Yamaguchi X Reader [Haikyuu]
La branche à la fois souple et robuste dessine son avancée dans le vent. Toutes ses feuilles sont ramassées ensemble, amas coloré, sauf une qui subsiste à son bout. Tout semble couler un instant et se figer un autre. Les parfums se tarissent puis explosent, comme les fleurs du petit jour. Le craquement des racines s'intensifie. Spectacle si familier. Tu le connais, tu le connais.
Et puis la branche se plie sur elle-même, sa feuille va, à-pic vertigineux mais encore tremblant. Le monde s'est tu depuis longtemps mais son monde à lui est pourtant encore vif. Vif et pourtant hésitant. Hésitant à relâcher sa dernière feuille qui en laquelle il place tant d'espoir. L'autre à été lâchée, il n'en reste plus qu'une qui n'a pas encore rejoint le sol.
Et d'un coup, l'arbre se transforme en pantin soliloquant devant l'objet de sa peine et son désir. Ses yeux passent de lumière à ombre, d'ombre au néant. Se sentant plus manipulé par sa peine que par ses envies, il baisse simplement la tête et lâche la chose entre ses mains.
Son rebonds sonne comme un fracas.
Tu es paralysée, comme si son combat était le tiens. Le voyant se ramasser sur lui-même soudainement, un élan de courage t'éprends.
- " Te laisse pas abattre ! Bats-toi ! "
Le pantin se retourne, cherchant des yeux la source de ces paroles, en vain. Il se met à hurler :
- " Qui êtes-vous ? "
Tu ne réponds pas, laissant le silence lui créer des doutes. Il insiste :
- " Que me voulez-vous ? "
Directement, l'adrénaline revient. Il faut l'aider.
- " Que tu te battes ! Voilà ce que je veux ! "
Il a comme une hésitation, puis se tourne, dos à toi.
- " Je suis pas très baston. " Il a un petit rire doux.
- " Hé ! Fais pas semblant de pas comprendre ! Je parle de ton lancer ! "
Soudain, il se fige à l'entente de tes paroles. Le pantin semble se transformer, son écorce craque, s'émousse et se brise, laissant des arcs de bois se projeter loin de lui. Ses racines partent en cendre, ses branches se mues de chair. Il ne reste plus que les fils, transparents dans la lumière, qui ne bougent pas d'un poil.
Pendant sa métamorphose tu as couru, le plus vite possible, jusqu'à la grande porte grise. Poussant son battant, tu as aperçu deux yeux s'attarder sur toi, surmontant des taches de rousseurs. Ils t'ont à peine effleurés avant de se reposer loin devant.
Aucun mot ne sort de vos bouches, seul le silence parle.
Le garçon a une balle dans la main, couleur doré des feuilles d'automne. Un peu caramélisé, et doux pour les yeux.
D'un hochement de la tête, tu lui demandes de continuer. Il ouvre la bouche pour protester, mais finalement, seul un sourire s'en échappe.
Il se prépare, commence son mouvement, ses fils s'entrechoquent comme un carillon. Des fils noires qui tintent horriblement dans la nuit. D'un coup, ça y est. La balle fuse.
Dans le filet.
Il se laisse à nouveau tomber, las de tout et dépité. Tu n'en peux plus de le voir comme ça.
- " Encore. " Dis-tu calmement, le regardant profondément.
Il se braque :
- " Mais bon sang c'est quoi ton problème à me donner des ordres ? C'est parce que tu me stalkes depuis des jours, c'est ça ? C'est parce que tu te sens proches de moi, c'est ça ? "
Tu ne réponds rien, gardant ton calme.
- " Tu penses qu'on est amis ou quoi ? Mais je te connais pas. Tu ne me connais pas ! "
Il se rue soudainement vers la porte, l'ouvrant en grand pour te faire partir. Doucement, tu t'y engouffre sans un mot, déçue de sa réaction.
Tu t'éloignes de quelques pas du gymnase. Lui, il reste à la porte, la main encore sur le battant, et le regard vague.
C'est alors qu'il se met à pleurer, ses fils s'emmêlent. Il ne contrôle plus rien, déjà qu'il n'avait aucun contrôle avant.
Tu entends alors des pas derrière toi, des pas guidés par leur propre désir. Tu souris.
Sa colère l'a emmené à se reclure encore plus dans ses problèmes, mais sa peine qui était plus forte que tout semble se dissiper à la vue d'échappatoire. Cet échappatoire, c'est toi.
Il te tapote l'épaule :
- " En fait euh... - bégaye t-il en se séchant les yeux - tu pourrais m'aider un peu ? Pour...ranger les ballons, y en a beaucoup. "
Ton sourire s'agrandit.
- " Oui. Allons remettre ces ballons à leur place. "
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- " Et donc, tu es ? "
- " Yamaguchi... et toi ? "
- " Moi c'est T/p. Ravis de t'avoir aidée à ranger les ballons. "
Il te fait un clin d'oeil et, balle à la main, s'essaye à nouveau au service. En vain.
Tu en reprends un autre et lui tends. Il rigole :
- " Effectivement, il est à la bonne place là. "
Tu renchéris :
- " Eh bien, pas tout à fait encore. "
Soudain, Yamaguchi se concentre. Esquissant le même geste que précédemment, que la veille, l'avant-veille, et encore avant...
Son ballon trace sa course, soudain, dans un son harmonieux, touche l'autre côté avec triomphe. Pile à sa place.
Tu lances un regard au garçon, et ses fils se coupent un par un.
Dans un excès de joie il te prend dans ses bras. Des bras chauds et réconfortants. Tu fermes lentement les yeux, murmurant à son oreille :
- " Dis, je pourrais revenir demain pour t'aider à ranger les ballons ? "
Sa bouche s'étire chaleureusement.
- " Bien sûr. C'est tout ce que je souhaite... "
Après vous être séparés, un ange est passé. Vous le remerciez tous les deux car il a rendu cet instant encore plus magique, vous aviez l'impression de vous connaitre depuis des années.
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Oui. Je reviens de manière random. Oui.
J'ai été prise d'inspiration SUBITE, d'ailleurs je dédie ce chapitre à la fameuse personne qui m'a inspirée Lazy_Okami (merzi). Big up à toi :D
Sur-ce, je tiens juste à dire que je serais bientôt de retour sur certaines des mes fanfics.
Bisous à tous, et never stop dreaming
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