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𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟼, 𝙺𝚒𝚎𝚛𝚎𝚗 | 𝟷

Note d'autrice. 

Bon dimanche ! J'avais super hâte de vous montrer ce chapitre un peu plus chill, qui creuse un peu plus la relation entre Mika et Kieren parce que je trouve que les relations amicales sont aussi importantes que la relation romantique principale <3 la seconde partie de ce chapitre, que je posterai mercredi, sera la suite de la visite de Kieren hehe

En tout cas j'espère qu'il vous plaira, on a dépassé les 1K de vues sur l'histoire et ça me fait super plaisir, merci de continuer à lire ! 

Je vous souhaite une bonne semaine et bonne lecture =)


Il a apporté des fleurs.

Kieren ne sait pas trop pourquoi il a fait ça. Ce n'est pas tellement dans ses habitudes, et maintenant qu'il y pense peut-être que ça apparaîtra comme une offense pour les loups qui vivent dans une réserve aussi verdoyante.

L'heure de se mettre en route approchait, il tournait un peu en rond dans son appartement ; il n'est pas du genre à stresser, d'ailleurs il n'a appris ce mot qu'en arrivant dans la première ville de plus de dix mille habitants, au nord. Mais là, peut-être que s'il avait été humain, ses mains auraient été légèrement humides. Un instant il regardait l'écran de son téléphone où Mika venait de lui indiquer qu'il pouvait venir quand il voulait, et la seconde suivante il s'était retrouvé en bas de chez lui, dans la boutique de plantes et de fleurs d'une sorcière à peine plus vieille qu'une lycéenne. Il était entré sans savoir ce qu'il voulait, et quand il s'était approché du comptoir avec un petit sourire contrit et la mimique humaine de se frotter la nuque, la jeune fille s'était presque jetée sur lui.

Il avait écouté ses conseils pendant presque dix minutes, l'avait écoutée lui recommander des graines, des arrosoirs, des potions de pousse et des plantes en pot, et avait finalement pointé du doigt une plante un peu triste dans un pot rose éclatant qui donnait de petites fleurs orange. Sur le coup, il s'était dit que ça ressemblait un peu à la couleur des cheveux de Mika.

A présent, après avoir traversé la ville sur sa moto à une vitesse qui lui a valu de perdre deux fois son permis en l'espace d'un an — il se demande toujours pourquoi ils finissent par lui proposer de faire un stage pour le récupérer — Kieren observe la fleur en pot qui a l'air encore plus fanée qu'à l'origine.

Les deux pieds à terre, sa moto bien calée sur la béquille et son casque posé sur le guidon, il jette un coup d'œil à l'immense bâtisse devant lui. L'entrée de la réserve n'a pas été difficile à trouver, étant donné que c'est le seul accès à des kilomètres à la ronde, mais il n'aurait pas cru que derrière ces arbres hauts, ces branches bien feuillues et tous ces buissons se cachaient des bâtiments aussi imposants. Il n'a pas scanné la zone, mais rien qu'avec les yeux il a pu en compter quatre, rien que de ce côté-ci.

L'odeur que porte le vent est la même qu'il sent au bureau tous les jours.

Inspirant machinalement, Kieren commence à s'avancer.

La maison est large et massive, et compte bien trois étages entiers surmontés de combles ; toute la façade est faite de pierres blanches et de briques rouges, avec çà et là des fleurs en bac accrochées aux fenêtres blanches et des lierres verts qui descendent des gouttières. Les piliers sont solides, Kieren le sent, et le bois sous ses pieds grince quand il grimpe sur le perron surmonté d'un petit toit devant la porte d'entrée.

Il lève le bras, prêt à toquer comme on le lui a appris, mais sa main rencontre le vide alors que la porte s'ouvre à la volée.

Le sourire éclatant de Mika l'accueille. Sur sa tête son chignon lâche qui retient difficilement toutes ses boucles rousses s'agite à chacun de ses mouvements : elle porte une chemise à carreaux rouge bien trop grande qui doit appartenir à son frère — ou à un autre membre de sa famille — et a retiré toute trace de l'eyeliner qu'elle a mis tous les jours de la semaine pour aller au travail.

D'une certaine façon, alors que le soleil tape tout à coup sur son visage et fait ressortir ses yeux noisettes et ses taches de rousseur, Kieren sent ses épaules se détendre.

— Quand je t'ai dit "quand tu veux", s'amuse Mika, je pensais te voir arriver un peu plus vite que ça.

— Désolé, je me suis... arrêté en chemin.

Il lève le pot entre ses mains à hauteur de ses épaules, et Mika écarquille doucement les yeux.

— Des soucis ?

Kieren cligne des yeux.

— Quoi ? Non, pas de soucis. Y'avait personne sur la route.

— Mais non, abruti. Ca, la fleur. C'est un souci, non ?

Il dévisage les pétales orange devant son nez, et fronce les sourcils.

— Honnêtement ? J'en ai aucune idée. Je me disais... c'est de coutume de ramener un cadeau quand on est invité. C'est ce qu'on m'a dit. Je sais pas pourquoi j'ai voulu amener des fleurs et...

Il la tend vers elle. Le visage de Mika se relaxe complètement quand elle enroule ses doigts aux ongles vernis de rouge autour du pot rose.

— Le pot te ressemble, ricane-t-elle. Et les fleurs...

— J'ai pensé à tes cheveux.

Elle lui lance un coup d'œil en s'écartant sur le côté afin qu'il puisse rentrer. En la voyant en chaussettes, il retire ses chaussures d'un mouvement agile du pied et les abandonne près de la porte.

— Sans blague, je vais finir par en faire tout un jardin. Ad' aussi m'en a ramené un jour : bon, lui il avait de meilleurs arguments parce qu'en plus de mes cheveux on peut en faire des baumes. Et elles sentent bon.

Elle lui fait un clin d'œil, et il la suit à travers le couloir.

Tout est lumineux. Le soleil n'est pas au plus haut, et il a rapidement appris que les vampires évitaient de se balader en plein cagnard sans raison car ça leur était très désagréable et aggravait leur odeur morne et morte, mais il n'y a pas un couloir obscur ici. Même si le coucher du soleil n'est plus très loin il n'y a pas une pièce sans fenêtre ou accès à la lumière, et rien n'est laissé dans l'ombre. Les murs sont blancs ou crème, les meubles modernes — et quand ils passent près de l'escalier pour rejoindre le grand salon ouvert sur une salle à manger, Kieren aperçoit un pan de mur où se battent plein de petits traits à différentes hauteurs, de trois couleurs différentes. Les traits roses sont les plus hauts.

— Oh, Mika, s'exclame une femme debout près du canapé quand ils entrent dans la pièce. Par pitié, recommence ce que tu as fait tout à l'heure. Je crois que ses dents sont en train de tous nous tuer.

La femme ramène ses longs cheveux noirs derrière son oreille, et passe doucement le bébé qui chouine dans ses bras à Mika qui s'approche immédiatement à grands pas. Après un petit gazouillement qu'elle fait pour attirer l'attention du petit, elle se met à faire un bruit de gorge très peu humain qui ressemble plus à un grondement continu qu'à autre chose.

Immédiatement, le bébé arrête de pleurer et la fixe.

La femme, qui n'a pas l'air plus vieille que Mika, soupire de soulagement.

— Mon dieu, merci. Je sais pas comment t'arrives à faire ce bruit, moi c'est impossible.

— Il faut bien que tata Mika serve à quelque chose.

Elle s'avance jusqu'à un landau, près d'un fauteuil, et abandonne le bébé dans une couverture. Elle met en marche un jouet lumineux au-dessus de sa tête, et bientôt plus rien n'intéresse le petit plus que d'attraper l'étoile qui bouge.

— On devrait lui remettre un peu de glace pilée dans sa tétine, ça avait bien marché. Ou du concombre frais, j'ai vu que ça marchait aussi.

Kieren s'agite légèrement, bougeant de droite à gauche en observant le salon. La cheminée immense qui se trouve entre l'énorme canapé et la TV écran plat remonte jusqu'au plafond, haut de plusieurs mètres : faite de briques rouges sûrement repeintes, Kieren y voit sur le rebord des photos de famille dans des cadres bancals décorés par des enfants. Il y a des bougies, des chaussettes de Noël encore accrochées, et d'autres bibelots qui l'attendrissent encore un peu plus.

— Oh, au fait, fait Mika en s'approchant de lui. C'est Kieren, celui qui travaille avec nous depuis quelques jours.

Elle lui fait quelques mouvements de sourcils très peu discrets, et la femme sourit doucement en acquiescçant. Elle s'approche d'eux, replace encore ses cheveux derrière son oreille, et dit :

— Enchantée, Kieren. Moi c'est Kayu. Mon mari est le frère de Mika et Adrian. On est content que tu dînes avec nous.

— Oh, Kayu. On a pas soixante ans, il dîne pas avec nous : on mange vite fait et après on regarde un film, comme des jeunes normaux. J'ai même prévu des bières de sang.

Elle lui sourit en lui donnant un coup de coude, et encore une fois Kieren remarque qu'elle finit toujours par le toucher, d'une façon ou d'une autre.

— Quoi, ça y est on a des habitudes de vieux, c'est ça ? s'amuse la femme.

Derrière eux, un homme s'essuie les mains sur un torchon avant de s'avancer dans la pièce. La cuisine ouverte est séparée du reste de la pièce par un bar entouré de tabourets, et déjà quelques plats sont posés dessus, attendant d'être amenés à table.

— Kayu et toi, renifle Mika en se tournant vers l'homme, vous avez plus de trente ans, et ça se sent. Avant j'avais Adrian de mon côté, mais depuis son dernier anniversaire je me demande si je vais pas devoir aller traîner chez les enfants pour m'amuser un peu.

En passant à côté d'elle, l'inconnu lui ébouriffe les cheveux et ruine complètement le chignon négligé qu'elle avait réussi à faire tenir sur sa tête. Il est très grand, sûrement pas très loin des 1m90, pourtant ses épaules étroites et sa petite chemise ouverte sur ses clavicules ne le rendent pas menaçant ou impressionnant. Ses cheveux sont plus blonds que roux, comme Adrian. La couleur chocolat de ses yeux et la forme de ses sourcils ne laissent aucun doute sur son identité.

Le frère de Mika et Adrian lui sourit.

— Salut. Kieren, hein ? Pas commun, comme prénom. Moi c'est Connell, mais tu peux faire comme tout le monde et m'appeler Neil.

Il se poste à côté de Kayu, lui embrasse doucement le front sans y faire trop attention, comme une habitude qui le détend immédiatement.

Kieren ne peut s'empêcher de jeter un coup d'oeil à sa femme, qui a clairement l'air de faire dix ans de moins que ce que Mika a annoncé. Ses jolies yeux en amandes et sa peau lisse induisent clairement en erreur.

— Enchanté, répond poliment Kieren. Merci de m'accueillir.

Il a l'air guindé, un peu trop sérieux : tout à coup, même au milieu de cette odeur de famille et de nourriture, entre ce couple adorable et sa collègue pétillante, il se souvient que c'est la première fois qu'il est vraiment invité chez des gens.

Pas de sexe après un bar ou une aventure chez un inconnu.

Juste un repas, dans une belle maison.

Et quand ils finissent par aller s'asseoir à table, Kieren est presque soulagé d'y voir une place pour lui, avec des couverts et une assiette. Comme tout le monde.


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