Jean X Reader [ Snk ]
Avant-propos : Je dédie ce X Reader, comme convenue, à @iris_serigala ! (D'ailleurs si tu lis ça, j'espère que l'histoire te plaira ;D )
De plus, je le rajoute ici mais notre Jean sera "Jealous" et notre petite T/p "Shy" (Jaloux et timide pour les pro-français). J'vais tenter de gérer ça ;p
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" Sous le joug des chasseurs. "
La rivière coule à flot, le torrent dérape pour s'arrêter par moment contre tes mains ensanglantées. Une coupure brouillonne tranche ta paume en deux, le liquide rouge s'en écoulant comme une cascade. Tu serres les dents et trempes à nouveau l'extrémité de tes doigts dans l'eau, enfonçant ton membre de plus en plus jusqu'à ce que le liquide cristallin rince convenablement ta plaie.
Cela doit faire une heure que tu es là, souffrant le martyre, bandant tes blessures en solitaire. Depuis que les rumeurs qui traînent sur le Bataillon d'explorations ont prit la tournure d'une véritable chasse à l'homme, tu as été contrainte de te faire plus discrète qu'à l'accoutumée...
Hier encore, tu patrouillais avec Jean, lui contant à quel point tu avais peur pour Eren. Le garçon te fixait et, d'un coup, il a commencé à s'énerver. Tu ne savais même pas pourquoi.
L'Homme est un animal ; lorsqu'il se retrouve chassé, il ne sait plus qu'hurler. Et ça, même si cela a pour effet d'appeler tous les chasseurs.
Le garçon avait attrapé son cheval et commençait déjà à partir, mais il ne respectait pas le plan. Jean faisait un vrai tapage. Il te donnait la faute d'être trop attachée à "ce suicidaire d'Eren" mais de rester planté là, avec lui. Et...
Son courroux, tout en arrogance, attira ce qu'il devait attirer. Tu te mis toi aussi à lui crier dessus, mais alors que la première reproche s'échappait de ta bouche, tu entendis un coup de feu.
Vos équipements tridimensionnels laissés sur le côté, vous n'aviez même pas eu le temps de les attraper. La balle avait tuée le cheval de Jean,. Des hommes arrivaient par le Nord. Plus qu'une échappatoire possible : La fuite.
Tu échangeais un dernier regard avec le garçon, et courais, dans la terreur.
Vous étiez partis chacun de votre côté, sans un mot, l'ennemi certainement derrière l'un, ou l'autre. Ta vision se brouillait à mesure que tu avançais, tu n'arrivais pas à comprendre ce qu'il se passait. Un instant, tu tombais sur un roc qui t'entaillais la main. Un autre, la boue se plaquait contre tes bottes et formait un amas de terre, t'enlisant petit à petit. Tu ne pensais même plus à ta propre survie, tu te demandais si Jean allait bien. En fait, c'est là que tu t'es rendu compte qu'il comptait vraiment pour toi. Oui, tu avais toujours les yeux sur Eren, mais le brun ne prêtait même pas attention à toi. Normal, tu n'osais pas lui parler. Donc plus tu l'aimais, plus tu souffrais. Et pourtant, ce n'est qu'à ce moment que tu as compris qui comptait vraiment pour toi...Jean...
Tu te tournais, à bout de souffle vers la fanfare d'arbres à tes arrières. Plus personne. Seul le calme inquiétant de la forêt.
Tu pensais qu'entre les ronces et les épines, le nœud des arbres et des racines, gisait peut-être déjà le corps de ton compagnon. Baignant dans un sol gluant, sombre mélange de son sang, celui de la terre, et de ses remords. Tu avais envie de revenir en arrière, mais aucune force salvatrice n'osait prendre possession de ton corps. Tu découvrais alors, en plus de la folie de ton cœur, que tu étais faible. Peut-être que c'est ça que Jean voulait te dire, peut-être qu'il te reprochait d'aimer des choses que tu ne pourrais jamais protéger. Que tu n'avais que la faiblesse d'aimer sans avouer, de vivre dans le mensonge.
Sans une autre force de combat, tu tombais de fatigue sur le parterre. Tu n'avais plus la force de te battre et plus que la peur de mourir si tu t'engageais. Que faire de plus lorsqu'on pense avoir tout perdu ?
Et voilà comment tu t'es retrouvée aux abords de cette rivière. Le cœur battant mais l'esprit sûr et certain que ton amour est déjà en terre. L'espoir te fait toujours vivre pourtant, alors tu te forces à croire. Tu ouvres les yeux vers la canopée, entre les branches, cherchant une goutte de lumière.
La forêt s'est obscurcie depuis que tu es arrivée là. Il doit être 20h surement. Cela va faire bientôt une journée que tu attends le moindre signe de vie de Jean. Dans le doute, tu bois une gorgée d'eau dans la rivière et pars en direction de l'endroit où vous vous êtes vu pour la dernière fois.
Les rangées d'arbres se succèdent, aucune trace de Jean. Tu ne peux même pas l'appeler sous peine de revivre le même scénario que la veille. Alors, tu te la boucles et avance dans le noir. C'est comme être somnambule, tu as l'impression de rêver de tes cauchemars, les yeux ouverts.
Soudain, tu entrevois ton armement, au sol, éparpillé. A l'endroit exact où tu l'avais laissé. Néanmoins, il manque deux voire trois lames. Un des soldats a dû les utiliser. D'ailleurs, tu entends des bruits de pas. Quelqu'un approche !
" AAAAaaah ! S'IL VOUS-PLAIT ! Me tuez pas... ! "
Tu reconnais cette voix ! C'est celle de Jean. Mais..tu restes pétrifiée. A quelques mètres de toi, deux hommes au physique impressionnant le jettent à terre et le traîne dans la boue. Lame à la main, ils brandissent les armes avec la ferveur attention d'embrocher leur victime... Tu n'oses même pas réagir tellement que tu es terrifiée.
Et puis, soudainement, tes yeux croisent les siens le temps d'un instant. Les yeux de Jean. Son regard dit " A l'aide..". Tu te souviens des reproches qu'il t'avait fait la veille. Soudain, ses yeux changent, comme s'il prenait conscience de ton visage, comme s'il venait tout juste de te reconnaître. Là, ils disent " Je suis heureux de te revoir...t/p. " Tes jambes s'actionnent automatiquement, tu attrapes une de tes lames sur le sol et rugis. La peur est morte, c'est ton cœur qui décide.
L'Homme est un animal ; lorsqu'il se retrouve chassé, il ne sait plus qu'hurler. Et ça, même si cela à pour effet d'appeler tous les chasseurs. Parfois, ça a du bon.
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"Reposez en paix... "
Tu refermes le dernier trou des trois soldats que tu venais d'achever. Ca t'en donne le tournis, mais grâce à ça, maintenant, Jean est en vie. Le garçon est appuyé contre un arbre, une légère plaie lui scie la jambe, mais rien de trop grave. A part si ça s'infecte.
Tu lui prépares un bandage en murmurant ta joie de le retrouver. Mais lui, tu as l'impression qu'il se maudit.
" Jean ? Qu'est-ce qu'il y a ? "
Le garçon lève les yeux vers toi, dans le silence du crépuscule. Il attrape ta main, et le froufrou des étoiles languit vos peaux mélangées. Ses yeux s'emplissent de sincérité :
" T/p...J'ai eu si peur que tu sois mortes...si peur qu'on se quitte sur une dispute...tu sais...je suis le connard de cette histoire. "
Tu passes ta paume sur la sienne, le mal au cœur.
" Mais ! Qu'est-ce que tu racontes ? Tu avais totalement raison...j'ai toujours eu peur de me mettre en avant...dans quoi que ce soit. "
Jean baisse les yeux, tournant son visage vers la rivière qui coule non loin de vous.
" Non. C'est moi qui ai tort. J'ai toujours voulu rejoindre les Brigades Spéciales, j'ai toujours su que je n'étais qu'un égoïste qui pensait qu'à son confort personnel...Regarde par toi même ! - Il te fixe droit dans les yeux - Dès qu'ils sont venu j'ai détalé seul de mon côté, alors que...alors que... "
Tu t'accroupis devant lui, ton coeur se reconstruit petit à petit. Alors, lui aussi...?
" Que...? "
" Que je t'aime ! "
Le silence s'étend, seul le ronron de la rivière châtie vos oreilles. C'est doux. C'est calme. Tu souris. Ta main étreint la sienne avec délicatesse.
Par surprise, il s'approche de toi et tu sens ses lèvres se coller aux tiennes avec ardeur. Tu ne fuis pas son baiser, au contraire, tu le savoures. L'impression de mener une valse dangereuse s'empare de toi, et ça te donne envie de la prolonger. Tu lui attrapes le visage et joue encore plus avec sa langue. Il en devient presque timide.
Le rouge que tu avais aux joues disparaît. Tu sais enfin qui tu aimes. Tu irais n'importe où pour lui, sans peur.
" Ecoute, - Tu te sépares de ses lèvres - tu m'as fait retrouver mon courage, celui que j'avais quand j'ai rejoins le bataillon et que j'ai perdu au fil des emmerdes...Jean...battons-nous ensembles. Jusqu'à la dernière bataille je t'aimerai. Et cet amour me donnera la force d'avancer. "
L'Homme est un animal ; Lorsqu'il se retrouve chassé ; il ne sait plus que s'unifier. Et cette union permettra de repousser les chasseurs. Néanmoins, les chasseurs aussi sont des Hommes.
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Et voilà pour ce Jean X Reader ;D
J'espère qu'il vous a plu !
Alors, j'avais prévu une fin alternative, mais j'aime pas trop les sad endings. Mais si vous voulez savoir mon idée, pour cela il suffit juste de rajouter un mot à la fin de ce One Shot : PAN !
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