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𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟸, 𝙺𝚒𝚎𝚛𝚎𝚗

Note d'autrice. 

Et voici enfin le premier pdv de Kieren ! J'ai hâte de lire vos avis le concernant, car c'est vraiment le premier personnage que j'ai inventé et comme on dit he's my little baby <3 déjà parce que j'adore les vampires, et en plus c'est un little sunshine, bref mwah (à la base, d'ailleurs, l'histoire devait être entièrement de son pdv mais finalement je me suis dit qu'un dual pov rajoutait carrément quelque chose hehe)

Cette fois le chapitre est entier, pas de coupure ! 

Si jamais : après avoir lu ce chapitre, que pensez-vous de l'histoire pour le moment ? Des premières interactions entre Kieren et Adrian ? 

En tout cas merci pour vos votes et vos commentaires, merci de prendre du temps pour me lire : je vous souhaite une bonne lecture et une bonne année ! 


Il applique soigneusement le pinceau sur ses cheveux.

La couleur noire a déjà commencé à teinter son crâne et ses racines, et quand Kieren se tourne légèrement pour avoir un meilleur accès aux mèches de derrière, il se rend compte que sa nuque commence aussi à s'assombrir.

Malgré ses mains qui ne tremblent jamais et son expérience de plus en plus importante en matière de teinture pour cheveux, il applique toujours la sienne comme un cochon, les doigts noirs pendant quelques jours et des traces ridicules sur le front. Cette nuit, il sait qu'il va devoir passer un bon moment à se frotter la peau jusqu'à tout faire partir, car vu l'accueil qu'il a eu quelques heures plus tôt il peut difficilement se permettre d'être à l'aise.

Sa chatte saute sur le rebord de son lavabo, et Kieren tend rapidement le pied pour rattraper in extremis le récipient en plastique qui contient sa teinture. Un bras toujours en l'air, le pinceau dans la main, il le repose devant le miroir et en profite pour donner un petit coup de hanche à la vilaine bête qui met le bazar dans ses affaires.

— Tu te mets de la coloration partout, idiote.

Elle se frotte un instant sur son t-shirt, miaule quelques caresses qu'il ne peut pas lui donner — quoique la couleur ne se verrait même pas sur son pelage entièrement noir — puis finit par se lasser et retombe sur ses pattes au sol pour aller essayer de boire l'eau des toilettes.

Elle paraît déçue en voyant le battant refermé, et son expression lui rappelle curieusement celle du capitaine McHale, quand Ruby Zayne lui a annoncé l'intégration de Kieren. L'homme paraissait affreusement fatigué, les paupières lourdes, les yeux gonflés et cernés, mais le vampire n'a pu s'empêcher de remarquer la chaleur de son corps : les loups brûlent toujours intérieurement comme si l'hiver menaçait de les avaler à tout moment.

Le souvenir de loups aux pelages chauds tout contre lui dans la neige le fait sourire.

Quand il termine enfin d'appliquer la pâte noir sur l'intégralité de ses cheveux, il soupire et commence à nettoyer sa salle de bain. Dans le salon, seule la lune éclaire la pièce et il profite du calme de la rue pour sortir un livre de l'étagère.

Il s'installe tranquillement, en faisant attention à ne rapprocher sa tête d'aucun tissu, et ouvre les premières pages. Sa chatte saute immédiatement sur ses cheveux en le griffant quelque peu.

La nuit promet d'être longue, et la journée du lendemain intéressante.

Sur sa moto, Kieren fonce à travers la ville.

Le soleil tape sur le cuir orange de sa veste, et une voiture le klaxonne alors qu'il double agilement par la gauche. Cela ne fait que quelques minutes qu'il est sur la route, mais il sait que sa destination n'est déjà plus très loin.

En arrivant devant les bureaux de l'Agence, Kieren a reçu un SMS de Ruby Zayne lui indiquant que l'équipe était déjà partie quelque part. Le texto avait été clair et rapide, un petit texte d'avertissement avec une adresse qu'il avait immédiatement visualisée. Son casque jaune encore sur la tête, il s'était contenté de rabaisser sa visière avant de démarrer à nouveau pour rejoindre la circulation.

Quand il arrive enfin dans la bonne rue, des voitures bloquent l'entrée. Trois policiers humains éloignent les passants curieux, et tournent la tête vers Kieren en entendant le bruit de sa moto : sans éteindre le moteur, il sort la carte que Ruby lui a remise la veille et la leur montre. Immédiatement, les policiers acquiescent, et s'écartent légèrement pour le laisser passer.

Kieren abandonne sa moto sur un trottoir un peu loin, et se débarrasse de sa veste et de son casque. Du coin de l'œil, il remarque que le loup de la veille parle avec d'autres policiers devant l'ambulance, un peu plus loin. D'une oreille curieuse, il étire son ouïe pour écouter la conversation, tout en s'avançant dans leur direction.

— D'autres témoins vous ont vu dans le coin, rétorque un policier humain en haussant un peu le ton.

— J'allais juste au supermarché au bout de la rue ! insiste un vampire à la mine épuisée. Regardez dans mon sac, j'en revenais et —

— Ouais, le coupe-t-il, on a regardé. Des bouteilles de sang glacé, hein ? Peut-être que vous avez eu trop faim pour attendre d'être chez vous.

Adrian McHale fronce les sourcils devant cette supposition.

— Baissez d'un ton, intervient-il en se plaçant entre eux. C'est notre enquête à présent alors laissez-nous les accusations, ok ?

Kieren n'est pas encore assez proche pour qu'un humain l'entende arriver, mais il voit très clairement le nez du capitaine se froncer. Presque aussitôt, ce dernier tourne la tête dans sa direction et son visage se ferme.

Il l'entend clairement jurer tout bas :

Merde.

A ses côtés, une belle femme qui ne doit pas dépasser le mètre soixante se tourne aussi vers lui. Elle fronce les sourcils en entendant le juron, et demande d'une voix douce :

— Capitaine ?

— Lace, reviens par ici.

Kieren met quelques secondes à comprendre à qui il s'adresse, puis remarque l'écouteur noir dans son oreille droite et la manière dont il s'est instinctivement penché de ce côté.

Quand enfin il arrive à hauteur, Kieren met les mains dans ses poches.

— Désolé pour le retard, j'ai pas eu l'information tout de suite.

Puis il ajoute avec un hochement de tête en direction d'Adrian :

— Capitaine.

Il voit très clairement les muscles de Capitaine Grincheux se raidir en entendant sa voix, mais curieusement cela l'amuse presque. Il a largement l'habitude de ce genre de réaction, un vampire n'étant que très rarement accueilli comme n'importe quelle autre personne. Adrian McHale le déteste déjà sans raison, alors pour le moment il compte se satisfaire de lui imposer sa présence.

Derrière eux, un homme à la peau sombre et aux cheveux bouclés s'approche en trottinant.

— Hey, capitaine. Un problème ?

Adrian ne répond pas tout de suite, alors l'homme suit son regard jusqu'à Kieren et finit par pencher la tête.

— Un nouveau témoin ?

— Il s'appelle Kieren. Il est consultant dans l'équipe à partir d'aujourd'hui.

Les sourcils de la femme se haussent tandis que le garçon hoche simplement la tête en regardant son capitaine du coin de l'œil.

Personne ne sait réellement comment réagir, apparemment, et même lui sent la gêne qui flotte dans l'air au-dessus de leur tête. Quel que soit le problème de leur capitaine avec lui, ça semble les surprendre autant que Kieren.

— Enchantée, dit finalement la femme en s'avançant d'un pas pour lui serrer la main. Moi c'est Océane. Sorcière.

— Et moi Lace, dit l'homme en faisant finalement de même. Mage.

Kieren acquiesce, et voit que leurs visages changent légèrement quand ils touchent sa peau froide. Il précise alors :

— Enchanté aussi. Kieren, vampire.

Personne n'a le temps d'ajouter quoi que ce soit, car presque aussitôt, derrière eux, l'homme qui se faisait soigner dans l'ambulance s'écrit :

— Putain, mais vous vous foutez de moi !

Kieren fronce les sourcils un instant, quand il remarque que le regard de l'homme est tourné vers lui. C'est un humain mal rasé à la chemise déchirée, qui commence déjà à avoir le front dégarni. Il sent le parfum et l'après-rasage, et Kieren remarque une petite coupure sur sa joue, près de son nez.

Tout le monde se tourne vers lui.

— Vous avez ramené un vampire avec vous ? demande-t-il d'un ton consterné.

Il se lève, s'arrachant presque au soignant qui s'occupe encore de lui, et fonce vers eux, le torse en avant.

— Monsieur, grogne Adrian en le voyant s'intégrer au groupe. Calmez-vous.

— Que je me calme ? Je viens de me faire agresser par un vampire, et vous en ramenez un autre ?

Sa voix est forte, grave, et elle porte facilement. Son cri fait tourner quelques têtes dans leur direction.

C'est à ce moment que Kieren comprend enfin la situation. Le vampire qui tentait de s'expliquer plus tôt, encadré de deux policiers, doit être le principal suspect dans l'attaque qu'a subi ce grand homme maigre.

Le vampire, d'ailleurs, plisse les yeux en direction de l'homme. Le bandage que ce dernier porte au bras est déjà tout ensanglanté, et même Kieren peut sentir l'odeur qui s'en dégage. C'est aussi appétissant qu'un plat fait au hasard et sans assaisonnement, avec supplément cigarette, mais il peut comprendre que l'autre y soit attiré quand même — surtout que, d'après ses dires, il n'a pas encore bu ce qu'il avait été chercher au supermarché.

— C'est un collègue, répond Adrian, et Kieren s'étonne tout de même de son professionnalisme. Et nous n'avons pas encore eu le temps d'écouter votre déposition en personne, alors venez par ici.

Les policiers, clairement vexés de se faire ainsi retirer l'affaire, restent près du vampire : ce dernier porte déjà le collier de restriction réglementaire à une arrestation, et ils lui ont même ajouté une sorte de barre non obligatoire dans la bouche afin que ses crocs mordent dedans et qu'il ne puisse plus parler.

Kieren se concentre sur lui un instant : les pensées et les mots qu'il entend sont paniqués, rapides et hachés, mais il parvient quand même à en saisir l'essentiel. Son regard croise celui du vampire — Samuel — et il acquiesce discrètement avant d'aller rejoindre les autres.

— Je marchais juste dans la rue, je vous dis. Je marchais, et tout à coup cette chose a attrapé mon bras et m'a mordu ! Vous vous rendez compte ? J'aurais pu... j'aurais pu devenir comme eux !

— Ça ne fonctionne pas comme ça, intervient Océane, la petite sorcière aux épais cheveux bouclés. De plus, les médecins n'ont retrouvé aucune trace de venin, ce qui signifie que votre attaquant n'a pas mordu pour cette raison.

Sa voix sérieuse tranche complètement avec son apparence douce, si bien que Kieren la fixe quelques secondes. Elle se tient droite, ses cheveux sont libres et lui arrivent en bas du dos. Ses bras croisés bloquent tout contact entre elle et la victime.

Il n'y a que sa belle odeur de fleur qui trahit sa personnalité. Kieren reconnaît l'acanthe, qui poussait chez lui autrefois.

Effectivement, vu la blessure sanglante mais tout de même superficielle, il est clair que l'agresseur n'avait aucune intention de le transformer. La naissance d'un vampire se fait douloureusement, et à la suite d'un rituel très précis qui prend du temps. La morsure n'est que la première étape, et presque la moins importante.

— Vous avez vu son visage, donc ? reprend Adrian en croisant à son tour ses bras sur son torse.

Kieren l'a déjà remarqué la veille, mais ce loup est tout en muscles et en larges épaules. Ses sombres et épais sourcils lui donnent un air sévère, étrangement apaisé par ses cheveux blonds coupés courts.

— C'est-ce que je vous dis ! Oui, j'ai vu son visage, et c'était lui !

Il pointe du doigt le vampire à quelques mètres de là, qui secoue vivement la tête en réponse.

— Il s'était enfui, mais ces policiers ont été bien plus efficaces que vous et l'ont retrouvé au bout de la rue.

Les deux humains s'échangent un regard fier.

— Il n'a pas vraiment l'air d'un vampire qui vient de boire du sang à l'arraché, fait remarquer Lace en haussant les épaules. Il n'y a pas beaucoup de plantes dans cette rue, mais celles que j'ai pu entendre ne le désignaient pas forcément.

La victime laisse échapper un rire moqueur.

— Parce que vous préférez le témoignage des mauvaises herbes au mien peut-être ?

Le visage plutôt ouvert du mage se referme immédiatement, et l'homme ravale son sourire. Kieren a envie de lever les yeux au ciel : même lui sait qu'il ne faut jamais insulter l'élément d'un mage. S'il n'avait pas été blessé, nul doute qu'une branche lui serait tombée dessus.

— Enfin, dit l'homme en se raclant la gorge. Je suis sûr de moi. Il devrait être puni pour ça, non ? Au moins dix ans pour un vampire mûr ?

— Vous paraissez bien renseigné, soulève Océane d'un air soupçonneux.

L'homme pâlit légèrement.

— Pas du tout. C'est juste... tout le monde le sait. Les attaques de vampires sont tellement fréquentes.

Il regarde Kieren en prononçant ses derniers mots.

— Bien, dit Adrian. Océane, prépare ton sort pour l'identification.

La jeune femme acquiesce.

— Ça sera près dans une minute.

Presque aussitôt, elle sort de sa petite besace en tissu un petit récipient déjà rempli de différentes herbes. Elle en rajoute une ou deux, secoue, se concentre.

L'odeur de fleur s'accentue immédiatement, jusqu'à prendre à la gorge.

Au même moment, l'un des ambulanciers s'approche d'eux.

— Excusez-moi, monsieur Defendorf ? Nous n'avions pas terminé, il faudrait refaire un véritable pansement et...

Quelque chose attire l'attention de Kieren. Du coin de l'œil, il voit les yeux du vampire s'écarquiller en entendant le nom de la victime. Il s'agite, se fait maintenir en place par les policiers — un Type 5, certainement, pour se faire maîtriser par des humains — et tente de dire quelque chose mais seuls des sons étouffés s'échappent de sa bouche à travers le bâillon qui écrase ses dents pointues.

Kieren écoute.

Et, lentement, un sourire naît sur ses lèvres.

— Vous le connaissez ? demande-t-il à la victime, interrompant l'ambulancier qui le regarde d'un air irrité.

Adrian se tourne vers lui. Il ne fait pas la tête de quelqu'un ayant oublié sa présence, plutôt celle de quelqu'un irrité qu'on la lui rappelle.

— Observe, sur cette enquête, ok ? Tu n'es pas en habilité à...

Kieren l'ignore.

— Vous le connaissez ? répète-t-il et cette fois il regarde l'homme humain en plein dans les yeux.

L'homme ne cache même pas sa grimace.

— Qui ça ?

— Le vampire que vous venez d'accuser. Vous le connaissez personnellement ?

— Bien sûr que non.

— Kieren, murmure Océane en mettant en pause sa décoction. Je pense que le capitaine préférait que tu...

— Lui vous a reconnu, en tout cas. Il pense que vous êtes le frère de sa fiancée. Il a reconnu votre nom, pas commun d'ailleurs.

L'homme écarquille les yeux. En une seconde sa peau pâlit, et l'instant d'après il devient rouge.

— Comment osez-vous...

— Répondez à la question, intervient Adrian. Vous connaissez ce vampire ?

L'homme regarde distraitement à gauche et à droite, puis à nouveau à gauche en direction de la foule un peu plus loin.

— Bien sûr que non.

— Vous avez une soeur ?

Kieren observe Adrian : durant un instant, il a cru voir ses yeux s'illuminer.

— Je... oui, j'en ai une.

— Si je l'appelle, elle me confirmera vos propos j'imagine ?

L'homme rougit encore davantage. Kieren le voit se tordre les doigts alors que la voix d'Adrian se fait de plus en plus rude.

— Bon, peut-être qu'elle est fiancée à un vampire, mais je pouvais pas savoir que c'était lui.

— Ah, vraiment ?

Kieren aperçoit Océane faire un pas en avant : rapidement elle tend la main vers le bras de la victime, récupère une goutte de sang sur le bandage qui en est rempli, et l'ajoute à sa potion. Elle murmure quelques mots et la potion se transforme en une boisson dorée.

— Nous allons voir où votre blessure nous mène, dit-elle juste avant de verser la potion sur le sol.

Rapidement, depuis la tâche dorée et humide qui se trouve sur le béton, un chemin est tracé jusqu'aux pieds de la victime, en même temps qu'une autre se dirige vers le vampire. Tout le monde observe en silence alors que le tracé magique dépasse les policiers, continue son chemin en direction de la foule.

Tout s'arrête à une centaine de mètres, devant un homme encapuchonné dont tout le monde s'écarte.

— Voilà notre agresseur, sourit Océane.

— Monsieur ! crie Adrian. Ne bougez pas, vous êtes en —

Mais l'homme a déjà pris la poudre d'escampette, et s'enfuit dans la direction opposée de toutes ses forces.

Médusé, Adrian l'observe sans bouger pendant une seconde. Kieren se racle la gorge et demande :

— Est-ce que vous voulez que je...

Mais la seconde d'après, Adrian se met à courir à son tour : il a à peine dépassé les policiers interloqués et le vampire en larmes que son corps se tord. La seconde suivante, un immense loup prend sa place, au poil entièrement blanc et à la carrure gigantesque. Il dépasse tout le monde en quelques foulées, et se jette sur l'homme qu'il rattrape sans effort.

La bouche entrouverte, Kieren observe ce loup de trois fois la taille d'un loup normal revenir vers eux. Il a l'impression de rêver, minuscule face à cette bête imposante. Son regard ne peut se détacher de ses yeux sauvages.

Un oeil jaune, symbole des loups. Et un œil violet, symbole du Représentant de sa race.

Kieren déglutit lentement. A ses côtés, Océane laisse échapper un sourire et lui souffle :

— Vu ta tête, personne ne t'avait prévenu, hein ? Tu dois être la seule personne de l'Atrium à ignorer qu'Adrian McHale est le Descendant des loups.

Et quand leurs yeux se croisent enfin, Kieren retient un sursaut. Dans sa poitrine quelque chose se serre, et il reste immobile un long moment, le vent de la ruelle soufflant dans sa nuque. 

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