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Chapitre 13

Quand cette journée va-t-elle se terminer ? Et pourquoi ai-je l'impression qu'elle dure depuis 48 heures ? Sans doute parce que je n'ai pas dormi depuis ces quelques heures (franchement insuffisantes) dans la voiture, alors que nous roulions vers l'aéroport. 

J'espérais pouvoir rentrer au plus vite à l'hôtel, surtout après avoir crapahuté dans Séoul et avoir affronté la foule dans le café, mais c'était compter sans Kamilla et Magalie. Quand Austère Man m'a proposé de venir assister à l'event, j'ai bien évidemment refusé, et pas seulement à cause de la fille qui a achevé de se transformer en antagoniste principale (si elle avait pu me foudroyer sur place, elle l'aurait fait)  : la KPOP ne m'intéresse tout simplement pas, et ce que j'en découvre ne me donne pas envie. 

Sauf que Kamilla et Kloé se sont rués sur moi pour savoir ce qu'il me voulait. Elles m'ont insulté de vouloir passer à côté de cette « occasion en or ». Kloé a dégainé son téléphone pour chouiner auprès de sa mère qui a débarqué presque dans la minute pour m'attirer à l'écart.

— Stan, a-t-elle chuchoté d'un ton nerveux, c'est un fansign avec Pink'Girls. Tu sais à quel point c'est dur d'y aller ? Même moi je ne peux pas y faire entrer qui je veux ! Tu sais à quel point les filles rêveraient d'y aller ? Retourne voir le manager des 6Thundelight et demande-lui si tu peux les emmener avec toi, ça suffira peut-être à faire passer la pilule du concert ! 

Comment pourrais-je savoir à quel point c'est difficile d'aller à un fansign alors que je ne sais pas ce que c'est ?

J'ai essayé de refuser. Magalie m'a embrouillé. Puis elle m'a menacé de dire aux filles que je leur avais fait rater l'opportunité de leur vie. J'ai cédé. Magalie m'a accompagné à l'étage. Elle a négocié je ne sais quoi avec Austère Man. Et maintenant, je me retrouve dans ce qui semble être une petite salle de spectacle où ont été alignées cinq rangées de dix chaises plastiques. 

Mes oreilles bourdonnent à cause du brouhaha ambiant. Mon nez se plisse sous les effluves de dizaines de parfums mélangés. Les Pinkyes (d'après ce que j'ai compris, c'est le nom du fandom, mais je n'ai pas réussi à déterminer qui l'a choisi) s'agglutinent devant une estrade comme des mouches sur un crottin de cheval. 

Ma fatigue me pousse à adopter un siège au hasard et à tomber dessus dans un soupir. L'ennui me guette déjà : je n'ai plus de téléphone, pas de livre sur moi et le « fansign » à venir ne m'intéresse pas, quoi que ce puisse être. Normalement, en tant qu'auteur, j'ai toujours un carnet sur moi ; la vipère m'ayant forcé à sortir de l'hôtel sans me laisser le temps de me préparer, mon calepin est resté dans la pochette de mon ordinateur portable.

Je pourrais toujours réfléchir à la suite de ma romance de Noël... ou bien à la suite de ma fantasy. Où à ce projet de Dark Fantasy qui me tente bien, mais dont j'ai trop honte pour vraiment le coucher sur papier.

Deux membres du staff guide le troupeau surexcité vers les chaises. Un troisième vient droit sur moi : les places sont numérotées, je ne peux pas rester là. Il m'indique la chaise tout à gauche du dernier rang, m'informe que Kamilla et Kloé occuperont les deux places devant moi. Docile, je hoche la tête et obtempère, aussitôt imité par la vipère et son amie. 

Elles jacassent plus fort qu'un pigeon un matin de grasse matinée, c'est un calvaire. Je peux dire adieu à mes réflexions littéraires. 

— Tu connais le principe ? me demande subitement Kamilla en se retournant vers moi.

— Nope, et je m'en tamponne. 

— C'est simple : on va pouvoir aller leur parler chacune notre tour, explique-t-elle quand même. Tu vois les chaises devant elles ? Bah c'est pour nous, les Pinkyes ! Et on peut leur offrir des cadeaux, aussi et... Merde ! Stan ! On a pas de cadeau !

— T'as acheté tout le magasin, t'as qu'à lui donner un truc, marmonné-je.

— T'es débile ou quoi ? C'est leur merch, elles ont déjà tout ! 

Sur la gauche de l'estrade, une porte s'ouvre. Les membres du staff commencent à s'agiter. Un agent de sécurité sort de la pièce. Y entre à nouveau. Puis sort encore. Une jeune femme passe brièvement la tête dans l'encadrement avant de disparaître.

Les idoles, j'imagine. 

— T'as deux minutes pour trouver ton talent caché et épater ta Yooniiiie, raillé-je. Maintenant, fous-moi la paix, j'ai envie de piquer un somme.

Elle piaille son désaccord pendant que je cherche une position plus confortable. Sur la gauche, le plastique tale ma hanche. Sur la droite, j'ai la sensation que ma future voisine (qui ne semble pas plus pressée de venir que les occupantes des deux places suivantes) me jugera, et rien que l'idée m'empêchera de dormir. Si je reste droit, ce sont mon coccyx et ma nuque qui souffrent.

Les cris retentissent avant que je ne trouve comment m'installer. Des vivats. Des sifflements. Des bruits qui n'ont pas d'autre but que de détruire les tympans. Des pleurs, même. 

Ça crie des Yooniiiie, des Hanaaaa, des « Tchaaaa » quelque chose et des Kiaaaaa. Ça se lève. Ça se rassoit. C'est pitoyable... Voir leurs idoles fait diminuer leur QI, ou quoi ? Est-ce que je me mettrais à crier de la sorte si je rencontrais mon auteur préféré ?

Non.

Parce que je n'irais pas à une de ses séances de dédicace, et que si on m'y traînait je ne pourrais pas aligner deux mots compréhensibles. Mais au moins, je ne hurlerai pas comme si j'avais un unique neurone. 

Je balaie la pièce du regard. Me mordille l'intérieur de la joue. J'ai peut-être été un peu mauvaise langue. En réalité, il n'y a qu'une dizaine de personnes bruyantes sur la cinquantaine de Pinkyes réunies (sans surprise, les deux K en font partie) et la fascination de la foule est amplement justifiée. 

Devant nous, les Pink'Girls ressemblent à des poupées de collection. Elles avancent d'un pas léger, nous offrent des sourires, nous envoient des baisers. Leurs tenues n'ont rien d'exceptionnel, entre des pulls en jersey et des robes près du corps, et pourtant, elles dégagent un charme et un charisme fou. 

En revanche, je n'en reconnais aucune. J'étais pourtant certain de savoir qui était Yoonie ! Une jolie brune aux cheveux « toujours aux épaules et un peu bouclés », tenue sophistiquée, visage un peu rond et yeux marrons. Sauf qu'aucune des filles n'a les yeux marron. Et aucune n'a de cheveux bruns aux épaules. Aucune tenue n'est sophistiquée, non plus. 

La plus petite a les cheveux courts rouges, un pull rock un peu large et une mini-jupe écossaise. Son style déchire, mais ça ne me dit pas qui c'est. 

Pas Yoonie en tout cas.

Sa voisine de gauche arbore de magnifiques boucles rousses et des lentilles bleu clair. Est-ce elle ? Peut-être. Peut-être pas. Son pull beige en jersey sur un jean moulant ne pourrait pas être plus simple. 

Est-ce la jeune femme au chignon violine qui triture son micro avec nervosité ? Qui tire sur le bas de sa robe dans un geste tout sauf discret ?  

Ou bien c'est la dernière d'entre elles, la plus excitée de toutes, qui ne cesse de sautiller sur des talons qui me font peur pour ses chevilles, celle qui a des cheveux blonds et lisses qui lui arrivent au milieu du dos.

Peu importe. Ce n'est pas comme si c'était vraiment important. 

Peu à peu, le calme tombe sur l'assemblée. Violine avance d'un pas. Et les voilà qui font toutes les quatre un étrange geste de la main avant de saluer ensemble. Puis elles se présentent une à une... du moins, c'est ce que je déduis de ce que j'entends.

Je reconnais le « bonjour » coréen en début de phrase. Je reconnais aussi les consonances de leur nom de scène : les cheveux violets, c'est Tchitcha ; cheveux rouges, c'est Kira ou Kila, je ne suis pas sûr d'avoir bien entendu ; Miss Jersey se trouve finalement être Yoonie et la dernière Hana.

Vais-je retenir tous ces noms ? Probablement pas. Ai-je envie de les retenir ? Certainement pas. M'y intéressé-je parce que ça passe le temps et que je n'ai rien de mieux à faire ? Absolument, oui.

Hélas, le peu d'intérêt que j'avais réussi à réunir vole en éclat lorsqu'elles commencent à discourir. Kamilla et Kloé suivent l'humeur de la salle. Elles semblent savoir quand rire, quand se taire, quand acclamer. C'est aussi mystérieux qu'inquiétant. Suis-je tombé dans une sorte de secte pour que les réactions soient ainsi clonées ? 

Soudain, les Pink'Girls tournent les talons. Je m'attends à les voir partir, heureux de pouvoir bientôt faire de même, mais au lieu de ça elles vont s'installer à table toute en longueur et recouverte d'une nappe noire. Quatre micros ont été disposés à intervalle régulier. Chacune d'entre elles prend place derrière l'un d'eux. Et puis ce sont les fans qui se lèvent dans une sorte de désordre ordonné, les bras chargés de peluche ou autre cadeau. J'ignore comment, mais elles savent qui doit aller où et quand. Aucune ne se croise. Aucune n'essaie de doubler. Même les deux K se tiennent tranquilles. Puis tout se fige et Pinkyes et idoles se mettent à discuter.

Je ne comprends absolument rien à ce qu'il se passe.

Est-ce que toutes les personnes présentes vont passer en rang d'oignons pour aller discuter avec les quatre chanteuses ? Est-ce que moi aussi, je vais devoir faire ça ? Parce que je n'en ai aucune envie.

Je me passe une main sur le visage. Soupire bruyamment. Et sursaute quand la personne à ma droite (quand est-elle arrivée ?) se penche sur moi :

— 괜찮아?

— Hein ? Gwenchana ?

Je connais ce mot !

Je me tourne avec vivacité pour tomber sur le sourire éclatant d'un jeune homme. Ses yeux rieurs forment d'adorables ovales sur un visage rayonnant de bonheur que mange l'ombre de sa casquette. Et de cette casquette s'échappent des mèches roses.

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