CHAPITRE 56 : Les oreilles à rallonge
Louison
Hermione Grange, tenant fermement son sac à main sous son bras, est montée à l'étage jusqu'à la chambre d'amis que je partageais avec Mathilde, Manon et Thaïs. Harry et Ginny l'ont rapidement suivi, et Thaïs elle-même, le teint blême et plus pâle que d'habitude et les mains tremblantes, l'air effrayé, faisait de même. Incapables de monter pour voir quoi que ce soit, formellement interdits de bouger par les trois adultes, nous étions destinés à rester là, pantelants, sans pouvoir faire quoi que ce soit. Néanmoins, c'est ce que je pensais avant que Albus se penche vers les quatre autres pour nous souffler :
"Vous voulez entendre ce qu'ils font, n'est-ce pas ? Venez avec moi au grenier, discrètement."
Nous n'avons pas compris tout de suite. Mathilde a d'abord affirmé que ce ne serait pas bien de contredire l'ordre des sorciers les plus célèbres de Grande-Bretagne, mais je voyais bien qu'elle était tentée. Il suffit de quelques arguments insistant sur le fait que Thaïs était notre meilleure amie et qu'il fallait à tout prix savoir ce qui se tramait chez elle, et bientôt, la Serdaigle craqua et accepta qu'on aille espionner les adultes.
Furtivement, nous avons suivi Albus à travers les couloirs de la maison des Potter en veillant à faire le moins de bruit possible. Le grenier était un grand bric-à-brac, sombre et poussiéreux, avec quelques toiles d'araignées qui firent glapir Scorpius d'effroi (son image de bel Apollon s'estompa légèrement dans mon esprit, avant que je pense à mes propres phobies et que je faisais donc mieux de la fermer). Des moutons de poussière et des insectes jamais vus auparavant traînaient entre les boîtes, les coffres et les cartons de la pièce plongée dans l'obscurité. Bientôt, Albus ouvra un coffret de bois où étaient "rangés" un fouillis de fioles, de bonbons poussiéreux et de multiples objets aux fonctions obscures. Nous étions tous penchés par-dessus son épaule, à part Scorpius qui avait aperçu une araignée et qui avait préféré rester en arrière. Le brun sortit finalement deux (fausses ? vraies ?) oreilles reliés à de longs fils couleur chair emmêlés.
"Qu'est ce que c'est ? m'exclamai-je en reculant légèrement, dégoûtée.
- Des oreilles à rallonge, annonça le Serpentard d'un air fier. Ceux-ci sont emmêlés et un peu sales, mais c'est les seuls que j'ai. Elles ont été crées par mon oncle George Weasley lui-même. C'est lui et mon autre oncle, Ron Weasley, qui m'ont envoyés un coffret remplis de farces et attrapes de leur magasin pour mon anniversaire.
- J'avais oublié que les Weasley sont tes oncles, fit Mathilde. Les oreilles à rallonge servent à entendre une conversation à distance, c'est bien ça ? Il faut mettre l'oreille là où on veut entendre la conversation et écouter de l'autre bout du fil.
- Exactement ! Voyons si celles-ci fonctionnent encore," déclara Albus en les démêlant.
Cela prit plusieurs bonnes minutes, mais finalement, nous arrivâmes à démêler les fils des oreilles à rallonge. Du haut de l'escalier menant au grenier, nous firent prudemment descendre les oreilles grâce aux deux fils jusqu'au niveau de la chambre d'amis où étaient Thaïs, Hermione, Harry et Ginny. Grâce à un sort murmuré du bout des lèvres par Manon, qui se fit aussitôt réprimander par Mathilde car nous n'avions pas le droit d'utiliser la magie, les oreilles se rapprochèrent un maximum et se collèrent à la porte de la chambre. Après une seconde de dispute silencieuse pour savoir qui écouteraient la conversation, Albus me tendis un fil couleur chair et plaça le sien dans son oreille. Je l'imitai prudemment.
Aussitôt, à ma grande surprise, les voix des trois adultes et de la Poufsouffle réussirent jusqu'à mon oreille comme si j'étais juste à côté d'eux. Finalement, les oreilles à rallonge ressemblaient grandement à de simples écouteurs de Moldus... Je me fit le plus attentive possible.
"Comment tu as pu ramener ça du ministère ? demanda la voix d'Harry.
- Je me suis fait discrète. De toute façon, seuls moi et quelques-uns des supérieurs du Ministère ont accès à ce genre de matériel... Bien cachés dans le département des Mystères. Ne t'inquiètes pas, grâce à cela, nous saurons la source de ta possession dans moins d'une heure.
- J'espère, fait la voix hésitante de Thaïs, sûrement intimidée de la présence de ces sorciers si importants. Mais... Comment est-ce que ça peut aider à trouver l'objet possédé ? Je veux dire, on dirait une griffe ou un croc géant. Ca ne produit même pas de magie.
- En vérité, si, affirma Ginny. Peu importe, tu le découvriras bien assez tôt."
Je fronçai les sourcils. Hermione Granger avait ramené du département des Mystères au ministère de la Magie une dent géante qui pouvait détecter les objets victimes de possession ? Décidément, cette conversation devenait de plus en plus bizarre. Pendant bien un quart d'heure, nous n'entendirent plus rien à part quelques murmures inaudibles et les bruits d'objets qu'on prend. Soudain, la voix de la Poufsouffle revint la surface :
"Non, pas ça, c'est ma..."
Puis, la coupant en plein dans son élan, un cri horrible, suraigu, un cri de douleur pur, surgit de la chambre. Il était si puissant qu'Albus et moi enlevèrent aussitôt les fils couleur chair de nos oreilles, les tympans explosés. Même de là, on pouvait parfaitement entendre le long et déchirant cri de souffrance qui perçait nos tympans. Je plaquai mes mains contre mes oreilles, comme tous les membres de la bande présents, ne comprenant pas ce qui se passait. Le bruit était insoutenable, c'était un cri de douleur pur, et allait de plus en plus fort.
J'entendis la petite Lily Luna, qui jouait en bas, commencer à pleurer en appelant ses parents. James, qui entre temps c'était enfermé dans sa chambre, avait ouvert grand la porte, une main sur son oreille droite, se demandant ce qu'il se passait. Aussitôt, il rejoigna sa petite sœur pour la consoler. Albus et Scorpius, terrorisés, se serrait dans les bras l'un de l'autre, et je faisait de même. Manon, pliée en deux, protégeant sa tête, avait glissé jusqu'aux genoux de Mathilde, qui la soutenait en gémissant. Je ne pus rejoindre les deux filles, figée par la peur. Une étrange fumée verte, lente, doucereuse, commençait à filtrer de la serrure et de dessous la porte pour envahir le couloir. Je n'y comprenais rien, mon cœur battait à la folie. Les trois sorciers adultes enchaînaient les enchantements, hurlaient presque les sortilèges. Des larmes dégoulinaient de mes yeux bleu-vert pour tremper mes joues. Qu'est ce qu'il se passait ?
***
Salut la compagnie ! Oui, je sais, je publie enfin, ouaais ! Vous devez vous dire, mais qu'est ce qui se passe, ça fait un an que cette histoire n'a pas avancé, y a t-il un espoir qu'elle reprenne ? Et bien, je suis désolé, les gars, mais non. J'arrête cette fiction, je n'ai plus d'inspi pour la continuer. Ce chapitre (avec celui qui suivra) sont simplement des chapitres que j'avais écrit il y a loooongtemps et que j'avais oublié de publier, alors je les mets là :)
Je n'arrête néanmoins pas l'écriture ! J'ai fais une longue pause de Wattpad, mais je vais bientôt publier - c'est une histoire de semaines - une nouvelle fiction, une histoire qui parle d'adolescence, d'amour, d'amitié et de découverte de soi. Je promets que je terminerais celle-là (je suis déjà en train de la finir) ! Gardez l'oeil ouvert ;)
Deamignis...
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