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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟺0, 𝙰𝚍𝚛𝚒𝚊𝚗

Note d'autrice.

Bon dimanche :)

Chapitre charnière, on retourne bientôt dans l'action et dans l'arc "final" de cette histoire... on s'approche tout doucement de la fin (54 chapitres en tout) et ça me fait tout drôle aha 

Je vous embrasse et je vous souhaite une bonne lecture ❤️

— Tu devrais te reposer un peu, dit Adrian en se relevant, enfilant sa veste d'un geste fatigué.

Le mari de Lauren, Will, arrête quelques instants de caresser le dos de sa femme en de rgands cercles pour se lever à son tour et lui serrer la main.

— Merci pour tout, Adrian, dit-il d'une voix enrouée.

Son geste est ferme, comme s'il essayait de se donner une contenance. Adrian sait que si Tara habitait avec sa sœur à leur âge, alors qu'elle-même avait un petit-ami, c'était par choix et non par nécessité : Lauren et Tara ont toujours été inséparables, et Will apprécie énormément Tara également. C'est un trio qui fonctionne, des amis comme on en trouve rarement, qui se connaissent depuis le lycée.

— Tu nous tiens au courant ? Je voudrais pas que Lauren apprenne quoi que ce soit par quelqu'un d'autre.

Adrian acquiesce. Il lance un coup d'œil à sa cousine, qui tapote la cuisse de Will pour lui faire signe de l'aider à se relever. Son gros ventre la fait grimacer alors qu'elle se hisse sur ses pieds depuis le sofa.

— C'est bon, chéri, dit-elle en passant devant lui pour prendre le bras d'Adrian. Je vais le raccompagner à la porte.

L'entrée de l'appartement n'est même pas à deux mètres, mais Will semble comprendre le message et acquiesce lentement. Il disparaît dans leur chambre en fermant la porte derrière lui.

— Je ne peux pas la perdre, souffle-t-elle. Je ne peux pas.

Il n'essaye même plus de lui resservir les nombreuses phrases vides de sens qu'il lui a déjà offertes pendant des heures. L'équipe scientifique est encore en bas, dans la ruelle, à relever chaque empreinte et chaque trace suspecte, et la nuit est déjà bien entamée.

Il se sent épuisé, alors il se contente de la serrer contre lui.

— Mika te tiendra informée, d'accord ?

Curieusement, sa cousine laisse échapper un rire triste.

— Je sais, c'est ce qu'elle fait toujours.

Adrian hausse un sourcil, et elle précise :

— C'est toujours elle qui nous invite à la réserve, qui nous envoie des photos des petits, ou qui nous parle de ton nouveau plan cul vampire super mignon.

Elle agite ses sourcils, essaye de reprendre son rôle de cousine plus vieille qui adore embêter l'adolescent qu'il était. L'effet est gâché par ses yeux bouffis et humides, et il lui serre la main.

Il n'a pas le cœur de parler à nouveau de Tara, et n'a rien de nouveau à dire de toute façon, alors il répond :

— Ce n'est pas mon plan cul. Enfin...

Il déglutit.

— Je crois que j'aimerai bien que ça soit autre chose.

Il ne sait pas pourquoi c'est à elle qu'il le dit pour la première fois. Pourquoi c'est à cette heure-ci, alors que leur cousine a été enlevée, qu'ils n'ont aucun moyen d'avoir les résultats des analyses tout de suite et rien d'autre à faire qu'attendre et aller se reposer un peu, qu'il décide de lâcher le morceau.

Il n'avait même pas l'impression de l'avoir prise, cette décision.

Le regard de Lauren se fait doux.

— Oh, Ad'...

— Je sais ce que tu dois te dire : c'est un vampire et en général on évite quand même parce qu'on sait que la mort les rend fous bien plus vite que n'importe quelle autre race, mais je...

Elle sourit difficilement, et lui tape le bras.

— Tu sais bien que je me fiche de ces choses-là. La copine de Matthew est une vampire, et personne à part tante Cassandra n'a rien dit là dessus. Bon, forcément elle c'était différent parce qu'elle était son âme sœur, mais...

Matthew est un autre de leur cousin. Un véritable petit con pendant des années, qui s'est assagi lentement jusqu'à même devenir professeur de maths à la faculté, à l'ouest de la ville. C'est là-bas qu'il a rencontré Ellie, une vampire de dix ans de plus que lui, qui avait décidé d'essayer toutes les licences possibles.

Lauren relève les yeux, et son expression s'effondre au ralenti quand elle croise son regard. Adrian ne sait pas ce qu'elle y voit, ne sait même pas quelle tête il fait, à présent, mais apparemment c'est suffisant pour qu'elle demande :

— Ce n'est pas... enfin tu...

Elle hausse les sourcils, comme pour essayer de faire en sorte que ça soit lui qui le dise. Et il le fait. Il souffle :

— Si, je crois.

Elle pose une main sur son ventre et une autre sur son cœur.

— Oh, Adrian.

Ce qu'il voit dans ses yeux à elle, c'est une confusion mêlée à une émotion certaine. C'est toujours le cas, quand un membre de leur famille trouve sa moitié : encore plus quand c'est un loup ou un humain, comme Kayu l'était. Ca n'a rien à voir avec un rejet, mais ils savent tous qu'un vampire, c'est bien plus compliqué.

Et surtout, Lauren n'ignore pas le lien qui se crée lors d'une reconnaissance d'âmes sœurs. Ce partage, cette équivalence entre la durée de vie d'un loup et celle d'un vampire.

— Tu sais ce que ça veut dire, n'est-ce pas ? demande-t-elle avec un sourire triste.

Adrian soupire, et se penche pour lui embrasser la joue. Il est tard, la peur qu'il ressent pour sa cousine l'écrase, et penser à sa relation avec Kieren ne semble jamais se faire au bon moment.

Il a vu, il a senti ce moment où Kieren a eu l'air de comprendre quelque chose, plus tôt dans la ruelle. Il n'a presque pas dit un mot depuis, et est reparti avec Mika sur sa moto en direction de la réserve. Il n'a qu'une seule envie : les rejoindre et s'écrouler enfin sur n'importe quelle surface plane.

Alors, juste avant de faire un pas en arrière pour enfin s'en aller de l'appartement et aller retrouver sa voiture, il répond :

— Ca veut dire que si mon âme sœur est un vampire, alors n'y aura peut-être pas d'autre Descendant des loups avant un moment.

Adrian se gare devant la grande maison principale, et referme doucement la portière de son pick-up. Ses gestes sont lents et lourds alors qu'il grimpe les quelques marches, ouvre la porte même pas verrouillée, et marche jusqu'au salon.

Il a senti les odeurs en arrivant, mais son expression s'apaise immédiatement en apercevant les corps écroulés dans le canapé, devant la TV qui diffuse à la suite les épisodes d'une série qu'il ne reconnaît pas. Le son est au minimum, comme un murmure, et il s'en approche jusqu'à atteindre la table basse.

Son bras se tend vers la télécommande abandonnée là, et ses yeux s'attardent sur les formes bien pelotonnées sous une couverture. Mika a réclamé le coin, comme d'habitude, et elle serre entre ses bras un épais coussin en forme de fleur. Étalée sur elle, Lizzie dort la bouche ouverte, les cheveux complètement emmêlés. A leurs pieds, la louve crème relève la tête et l'observe curieusement, mais ne fait pas de bruit. Elle ne se redresse pas, et Adrian remarque la manière dont ses pattes arrière sont étendues pour toucher les jambes de Kieren. Ce dernier est immobile, la tête en arrière, les yeux fermés, le cou exposé : sa poitrine ne bouge pas, et vu de là Adrian a presque l'impression qu'il dort vraiment.

Il semble paisible, loin d'ici. Est-ce qu'il voit quelque chose derrière ses paupières ? Est-ce qu'il rêve parfois même s'il ne peut pas dormir ?

Ari dort en silence tout contre lui, les traits complètement relachés : Adrian n'ignore pas qu'il peine à trouver le sommeil depuis son enlèvement, malgré les tisanes et les rendez-vous chez la psychiatre loup la plus proche. Mais là, il paraît rassuré, en sécurité.

Est-ce qu'il sait ? Est-ce qu'il se souvient que c'est Kieren qui l'a sauvé ? Peut-être que son instinct fait le travail de mémoire à sa place.

Adrian a envie de les regarder pendant des heures. Pourtant, il finit par murmurer :

— Kieren.

Le vampire ouvre les yeux, presque dans un sursaut. Il semble perdu pendant quelques secondes, regarde la fenêtre, la TV éteinte, la table où les enfants ont mangé plus tôt — avant de sûrement descendre en entendant la moto de Kieren arriver dans la réserve, pour leur demander de regarder quelque chose avec eux — puis pose son regard sur Adrian.

Il souffle :

— Salut.

Il est beau, comme toujours. C'est presque frustrant : pas d' yeux bouffis, gorgé de sommeil, pas de peau gonflée par la fatigue. Il ressemble à un homme, sans aucun doute, pas à un garçon ou à une poupée, mais c'est presque comme les statues antiques du musée du centre-ville, de cette époque où les races magiques étaient vénérées et où les vampires étaient immortalisés dans la pierre, pendant que leurs esprits étaient encore clairs.

Il est beau, et la façon dont ses épaules se décrispent et dont son visage se relaxe en voyant Adrian lui donne envie de hurler.

— On viendra chercher Mika demain matin, dit Adrian. Viens.

Kieren ne cherche même pas à savoir pourquoi il doit venir, pourquoi il ne peut pas juste rester là, avec les enfants, dans le canapé, jusqu'à ce qu'il soit l'heure de repartir. Il n'y pense peut-être pas, ou alors n'imagine pas que c'est simplement car Adrian souhaite continuer de l'avoir avec lui, dans sa dépendance, même pendant quelques heures à peine.

Il veut aussi essayer de lui tirer les vers du nez par rapport à son comportement dans la ruelle, mais plus les heures passent et plus la fatigue s'accumule, plus il a l'impression d'avoir rêvé. Peut-être qu'il attend simplement que Kieren trouve, encore une fois, une solution.

C'est ridicule, et il serre le poing en le regardant écarter doucement Ari de lui, le reposant sur le dossier du canapé sans mouvement brusque. Personne ne remue ne serait-ce qu'un cil alors qu'il s'extrait du canapé dans un silence parfait. Presque comme si, le reste du temps, Kieren faisait du bruit exprès, annonçant sa présence à chaque geste.

Ils ressortent de la maison discrètement, repoussant la porte derrière eux, et marchent jusqu'à la dépendance d'Adrian. 

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