On s'en relevera, coûte que coûte!
J'ai mal. Très mal. Tout mon corps est douloureux. Je ne veux pas vivre. Je veux mourir. Partir. Quitter ce monde de douleur. Mais on me force...on me force à revenir. Lentement mais inexorablement, on me pousse à revoir ces images de détresse. Là où tout mes compagnons sont morts. Là où j'ai perdu une de mes plus importantes choses au monde.
J'ouvre les yeux. La lumière est aveuglante, j'en pleurerais. Mais mes larmes sont à réserver pour plus tard. Je sais que j'en aurais besoin.
-Elle est consciente! Dieu merci, elle est consciente!
La voix de isane, la lieutenante de unohana, m'est égale. Je me lève, ignorant les douleurs atroces qui aiguillent ma colonne vertébrale, comme un automate. Je n'écoute pas les autres. Je ne fais pas attention à la main de ichigo, qui se veut rassurante, se posant sur mon épaule maigre. Je marche méthodiquement, longeant le couloir blanc. Tout est blanc. J'arrive finalement devant la salle de réunion des capitaines. Des bribes de disputes et de cris éclatent à travers la paroi de plâtre trop fine. J'entre.
Immédiatement, les conversations sur turent. Je devais faire peur.
-Ryū Aizen...veuillez quitter la salle, si il vous plait, fit un des messagers postés à côté de la porte.
Je l'ignorais et avançais jusqu'au centre de la pièce, mon visage toujours inexpressif.
-Où est Kenpachi?
-Ryū Aizen, veuillez...
-OÙ EST KENPACHI? OÙ SONT EMIKO, RENJI ET TOUT LES AUTRES? Hurlais je, hors de moi.
J'éclatais en sanglots, laissant enfin exploser toute ma tristesse et ma colère.
-OÙ SONT-ILS!?...Je n'ai rien pût faire...j'étais là mais je n'ai rien pût faire, je...il fal...
Le capitaine Ukitake s'avança et me pris dans ses bras, comme un père avec sa fille.
-On s'en relèvera. Coute que coute, on s'en relèvera.
Je pleurais maintenant à chaudes larmes, celle ci coulant sur mes joues griffées et boursouflées.
-Je ne veux pas...je ne veux qu'aucun de vous ne meurent...je veux que vous viviez...je suis désolée!
-On te le promet, répondit Soi Fon ainsi que les autres capitaines, personne d'autre ne mourra.
Prenant le mouchoir que me tendait Toshiro, je soufflais mon nez de façon très délicate.
-Vous avez...vous avez vraiment perdu vos bankais?
-Ils nous ont volé nos bankais, rectifia Shunshui. J'ai était nommé pour remplacer le commandant...Yamamoto. Je suis vraiment désolé, soi Fon.
-Ce n'est rien. Le plus important c'est de s'entraîner avant la nouvelle attaque et d'étudier l'ennemi.
-J'ai déjà renouer le lien avec tout les équipes de shinigamis présentent sur terre, ainsi qu'avec les Wizards et toute les personnes susceptibles de nous aider. Le gros des effectifs devraient arriver d'ici là cette après-midi, compléta Toshiro.
-Bon, que tout le monde trouve un moyen de s'améliorer! Nous devons faire face à la menace ensemble! Si quelque chose vous paraît suspect, signaler le directement à tout officier supérieur. Ryū, transmet se message à tout le monde par le biais des zanpakutos, ordonna Komamura, agitant l'une de ses oreilles de chien.
-C'est fait, merci...
La réunion se termina et les capitaines vaquèrent à leurs occupations, avec plus de ferveur que d'habitude. Quand à moi, je n'allais pas me laisser faire si facilement...
**************
"Shurre, tu as réussis?"
"Oui. C'est bon. Tu es sûre de vouloir faire ça?" Demanda mon zanpakuto.
"Oui. Je suis sûre."
"Tu peux en mourir...je t'en supplie, réfléchi avant de..."
"J'ai déjà réfléchi. Je suis prête."
"D'accord, je lance la recherche spirituelle."
Un grand froid m'envahit, vite remplacé par des courants d'air chaud qui parcouraient mes veines, mon corps. S'était agréable...mais en même temps contraignant. Comme si j'étais perdue dans une vaste étendue noire, un abîme où je devais retrouver ma voie et celle de mes compagnons. Puis soudain, se fut la douleur. Une douleur lancinante, qui revenait à l'assaut à chaque moment, ne me laissant aucun répit.
"Un." Fit Shurre dans mon esprit, tentant de juguler ma souffrance.
"Deux."
Je ne savais pas si je pouvais supporter plus. Non, c'était trop, c'était vraiment tr...
"Trois."
Et ainsi de suite jusqu'à seize. À chaque nouveau chiffre qui résonnait dans ma tête, je perdais un peu plus de volonté. J'étais de plus en plus plongée dans le gouffre sombre du désespoir, bien que la lumière autour de moi soit de plus en plus forte et aveuglante. Puis le nombre dix-sept arriva...et tout devint de feu.
J'émergeais de ma solitude avec une force nouvelle, une réincarnation de mon désir de me battre si puissant que je brillais comme un soleil au milieu de l'étendue enflammée. Puis le décor revint peu à peu à ma chambre douillette, avec ses tatamis et ses bambous, son service à thé d'opale et ses reflets nacrés.
Mais tout avait changé. Je ne serais plus jamais la même. Et pour cause, devant moi, au centre de la pièce, se tenait Shurre, en chair et en os. Précédée de seize autres zanpakutos sous formes humaines, impatients de se battre.
**************
Devant moi se tenaient Hyourinmaru ( toshiro) , senbonzakura (Byakuya), haineko ( Rangiku), Shõdõ no shirayuki (rukia), tobiume (hinamori), hozukimaru ( Ikkaku), wabisuke (kira), Zabimaru (renji), suzubemachi (soi Fon), Katen kyokotsu (shunshui), sogyo no kotowari (Ukitake), tenken (komamura), sanpo kenjuu, ashisogi sijo (mayuri kurosutchi), kazeshini (shuhei) et ruri iro kujaku (Yumichika), ( Emiko) Et Shurre. Mes jambes me lâchèrent un instant et mon zanpakuto se précipita sur moi, pour me soutenir.
-Tu te rend vraiment compte que tu aurais pu mourir!? C'est...c'est presque impossible de matérialiser autant d'esprits de zanpakutos!
-Moi, je suis bien contente! Je ne pouvais vraiment rien faire, à l'intérieur! On va pouvoir aider comme il se doit! S'écria haineko en s'étirant longuement.
-Oui, les amis. On va pouvoir aider comme il se doit, concluais je, déterminée.
-Maintenant, tu peux utiliser ton bankai sans que on te le vole, vu que tu m'as libérée totalement, affirma Shurre, encore dubitative sur le fait si je pouvais marcher ou non.
-Oui, on attend plus que tes ordres, dit Tenken.
-Alors, on y va!
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