Renji et moi marchions dans les bas cartiers de Soul Society, celui oū j'avais grandi. Ou nous avions grandi. Cela m'avait surprise mais oui, renji ainsi que kuchiki rukia étaient issus du même cartier que moi. Cela m'avait quelque peu rassurée même si je ne voyais pas cette Rukia tout les jours et que Renji était un peu distant. Nous longeâmes les artères principales ou des gamins jouaient avec des cerceaux et ou des marchands vantaient leurs innombrables marchandises. Une jeune fillette en haillons s'approcha de l'étale d'un marchand mais celui ci vociféra férocement:
-Dégage, sale morveuse! Je vais t'attraper et t'apprendre à ne plus recommencer! Regarde, tu as fait tomber un fruit!
En effet, une pomme était tombée à terre et roulé jusqu'au pieds de la petite. L'homme s'approcha de l'enfant et lui mît une claque retentissante tandis que celle ci pleurait et criait de douleur, la joue enflée. Les passants ne regardaient même pas, ils s'en foutaient tous. Une jeune femme se précipita alors dans la place et attrapa le bras du marchand:
-Laissez ma fille tranquille, elle n'a rien fait! Elle n'a rien fait!
L'homme se retourna et la frappa aussi fort que la petite. La mère s'écroula sur le sol et du dans gicla tandis que le gars ramassait une bouteille de verre par terre.
-Je vais t'apprendre à me toucher, sale femme!
Ici, ce sont les hommes les plus violents. J'esquissais un mouvement vers la scène mais la petite et la mère c'étaient déjà enfuies, laissant une traînée de sang derrière elles. Nous continuâmes notre chemin vers une maison en bois à l'aspect négligé, des débris jonchant le sol dans la cour avant. Je toquais prudemment et une femme aux longs cheveux noirs ouvrit.
-Que voulez vo.....elle s'arrêta tremblante sur le pas de la porte.
Renji prit la parole:
-Voici votre fille, Ryū. Nous voulons savoir d'où ce tatouage sur le dos lui est apparu.
La femme nous fixa avec des yeux écarquillés.
-C'est...c'est cette...cette petite garce! Hurla la femme avant d'appeler son mari, Soukishi, regarde, c'est cette démone! Alors comme ça tu es devenue un shinigami, sale peste! Tu t'es enfuie d'ici sans même nous aider, tu nous appartient, tu dois rester maintenant! Allez, viens que je te corrige comme il faut!
Un souvenir d'un fouet en cuir dur accroché au mur du salon surgit dans ma tête et je la secouais fortement, terrifiée, en proie à mes cauchemars d'enfance. Ils m'avaient abandonnée! J'étais obligée de "travailler" pour eux comme voleuse, prostituée etc, alors que je n'étais qu'une enfant! Je les déteste plus que tout...allez tous en enfer! Dans un geste défensif, je me cachais derrière Renji en m'appuyant sur son dos et, à la place de se pousser, à ma grande surprise, celui ci se plaça devant moi, les bras écartés en un geste protecteur. La femme recula et son mari arriva mais...ce n'était pas mon père!
-Mère...ou est père? Avançais je prudemment tandis que Renji formait un rempart chaleureux en face de moi.
-Ton père est disparu, et ne m'appelle pas mère, espèce de garce! Je me suis remariée et j'ai eu un autre enfant, aussi pathétique que toi! Mais celui ci c'est enfuie avec ça grand mère, quel idiot, ce garçon!
Ainsi j'avais un petit frère...j'eu n'eu le temps de formuler cette pensée qu'une main me plaqua contre le mur derrière moi. Une gifle parti puis une autre beaucoup plus forte. Je crachais du sang et me cognais au sol,haletante. Ma mère avait réussi à ce frayer un passage entre le mur et renji et m'avait frappée aussi fort qu'elle avait pu. Avant que je ne puisse esquissé un mouvement, le vice capitaine gifla ma mère, sans plus de retenue. La femme sembla surprise mais son mari fut plus rapide. Il s'élança sur Renji qui l'évita et le frappa d'une telle sorte qu'il se coinça dans l'embrasure de la porte. Le lieutenant se pencha vers moi et me releva délicatement dans ses bras avant de m'entraîner doucement vers la sortie. Une fois dehors il me guida vers un endroit calme; la lisière de la forêt ouest. Il me regarda droit dans les yeux et je rougi un peu, confuse.
-Ça va? Demanda t il sincèrement
-Euh...je suis désolée que tu ailles perdu ton temps avec moi, je...je devais savoir que...ça allait se terminer ainsi et que...
Il me prit soudainement par les épaules et me plaqua contre lui, avec une tendresse extrême.
-Idiote...je ne t'es pas demandé de t'excuser mais plutôt de me dire si ça va, pas vrai?
Je commençais d'un coup à pleurer et à sangloter dans ses bras, m'accrochant désespérément à son kimono noir, le soleil couchant et ses nuances dorées comme seuls témoins.