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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟾, 𝙺𝚒𝚎𝚛𝚎𝚗 | 𝟷

Note d'autrice. 

Bon dimanche ! 

Retour du PDV de Kieren avec un peu de douceur : Lizzie et Ari sont des personnages que j'aime beaucoup et j'aime le fait que pour Kieren, ce sont un peu les premiers enfants avec lesquels il interagit aha

J'espère qu'il vous plaira, et je vous souhaite une bonne lecture ❤️


Il passe chez lui avant. La douche qu'il prend le nettoie de toutes les odeurs qui collaient à sa peau, et il regarde les restes de sa teinture récente colorer l'eau qui disparaît dans la bonde. C'est toujours appréciable de remettre des affaires propres : il ne transpire pas comme un être vivant alors techniquement il n'a pas besoin de les changer aussi souvent (il ne le faisait pas, avant, dans la forêt) mais la ville est un endroit pollué où toutes les puanteurs s'accrochent à lui.

Quand il passe un sweat-shirt d'un orange doux, il remarque qu'il sent encore le loup. Comme une bonne partie de ses vêtements, à présent. Il essaye de ne pas trop y penser, de ne pas trop y réfléchir, parce qu'il ne se sent pas prêt à accepter ce qu'être adopté par une meute signifie.

A la place, il sort son téléphone et se rend sur internet. Ce n'est pas encore devenu un réflexe, et il peine parfois à se servir d'un smartphone, mais cette fois les recherches ne sont pas compliqué : il tape "Adrian McHale" et les premiers résultats n'évoquent ni son rôle de capitaine de l'équipe 1 de l'Agence, ni son statut de Descendant.

Non, tout parle de l'affaire d'il y a presque vingt ans, et Kieren lit entièrement le premier article qui en parle.

Même s'il a eu quelques détails flous de la part de Lace, qui s'est empressé de préciser qu'il n'avait évidemment pas tué son père de sang froid, qu'il était jeune et qu'il y avait eu plein de rumeurs sur sa famille et sur cet homme qui avait été transformé en loup par la morsure de sa femme, après leur mariage. L'article ne précise pas grand chose d'autre : Kieren lit des choses comme "soupçons de violence conjugale", "folie meurtrière du Descendant", "vraiment de la légitime défense ?", "garçon instable", "une peine ? Plutôt une petite punition". Lace avait aussi raison sur ce centre qui n'a pas l'appellation prison, mais qui représente tout de même la peine la plus sévère possiblement donnée à un mineur de moins de 15 ans.

Les conclusions sont les mêmes, au bout du compte : Adrian McHale a effectivement tué son père, après que ce dernier ait tué sa mère et qu'il ait tenté de s'en prendre à lui. Tout cela se base sur les faits rapportés par son avocat.

Kieren lit ça, puis quitte la page et fourre son téléphone dans sa poche. Il ne sait pas si apprendre tout ça change quelque chose à ses yeux. Bien sûr qu'il ne comprend pas le geste : son père est la personne la plus importante à ses yeux. Mais il ne comprend pas le reste non plus : jamais son père à lui ne lui aurait fait du mal, et il peine à superposer cette unique figure tendre de sa vie à la description de l'article.

Lui a connu les entraînements dans la neige et les histoires au coin du feu. Les caresses dans les cheveux alors qu'il s'endormait dans le lit. Les cadeaux lors des retours. Ce qu'il a lu, là, ce ne sont que des disputes et des coups.

Et ça lui paraît inconcevable, alors il ferme les yeux et décide d'arrêter d'y penser.

Avant de claquer la porte, Kieren arrose plusieurs de ses plantes, range quelques objets qui traînent, et éteint la radio musicale qu'il allume toujours quand il se douche. Il a garé sa moto dans la rue en arrivant, et sourit en entendant le moteur rugir quand il s'installe derrière le guidon.

A cette heure les rues ne sont plus bouchées et il quitte son quartier sans problème. Le nord est toujours plus facile d'accès car en vérité personne n'a besoin de traverser la réserve des McHale : il n'y a pas d'habitations plus au nord, seulement des petits villages et une autre ville bien plus réduite à des kilomètres de là.

Quand il parvient jusqu'au chemin de terre, l'odeur plus pure de la forêt le détend. La maison et ses dépendances sont toujours aussi imposantes : il descend de sa moto et marche lentement jusqu'au perron, laissant le temps aux loups de refuser sa présence et de venir le lui dire.

Il arrive devant la porte, et s'étonne de la voir s'ouvrir sur Lizzie. Kieren baisse les yeux sur elle.

— T'es déjà rentrée de l'école ?

— Il est presque 19h.

— Oh, déjà.

Il se dandine : cette petite tient clairement de la famille, et il a l'impression qu'elle lui en veut un peu.

— Tata Mika était triste que tu sois parti.

— Oui, je sais. Je pensais pas qu'elle le serait.

Il penche la tête et résiste à l'envie de se pencher à sa hauteur : Ari en profite toujours pour grimper dans ses bras et Lizzie s'énerve parce que ça lui rappelle qu'elle est encore petite.

— Je venais m'excuser, avoue-t-il.

La petite acquiesce puis semble se souvenir de quelque chose.

— Elle est pas là. Elle et tonton Ad' font un truc du côté des hangars, plus loin.

— Et... je peux aller les rejoindre ?

Elle secoue vivement la tête.

— Ils veulent pas être dérangés.

— Ta mère ?

— Elle peint dans son atelier.

— Neil ?

— Il fait la sieste avec Zoey.

Il fixe cette petite, qui tente de paraître imposante en gonflant la poitrine.

— Vous êtes tout seuls ? demande-t-il en fronçant les sourcils.

— On est pas seuls, y'a Olympe.

Kieren met plusieurs secondes à se souvenir de l'immense chienne poilue : elle a passé toutes les premières soirées dans la dépendance d'Adrian, mais a fini par se montrer deux ou trois fois lors de ses dernières visites.

— D'ailleurs, dit-elle soudain comme si elle venait de se rendre compte de quelque chose, tu dois venir nous aider. T'es un vampire, non ? T'es fort en contrôle des mains ?

Il fronce les sourcils, absolument incapable de deviner ce qu'elle veut dire par là. Il n'a pas le temps de répondre qu'elle lui prend le bras puis la main avec agitation, referme la porte derrière elle, et le conduit jusqu'au salon. Il a tout juste le temps de se débarrasser poliment de ses chaussures.

Ari les observe avec de grands yeux depuis le dossier du canapé. Il a toujours le visage un peu égratigné et les cheveux en bataille, mais Kieren est soulagé de le voir. Il sourit doucement.

— Tiens, regarde, lui dit Lizzie. On est en train de monter ça.

Sur la table basse, entre l'immense TV allumée qui diffuse des dessins animés colorés — Kieren croit apercevoir des sirènes — et le canapé dans lequel Ari est recroquevillé dans une couverture, un véritable chantier est en cours.

Des petites pièces à moitié montées trainent sur le bois dans un véritable capharnaüm. Il observe tout ça avec une expression perdue.

— C'est quoi tout ça ?

— Bah, des légos.

— Des légos ?

— Tu connais pas ? Ari les a eu pour Noël l'année dernière et il avait envie de les faire maintenant.

Elle lui lance un regard, un regard qui — Kieren le sait — signifie quelque chose comme et tout ce qu'il veut en ce moment, on est prêt à le lui donner.

— Et vous voulez que je vous aide à...?

— À monter le château, évidemment. Le plan est super compliqué et j'ai peur de casser des pièces quand je fais pas attention. Toi t'es un vampire alors t'es censé être... je sais pas, plus délicat non ?

Il ne sait pas où elle a pu entendre des mensonges pareils, mais en général les vampires sont tout sauf délicats.

— Aide-nous au moins avec le plan, on a plein de pièces où on sait pas quoi en faire, essaye-t-elle alors quand elle se rend compte que ses arguments ne tiennent pas la route.

Il commence à se dire que peut-être elle veut juste quelqu'un avec eux. Ari se rapproche et lui offre une place à côté de lui sur le canapé. Kieren s'y assoit, et il ignore le fait que sa peau doit toujours être chaude quand le petit s'y colle.

La chienne, à leur pied, a juste relevé la tête à son approche : elle ne bouge pas, même quand Lizzie se laisse tomber sur le tapis près de Kieren.

Elle lui tend le plan, et il fronce les sourcils.

— C'est... censé être pour les enfants ?

— Pas vraiment. Tonton Ad' prend toujours le mauvais truc sur les listes de Noël. Mais personne lui a dit.

Elle hausse les épaules, comme si c'était pas grave, et attrape une longue pièce fine et noir.

— Bon, alors : ça va où, ça ?

Kieren grimace. 

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