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CHAPITRE 19 : Un nouveau monde

Thaïs

Tout en finissant ma salade de fruits, j'écoutai d'une oreille McGonagall annonçant qu'il était l'heure d'aller rejoindre nos dortoirs. En effet, quelques instants plus tard, les desserts disparurent des plats en or et deux élèves se levèrent à la table des Poufsouffles. Ils devaient avoir quinze ans. Je me concentrai sur les paroles des dénommés préfets. La préfète des Poufsouffles, une fille Afro-américaine, se présenta et annonça :

"Bonjour ! Je suis Tamia, et je serai votre préfète cette année. Je vais accompagner les premières années jusqu'aux dortoirs. Pour les autres, vous pouvez rester ici mais attention, il faut être dans votre salle commune avant vingt deux heures. Par ici les nouveaux !"

J'échangeai un sourire avec Léonie avant que nous nous levions en chœur. Tout comme nous, les sorciers et sorcières de onze ans s'empressèrent de suivre les plus âgés pour éviter de se perdre dans l'immense château. En effet, quelques minutes plus tôt, un garçon de sixième année avait affirmé qu'il lui a fallu deux ans pour savoir se repérer dans les couloirs de Poudlard. Après cette annonce, bon nombre de nouveaux élèves s'étaient collés aux cinquièmes années pour éviter de s'égarer dès le premier jour. Quant à moi, je cachai du mieux que je pouvais ma peur. Mon sens de l'orientation n'étais pas des plus concluants et je savais que je ne pouvais pas compter là-dessus si je me retrouvais perdue dans un des couloirs de l'école, un soir, en cherchant les toilettes.

Les Poufsouffles arrivèrent dans une salle de haut plafond avec des escaliers un peu partout qui montaient dans les étages supérieurs ou qui descendaient dans les sous-sols. Tamia nous invita à prendre ses derniers, tout comme le préfet des Serpentards. Je vis Louison le suivre maussadement en compagnie des autres vert et argent et lui fit un petit signe, auquel elle répondis avec un faible sourire. Je me demandai pourquoi elle était si déprimée, mais je n'ai pas le temps de lui poser des questions, car Léonie m'empoigna par le bras pour me conduire jusqu'à l'escalier aboutissant à la salle commune des jaune et noir. Elle me reprocha, tout en pouffant :

"Qu'est ce que tu fais ? Tu vas chez les Serpentards, là ! C'est par ici les dortoirs des Poufsouffles ! Tu veux vraiment te perdre dès le premier jour ?

- Excuse-moi, fis-je avec un sourire désolé. J'étais perdue dans mes pensées.

- Bah oui mais il faut que tu te reprennes, là, on a perdus ceux de notre maison !"

Je me retournai et vis qu'elle a raison. Tamia et les premières années étaient déjà partis. Nous nous précipitâmes vers les escaliers et courûmes le plus vite possible tandis que l'escalier prenait un virage vers la gauche. Attendez... Un virage vers la gauche ?! Les escaliers bougent maintenant ? Je n'eus pas le temps de réfléchir davantage dessus, car je me sentis tomber et dégringoler les marches. J'arrivai en bas en tombant sur Léonie qui, elle aussi, était tombée au coup sec vers la gauche de l'escalier. Nous nous regardâmes quelques instants avant d'éclater de rire. Nous rigolâmes sans s'arrêter et je commençai à avoir mal aux côtes. Oh mon dieu... J'essuyai une larme et vis Léonie le faire exactement en même temps. Écarquillant les yeux, je me figeai avant de recommencer à rigoler comme une cinglée. Soudain, une voix chaude nous interrompis :

"Ça va les filles ? Vous ne vous êtes pas fait mal ?"

Je me retournai et vis un garçon de douze ou treize ans nous parler avec un air inquiet. Il portait la cravate à rayures jaunes et noires caractéristique de la maison du blaireau. Il s'approcha de nous et je restai interdite quelques secondes. Avec ses cheveux bruns et ses yeux noirs rieurs et chaleureux, il était très beau. Je me sentis devenir rouge tomate et me relevai précipitamment en arrangeant ma chemise et ma jupe, qui s'étaient déplissés durant ma chute. Léonie se releva à son tour, son grand sourire habituel éclairant son visage, l'air gênée le moins du monde. Je me surpris à envier son aise. En replaçant une mèche brune derrière mon oreille, je balbutiai :

"Ça-ça va, merci."

Il eut un sourire joyeux.

"Mais de rien. Vous êtes perdues ? Je vous raccompagne à votre salle commune. Vous êtes de quelle maison ?

- Poufsouffle, s'exclama la brunette aux cheveux courts. Comme toi, en fait. Je m'appelle Léonie, et voici Thaïs ! T'es de quelle année ?

- Deuxième. Suivez-moi, répondis t-il en nous désignant un couloir à gauche que nous nous empressâmes de prendre. Moi, c'est Paolo."

Mon amie et le nouveau venu discutèrent sans gêne le temps que nous arrivâmes jusqu'à notre salle commune. Elle l'asseyait de questions auxquelles il répondait du mieux qu'il pouvait en rigolant. Je me mordis la lèvre inférieure. Léonie restait imperturbable en toute situation. Finalement, elle se tus lorsque nous nous retrouvâmes devant une porte fermée avec de nombreux tonneaux de bois à côté. Paolo interrompis sa conversation avant de venir jouer une mélodie sur différents tonneaux. La porte s'ouvrit au bout de quelques percussions.

"Retenez la bien, c'est notre espèce de mot de passe," affirma le deuxième année avant de nous laisser passer.

Je le remerciai en bredouillant et entrai dans la salle commune. J'eus à peine le temps de regarder la décoration que Léonie me poussa vers la porte conduisant au couloir où étaient les dortoirs des jaunes et noirs. Tamia nous attendais et fronça les sourcils en nous voyant.

"Vous étiez où les filles ?

 - On s'étaient perdues," affirmais-je.

La préfète soupira et nous dit :

"Bon, tâchez de suivre la prochaine fois. Vous êtes Léonie Clark et Thaïs Lawrence, c'est ça ? C'est chambre n°22."

Nous nous précipitâmes dans la salle indiquée tout en pouffant joyeusement.

***

Coucou ! Désolé pour le retard, mais j'espère que ce chapitre vaut le coup ! Merci pour les 29 abonnés (bientôt les 30 !) et les 675 vues ! Salut !

Deamignis

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