CHAPITRE 18 : La salle commune
Manon
Finissant de dévorer ma salade de fruits, je relevai la tête en voyant des élèves de cinquième ou de sixième année se lever en chœur à la demande de McGonagall, un garçon et une fille par table. Au même instant, tous les plats disparurent des tables et je regardai tristement le bois de la table des griffons où auparavant se tenait l'assiette contenant mes desserts.
"Tu t'en remettra, fit Céleste en haussant les épaules. Tous les repas sont comme ça, à Poudlard."
Je soupirai et me levai en même temps que les autres Gryffondors. Seuls quelques groupes de dernières années restaient discuter entre eux plus tranquillement en attendant le couvre-feu. Nous suivîmes les préfets avec les premières années jusqu'à une pièce haute de plafond remplie d'escaliers de marbre qui menaient à différentes portes ou couloirs. Je posai mon pied sur l'un d'eux et commençai à marcher jusqu'à ce que l'escalier prenne brusquement un virage à droite.
Je poussai un petit cri paniqué tandis que je me sentis tomber. Je dévalai les escaliers de haut en bas et eu l'impression que la demie-seconde que dura la chute était en réalité des heures et des heures, tant je sentis que mon corps retombais sur chaque marche. J'arrivai en bas entière, mais avec un sacré mal de tête. Je relevai ma tête et me frottai la nuque. Heureusement que je n'avais monté que quelques marches. Mais bordel ! Y'a personne qui a eu l'idée de me prévenir que ses p*tains d'escaliers bougeaient ?! Raaah ! Je me levai non sans difficulté. Apparemment personne n'avait décidé de m'aider à me relever non plus. Je jetai des regards noirs à toutes les personnes présentes qui s'étaient regroupées autour de moi et qui chuchotaient entre elles. Je frottai ma jupe et ma chemise pour en enlever la poussière et remontai les marches pour rejoindre les premières années. Céleste me soufflai, inquiète :
"Ça va ?
- Non, ça ne va pas ! M'énervais-je. Je suis tombée dans les escaliers je te rappelle ! J'ai mal à la tête et encore plus au dos ! Mais franchement quelle idée de faire des escaliers qui bougent ! Ça va pas la tête ! En plus personne ne me prévient et encore moins qui m'aident ! Mais quelle belle bande d'enfoirés !
- Calme toi, tout le monde te dévisage ! L'important c'est que tu ne sois pas bless...
- Mais qu'est ce que je m'en fiche qu'ils me dévisagent ! Ils avaient qu'à m'aider tiens ! Et toi aussi t'as rien fait ! Franchement j'en ai marre là ! Bordel !"
Céleste ne pus s'empêcher de rire doucement. Je la foudroyai du regard mais elle se contentai de me sourire narquoisement.
"Allez viens, on va être en retard. D'ailleurs j'ai pensé, ces escaliers qui bougent, ils t'ont surprise à... Tomber par terre ?!"
Elle se mis à pouffer tandis que je la fixais sans comprendre. La Gryffondore se reprit et fit :
"Pardon. C'était nul.
- Tout à fait," confirmai-je.
Nous rejoignîmes les Gryffondors en haut de l'escalier de marbre. Ils étaient tous rangés devant un tableau représentant une dame assez grosse habillée de vêtements datant de il-y-a-je-ne-sais-combien-d'années. Elle tenait un éventail entre ses mains boudinées et demandait :
"Le mot de passe ?
- Virtute potentis !" déclara notre préfet.
Sans dire un mot de plus, le tableau s'ouvrit comme une porte, découvrant la salle commune des Gryffondors. Le sourire revins aussitôt sur mes lèvres. Elle était magnifique. Circulaire, elle était entièrement en bois. Une large cheminée de bois éclairait la pièce de ses flammes chaleureuses. Plusieurs fauteuils rouge/orangés défoncés par le temps trônaient autour, ainsi qu'un canapé de cuir brun recouvert d'un plaid couleur de flammes. Elle avait l'air hyper confortable. Pile ce que j'attendais. Je poussai un profond bâillement digne de... moi, en fait, et m'étirai. Je veux dormir ! pensai-je en me dirigeant vers les dortoirs en même temps que le préfet.
Il poussai la porte en bois et je le suivis à l'intérieur. Un tas de portes étaient entassées dans un long couloir. Les anciens me bousculèrent en entrant pour rejoindre leurs dortoirs. Je protestai d'un "Hey ! Aïe-euh !" à chaque fois que ça m'arrivait mais apparemment, les élèves plus âgés s'en fichaient pas mal et continuaient de passer sans un regard vers moi. Je me sentis bouillir et m'apprêtai à hurler des injures quand la préfète des Gryffondors m'interrompis :
"Nous allons passer aux dortoirs des premières années. Dans le n°17, il y aura : Granger-Weasley Rose, Collins Manon, Smith Liliane, et Richard Céleste."
Dès que la cinquième année eut prononcé ses mots, je me radoucis en pensant à la délicieuse nuit qui m'attendait et entrai dans mon dortoir qui allait être le mien durant les sept prochaines années.
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