Irrésistible désir
Matt est arrivé à la banque où je travaillais un matin de septembre, en 2008.
Il était jeune adjoint au directeur, tout juste la trentaine, à l'aube d'une carrière prometteuse.
Il conquit immédiatement l'agence ,dans son ensemble, pour de multiples raisons.
Son physique attrayant, accentué par des yeux d'un tendre bleu très expressifs, en faisait partie.
Il attirait sur lui de nombreux regards, aussi bien masculins que féminins. Le mien se contentait de s'y poser de temps en temps, juste parce qu'il était là, non loin de moi.
J'étais à mille lieues de penser qu'il allait bouleverser ma vie !
Pendant que mes collègues lui faisaient les yeux doux et trouvaient toujours un prétexte pour se frotter à lui, moi je restais à l'écart et me limitais à faire preuve de gentillesse et de bienveillance à son égard comme toute assistante consciencieuse.
Pourtant, bien malgré moi au départ, je ressentis vite en sa présence quelque chose de fort, de très fort et d'un peu déstabilisant aussi j'avoue.
Car dès qu'il s'approchait de mon bureau ou que je le rencontrais dans un couloir, une onde de chaleur m'envahissait et ne me quittait plus tant qu'il était là.
Et lorsqu'il lui arrivait de se pencher par dessus mon épaule pour relire une lettre qu'il m'avait dictée, son souffle chaud dans mon cou embrasait mon corps m'enivrant de son parfum. J'avais alors du mal à rester impassible et ne rien laisser paraitre de ce qui bouillonnait en moi.
Si, de plus, comme il le faisait souvent, il mettait sa main sur mon épaule et y exerçait une légère pression pour me remercier, je gardais longtemps l'empreinte brûlante de ses doigts sur ma peau comme s'il m'avait caressée.
Soupçonnait-il seulement ce qu'il provoquait en moi ?
Peut-être, peut-être pas.
Un jour pourtant, quand nos regards se croisèrent, ils s'attardèrent l'un dans l'autre. Lui, fronça les sourcils, comme surpris et se contenta de sourire.
Pas un mot, pas un geste.
Une autre fois, dans l'ascenseur bondé, nous nous retrouvâmes côte à côte, serrés l'un contre l'autre sans qu'aucun de nous deux ne s'écarta un tant soit peu.
Comment résister à cet élan qui me poussait à rester collée contre lui pour m'imprégner de ce contact alléchant ?
Comment ignorer cette attirance physique, chaque jour grandissante allant jusqu'à incendier mes rêves ?
Oui, je l'avoue : j'avais une envie folle de cet homme...
... Un irrésistible désir, bien éloigné du sentiment amoureux. Une attirance purement sexuelle !
Ce fut lorsqu'il me fit venir dans son bureau la veille d'une réunion importante que tout s'accéléra. A peine avais- je passé la porte qu'il me demanda de but en blanc, en me regardant droit dans les yeux :
- Je voudrais savoir quelque chose, Ellen. Est-ce que tu es amoureuse de moi ?
- Non, non... je ne suis pas amoureuse de toi, Matt. Je ... j'ai...
Comment lui dire qu'avec lui, j'avais envie de baiser, rien que baiser ?
Que je mouillais pour lui, m'inondais pour lui, tout le temps !
Que le désir de lui était violent !
Que je voulais seulement le goûter, le dévorer, avoir son sexe dans ma bouche, profondément et me remplir de lui !
Que j'avais envie qu'il me prenne brutalement, sauvagement, bestialement.
Que je ne demandais qu'à sentir son sexe en moi et qu'il me remplisse à son tour !
- Qu'est-ce qui te permet de croire ça ?
- Certains signes ne trompent pas, Ellen !
- Ton interprétation de ces signes, surement !... C'est pour me demander ça que tu m'as fait venir ici, prétextant la réunion de demain ?
- Si je me suis fourvoyé à ce point, acceptes mes excuses et oublies cette discussion, ok ? répondit-il éludant ma question
Je me levais alors, préférant malgré tout éviter son regard et partir avant que je ne me trahisse. Mais il était déjà trop tard semble t'il.
- Ou alors ...poursuivit-il en m'attrapant le bras pour me retenir et
m'obligeant à lui faire face.
Je me mordis la lèvre inférieure mais le regarda fixement.
Tout bascula alors.
Dans ses yeux clairs, je venais de lire ce dont je rêvais depuis longtemps.
Et lui, sans me lâcher, ferma à clé la porte de son bureau.
- Matt, je...
Parce que j'étais beaucoup plus petite que lui, il me souleva de terre en m'agrippant les fesses, me colla contre lui pour s'emparer de ma bouche et m'offrir un baiser passionné. Ses lèvres étaient chaudes et gourmandes. Elles se faisaient pressantes et dominatrices et sa langue gloutonne serpentait autour de la mienne, l'aspirant violemment de temps à autre, juste au bon moment pour accroitre l'excitation qui montait en moi !
Puis il fit volte face, plaqua son corps contre le mien, me retenant prisonnière contre le mur, me permettant seulement de sentir son sexe turgescent contre le mien déjà bien mouillé.
J'étais à sa merci...et avant que je ne puisse faire quoique ce soit, il pivota à nouveau, m'allongea sur son bureau, fit valser en même temps pantalon et petite culotte et me pénétra sans détours.
C'était brutal et volcanique, comme l'éclat dans ses yeux fiévreux.
Ses assauts, puissants et impétueux, ne me laissaient aucune possibilité d'initiative et en même temps enflammaient mes sens.
Le mâle dominant dans toute sa splendeur ! Comme j'en rêvais depuis toujours ! Que j'attendais désespérément jusque dans ma chair !
Il me rendait dingue. Il l'a vite compris et pour étouffer mes soupirs, il posa sa main sur ma bouche, fermement.
Pour la première fois de ma vie, je vivais le sexe, tel que je l'imaginais dans mes fantasmes les plus fous !
Et lorsqu'il jouit en moi, des larmes de bonheur coulèrent sur mes joues et c'est les yeux ouverts, plongés dans les siens, que j'explosais à mon tour dans un
orgasme interminable d'une intensité rare.
.... Ce fut le commencement d'une relation forte, incontrôlable, uniquement fondée sur un désir sexuel intense, de part et d'autre ! Sans jugement ni culpabilité !
Pas de rendez-vous programmé ni d'endroit désigné, seulement le lien du désir qui nous poussait l'un vers l'autre et réunissait nos deux corps brûlants.
Comme ce jeudi où nous nous sommes croisés dans l'escalier sombre et désert qui menait chez le directeur.
Nul besoin de parler, uniquement une chaleur partagée et c'est tout naturellement que je m'approchais de lui et dans son regard baissé, je compris ce dont il avait envie.
Je dégrafais sa braguette qui libéra son sexe déjà gonflé et commença par de doux va et vient. Mais lorsqu'il appuya sa main sur ma tête, le mouvement s'accéléra et je devins plus vorace. J'engloutis son membre viril, profondément au fond de ma gorge comme si je voulais me remplir de lui toute entière et en même temps le combler et lui donner totale satisfaction.
Lorsqu'il atteignit le moment crucial du réflexe orgasmique, il laissa échapper un cri de plaisir tout en éjaculant dans ma bouche.
J'avalais ce liquide chaud comme un nectar divin et me perdant dans ces yeux azur, je lui offris mon plus beau sourire.
Il se pencha alors vers moi et m'embrassa à pleine bouche, comme s'il voulait se goûter un peu lui-même et s'empressa de se rhabiller.
Puis avec son sourire désarmant, il me précéda afin d'arriver le premier chez le directeur.
Je pris le temps de me rapprêter avant de lui emboiter le pas, et surtout retrouver une attitude qui ne laissait rien deviner de cette chaude séance !
Entre nous, c'était toujours ainsi.
Fugace mais frénétique. Indomptable...
Tantôt pour son plaisir, tantôt pour le mien, bien souvent en symbiose.
Passionné et passionnel.
Et que dire de cet échange brûlant dans l'ascenseur déserté, un soir où nous étions restés tard au bureau, pour clore le dossier d'un client important ?
A peine la porte s'était elle refermée que nous nous jetions l'un sur l'autre.
Nous avions faim et nous comptions bien nous rassasier...de plaisir !
Les boutons de mon chemisier furent vite défaits pour libérer mes seins nus dont les tétons s'érigèrent arrogamment pour s'offrir à sa bouche avide.
Entre délicat mordillement et succion plus sauvage, Matt remonta en même temps ma jupe afin de glisser sa main dans ma petite culotte noire qu'il s'empressa d'enlever.
Son doigt excita mon clitoris et fureta autour de ma fente déjà humide avant de s'y glisser entièrement.
Sa caresse voluptueuse souleva en moi une vague de plaisir allant crescendo.
Mais j'en voulais plus, il l'avait bien senti !
Nos vêtements éparpillés aux quatre coins de l'ascenseur, nous entamions alors le plat de résistance dans une cadence plus effrénée.
Lorsque je posais mes mains sur une des parois de notre havre improvisé face à laquelle je m'étais retournée, il s'empara de mes fesses pour les amener fermement jusqu'à lui, contre son membre toujours prêt à m'honorer. Il écarta ensuite mes cuisses afin que je m'ouvre encore plus et me pénétra promptement avant de me pilonner avec toute la fougue qui le caractérisait et qui me faisait vibrer.
Nos deux corps, dont la moiteur s'amplifiait de plus en plus, claquaient l'un contre l'autre témoignant de notre appétence réciproque et de notre addiction mutuelle.
Cris et soupirs s'entremêlaient et se chevauchaient comme nos corps emboités.
Nous étions seuls au monde, profitant pleinement de cet instant, de ce que nous donnons et recevons l'un de l'autre, dans le seul but d'une jouissance totale et partagée.
Malgré tous ces moments intimes que nous nous octroyions, personne à l'agence ne soupçonna un instant cette liaison torride.
Notre relation était aussi discrète que volcanique et durait dans le temps puisque nous savions tous les deux sur quelle base elle était construite.
... Un matin, ma collègue Emmy m'appris, au détour d'une conversation de routine que Matt avait été promu et parlait de quitter l'agence pour aller à l'autre bout du monde où un poste de directeur l'attendait.
La terre se déroba sous mes pieds et le ciel s'abattit sur ma tête. Ma vue s'embrouilla mais extérieurement, j'encaissais la nouvelle avec surprise.
Je marmonnais quelques mots pour, comme elle, dire que c'était bien dommage parce que nous l'aimions beaucoup.
Dès qu'elle eut le dos tourné, je pris le premier dossier devant moi, fis mine de le feuilleter et me dirigea vers le bureau de Matt.
A mon regard, il comprit tout de suite que je le savais.
Il s'avança vers moi, pris ma main et me regarda fixement avec le regard triste d'un enfant qui demande pardon :
- Oui Ellen, je vais partir, c'est vrai ! Dans un mois ... Cela devait arriver, et tu le savais ! J'attendais juste une occasion pour te le dire...
Matt n'attendit pas ma réaction pour enchainer, le ton suppliant :
- Accorde-moi une nuit toute entière avec toi, Ellen. S'il te plait... Permet moi de m'endormir dans tes bras, juste une fois !
Toutes mes pensées s'entrechoquèrent dans ma tête. Il n'avait jamais été question de cela entre nous. Pas un seul instant l'avions nous envisagé. Il savait pourquoi. Nous le savions tous les deux.
Alors pourquoi maintenant ? Quand il était sur le point de partir loin.
- Pourquoi Matt, pourquoi vouloir que les choses soient autrement ?
- Parce que je veux connaitre l'autre femme qui est en toi, Ellen. Celle que je devine derrière la tigresse qui réveille et nourrit l'animal qui est en moi.
- J'ai peur de ce qu'il pourra en résulter, Matt. Que les sentiments viennent s'en mêler et tout compliquer !
- Ellen, écoute-moi ! J'ai aussi envie de te faire découvrir l'autre versant de moi...!
- Alors on brise les barrières, on se dévoile et on laisse s'envoler nos résolutions premières ?
- Oui, Ellen, sans état d'âme et sans scrupules ! Je le désire si fort !
Dans ses beaux yeux bleus qui, toujours, me faisaient chavirer, je lus une expression nouvelle qui anéantie totalement mon hésitation.
Je capitulais.
- Je t'offrirais cette nuit que tu désires, Matt. Ce sera mon cadeau d'adieu.
Ce fut une nuit merveilleuse où nous nous sommes ... aimés.
De ces nuits qui s'apprécient, qui se vivent intensément avec tout son être mais qui jamais ne se décrit.
... Cette nuit là nous appartient, pour l'éternité.
La réalité de notre histoire aussi.
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