Louison

Je revêtis l'uniforme de Poudlard en grimaçant. Une jupe ! Pitié ! On était en 2017, tout de même, les filles pouvaient mettre des pantalons, maintenant ! Je soupira, me résolvant à me vêtir ainsi, mais en me promettant de parler au directeur - ou à la directrice - dès que je serai là bas.

Je mis la cape en dernier, rangea mes vêtements moldus (un jean bleu et un T-shirt) dans ma valise déjà très lourde et la porta non sans difficulté vers la première porte de sortie du Poudlard Express. Je descendis l'unique marche et posa (enfin !) ma valise sur le quai. Je levai le regard vers le ciel. Il était magnifique. Il devait être 19 heures, mais comme c'était l'été, le soleil se couchait tout juste derrière les collines vertes de l'Écosse. Un dégradé de rouge, d'orange et de doré coloraient le ciel, et seulement quelques nuages aux reflets roses venaient troubler le ciel de cette soirée d'été. La voix de Mathilde derrière moi interrompis ma rêverie :

"Oh... Je suis désolée... On devait laisser les valises dans le compartiment, du personnel de Poudlard devait les récupérer dans la soirée...

 - C'est pas vrai ! râla Thaïs, qui avait fait la même erreur que moi.

 - Aucun problème," se rattrapa la sorcière en sortant sa baguette : Accio valises ! s'écria t-elle.

Sous nos yeux ébahis, les deux valises se soulevèrent dans les airs, poussés par une force invisible appelée magie.

"Ad cellula !" s'exclama de nouveau Mathilde en agitant sa baguette dans un mouvement harmonieux.

Aussitôt, ma valise et celle de Thaïs filèrent dans le train. Manon fit remarquer, impressionnée :

"Tu es drôlement douée, dis donc !

 - Oh, ce n'est rien, juste un sortilège de base, fit Mathilde, modeste, mais en rougissant.

 - Les premières années, par ici ! Les premières années !"

Nous nous retournâmes et je manquai de faire une crise cardiaque : un homme de presque trois fois ma taille à la barbe hirsute, emmêlant cheveux bruns et blancs, se tenait sur le quai du Poudlard Express ! J'écarquillai les yeux de surprise et de peur. Thaïs était également effrayée, mais la pire à voir était Manon, d'habitude n'ayant peur de rien, tremblait de tous ses membres.

"Lui, c'est Hagrid; gardien des clés et professeur de Soin aux Créatures Magiques. C'est Anaëlle qui me l'a dit, affirma Mathilde, tout sourire. Allons-y !"

Nous le rejoignîmes, non sans crainte, et nous assîmes comme demandé dans une barque sur un petit lac. Hagrid nous passa une lanterne que Manon s'empressa de tenir. Puis, comme par magie, les barques se mirent à avancer toutes seules. Thaïs poussa un petit cri paniqué et s'accrocha brusquement à la barque, très pâle. Manon rit aux éclats, et Mathilde demeurait parfaitement calme.

Puis, la pleine lune se leva sur le ciel noir d'encre. Les mille étoiles argentées parcourant celui-ci éclairaient le magnifique château de Poudlard, qui apparut comme dans un mirage, avec sa muraille, ses escaliers, ses coupoles de pierre, ses nombreuses tours et tourelles toutes plus hautes les unes que les autres et ses dizaines de fenêtres qui diffusaient une lumière dorée. Bouches bées, nous ne dîmes rien quelques instants. Puis Manon poussa un cri de joie :

"Génial !"

Nous rîmes. Même Thaïs semblait avoir oublié sa peur de l'eau. Puis nous descendîmes de la barque et montâmes de grands escaliers de pierre jusqu'à l'immense porte du château, où Hagrid frappa trois coups. La porte s'ouvrit en grinçant.

***

Plus de 400 vues ! 25 abonnés !!! Waouh ! Merci !!!

Deamignis