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CHAPITRE 55 : Hermione Granger-Weasley

Thaïs

Une fois rentré avec les autres dans la maison des Potter, nous décidâmes de nous occuper en multipliant les parties d'échec façon sorciers. J'avais déjà joué quelques parties à Poudlard, mais je demeurais bien moins bonne, avec Louison, que tous les nés-sorciers présents. Nous décidâmes de faire des tournées en fonction de notre niveau : moi contre Louison, Manon contre Scorpius (les deux blonds se battaient d'ailleurs avec bien plus d'ardeur que dans une partie habituelle, la Gryffondore bien décidée à prendre sa revanche de tout à l'heure et le Serpentard se défendant avec fougue) et finalement, Mathilde et Albus, qui se disputaient une partie pleine de stratégie et de coups réfléchis. A côté de ces deux équipes, la verte et argent et moi avions l'air de deux chatons se battant de leurs petites pattes duveteuses dans une arène de dragons.

Quand il se fit tard, Harry rentra finalement, et nous dinâmes tous les dix d'une délicieuse soupe au potiron avec de la crème, que je trouvai excellente. Puis, épuisés, nous montâmes tous dans les chambres. Les Potter s'étaient organisés pour la semaine où nous resterions ici : James et Lily resteraient dans leurs propres chambres, Scorpius dormait dans celle d'Albus, et nous quatre, avec Manon, Mathilde et Louison, nous prenions la chambre d'amis. Elle était constituée d'un seul lit double, mais elle avait suffisamment d'espace pour installer deux matelas simples sur le sol. Nous nous brossèrent les dents, nous nous mîmes en pyjama, et, après une longue et épuisante bataille d'oreillers à quatre dans la chambre d'amis, nous tombèrent endormies aux alentours de vingt-deux heures trente, à moitié sur notre matelas, un coussin serré contre notre poitrine et la couette de notre voisine couvrant le cinquième de notre corps.

J'espérais passer une bonne nuit sans rêve, mais malheureusement, les cauchemars revinrent en pleine nuit. Je me levai sur la pointe des pieds pour boire de l'eau et me rincer le visage dans la salle de bain, mais impossible de me rendormir avec les autres dans la chambre. Je pris mon oreiller et un plaid en coton tout doux et m'installai sur le canapé, où je pus grappiller quelques heures de sommeil tranquille.

***

Le lendemain, je me levai plus tôt que tout le monde pour revenir dans la chambre, où Manon, Louison et Mathilde dormaient encore, allongées n'importe comment dans des positions les plus improbables sur les lits, et farfouillai dans ma valise pour m'habiller d'une salopette-short en jean avec un T-shirt jaune soleil, et décidai de tresser mes longs cheveux bruns dans une natte sur le côté. Finalement, je pris mon carnet où j'écris et un stylo bille bleu, et je redescends dans la cuisine pour déguster un chocolat chaud fait maison tout en écrivant des idées de romans dans mon petit carnet. A bout d'une dizaine de minutes, toute la petite famille Potter et mes amis me rejoignirent, et nos petit-déjeunâmes tous ensemble. Harry pris la parole.

"Bon, tout le monde. Cet après-midi, Hermione va venir pour résoudre ce problème d'objet de possession, sans son mari et ses enfants.

 - Oh, dommage ! s'écria Scorpius, et Louison le foudroya du regard.

 - On les inviteras pour la soirée de Halloween, proposa Ginny, après-demain, mais pas maintenant.

 - Bref, pendant qu'elle va s'occuper avec nous de cette affaire, je veux que vous restiez tous dans votre chambre, et que vous soyez calme. Thaïs pourra être avec nous, puisque c'est quand même la première concernée. Mais tous les autres, dehors."

Nous terminâmes le petit-déjeuner dans une ambiance un peu moins joyeuse. Après cela, nous continuâmes d'enchaîner les parties de jeu d'échec façon sorcier. Mathilde était de façon incontestable la meilleure de tous, et même si Albus se débrouillait bien, elle le battait à plate couture. Scorpius remporta sur Manon, à son grand désespoir, mais fut battu par Albus. Manon, elle, réussit à nous battre toutes les deux, et au bout d'une heure de jeu, je réussi enfin à gagner sur Louison d'un heureux hasard.

Nous étions en train de jouer tranquillement quand la porte s'ouvrit. Nous abandonnâmes notre jeu pour tourner la tête vers la nouvelle venue. Petite et menue, la trentaine s'approchant doucement mais sûrement de quarante, elle portait un jean et un joli pull rouge vif assorti avec la couleur de sa maison. Des boucles brunes emmêlées cascadaient sur ses épaules. Ses yeux noirs dégageaient une certaine froideur administrative de quelqu'un de très occupé qui doit constamment penser et réfléchir de ce qu'il a a faire, mais pourtant, ils s'éclairèrent aussitôt d'une lueur chaleureuse en revoyant la maison et les personnes qu'elle chérissaient. Je vis, estomaquée - mais pas autant que Mathilde dont la mâchoire menaçait de se décrocher - Albus et sa petite sœur Lily sauter dans les bras de la célèbre Hermione Granger-Weasley.

"Tante Mione ! s'exclama Lily de sa voix aiguë et innocente en serrant sa tante de ses petits bras.

 - Hermione ! C'est super de te revoir ! renchérit Albus.

 - Mes chéris ! Vous m'avez manqué ! Où sont Harry et Ginny ?"

Le couple sortit de la cuisine pour saluer leur amie. Les accolades et les bises se succédèrent. Je pouvais voir l'écart entre la lèvre supérieure et inférieure de Mathilde s'agrandir encore, si c'était possible.

"Oh... Mon... Dieu, réussis à articuler mon amie. Vous êtes Hermione Granger ! C'est absolument incroyable ! J'ai tout lu sur vous, vous êtes une idole pour moi. J'ai lu les bouquins qui parlent de vous trois fois, le livre que vous avez écrit huit. Je n'arrive pas à croire que je vous rencontre enfin, c'est incroyable ! J'ai rêvé de ce moment toute ma vie, je suis votre fan absolue. Et votre bouquin était absolument génial, vous avez une plume de génie ! J'ai adoré le passage parlant de la difficulté de...

 - Mathilde, tu peux respirer, tu sais," lui indiquais-je.

Hermione riait, apparemment flattée, et serra de bon cœur la main de la Serdaigle, qui la fixait toujours d'un air béat. Elle embrassa tout le monde les uns après les autres avant de reprendre, l'air grave :

"Bon, ces retrouvailles sont certes appréciables, mais je suis ici pour régler un problème d'une plus grande ampleur. J'ai réussi à obtenir au Ministère de la Magie le matériel nécessaire pour ce genre de cas. Thaïs, peux-tu m'indiquer ta chambre, s'il te plaît ?"

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