armoire, un verre d'eau et une serviette de toilette arrivèrent de la salle de bain pour atterrir, l'un après l'autre, sur la figure de l'enfant encore allongé devant le regard imperturbable de Lucy. Se noyant presque, il tomba du lit, les paupières à présent bien décollées et le visage bien réveillé.

-Aïe !

-Tu as encore veillé tard, n'est-ce pas ? s'approcha-t-elle de lui. 

-C'est pas ma faute, le ciel était super beau hier soir ! Les étoiles brillaient tellement fort que le noir de la nuit semblait bleu et...

-Combien de fois je dois te répéter la même chose avant que ça rentre dans ta petite tête, hein Natsu ? demanda-t-elle en soulevant la serviette de sa figure. Le nuit, c'est fait pour dormir. 

D'une bonne poigne, elle le mit sur ses pieds et le poussa vers la salle de bain dans laquelle, le robinet de la baignoire était déjà ouvert, laissant l'eau glacée remplir le bac. Des lotions et du savon faisaient mousser le bain, piquant les yeux de Natsu qui était déboussolé. Avec espoir, il trempa ses doigts et la température le fit frissonner. Il hésitait à y aller, lui qui préférait le chaud, mais quand Lucy lui retira son haut de pyjama, il sursauta.

-Je peux me déshabiller tout seul maîtresse, se plaignit-il. 

-Maintenant que tu m'as fait monter jusqu'ici, je n'en sortirais que lorsque tu seras présentable, petit garnement.

Maintenant les fesses à l'air, Natsu se précipita presque dans l'eau pour éviter que son maître l'y jette. Un jour, il en était sûr, elle sera tellement à bout avec lui qu'elle le noiera. Il rigola. Avant qu'elle le lui dise, il plongea la tête pour mouiller ses cheveux. Quand il en ressortit, sa brosse à dent pleine de dentifrice s'enfonça dans sa bouche.

-Tu t'es encore gratté le dos, reprocha Lucy avec un sourcil levé.

Appuyant son dos contre le mur pour cacher sa bêtise, Natsu se mit face à sa maîtresse assise sur le rebord de la fenêtre. Elle l'observait à travers les bulles et il connaissait ce regard. Il n'allait pas échapper à la leçon alors qu'il n'avait même pas encore pris son petit-déjeuner. 

-Cite-moi quatre créatures qui mangent les humains, exigea-t-elle en ouvrant son carnet de notes.

-La gorgone, le manticore, la salamandre et le vampire énuméra-t-il tout frottant sa brosse contre ses dents. Les trois premières peuvent se nourrir d'animaux comme la licorne ou le lutin mais la dernière ne peut avaler que du sang humain.

-Pourquoi ? 

-Les vampires sont des êtres sans âmes. En mangeant les hommes, ils espèrent retrouver ce qu'ils ont perdu et ainsi, briser leur malédiction. 

-Où vivent les trolls ? 

-Dans les montagnes mais assez loin des cyclopes car ils ne les trouvent pas assez intelligents. Un traité a été signé entre eux après l'arrivée des druides qui voulaient apaiser les tensions.

-Quelle créature utilise sa voix pour piéger ses proies ? 

-La sirène, le dragon et le renard à neuf queues. Chacune à une manière bien à elle d'attirer ses proies. La sirène chante, le dragon impressionne et le renard à neuf queues récite des poèmes.

-Quelle est l'espèce dont il faut le plus se méfier ? 

C'est à ce moment qu'Happy pénétra dans la pièce et remarqua l'expression sur le visage de Natsu. Son sourire fier avait disparu, ses dents mordillaient l'intérieur de sa joue et ses sourcils étaient froncés alors qu'il passait son gant plein de savon dans son cou. Ne prêtant pas attention à son élève, Lucy continuait de tapoter son stylo sur les pages, attendant la réponse correcte à sa question. Réponse qui serra un peu plus la gorge du petit apprenti alors qu'il passait sa langue sur ses lèvres soudainement sèches.

-L'espèce humaine.

 ***

UN lapin blanc, à la recherche de nourriture pour l'hiver à venir, sortit de la forêt. Il fit encore quelques bons avant d'être arrêté par un drôle d'obstacle de couleur grise et à l'odeur étrange. Il tourna la tête à droite puis à gauche, se rendant compte que cette étrange branche continuait jusqu'à ce qu'il semblait être l'infini. Prudemment, il se mit à la renifler mais, à ce même moment, il perçut des vibrations. Elles étaient partout, sous ses pattes, dans l'air et sur ce bout de bois. Effrayé, l'animal recula. Maintenant, il y avait même du bruit, se répétant toujours de plus en plus fort.

Ce fût à ce moment-là que la locomotive klaxonna. Tous les animaux aux environs déguerpirent, la peur au ventre, laissant la place au train de marchandises qui allait toujours plus vite en direction de la ville la plus proche : Clover. Malgré sa vitesse, un trio de garçons continuaient de courir derrière lui en rigolant aux éclats. Ils poussaient autant que possible sur leurs minces petites jambes et l'un d'eux arriva à attraper la barrière du dernier wagon. C'était d'ailleurs toujours lui qui pouvait rattraper la machine à vapeur.

-Natsu ! Attrape Abel ! s'écria le blond.

L'interpellé cala ses pieds sur le bord du wagon et une fois sûr qu'il était bien équilibré, il se retourna vers celui qui était le plus en difficulté à cause de sa petite taille. Se penchant vers le vide et luttant contre le vent, Natsu tendit sa main vers son ami.

-Aller Abel, fais un effort ! Jackal ! Pousse-le !

Transpirant comme un bœuf, le petit courut un peu plus vite et, avec l'aide de son grand frère derrière lui, il attrapa finalement le bras de son ami qui le tira tel un poids plume sur la plateforme du wagon. Alors qu'Abel essayait de reprendre son souffle, Natsu tendit à nouveau sa main vers Jackal qui, sans faire plus d'efforts, la prit et se sentit tirer vers l'avant par l'incroyable force de son ami. 

Leurs quatre pieds rencontrèrent le bois de la plateforme et pour les minutes qui suivirent, ils restèrent courbés en deux pour essayer de calmer leurs cœurs battants à toute vitesse dans leurs poitrine. Puis, leurs regards se rencontrèrent et ils rigolèrent à nouveau. Dès qu'ils furent calmés, ils prirent place au bord du wagon, laissant leurs jambes pendre dans le vide. Elles s'envolaient presque à cause de la vitesse. Ils se chamaillèrent pendant leurs quelques minutes de répit avant de se lancer à nouveau dans l'interdit.

Sans hésitation, ils grimpèrent tous les trois l'échelle qui menait au toit du wagon et dès qu'ils arrivèrent en haut, ils se prirent à nouveau des rafales de vent - Abel empêcha son chapeau de s'envoler - dans la figure. A quatre pattes, ils avancèrent un peu pour ne pas être trop près du bord et une fois bien stable sur leurs jambes, les deux plus grands se redressèrent.

-Aller Abel. Lâche le toit et fais comme nous, encouragea Jackal.

-C'est comme si tu volais, ajouta Natsu.

Regardant droit devant lui, bien debout sur ses jambes, les bras tendus sur les côtés et le vent violent dans ses cheveux roses, Natsu lâcha un cri de joie avant de rire et de recommencer à crier pour atténuer ce fort sentiment qui montait et descendait en lui. L'adrénaline. C'était ça qu'il venait chercher en jouant autour du train. Il savait que sa maîtresse était contre cette idée « trop dangereuse » disait-elle. 

Mais l'interdit avait un gout si addictif sur sa langue, c'était comme s'il était fait pour ça, fait pour aller aussi vite qu'un train, aussi haut qu'un oiseau. Si haut, qu'il pouvait toucher les étoiles dans le ciel noir de la nuit. C'était de ça qu'il rêvait lorsqu'il réussissait à dormir.

-Ohhhhhh ! Attrapez-moi les gars, j'ai trop peur de me faire éjecter ! s'écria Abel ce qui fit rire à nouveau ses compagnons.

Ils prirent chacun une de ses mains et le trio prit le risque d'avancer en se tenant comme ça. De temps en temps, ils perdaient l'équilibre, nouant encore plus leurs estomacs contractés. Alors, ils s'arrêtaient, recommençant à rigoler de leur frayeur.

-Hé vous trois là-bas ! Qu'est-ce que vous faites là ?!

Les trois garçons se tournèrent derrière eux et virent les travailleurs du train qui commençaient à avancer dans leurs directions.

-Ce sont sûrement des voleurs ! s'exclama un jeune homme en sortant un pistolet.

-Mais non idiot, ce sont juste des gamins qui risquent de se blesser si on s'y prend mal alors range-moi ton arme !

Sauf que, devant le regard apeuré de Jackal et Abel, le plus jeune travailleur n'écouta pas le plus vieux et malgré le vent contre lui, il arma son pistolet.

-Faut se barrer ! 

-Non surtout pas ! s'exclama Natsu. On risquerait de vraiment tomber !

-Natsu... ! paniqua Abel.

-Tout va bien ! Si vous me faites confiance, baissez-vous à mon signal ! 

-C'est pas le moment de jouer ! s'exclama Jackal en lui attrapant le bras au dessus de la tête de son petit frère. Tu peux pas éviter une balle ! Faut aller vers eux pour montrer qu'on veut pas d'ennuies ! proposa-t-il avant de voir que son ami ne l'écoutait pas. Natsu !

-Maintenant !

Coupant le blond, Natsu les tira vers le bas et les trois jeunes se retrouvèrent à plat ventre sur le toit avant d'être complètement plongé dans le noir. Le train de marchandise venait de pénétrer dans un tunnel. 

-Fait chier ! s'écria un de leurs poursuivants.

Des pas résonnèrent dans le wagon, signe que les travailleurs étaient redescendus pour attraper les garnements à la sortie du tunnel. Les jeunes comprirent qu'ils n'avaient fait que gagner du temps. Paniqué, Jackal et Abel étaient complètement tétanisés. Heureusement pour eux, leur ami avait la tête froide.

-Faut qu'on bouge ! Faut ramper les gars ! ordonna Natsu malgré le bruit du vent qui était encore plus aiguë dans leurs oreilles à cause de la proximité du mur en pierre au-dessus de leurs têtes.

Puisqu'il n'eut pas de réponse, Natsu les secoua tous les deux avant de répéter. Enfin, le trio se mit en mouvement, rampant avec une grande précaution pour ne pas glisser du toit. Leurs cœurs battant d'angoisse furent soulagés quand ils sentirent leurs mains toucher du vide. Ils étaient au bout du wagon. Ils descendirent par l'échelle et dès que leurs pieds touchèrent le bois, Abel et Jackal s'écroulèrent par terre tant leurs jambes tremblaient. 

Accroupit à côté d'eux pour ne pas être repéré, Natsu pencha la tête et aperçut au loin la lumière de l'extérieur. 

-C'est pas le moment de se reposer, leur dit-il. Dès que le wagon sort du tunnel, faudra sauter.

Cachés du vent, la tension était quand même bien redescendue. Malgré ça, ses amis étaient trop terrorisés pour répondre quoi que ce soit. Natsu les secoua alors tout en jetant des coups d'œil à la sortie qui se rapprochait de plus en plus rapidement.

-A trois, on y va !

Ils réussirent à hocher la tête, prouvant qu'ils n'avaient pas perdu toutes leurs facultés à cause de la peur. Prêt à bondir sur leurs jambes, Natsu commença le décompte.

-1..., 2...

Soudain le passage de l'obscurité à la lumière fût aveuglante et les jeunes ne virent pas la porte derrière eux s'ouvrir.

-Je vous tiens !

Du coin de l'œil, Natsu vit Abel se faire attraper par le col de son t-shirt mais c'est lorsqu'il vit un pistolet sur la tempe de son ami qu'il sentit un étrange frisson partit de son dos pour se rependre dans tout son corps. Sans réfléchir, il sauta sur l'homme pour le frapper au visage. A son étonnement, il réussit à le toucher - il douta même que le travailleur ait bougé - et l'assomma. Regardant son poing puis les deux frères, il remarqua leurs yeux agrandis de surprise mais en entendant de nouveaux bruits de pas, il les poussa à sauter. 

Le trio s'écrasa lourdement au sol et roula sur le gravier puis sur l'herbe pour atterrir au pied de la colline que le train venait de traverser sous terre. Sans bouger pour reprendre leurs souffles et essuyer des larmes pour certains, ils attendirent de ne plus entendre le train pour se relever. 

-Je sens que je vais vomir, murmura Abel. 

Pouvait-il encore sentir l'arme sur sa tempe ? Remarquant le regard de Jackal, Natsu pencha la tête. 

-Quoi ? 

-C'était quoi ça tout à l'heure ? Comment t'as su pour le tunnel ? Comment t'as fait pour assommer l'homme aussi rapidement ? On t'a même pas vu bouger. 

-Merci Natsu ! sanglota tout à coup Abel dans les bras de son ami ce qui couvrit les questions de son frère. Merci ! Tu m'as vraiment sauvé la vie !

Perdu, Natsu observa ses amis silencieusement jusqu'à ce qu'un bruissement les coupa net. Ils tournèrent tous les trois la tête vers les buissons avant de voir une jeune adolescente de leur âge sortirent d'entre les feuilles, des brindilles dans ses cheveux blonds. 

-Mademoiselle Michelle ! s'exclamèrent-ils. 

L'interpellée leva la tête puis sourit après les avoir reconnus. 

-Qu'est-ce que vous faites là ? demanda Abel. 

-On vous avez dit de rester au village ! réprimanda Jackel.

-Et rater toute la partie de plaisir ? Pas question ! Déjà vous avez eu la chance de sauter d'un train en marche alors laissez-moi savourer le fait de vous avoir vu. 

-Vous nous avez vu ?! 

Les deux frères se regardèrent, le visage pâle. Si jamais leurs parents apprenaient ce qu'ils avaient fait aujourd'hui, ils pouvaient dire adieu aux sorties et bonjour au travail dans les champs. 

-Rassurez-vous messieurs, je ne dirais rien à condition que vous m'amenez avec vous la prochaine fois ! annonça Michelle d'un ton excité.

-Hors de question ! réfuta Jackal. Vous pourriez vous blesser et inquiétez votre père.

-Si elle veut venir, elle peut, laissa tomber Natsu. 

Ses amis le regardèrent avec les même yeux surpris que tout à l'heure alors que la jeune fille avait des étoiles dans le regard. Elle tapa dans ses mains tout en sautillant de joie. Les sourcils froncés, Jackal se pencha vers Natsu.

-T'es pas sérieux quand même ? C'est la fille du chef de notre village, s'il devait lui arriver quelque chose...

-Je suis ni de votre village ni de votre famille donc s'il faut assumer les responsabilités d'un quelconque accident, je le ferai. Mais vu qu'il n'arrivera rien...

-Comment tu peux le savoir ?

-Depuis qu'on court après les trains, il ne nous ait jamais rien arrivé, dit-il en haussant les épaules.

-Et aujourd'hui, hein ? Tu as donné un coup de poing à un homme et direct tu prends la confiance ? 

-Vous avez frappé un homme ? s'exclama Michelle qui couvrit le « non » de Natsu. Je savais qu'on avait rien à craindre avec toi Nastu. 

Malgré lui, ce dernier rougit et gratta nerveusement sa joue sous le regard intense de l'adolescente. Lui qui était toujours entouré de garçons, il n'avait pas l'habitude d'être sous l'admiration d'une fille et cela le rendit incroyablement conscient de ce qu'il avait fait : il avait défendu son ami contre un homme plus fort et plus expérimenté que lui. Un sourire fier se dessina au coin de ses lèvres. 

Alors que Michelle s'assit en face de lui, il racla sa gorge et gonfla un peu plus le torse avant de relater ce qui s'était passé plus tôt. Il était au centre de l'attention et cela ne plus pas du tout à Jackal qui ne comprenait pas pourquoi ils écoutaient Natsu alors qu'il était le plus âgé de la bande. 

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