Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 44

Il m'a fallu deux bonnes heures avant d'oser dire à Jeonho que je ne serai pas à Séoul quand lui serait libre. 

J'ai cherché des solutions. Je me suis creusé la cervelle. J'ai cherché des excuses pour ne pas aller à Jeju. J'ai même imaginé utiliser mon poignet pour rester, sauf que... sauf que dans aucune de mes simulations mentales, Magalie ou Thierry n'accepte de me laisser seul chez eux pendant trois jours. Et je n'ai pas l'intention de dormir sous les ponts en plein hiver, même pour les beaux yeux d'un chanteur coréen.

Il a fallu deux autres heures à Jeonho pour m'envoyer un simple « Je vais voir ce que je peux faire, tiens-moi au courant de tout ce que vous faites » assorti d'un smiley qui pleure et d'un autre qui fait un clin d'œil.

C'était hier soir. Depuis, je n'ai plus de nouvelles malgré les « mises à jour » que je lui envoie régulièrement.

Enfin, je lui en ai envoyé trois. Une hier soir pour lui dire que j'allais me coucher ( bien, Stan, c'est passionnant, ça), une ce matin pour l'informer que je quittais la maison (tellement intéressant qu'il a dû en avoir des palpitations), et une autre quand je suis monté dans l'avion (la seule qui ait un quelconque intérêt, finalement.)

Sur les trois, seule la dernière comportait une information exacte. 

Je ne suis pas allé me coucher de suite après le message d'hier soir : contrarié par notre futur rendez-vous manqué, je n'ai pas réussi à m'endormir. J'ai pleuré de frustration. J'ai mordu mon coussin. J'ai essayé de traîner un peu sur tik tok. En désespoir de cause et parce que le sommeil me fuyait toujours, j'ai passé la fin de la nuit devant ma nouvelle série fétiche. J'ai fini la saison deux, d'ailleurs ; je n'ai aucun mérite, il n'y avait que huit épisodes.

Et ce matin, je lui ai envoyé le MP bien avant de partir... à un moment où j'y pensais parce que j'avais trop peur d'oublier ensuite. J'ai eu raison : Thierry mettait un peu de temps à charger les bagages, alors je me suis lancé à l'assaut de la saison trois parce que j'aime beaucoup trop regarder Lan Zhan et Wei Wuxian. J'ai tout juste eu le temps d'éteindre mon ordinateur avant de monter dans la voiture.

Le vol promet d'être court. Très court. Une heure dix seulement. Sans wifi pour un vol si court, alors je ne pourrais pas continuer mon visionnage. C'est terrible. J'ai besoin de cette série, à la fois parce que j'adore l'histoire et pour oublier que demain, Jeonho est en congé. Que nous aurions pu être ensemble. Peut-être que nous aurions officialisé officieusement, qui sait ?

Je m'enfonce dans mon siège, d'autant plus contrarié que je me retrouve coincé entre les KK. Comme ils ont acheté les billets à la dernière minute, ils n'ont pas pu choisir les places et se sont retrouvés avec deux places à l'avant de la zone, trois à l'arrière. Que le couple reste ensemble et que les plus jeunes aussi coulaient de source. 

En revanche, personne ne s'attendait à ce que les KK se chicanent pendant l'embarquement et ne refusent catégoriquement de s'asseoir l'une à côté de l'autre. La raison de leur dispute ? La KPOP. Un mélange de vidéos YouTube (on devrait le leur interdire au même titre que twitter), de mésentente à propos du retrait de l'article et de désaccord sur qui est le plus mauvais groupe.

Elles sont si remontées qu'aucune des deux n'a daigné accorder un regard à l'autre de tout le vol. Qu'elles s'entêtent à regarder ce que je fais ajoute à ma contrariété. J'ai voulu lire un peu (un roman de Steph, d'ailleurs), elles ont lu par dessus mon épaule... et commenté chaque phrase ; j'ai rangé le livre. J'ai tenté de surfer sur mon téléphone, elles ont jugé mon fond d'écran non personnalisé (heureusement que je n'ai pas mis Jeonho comme j'en ai eu l'idée avant d'abandonner parce que je ne trouvais pas comment faire), et le peu d'applications installées. Instagram, Wattpad et Whatsapp.

Ce qui a provoqué un nouveau désaccord entre elles : elles n'étaient pas d'accord avec les applications à « installer de toute urgence sur le tel de Stan ». Et comme elles refusaient de s'adresser la parole, elles m'ont pris pour leur pigeon voyageur. Et comme je me suis montré aussi têtu qu'elles, une pluie de « Boomer » « crétin » et « neuille » a trempé mon ego inexistant.

Honnêtement, j'étais bien plus embarrassé pour les pauvres passagers qui subissaient les deux vipères que pour moi-même. Les pauvres : ni les regards courroucés, ni les discrètes et polies demandes d'arrêter, ni les grognements ulcérés n'ont fonctionné. En désespoir de cause, j'ai fini par appeler une hôtesse afin de savoir s'il y avait un moyen de séparer les adolescentes. 

Il n'y en avait pas. Du moins jusqu'à ce qu'un Coréen plus balaise qu'un garde du corps ne me propose d'échanger nos places avec un sourire sournois. J'ai hésité. Les gamines ont piaillé. J'ai accepté. Elles n'ont plus moufté. Je l'ai remercié une première fois. Et une seconde fois quand nous avons quitté l'aéroport.

Louer une voiture n'étant pas possible dans l'immédiat, Thierry et Magalie ont décidé que ce serait sympa de prendre le bus jusqu'à l'hôtel. J'avais des doutes jusqu'à poser mon fessier sur un fauteuil mille fois plus confortable que ceux des FlixBus. Je n'ai même pas profité du wifi gratuit annoncé partout à l'arrêt et dans le cas : je me suis endormi à peine le moteur démarré. 

Magalie me réveille quelques minutes avant notre arrêt. Emmitouflé dans le hoodie de Jeonho (que j'ai enfilé sur un coup de tête ce matin), je colle le nez à la vitre. Une neige timide recouvre a demi les trottoirs, les bancs et les devantures de la ville que nous traversons. Des lumières éclairent les fenêtres des constructions géométriques. Tout semble endormi alors que la matinée est bien entamée. 

Un paysage vert et blanc remplace les maisons. Une soudaine exclamation de Kloé (assise à ma droite, de l'autre côté de l'allée centrale) attire mon attention. Tout mon être se fige. Ma bouche s'arrondit. Mes lèvres s'étirent en sourire enfantin.

La mer ! Nous roulons en bord de mer ! 

La beauté de la vue me noue la gorge. 

Cette étendue d'eau qui roule en douceur. Ces flocons mollassons qui se déposent à sa surface pour s'y éteindre aussitôt. Ces rochers affleurants qui retiennent l'âme nivale quelques secondes de plus avant qu'elle ne disparaisse. Cet îlot blanchâtre au loin, qui pointe hors des vagues comme un monstre fantastique. 

J'ai toujours aimé regarder l'océan ; jusqu'à maintenant, j'ignorais que j'avais besoin de voir l'océan un jour enneigé.

Frissonnant, j'extirpe mon téléphone de ma poche pour capturer l'instant jusqu'à voir disparaître le paysage enchanteur derrière un café nommé « Hemingway ». L'euphorie de l'ambiance me pousse à envoyer cette vidéo à Jeonho avec comme légende « J'aurais aimé découvrir ça avec toi !". 

La guimauverie de mon message embrase mes joues. 

Vraiment, Stan ? Tu balances des répliques clichées comme ça ? Depuis quand ? On dirait un navet romantique, là ! Si Jeonho prend pas peur avec ça, limite faut le marier, hein !

Enfin, non. Je retire cette pensée. Fleur bleue comme il est, je gage qu'il ne prendra qu'à moitié peur et qu'il ne me le dira même pas et je n'ai pas prévu de me marier dans l'immédiat. Je n'ai pas spécialement prévu de me marier tout court !

Le regard insistant que Kloé me jette me pousse à me frictionner les joues. J'invente un rafraîchissement de l'air, une peau facilement irritable (bon, ça, c'est vrai) et un manque de skincare (c'est vrai aussi) pour expliquer leur subite rougeur.

Et je leurre Kloé sans difficulté... jusqu'à recevoir un message. Elle entend la vibration. Elle me voit ouvrir le message. 

Et elle voit que je m'enflamme jusqu'aux oreilles devant la réponse de Jeonho.

Ha bon sang, cet homme !

Mon cœur chavire. Mes veines palpitent.

Je SUIS un de mes héros de romance et lui est le love interest le plus romantique qui soit. Bien plus romantique que tout ce que j'aurais pu écrire. 

Il n'a pas pris peur, bien au contraire : il est en train de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réaliser mon rêve et si tout se passe bien, demain, nous marcherons main dans la main sur les plages de Jeju.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro