Mathilde

Serrant ma main dans celle de Louison, enfonçant si fort mes ongles dans ses phalanges que ses doigts commençaient à prendre la couleur des parchemins de Poudlard, je sanglotais, mes cheveux châtains ondulés tombant devant mon visage, les larmes jaillissant de mes yeux bleu-gris rougis, mon visage contre mes genoux, tremblant de tous les membres de mon corps. La tête de Manon se tordant de douleur et trempée par les pleurs était posée sur mes genoux, bien que j'en sentais à peine la masse. Un peu plus loin, Albus et Scorpius s'accrochaient à l'un l'autre comme si, en se serrant plus fort, la souffrance allait disparaître en un claquement de doigts. Autour de moi, des cris, des pleurs, des sorts jetés à la va-vite. Mon oreille perçois à peine le sort bientôt hurlé par Hermione, avalé par le bruit environnement.

Puis, d'un seul coup, tout s'arrête. 

Je restai encore un instant, tremblante et mortifiée, les bras entourant mon crâne, puis, hésitante, je relevai timidement la tête. A mes côtés, Scorpius, Louison, Albus et Manon font de même, encore en état de choc, le visage trempé de larmes, tremblant et sanglotant. Doucement, la fumée verte se dissipait lentement dans l'air de la maison, disparaissant à vue d'oeil comme si tout ce que nous avions vécu n'était pas arrivé. Chacun, pourtant, était encore choqué et larmoyant. Plus bas, James serrait fort Lily dans ses bras qui n'arrêtait pas dd'hurler et de pleurer. Dans d'autres circonstances, j'aurait trouvé l'action mignonne.

Alors que nous étions encore tremblants, même pas encore relevés, la porte de la chambre que nous partagions, Manon, Thaïs, Louison et moi, s'ouvrit brusquement. Ginny Potter en sortit, ses cheveux roux en bataille, ses vêtements poussiéreux, en pleine quinte de toux. Son mari passa lui aussi par la porte une poignée de secondes plus tard, ses cheveux encore plus ébouriffés qu'ils ne l'étaient d'habitude, lui aussi toussant et suffocant. Etrangement, aucun des deux n'avaient véritablement l'air de venir de la source de l'immonde hurlement ayant surgi de la chambre quelques minutes auparavant. Ils ne pleuraient pas et n'avaient pas l'air vraiment perturbés comme nous étions. J'étais heureuse de les voir sains et saufs, évidemment, mais les questions ne cessaient de s'imposer à moi. Pourquoi n'étaient-ils pas dans le même état que nous ? D'où venait ce cri ? Est-ce que Thaïs était encore possédée ? Où était-elle, et où était Hermione Granger ? Est-ce qu'elles allaient bien ? Qu'est ce qu'il se passait ?

Je voulu ouvrir ma bouche pour les poser, mais aucun son n'en sorti. Je n'arrivai qu'à me faire tousser, moi aussi, et une étrange vapeur verte s'échappa de ma bouche, se diffusant aussitôt dans l'air. Ce bruit eut la reconnaissance d'interpeller Ginny et Harry, qui semblèrent nous remarquer enfin, et constater notre état.

"Oh mon Dieu, les enfants ! s'écria la rousse. Est-ce que vous allez bien ?"

L'Enfant qui a survécu se précipita vers sa fille Lily et son fils James pour voir si tout se passait bien pour eux, en panique, tandis que sa femme arrivait vers nous en nous demandant constamment si ça allait. Peu à peu, reprenant nos esprits, je parvins à me mettre debout, bien que je trébuchais légèrement. Ginny nous aida tous à nous relever, et bien que, encore perturbés et tremblants, en se tenant les uns sur les autres, nous arrivâmes à tenir debout. Un peu plus loin, Harry serra fort dans ses bras son aîné et sa petite dernière. Au bout d'une poignée de secondes, arrivant à reprendre mes esprits, je parvins à balbutier, confuse :

"Où est Thaïs ? Et Hermione Granger ? Où sont-elles ?

 - Dans la chambre, ne t'en fais pas, tout va bien, me rassura Ginny. Le possesseur de Thaïs est sorti, et, même s'il est toujours en vie, Hermione va réussir à l'enfermer dans un pot spécial protégé par de nombreux sorts. Elle est en train de les jeter pour qu'il n'y ai aucun risque qu'il s'échappe de nouveau. Quant à Thaïs... Je crois qu'elle est un peu bouleversée. Mais vous, est-ce que vous allez bien ? Que c'est-il passé ?"

Mathilde ne répondit pas, pensant à son amie et à ce qui avait bien pu se passer de son côté. Louison décida de donc de répondre, toujours tremblante :

"Nous étions dans la chambre d'Albus et de Scorpius, mentit la brune, en train de discuter, lorsqu'on a entendu du bruit venant de là où vous étiez. Alors nous nous sommes précipités à l'extérieur, et c'est là qu'un cri terriblement fort, suraigu, est survenu de la chambre, suivit d'un fumée verte. C'était vraiment horrible... On s'est effondrés au sol."

Harry, qui s'était approché de sa femme et de nous, Lily dans ses bras, lâcha un juron.

"Nous n'avions pas prévu que le possesseur pourrait hurler si fort... Nous avions lancé un sort juste avant pour atténuer un possible cri, heureusement, mais nous ne pensions pas que vous serez autant affectés et qu'il serait si fort. Est-ce que vous allez bien ?

 - Ca va, assurai-je d'une voix hésitante, bien que j'étais persuadée du contraire.

 - Oh, mes chéris... Je suis désolée de ce que nous vous avons fait subir, s'excusa l'ancienne Gryffondore. Je vais aller vous préparer des thés chauds et des couvertures."

Sur ce, elle prit l'escalier et descendit aussitôt pour se mettre à nous préparer tout cela. Habituellement, un tel taux d'attention de la part d'une des sorcières les plus reconnues de notre époque m'aurait gênée, mais aujourd'hui, mon esprit était trop sonné pour m'en préoccuper. Une série de questions se bousculaient dans ma tête.

"Attendez... Peut-on voir Thaïs d'abord ?" demanda alors Manon.

Ginny se tourna vers nous, l'air hésitant. Pourtant, nous ne surent jamais vraiment ce qu'elle voulait nous répondre, car la porte de la chambre d'amis s'ouvrit brusquement sur Hermione qui, le visage inquiet, soutenait la Poufsouffle. Thaïs avait l'air profondément triste et choquée. Son visage trempé de larmes était difficile à voir par ses longs cheveux bruns cachant ce dernier. Elle sanglotait, ses mains renfermées sur un objet qu'ils nous était impossible de voir. Inquiètes, Manon, Louison et moi nous précipitèrent vers la brune. C'est alors que nous pûmes voir l'objet que Thaïs serrait comme si c'était une part d'elle même : trois bouts de bois foncé de tailles inégales, des touffes rouges sortant de chaque côté des morceaux.

"Ma baguette..." souffla la brune d'une voix brisée par les sanglots qui nous fit mal au cœur. 

Puis elle s'effondra dans nos bras tremblants.

***

Salut les gens ! Ceci était le dernier chapitre de cette fiction. Je sais, elle est inachevée, je sais, elle avait bien commencé et m'a apporté du bonheur. J'ai adoré écrire cette fiction, elle partait d'un délire avec une pote et au final j'ai écris 57 chapitres dans le merveilleux univers d'Harry Potter, avec moi, trois de mes meilleures amies et des tas d'autres mes potes dedans ! C'était une fanfiction drôle à écrire, et elle m'a permis d'améliorer mon style et mon écriture. Je lui en serais toujours reconnaissante.

J'abandonne certes cette histoire mais pas l'écriture ! Dans quelques semaines, je publierais ma nouvelle fiction, dont je ne vous révèle pas le titre tout de suite (pour garder du suspense !) mais qui va être parfois drôle, parfois sérieuse, et absolument géniale. Restez attentifs ! Je vous aime tous, vous êtes tous incroyables, c'était un vrai plaisir d'écrire "Les liens de la différence" et j'espère que ça été un vrai plaisir pour vous de la lire <3

Deamignis