
CHAPITRE 28 : Scorpius Malefoy
Louison
Je m'assis à la table désignée par McGonagall, en proie à un désespoir récurant. Je me sentais terriblement mal. Mon ventre se tordais encore de douleur et ma tête donnait l'impression qu'on l'avait frappé à coups de matraques. Je n'avais pas encore mes "petits problèmes féminins", comme Meriemme les appelle si bien, mais si ça fait aussi mal que ça, je préférais ne jamais les avoir !
Je sortis ma baguette magique de mon sac. Je l'observai quelques instants, fascinée par sa forme légèrement tordue et le long trait gravé dans le bois sombre qui monte en spirale du début jusqu'au bout de la baguette. Au bout d'une poignée de secondes, je secouai la tête et regardai à quelle table j'avais été placée. Troisième rang à gauche, entre un Poufsouffle aux joues rougissantes buvant les paroles de McGonagall et... un élève de Serpentard. A ce moment, j'oubliai instantanément tout ce que j'étais en train de penser. Tout mon esprit se vida pour se ré-remplir du visage parfait de la personne assise à ma gauche. Comment avais-je pu ne pas la remarquer avant ? Je restai bouche bée en le regardant, obnubilée par sa beauté surhumaine. Bordel, qu'il est beau ! J'eus soudain la certitude que c'est avec lui que je voudrais me promener le jour de la St-Valentin, avec qui je voudrais rire de mes maladresses, que je voudrais embrasser sous la pluie, avec qui je voudrais grandir et étudier pour finalement passer le restant de mes jours avec lui, avec qui...
Eh, oh ! Calme toi, ma vieille ! T'es censée être "team célib" et ne pas t'intéresser aux garçons ! Ouais, mais quand même ! Il est hypra super beau. Du genre : vraiment. Et tellement mignon avec ses cheveux blonds ébouriffés ! Aaanh, et ses yeux pâles... Ça lui donne un petit côté mystérieux et ténébreux hyper craquant... Nan mais sérieux ressaisis toi ! Je tiens à te rappeler que tu es en train d'imaginer ton avenir avec un gars... DONT TU NE CONNAIS MÊME PAS LE NOM !!! Rôôôh, ce que t'es rabat joie ! Je suis ta conscience. Je suis donc toi et moi à la fois vu que nous ne faisons qu'une... Mais bref ! Ce gars tu ne le connais pas et il ne sait pas que tu existes ! Alors CALME TES HORMONES DE PREADO EN SURCHAUFFE QUI N'Y CONNAIS RIEN A LA VIE BORDEL DE MERDE !! OK, c'est bon, c'est bon...
Après un soupir de résolution, je tendis l'oreille pour savoir ce qu'il fallait faire et remarquai que tous les élèves criaient tous un truc ressemblant plus ou moins à "Mudadis scritum" en s'acharnant avec leur baguette sur une espèce de branche devant eux. Voyant qu'une même branche reposait sur mon bureau, face à moi, je saisis ma baguette et déclare, pleine d'assurance pour plaire au beau blond à mes côtés :
"Mudadis scritum !"
Lentement mais sûrement, la branche enfla et s'épaissit, se raccourcit et de petite pattes lui poussèrent. Aussitôt, la branche plus épaisse et plus courte à pattes se mit à courir sur le bureau. C'est pas gagné ! pensais-je en soupirant. A ma droite, un cri de victoire d'une voix qui m'étais familière m'indique que Thaïs a réussi. La chance ! Au bout de quelques minutes d'acharnement, je me rendis compte que la plupart des élèves avaient réussi à transformer la branche en crayon... Sauf moi ! Je suis nulle ! Raaah !
"Tu veux que je t'aide ?"
Whaaat ?! Je rêve ou pas ? Le bel Apollon m'a adressé la parole !! Yaaaah ! Attends, tu l'appelles bel Apollon maintenant ? Ouais ! Ça lui va bien non ? Désespérant...
Bon... C'est le moment de lui plaire ! Sois cool, sois naturelle, sois...
"De l'aide ? Heu, pourquoi pas... Enfin je veux dire non ! Je vais y arriver seule, t'inquiète surtout pas pour moi... Aaah ! Ma branche-crayon s'échappe ! Heu enfin peut-être que si, j'ai besoin d'un peu d'aide en fait..."
Il me jeta un regard inquiet. Je me mordis la lèvre, essayant de contenir ma très forte envie de me taper la tête contre la table avec désespoir. Ma vie est foutue, je veux mourir ! Adieu, papa et maman, je vous aimais et...
"Heu... tiens, j'ai rattrapé ta branche, enfin ton crayon..."
Je regardai l'objet, surprise. Apollon m'adressa un petit sourire timide. Mon dieu, il est tellement mignon ! Et si gentil ! Je balbutiai :
"Merci... En fait moi c'est Louison !
- Scorpius, sourit de toutes ses dents mon bel Apollon tandis que mon cœur fond, au sens littéral du terme. Regarde, tiens plutôt ta baguette comme ça, et prononce bien "Mutatis scriptum"..."
Je m'exécutai aussitôt, en bonne élève. Bon, le résultat n'était pas aussi concluant que celui de Thaïs, mais Scorpius essaya tant bien que mal de m'expliquer la prononciation de la formule et le mouvement de la baguette. Je dis tant bien que mal, car il fallait avouer que je ne l'écoutais absolument pas, trop absorbée dans la contemplation de ses splendides mèches dorées. Heureusement, au bout de quelques essais, j'arrivai - enfin ! - à réussir la métamorphose. Waouh ! C'est le pouvoir de l'amour ! Euh... t'es sûre que ça va, là ? Je sais paaaas !
"Bravo ! me félicita Scorpius.
- Merci, je n'y serais jamais arrivé sans ton aide ! le remerciais-je, ravie.
- Tout le plaisir est pour moi !" fit-il, tout sourire.
Finalement, McGonagall nous annonça que le cours est terminé. Le cœur bien plus léger, je rangeai mes affaires et sortis de la classe en compagnie de Scorpius pour rejoindre Manon et Mathilde devant la classe de Flitwick, le professeur de sortilèges, où elles venaient d'avoir un cours. Elles y discutaient en compagnie de Thaïs, Divine, Céleste et une fille rousse, Rose, je crois. Je leur souris, prête à leur raconter l'épisode, quand Scorpius déclara derrière moi, le ton plein d'espoir :
"Salut, Rose !"
La concernée leva les yeux au ciel avant de soupirer, puis partis plus loin, le menton relevé, ignorant superbement le beau blond. Celui ci baissa la tête, déçu. Quant à moi, je sentis mon cœur se briser en mille morceaux. Quoooi ?!
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro