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𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟺, 𝙰𝚍𝚛𝚒𝚊𝚗

Note d'autrice.

Un chapitre plus long et entier aujourd'hui car la partie de dimanche était plutôt courte =) cette fois on retourne du point de vue d'Adrian pour en savoir un peu plus sur sa vie en dehors de l'Agence, et surtout vous montrer un peu sa relation avec sa famille hehe

J'espère que ce chapitre vous plaira, comme d'habitude je vous remercie de vos réactions (votes, commentaires) et j'ai hâte d'avoir vos retours !

Bonne fin de semaine et bonne lecture ❤️

Sur le siège passager de son pick-up, sa sœur ne cesse de bouger. Elle sourit et glousse devant l'écran de son téléphone, et Adrian sait pertinemment qu'elle discute avec Océane et Lace, et toutes les autres personnes de l'Agence présentes sur cette conversation. Il n'en fait pas partie, déjà car il n'en a aucune envie (les potins du bâtiment ne l'intéressent que très peu et Adrian se fiche bien de savoir que la fille de l'accueil s'est faite larguée ou que le vampire de l'équipe 2 a encore une fois des problèmes avec son égo) mais en plus car il est certain que présentement, ils parlent de lui.

Quand ils sortent enfin des limites de la ville, Mika se retourne soudain vers lui. Son sourire ne lui dit rien qui vaille, et elle lui donne immédiatement raison :

— Au fait, j'ai invité Kieren à la réserve.

Il tourne la tête dans sa direction et le cou d'Adrian fait un bruit étrange.

— Tu as quoi ?

— Je l'ai invité à la maison.

Son petit sourire lui donne presque envie de piller au milieu de la route pour la jeter dehors.

— Chez moi ?

— Chez nous, en fait. Donc chez moi.

Il la fixe, un instant scotché, puis tourne son regard vers la route. Ils sont bientôt arrivés étant donné que la réserve est au nord de la ville, juste à la sortie.

— Pourquoi ?

— Parce qu'il a l'air sympa.

Quand est-ce que sa sœur a trouvé le temps de l'inviter ? Leur journée a été longue et mouvementée : ils ont passé des heures sur cette fausse affaire d'agression vampirique, puis il a jeté des coups d'œil en direction de Kieren tout le reste de l'après-midi. Le vampire est resté à son bureau pendant un moment, à taper comme un grand-père sur le clavier de l'ordinateur de fonction que Ruby a dû mettre à sa disposition. D'après ce qu'il a vu, Lace n'a eu qu'à lui montrer brièvement comment faire, et ce que Kieren a déposé devant lui avant de partir était déjà presque parfait. Détaillé, propre et complet.

Il n'a rien pu lui dire, et a laissé les autres lui souhaiter une bonne soirée avant qu'il ne parte.

— Tu le connais pas. Et en plus...

Sa sœur plisse les yeux.

— C'est pas parce que c'est un vampire, hein ?

Les doigts d'Adrian agrippent brusquement le volant, et il grogne un peu.

— Tu sais très bien que non.

— Moi, je le sais. Mais là, même Océane a eu du mal à te défendre. Tu lui as à peine parlé, à peine regardé. T'as jamais été un exemple de chaleur, mais quand même...

Elle fait la moue, et Adrian tourne dans leur allée terreuse. Les arbres au-dessus de leur tête forment des ombres sur leurs visages.

— C'est à cause de Rose, hein ?

— Pourquoi tout le monde me pose cette question ?

— Parce qu'elle a dû changer d'équipe, crétin. Et que sous ton visage grognon, t'es un cœur d'artichaut.

Adrian secoue doucement la tête et lève les yeux au ciel.

— Il ne lui ressemble pas.

— Ah non ? Physiquement, on dirait des jumeaux je te ferais dire. Mais lui, au moins, il a l'air gentil.

Il grimace, et lui lance un coup d'œil.

— Mika, elle l'est aussi. Je sais que t'es énervée, mais t'avais pas besoin de choisir un camp. C'est juste...

— Mens-toi si ça te fait plaisir, mais essaye pas de me convaincre. Et lui, il... j'aime bien l'atmosphère autour de lui. C'est rare, un vampire qui... ne pue pas la poussière.

Il voit ce qu'elle veut dire, même s'il refuse de se laisser avoir. Kieren est fait de jolis sourires, d'une odeur agréable et d'un visage presque parfait. Si tout ça n'est pas fait pour leur faire baisser leur garde...

— Ça te ressemble pas d'aller aussi vite, c'est tout. D'habitude, c'est plutôt toi qui ne veut personne à la réserve. Et là, dès le premier jour, tu l'invites chez nous ? Si ça se trouve, il peut contrôler les esprits en plus de lire dans les pensées...

Elle lui donne un coup de coude, et la voiture fait un petit écart. L'allée se sépare en deux et Adrian prend la gauche.

— C'est un Type 4, Ad'. C'est déjà un miracle qu'il ait un pouvoir quelconque.

Puis elle ajoute, comme pour couper court à la conversation, alors que la voiture s'arrête :

— Il vient en fin de semaine. Ça te laisse le temps de trouver une cachette.

La réserve est une grande forêt composée de plusieurs milliers d'hectares.

Personne ne sait vraiment quand ces terres sont devenues la propriété du Représentant des loups, mais à présent personne n'ignore que la famille principale y réside. Si Lennox McHale, lui, a disparu depuis déjà quelques centaines d'années, sa descendance y est attachée par un lien naturel, celui qui relie une terre à une meute.

Adrian, comme tous les autres Descendants avant lui, a appris à considérer ces terres comme sienne depuis le jour de sa naissance. Il a appris à marcher dans les feuilles, a appris à courir entre les arbres, et a fait sa première transformation complète dans la clairière au nord.

La ville a de nombreuses fois tenté de négocier avec eux afin d'y faire passer des routes, d'y faire construire des maisons, d'y agrandir ses quartiers, mais la réserve n'est pas un endroit qu'on peut transformer. La nature est ici chez elle, tout comme les loups et les bêtes qui y vivent.

Le nord de la ville s'arrêtera pour toujours à sa frontière, et s'étendra continuellement vers le sud ou l'ouest.

Quand il ouvre sa portière, Adrian ne peut s'empêcher d'inspirer à fond pour renouveler l'air de sa poitrine. Presque aussitôt, ses nerfs s'apaisent et se calment, et l'odeur de terre et de feuilles emplit ses narines.

Des pas rapides frappent le sol dans leur direction, et quand il tourne la tête il voit une petite tête recouverte de cheveux roux hirsutes foncer vers lui. Mika laisse échapper un rire avant que leur nièce ne vienne s'écraser contre Adrian.

— J'ai réussi ! crie-t-elle en s'agitant de tous côtés. J'ai réussi, j'ai réussi ! Vous auriez dû être là, c'était génial — enfin au début c'était assez nul parce que ça fait un mal de chien mais ensuite c'était génial ! Papa a dit que je me suis débrouillée comme une chef mais c'était sûr, et maintenant j'ai l'impression que tout le monde est un peu dans ma tête et c'est trop génial

Le sourire de Lizzie manque de lui avaler le visage. Ses yeux brillent encore de l'éclat jaune des loups, et Adrian laisse ses épaules se détendre. Son sourire s'étire aussi, et il caresse ses cheveux avec sa main libre.

La nuit dernière devait être la première transformation complète de Lizzie : Adrian n'a pas pu être présent, mais il sait que son frère et sa belle-sœur se sont rendus avec elle dans la clairière et que tout s'est bien passé.

Le bout des doigts d'Adrian est encore tout abîmé là où ses griffes ont percé la peau.

— Tu nous remontreras ce soir ? demande-t-il avec douceur.

— On peut pas faire ça tout de suite ?

Mika pouffe à nouveau, et Lizzie se retourne vers elle.

— Si je me base sur l'odeur qui vient de la maison, explique sa sœur en haussant les épaules, je crois que ton père nous a fait à manger.

— Si c'est la cuisine de Neil, tu sais bien qu'on peut pas résister.

A l'intérieur, toutes les fenêtres sont ouvertes. L'odeur de la nourriture le fait saliver, et Olympe, l'énorme chienne poilue qu'ils ont un jour trouvée sur leurs terres, vient lui dire bonjour en lui reniflant les vêtements.

Elle lui lèche le bout des doigts, et Adrian s'accroupit à sa hauteur pour la laisser se frotter à lui. Il sait qu'elle aime être la première à couvrir l'odeur de la ville, mais ne paraît pas trop vexée en y sentant celle de Lizzie. Une fois satisfaite, elle trottine jusqu'à Mika pour lui sauter dessus complètement, oubliant la bonne attitude qu'elle possède en sa présence.

Dans la salle à manger, posant les assiettes sur la table, son frère tourne la tête vers eux. Ses cheveux blonds lui tombent devant les yeux, et même s'il fait plusieurs centimètres de plus qu'Adrian ses épaules étroites lui donnent un air plus jeune.

Il sourit en les voyant.

— Alors, votre journée ?

— Oh, si tu savais, sourit Mika en arrivant près de lui. Y'a un nouveau, et Adrian est en train de lui faire sa meilleure parade.

Dans l'embrasure de la porte, Kayu laisse échapper un éclat de rire. Elle s'essuie encore les mains dans son tablier, s'étant apparemment occupée de la vaisselle.

— Oh, vraiment ? dit-elle en s'approchant à son tour.

Derrière lui, Ari arrive doucement vers Adrian, les yeux ensommeillés. Il fait un câlin à sa hauteur, enroulant brièvement ses bras autour de ses jambes, puis part faire la même chose à Mika. A neuf ans, il est plus petit que sa sœur ne l'était et bien plus silencieux : Lizzie leur fait part de chacune de ses pensées sans hésitation, quand ils doivent tous plus ou moins deviner celles d'Ari.

Même Zoey, leur petite sœur qui doit dormir dans la pièce d'à côté dans son berceau, s'exprime plus que ce petit garçon.

— Arrête, grogne-t-il en direction de sa sœur. J'ai pas envie de parler de lui.

— Ouais, tu m'étonnes, rit-elle. Regarde un peu comme je m'en fiche.

Elle sautille presque en direction de Neil et Kayu, qui s'amusent de les voir ainsi, tous les deux.

— Vous auriez dû le voir aujourd'hui. "Il est consultant dans l'équipe à partir d'aujourd'hui", grogne-t-elle en l'imitant d'une grosse voix pas contente. Je pouvais pas le voir, mais dans l'oreillette je voyais bien qu'il prenait sa voix de je-suis-le-chef-et-je-me-donne-un-air-détaché-que-je-crois-cool. Il a fait le mec tout froid pendant quoi ? Dix minutes ? Et après il bombait le torse contre le suspect pour défendre le nouveau.

Elle l'évite quand il tente de l'attraper pour la faire taire et leur frère, Neil, se met à rire. Il pose son bras sur les épaules de sa femme en les regardant faire.

— En même temps, le nouveau est vraiment mignon. Il doit croire qu'Ad' le déteste mais moi, j'ai décidé qu'on allait être amis. Il vient vendredi soir, ça vous dérange pas ?

Neil lance un coup d'œil en direction de sa Kayu, qui elle observe Adrian avec sérieux. Il sait ce qu'elle doit se dire, quelque chose comme "le voilà reparti", et il a envie de se défendre. Elle l'a vu tomber amoureux d'une bonne dizaine de personnes depuis la fin du lycée, il y a plus de dix ans, et même si elle possède quelques années de plus que lui, il la considère comme sa sœur autant que Mika et Leyna.

Elle cherche à savoir si, à nouveau, il a eu un coup de cœur pour ce garçon.

Comme elle pense qu'il en a eu un avec Rose.

Et il n'a pas envie de lui dire la vérité. Alors il finit par hausser les épaules.

— Non, répond finalement Kayu avec un sourire. Aucun souci.

Après le dîner, il passe presque une heure entière à faire de la paperasse.

L'été est encore là, ses fenêtres sont ouvertes, et il reste bien droit à son bureau, face à l'une d'entre elles. Une brise lui souffle au visage, les odeurs de chez lui le rassurent. Chaque fois qu'il sort, chaque fois qu'il s'éloigne, l'esprit du loup à l'intérieur de lui s'apaise en sachant pertinemment que c'est ici qu'il reviendra. Il comprend parfaitement comment certaines meutes finissent par complètement s'isoler, la facilité de s'oublier dans le loup et la nature sont un appel que l'homme en lui doit repousser chaque jour.

Au loin, des hurlements résonnent entre les arbres et il lève la tête. Un frisson parcourt ses bras, son corps : il renifle l'air qui porte les odeurs de sa famille. Il a promis à Lizzie de terminer rapidement, et à présent il peine à se contenir pour ne pas simplement sauter par la fenêtre.

Doucement, il repousse son fauteuil. Il a déjà abîmé ses vêtements aujourd'hui avec sa transformation du matin, alors il laisse ceux qu'il porte sur son lit, pour les enfiler à nouveau plus tard. Sa peau le démange, sa poitrine tremble : il sait que ses yeux viennent tout juste de s'illuminer car tout à coup l'obscurité qu'il découvre derrière sa porte lui paraît claire.

Les arbres dansent, les hurlements continuent, et Adrian pousse en avant sur ses jambes.

Quand il retombe, ce sont ses pattes avant qui foulent la terre humide. Tout à coup, son esprit est clair, léger : plus de questions stupides comme l'inquiétude de fermer les fenêtres en voyant le ciel s'assombrir, ou la présence d'un certain vampire dans son espace personnel. Il n'y a plus que l'odeur des feuilles d'été, l'air chargé d'eau, et l'appel des autres qui se rapprochent petit à petit.

Il n'y a plus que meute.

Il n'y a plus que famille.

Il n'y a plus que liberté.

Ce soir-là, ils passent plusieurs heures autour de la clairière. Ils courent, ils font la course : Adrian est fier de gagner, comme toujours. Il les dépasse tous en hauteur, et de loin. Ses pattes immenses mettraient n'importe quel loup à terre, et Lizzie s'amuse à passer entre ses jambes pour venir lui mordre la queue.

Cette sensation ne manque jamais de le libérer. Il n'y a plus de peur, il n'y a plus de regards dans sa direction, il n'y a plus de chuchotements effrayés. Personne n'ignore son histoire, personne n'ignore ce qu'il a fait, mais personne ne lui en veut.

Ils devraient. Mais ici, il n'est qu'Adrian. Et c'est bien suffisant.

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