Alexy Sexy
Je suis rentrée de vacances une semaine plus tôt que prévu, un samedi après-midi, laissant mon mari et mon fils de trois ans se prélasser encore un peu au soleil de la Méditerranée, en compagnie des amis qui nous avaient accompagnés.
Directrice d'une agence réputée de mannequins masculins, du jeune garçon à l'homme d'âge mûr, LE CUPIDON, je devais m'assurer que tout était en ordre pour commencer notre sélection annuelle. C'était beaucoup plus simple à organiser quand j'étais seule à la maison, sans sollicitation aucune de mes deux hommes.
Je remarquais tout de suite que les volets de la villa voisine, normalement closes depuis plusieurs années, étaient grande ouvertes.
Un moment surprise, je n'y prêtais plus attention et vaquais à mes occupations jusqu'à ce qu'un bruit de tondeuse à gazon vint briser le silence qui régnait alors.
Poussée par une curiosité soudaine, je sortis de la maison faisant mine d' étendre le linge que je venais de sortir de la machine à laver. Mon regard se posa instantanément sur un dos athlétique, au bronzage parfait, où perlaient des gouttes de sueur. Un short en jean court galbait des fesses fermes et mettait en valeur des cuisses musclées dominant des jambes interminables.
Waouh ! Habituée à voir de beaux spécimens mâles à l'agence, je n'en étais pas moins émerveillée par celui-là.
Une plastique digne de la couverture des plus grands magazines de mode masculine ou de ces films romantiques où l'acteur phare était à tomber !
Comme s'il avait deviné ma présence, il changea de direction, se retourna et s'avança vers moi.
- Bonjour. Je suis Alexy Nolan, votre nouveau voisin...qui vient redonner vie à cette demeure familiale trop longtemps délaissée !
- Ravie de l'apprendre...Et enchantée de faire votre connaissance Monsieur Nolan. Je m'appelle Elisa. Elisa Dubreuil.
Maintenant plus proche de moi, séparés seulement par le mur bas mitoyen de nos deux villas, je remarquais un visage harmonieux, magnifié par une barbe naissante et des cheveux noirs aux mèches indomptées. Des lèvres bien dessinées, d'une grande sensualité. Et surtout de beaux yeux vert clair, remplis de mystère.
- Je suis arrivé avant hier seulement...et j'ai du pain sur la planche si je veux en faire quelque chose d'habitable et ... d'accueillant ! continua Alexy en me regardant droit dans les yeux. Fixement. Longtemps.
J'ignore pourquoi ce regard là me troubla autant. Jamais jusqu'à présent aucun homme ne m'avait déstabilisée, pas même celui que j'avais épousé il y a quatre ans. Sûre de moi, je gardais toujours le contrôle, en toute circonstance.
- Je suis persuadée que vous y arriverez, lui répondis-je en souriant pour masquer le chamboulement intérieur qui me guettait...Et si nous pouvons vous aider...
- Nous ?
- Oui, mon mari revient de vacances la semaine prochaine, avec notre fils, m'obligeais-je à préciser.
- Une chance pour moi que vous soyez rentrée avant, sans eux. Cela me laissera le temps de ... mieux vous connaitre !
Je ne sus que répondre.
Il me draguait, c'était évident !
J'en étais flattée, il était si séduisant ! Mais j'étais mariée. Et je ne m'étais jamais octroyé le droit de regarder un autre homme si ce n'était de façon professionnelle.
Mais cet homme là...
Le lendemain matin, je fus réveillée par la sonnette de la porte d'entrée.
Les yeux à peine ouverts, en déshabillé léger laissant tout deviner, j'ouvris la porte à un Alexy souriant et plein d'entrain, vêtu d'une chemisette blanche cintrée, entrouverte, permettant d'entrevoir de beaux pectoraux.
Tandis que ses yeux écarquillés me détaillèrent de la tête aux pieds, le rouge me monta aux joues, j'avalais ma salive et me mordis les lèvres sans cesser de le dévisager lui aussi.
- Quel spectacle ravissant !... Bonjour Elisa ! Je n'ai pas envie de prendre mon petit déjeuner tout seul et j'ai pensé que ...
- Bonjour Monsieur Nolan, c'est très gentil mais...
- Appelez-moi Alexy ! C'est tellement plus sympa !... Vous n'avez pas faim ? dit-il en ouvrant le sac qu'il avait apporté d'où s'exhalait une bonne odeur de brioche toute chaude.
Le bon sens me suggérait de lui dire de s'en aller. Que c'était trop tôt. Que je ne le connaissais pas. Que...Que...Que...
Pourtant je m'entendis lui céder :
- Bon, vous avez gagné ! Installez-vous, lui dis-je en désignant le canapé. Je vais mettre quelque chose de plus approprié et... faire du café.
- Ne changez rien. C'est parfait comme ça ! Et j'ai là tout ce qu'il nous faut !
Il avait en effet tout prévu jusqu'aux tasses et petites cuillères. Un geste prémédité, bien préparé.
- Vous êtes... surprenant, Alexy !dis-je tout en dégustant la tranche de brioche recouverte de confiture de myrtilles qu'il m'avait gentiment préparée.
- Et vous, tellement belle !répondit-il en s'approchant de moi.
De son pouce, il essuya les traces de confiture qui avait maculé mes lèvres. Il porta ensuite son doigt à sa bouche pour le lécher d'une façon si suggestive que ...
Mon Dieu, qu'étais-je en train de faire ? Il fallait que j'arrête cela tout de suite avant qu'il ne soit trop tard :
- Il vaut mieux que vous partiez, Alexy. Je vous en prie ! Je...
- Pourquoi vouloir retarder l'inévitable, Elisa ? Vous me plaisez et je sais que je vous attire aussi, avouez-le !
- C'est justement pour cela que vous devez vous en aller ! ... Je ne suis pas libre, je vous rappelle
- Aujourd'hui, vous l'êtes, Elisa ! Vous êtes ici, seule avec un homme que vous désirez mais qui n'est pas votre mari. Qu'est-ce qui vous empêche de vous laisser aller et de répondre à vos envies ? De quoi ou de qui avez-vous donc si peur ?
Je préférais éluder la question refusant d'y répondre, surtout pour moi-même. Peut-être était-ce justement cette réponse là qui me faisait peur !
- Comprenez-moi Alexy, je ne peux pas ! Partez maintenant.
- Oui, je m'en vais...mais vous verrez, c'est vous qui reviendrez vers moi...et très vite ... car j'obtiens toujours ce que je veux, Elisa, toujours ! répondit-il.
... et pour info, je vis seul ! ajouta -t -il en déposant un baiser aux coins de mes lèvres avant de disparaitre.
Toute la journée, je tournais en rond dans la maison. Je n'arrivais à rien faire.
Surtout pas à me concentrer ! J'avais la tête ailleurs...de l'autre côté du mur.
Des yeux verts qui m'obsédaient. Un parfum charismatique, de mâle prédateur, qui m'enivrait. Le souvenir d'un doigt sur mes lèvres et d'un baiser pourtant léger qui me brûlait encore la peau.
J'étais tiraillée entre résister et céder, fuir ou m'abandonner ...à ce beau ténébreux si sûr de lui, à la limite de la prétention et de l'arrogance... une arrogance pourtant si attractive !
Il ouvrit la porte avant même que je n'appuie sur la sonnette.
Vêtu uniquement d'un boxer noir ultra sexy qui présageait une nuit chaude et coquine. Et toujours ce même parfum aux senteurs épicées inspirant désir et ivresse.
Il savait que je viendrais... Il m'attendait.
Sans dire un mot, il m'attira à lui et m'embrassa avec passion. Un baiser enflammé, exigeant et dominateur qui me fit devenir poupée de chiffon entre ses bras.
Ma robe sembla glisser d'elle-même, sous laquelle mes sous-vêtements affriolants intentionnellement choisis, firent briller ses yeux.
... Mon corps s'offrait déjà contre le sien bien bâti, au torse juste velu, aux abdominaux fermes, en tablette de chocolat, véritable gourmandise pour les sens.
... Ses lèvres s'attardèrent sur mon cou où un baiser tout aussi dévorant, déjà dans le feu de l'action passionnelle, laissa son empreinte chaude et rouge.
Avec habileté, il dégrafa mon soutien-gorge pour libérer mes seins maintenant offerts à son regard et à ses mains.
Nos corps enlacés slalomèrent entre cartons non déballés et meubles partiellement recouverts, aux quatre coins du séjour avant d'arriver à la chambre, la sienne sans aucun doute, dont la décoration était propice aux jeux érotiques.
Le violet des murs contrastait avec le blanc virginal des draps de soie.
Un miroir, de forme arrondie, décoré de petits spots lumineux discrets, juste à l'apogée du lit, trônait au plafond tout aussi immaculé que les draps qui s'y reflétaient.
Sur la table de chevet en bois sculpté, une rose rouge dans un soliflore en verre soufflé, à coté d'un seau à champagne orné d'un foulard de soie, rouge également et de deux flûtes en cristal gravées.
- Soyez toute à moi, ici ce soir Elisa ... entièrement... totalement... sans retenue, voulez-vous ? susurra Alexy à mon oreille lorsqu'il me déposa au cœur du lit douillet.
J'ignorais ce que ces mots impliquaient. Ils m'effrayaient et m'attiraient en même temps quand dans ses yeux clairs irrésistibles, je vis la profondeur de son désir. Mais le frisson de l'inconnu fut le plus fort :
- J'accepte d'être tout à vous, Alexy... sans limites.
- Vous en êtes certaine ? dit il en me mordillant l'oreille.
- J'ai envie de vous Alexy...jusqu'au plus profond de mes entrailles...
- Alors permettez-moi d'être le maitre du jeu ...et d'en donner la cadence.
Nous avons toute la nuit... Tout n'en sera que meilleur !
Malgré un phallus érigé, témoin d'un ardent désir, il se détacha de moi, fiévreuse entre ses bras, dénoua le foulard qu'il avait mis autour du seau à champagne. Puis revint lentement vers moi pour laisser délibérément le fin tissu soyeux effleurer sensuellement ma peau, lui procurant un délicieux frémissement.
Ses yeux avaient une lueur ardente lorsqu'il se servit du foulard pour m'attacher d'un geste ferme aux barreaux du lit. Cette douce brutalité m'excitait et des milliers d'étincelles brûlantes vinrent s'ajouter à toutes celles déjà présentes au creux de mon ventre.
- Toute à moi, Elisa !répéta t'il doucement, comme pour lui-même.
Il s'empara de ma bouche pour en mordre la lèvre inférieure accentuant encore plus sa couleur écarlate, avant de la caresser avec sa langue.
Puis, comme dans un tour de passe-passe, il fit apparaitre dans ses mains un nouveau foulard. Sous son regard intense et profond, le mien disparut d'un coup sous le doux voile, me laissant apprivoiser les toutes nouvelles sensations que me procurait l'obscurité.
Captive de sa volonté, j'entendis le silence bruyant de la chambre. Les battements de mon cœur qui s'affolait. Son souffle chaud tout proche, celui d'un prédateur prêt à bondir. Le bruissement des draps sur ma peau lorsque je bougeais...
... L'excitation grandissante de l'attente qui se prolongeait.
... ce moment où tout et rien ne se passait.
... Ne pas se poser de question et laisser faire...
... quand soudain je sentis sur mes lèvres la caresse délicate d'une rose au parfum exceptionnel.
Commença alors sur mon corps, terrain de jeu pour lui libre d'accès, un merveilleux voyage où mes perceptions, plus aiguisées, me révélèrent une part de moi-même jusque là inconnue.
Du cube glacé aux gouttelettes rafraichissantes au champagne pétillant, lentement versé puis savouré sur ma peau brûlante... de ses mains expertes, un peu partout baladeuses, parfois pressantes et enveloppantes ... de ses longs doigt agiles bien souvent engageants et pénétrants... de sa langue fureteuse toujours érotisante.
.... Tout à lui... et j'en redemandais dans mes soupirs... jusqu'à ce que je jouisse sous ses lèvres gourmandes.
- J'aime ce gout de vous, Elisa !
Il libéra mes mains engourdies et enleva le foulard sur mes yeux :
- La suite que je vous réserve se pratique à deux... pleinement !
C'est sur ces mots qu'il s'introduisit enfin en moi, encore sous l'effet de cette douce jouissance première.
Je suppose que ce gout de moi réveilla l'animal en lui. Car il changea le rythme et la texture du jeu. La douceur lente laissa la place à une chevauchée fantastique sauvage et brutale.
Le mouvement balancé de ses hanches et son phallus profondément enfoui entre mes cuisses écartées et mes jambes posées sur ses épaules incendièrent mon bas ventre, une nouvelle fois.
Nous revisitâmes ensemble, à notre manière, le Kama Sutra.
Nous alternions douceur intense et acrobatie soutenue, passant tour à tour de dominant à soumis, haletant parfois de nos positions improvisées et complètement improbables, nous arrachant cris et soupirs enflammés.
Les draps de soie crissèrent érotiquement sous nos corps emboités se reflétant dans le miroir au plafond pimentant encore plus nos ébats déjà torrides....
Le moelleux tapis de sol lui aussi rougissait sous nos corps moites fusionnés et affamés.
Pieds, mains ou dos tapèrent contre le mur qui nous retenait ou stabilisait notre énième voltige.
... jusqu'à nous abandonner au plaisir de l'orgasme.
... Toute la nuit avait dit Alexy !
Entre deux joutes sexuelles joliment conduites, où nous nous découvrions encore et encore, dépassant nos limites, bravant les interdits, nous sirotâmes du champagne, nos jambes et nos bras emmêlés, nous partageâmes des fruits juteux ou d'autres gourmandises qui nous redonnaient de l'énergie.
Et nous nous envolions de plus en plus haut dans l'échelle de l'extase.
Car Alexy était insatiable à ce jeu qu'il avait initié, toujours prêt à recommencer et à se surpasser.
Etait-il fils d'Hédoné ou de Paellas, ces dieux du sexe, pour détenir une telle endurance et réussir une telle performance, dans le but de satisfaire pleinement sa partenaire, moi en l'occurrence, avant lui-même ?
Plusieurs fois je jouis de lui alors qu'il se retenait pour tenir le rythme jusqu'au moment où, à l'apogée du plaisir, il se laissait enfin aller et jouissait à son tour.
... Toute une nuit de passion partagée et de volupté offerte !
L'aube avait déjà pointé le bout de son nez et c'est complètement épuisés, les muscles endoloris mais pleinement satisfaits que nous nous endormîmes dans les bras l'un de l'autre.
Lorsque j'ouvris les yeux, Alexy se tenait assis au bord du lit, caressant mes cheveux. Il sentait bon le frais et son sourire amena le mien.
- Merci pour cette merveilleuse nuit, Elisa !
- Merci à vous... à toi, Alexy ! Tu m'as comblée, bien au-delà de tout ce que j'ai pu imaginer...
- Toi aussi tu as enchanté mes sens ! ... Que j'aimerais encore t'aimer, Elisa ! ajouta-t-il dans un regard de supplication.
- Je sais, Alexy et j'en meure d'envie moi aussi mais tu sais très bien que ...
- Non, s'il te plait, n'ajoute rien...restons sur ces notes pleines de chaleur et de promesses ! Car qui de nous peut dire de quoi l'avenir sera fait ?
Je sortis le dossier contenant les candidatures pour la sélection annuelle que mon associée m'avait laissé sur le bureau.
Sous une série de photos étalées, l'une d'elle attira mon attention.
Un dos athlétique, au bronzage parfait. Des fesses fermes et des cuisses musclées dominant des jambes interminables.
Je fus prise de vertige...
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