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Chapitre 2 : Signs

Ce matin-là, tandis que je me tenais devant le miroir, j'ai ajusté ma chemise parfaitement repassée et pris une grande inspiration. Une autre journée m'attendait, avec son lot d'exigences académiques et sociales.

Je descendais les escaliers quand des voix basses me firent ralentir. Je reconnus immédiatement celles de mes parents. Leur ton était inhabituellement tendu.

Maman : Tu es sûr de ça, Edward ? demanda t-elle, la voix chargée d'inquiétude.

Papa : C'est ce que le procureur vient de me dire. Il... il pourrait être libérée bientôt.

Il marqua une pause, comme s'il cherchait ses mots.

Papa : Tu imagines les conséquences ?

Je fronçai les sourcils. Une libération ? Une personne en prison ? Nous n'avons personne de proche qui soit incarcéré. Pourquoi cela semblait-il si important pour eux ?

Maman : Edward, tu dois empêcher ça ! Tu sais à quel point cela pourrait tout détruire. Pense à elle, pense à notre famille.

Mon père reprit d'une voix plus ferme.

Papa : Ne t'inquiète pas, Victoria. Je ne vais pas laisser cela arriver. Mais il faut surtout qu'on garde ça pour nous. Surtout, pas un mot à Kate. Elle ne doit rien savoir.

Je sentis mon cœur accélérer. Mon esprit bourdonnait de questions. Qui était cette personne ? Pourquoi mes parents semblaient-ils si bouleversés par sa possible libération ? Et pourquoi Kate ne devait-elle pas être au courant ?

J'essayai de reculer discrètement pour ne pas être vue, mais le plancher grinça sous mon pied. Je me figeai instantanément, retenant mon souffle.

Maman : Amelia ? appela t-elle.

Sa voix avait immédiatement retrouvé son ton habituel, doux mais autoritaire. Elle me regardait avec un sourire feint, mais je pouvais voir l'ombre d'un trouble dans ses yeux. Mon père, de son côté, avait repris son journal et semblait absorbé, comme si de rien était.

Maman : Tout va bien, ma chérie ?

Je hochai la tête, bien que mon esprit soit en ébullition.

Moi : Oui, je... Je venais juste prendre mon petit-déjeuner.

Maman : Parfait. Viens t'asseoir ! répondit-elle, détournant habilement l'attention.

Quand je m'assis à table, ma mère avait déjà repris son rôle habituel. Son sourire était chaleureux, parfaitement maîtrisé, et ses gestes précis alors qu'elle me servait un verre de jus d'orange. C'était comme si aucune conversation n'avait eu lieu quelques instants plus tôt.

Maman : Tu as bien dormi, ma chérie ? demanda-t-elle d'une voix douce.

Je hochai la tête en réponse, tout en observant mon père. Il était plongé dans son journal, une main sur son café, mais il ne semblait pas lire réellement. Son visage était fermé, pensif.

Papa : Alors, Amelia, des projets particuliers pour aujourd'hui ? demanda-t-il soudainement sans me regarder.

Sa tentative de conversation me semblait presque trop calculée.

Moi : Juste les cours habituels. Peut-être une répétition au conservatoire après.

Mon père hocha la tête, mais je pouvais voir qu'il était ailleurs. Le reste du petit-déjeuner se déroula en silence, interrompu seulement par quelques commentaires anodins de ma mère. Moi, je m'efforçais de manger tout en réfléchissant.

Quelques minutes plus tard, mon père posa sa tasse de café et annonça qu'il allait me déposer à l'école. Je le suivis jusqu'à la voiture. Le moteur ronronna doucement alors qu'il démarrait, mais le silence entre nous était presque assourdissant. Je le regardai du coin de l'œil, cherchant une ouverture pour poser une question. Mais son visage était impassible, concentré sur la route.

Moi : Tout va bien, Papa ?

Je tentai une approche innocente, espérant qu'il se trahirait.

Papa : Oui. Pourquoi cette question ?

Je haussai les épaules.

Moi : Tu semblais... préoccupé ce matin, c'est tout.

Il esquissa un sourire rapide avant de reporter son attention sur la route.

Papa : Ne t'en fais pas.

Je savais qu'il mentait. Mais insister n'aurait servi à rien. Mon père était doué pour éviter les discussions qu'il ne voulait pas avoir. Je me contentai de fixer le paysage qui défilait par la fenêtre, mon esprit tourbillonnant d'hypothèses.

Quand nous arrivâmes devant les grilles du lycée, il me souhaita une bonne journée avec son habituel sourire bienveillant.

Le lycée St. Katherine dégageait une aura impressionnante dès l'entrée. Son architecture ancienne, avec ses colonnes en pierre et ses larges escaliers, évoquait un mélange de tradition et d'exclusivité. À chaque fois que je franchissais ses portes, je ressentais un mélange d'admiration et de pression. Ici, tout comptait : les apparences, les résultats, et même les cercles d'amitié.

En tant qu'élève de première, je savais que chaque trimestre rapprochait un peu plus notre promotion de l'examen final. Et, bien sûr, il fallait être parfait, ou au moins en donner l'illusion.

J'aperçus Clara près de l'entrée principale. Fidèle à elle-même, elle arborait un style impeccable, avec son éternel sac en cuir qu'elle ne quittait jamais et une écharpe nouée négligemment autour du cou. Clara et moi nous connaissions depuis l'école primaire. Elle était arrivée après avoir été renvoyée d'une autre école, une histoire qu'elle aimait raconter avec fierté, prétendant que c'était la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée.

Clara était extravertie, pleine d'énergie, et toujours prête à tourner les choses en dérision. Elle ajoutait un peu de couleur à mon monde parfois trop sérieux.

Clara : Enfin, te voilà ! lança-t-elle en ajustant son écharpe.

Elle me regarda avec attention, un sourire curieux aux lèvres.

Clara : Hmm... Tu as l'air perdue dans tes pensées, miss Harrington. Qu'est-ce qui te tracasse ?

Je secouai la tête avec un sourire forcé, espérant qu'elle n'insisterait pas.

Moi : Rien d'important, répondis-je vaguement.

C'est à ce moment qu'Elliot nous rejoignit. Nous nous connaissions depuis le collège. Bien qu'il vienne d'un milieu tout aussi aisé que le mien, Elliot dégageait une simplicité et une chaleur qui le distinguaient des autres. Cela faisait de lui un ami précieux, même s'il était parfois trop perspicace à mon goût.

Elliot : T'es sûre que tout va bien ? Tu sais qu'on est là si tu veux parler, dit-il doucement.

Je baissai les yeux, serrant un peu plus les sangles de mon sac. Parler ? J'avais tellement de questions que moi-même, je ne savais pas par où commencer.

Moi : Je crois que mes parents me cachent quelque chose, finis-je par murmurer.

Clara laissa échapper un petit rire, brisant la tension.

Clara : Eh bien, bienvenue dans le club des parents secrets. Ils sont tous pareils, Am. Toujours à faire comme si on ne pouvait pas comprendre leurs trucs d'adultes.

Elle fit les guillemets avec ses doigts. Je souris légèrement, mais Elliot, lui, ne plaisantait pas.

Elliot : Ça te tracasse vraiment, hein ?

Je haussai les épaules.

Moi : Peut-être... C'est juste un pressentiment. Rien de concret.

Il acquiesça lentement, mais je savais qu'il n'était pas totalement convaincu. Quant à Clara, elle continua de bavarder, détournant la conversation vers les dernières rumeurs du lycée, allégeant l'atmosphère. Nous avons fini par nous rendre en classe, ensuite.

La pause déjeuner était l'un des rares moments que j'apprécie. Notre table habituelle se trouvait près des fenêtres, un endroit où la lumière du jour atténuait un peu l'éclat artificiel des néons de la cafétéria. Comme toujours, Clara s'installait la première, jetant son sac sur la chaise à côté d'elle avec un soupir dramatique.

Clara : Je vous jure, si ce prof de littérature cite encore une fois Shakespeare comme si c'était son meilleur ami, je vais perdre la tête, s'exclama-t-elle en entamant sa salade.

Elliot leva les yeux au ciel mais ne put s'empêcher de rire.

Elliot : C'est toi qui a choisi ce cours, Clara. Personne ne t'a forcée.

Clara : Eh bien, je m'attendais à autre chose qu'un monologue sur la tragédie de l'amour perdu à chaque séance, rétorqua-t-elle avec un faux air dramatique.

Je ris, appréciant leurs échanges, mais je sentais que mon esprit n'était pas totalement là. J'écoutais à peine leurs discussions sur les cours et les professeurs, mon regard se perdant de temps en temps dans la cafétéria animée. Et c'est là que je l'aperçus. Miles.

Il traversait la pièce avec sa démarche décontractée, une pile de livres sous le bras, comme s'il avait tout le temps du monde. Ses cheveux légèrement en bataille lui donnaient un air à la fois soigné et négligé. Je ne sais pas pourquoi, mais il semblait toujours attirer mon attention, même dans une foule. À cet instant, il leva les yeux dans ma direction et, avant que je ne puisse détourner le regard, il me fit un sourire.

Clara : Oh là là ! s'exclama t-elle.

Elle me donna un petit coup de coude avant de se pencher en avant.

Clara : Alors là, Amelia, il est clairement intéressé !

Moi : Clara, arrête... murmurai-je en baissant la tête.

Mais elle ne s'arrêta pas là.

Clara : Non, sérieusement. Tu as vu ce sourire ? C'était pratiquement un poème en soi. Peut-être même plus intéressant que Shakespeare, hein ?

Elliot, de son côté, haussa un sourcil avant de secouer légèrement la tête.

Elliot : Il est en terminale, Clara. Et honnêtement, Amelia, ce genre de gars...

Il laissa sa phrase en suspens, mais son ton disait tout.

Clara : Ce genre de gars quoi ? lança t-elle, en le défiant du regard.

Elliot : Hors de portée, répondit t-il calmement.

Clara : Oh, arrête un peu, tu sonnes comme un parent inquiet. Il a juste un ou deux ans de plus, c'est tout.

Je levai les mains, espérant calmer leurs débats avant qu'ils ne s'enflamment.

Moi : Ce n'est rien, d'accord ? Il m'a juste souri. Ça ne veut rien dire.

Clara me regarda avec ce petit sourire moqueur que je connaissais bien.

Clara : Rien du tout, hein ? Alors pourquoi tu es rouge comme une tomate ?

Je soupirai. Il n'y avait aucun moyen d'échapper à sa curiosité.

Moi : C'est juste... Miles est gentil, d'accord ? Il est toujours poli quand on se croise. Il m'a même complimentée sur un livre que je lisais à la bibliothèque une fois.

Clara : Oooh, alors il te parle déjà ? Intéressant...

Elliot, cependant, n'avait pas l'air convaincu.

Elliot : C'est bien qu'il soit sympa, mais fais attention, Am. Les gars comme lui, populaires et tout... parfois, ils ne voient pas les choses comme toi.

Moi : Tu t'inquiètes trop, répondis-je.

Après les cours, je me dirigeai vers le conservatoire. Cet endroit avait toujours été une bulle pour moi. Ironiquement, ce qui avait commencé comme une obligation imposée par ma mère, s'était transformé en quelque chose que j'appréciais réellement. Le piano était devenu mon refuge.

Les notes, les rythmes, les mélodies... Tout cela m'offrait un espace où je pouvais m'évader, loin des attentes familiales et de mes pensées incessantes. Quand je jouais, il n'y avait plus de doutes, plus de questions, juste moi et la musique.

La salle où je prenais mes leçons était lumineuse, avec un piano à queue noir brillant qui trônait au centre. Je saluai rapidement mon professeur, une femme aux cheveux gris et à l'air sévère, avant de m'installer au clavier. Mes doigts glissèrent sur les touches, cherchant à créer une mélodie qui apaiserait le tumulte de mes pensées. Et pendant un moment, cela fonctionna. Tout disparut, remplacé par le langage universel de la musique.

Quand la leçon se termina, je me levai, rassemblant mes affaires. En quittant la salle, mon regard fut attiré par une série de photos accrochées dans le couloir. Des images en noir et blanc, encadrées avec soin, montraient des groupes d'élèves posant avec leurs instruments. Je m'arrêtai devant l'une d'elles, une vieille photo datant d'une époque indéterminée.

Mes yeux furent immédiatement attirés par une jeune fille au centre. Elle tenait un violoncelle et arborait un sourire timide. Ses cheveux bruns, ses traits fins... Mon cœur s'arrêta une fraction de seconde. Elle ressemblait tellement à Kate. Trop, même. Je plissai les yeux, tentant de discerner plus de détails. Était-ce vraiment elle ? Je ne pourrai le dire avec certitude.

Je n'avais jamais entendu Kate parler de musique. Jamais. Cela ne lui ressemblait pas. Si c'était bien elle, pourquoi mes parents ne m'en avaient-ils jamais parlé ? Pourquoi elle-même n'avait-elle jamais mentionné qu'elle avait étudié ici ? Et pourquoi n'avais-je jamais remarqué cette photo ?

Une pensée me traversa soudain l'esprit, et je me sentis presque mal de la formuler. Est-ce que mes parents essayaient de faire de moi une version 2.0 de Kate ? Était-ce pour cela que Kate semblait si distante, comme si elle voyait en moi quelque chose qui la dérangeait ?

Je restai un moment immobile devant la photo, absorbée par mes pensées, jusqu'à ce qu'un bruit de pas derrière moi me fasse sursauter. Je repris rapidement mon sac et m'éloignait. Ce que je venais de voir ne faisait qu'ajouter à mes questions, mais je n'étais pas prête à affronter les réponses. Pas encore.

Après être rentrée à la maison, je m'installai sur mon lit, fixant le plafond. La conversation de ce matin entre mes parents ne cessait de tourner en boucle dans ma tête. Et cette photo au conservatoire... Pourquoi tout semblait-il si... étrange ? Tout cela semblait se relier d'une manière que je ne comprenais pas encore. J'avais besoin de parler à quelqu'un.

Sans réfléchir davantage, je pris mon téléphone et composai le numéro d'Emily. Elle répondit après quelques sonneries, sa voix chaleureuse comme toujours.

Emily : Amy ! Tu vas bien ?

Moi : Oui ça va, mentis-je.

Elle marqua une pause, comme si elle attendait que je dise autre chose.

Emily : Bon, qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-elle avec ce mélange de curiosité et de douceur qui me mettait toujours à l'aise.

Je pris une grande inspiration.

Moi : Em... est-ce qu'on connaît quelqu'un en prison ?

Un silence tomba de l'autre côté de la ligne. Pas long, mais suffisant pour me faire comprendre qu'elle ne s'attendait pas à cette question.

Emily : Quoi ? Pourquoi tu demandes ça ?

Sa voix avait légèrement changé.

Moi : Ce matin, j'ai entendu Papa et Maman parler de quelqu'un qui pourrait être libéré. Ça avait l'air sérieux. Ils ont dit que ça pourrait poser problème... pour Kate.

Elle émit un petit rire nerveux, presque comme si elle trouvait ma question ridicule.

Emily : C'est bizarre, Amy. T'as dû mal comprendre.

Moi : Non, je suis sûre de ce que j'ai entendu.

Elle hésita encore.

Emily : Écoute, je ne sais pas de quoi tu parles et tu n'as pas besoin de te mêler de ça. Et franchement, si Papa et Maman avaient une vraie raison de t'en parler, ils l'auraient fait, tu ne crois pas ?

Moi : Emily, sois honnête avec moi. Tu sais quelque chose ?

Emily : Amelia, tu te fais des films. Sérieusement, tu devrais arrêter de te poser mille questions pour rien.

Sa réponse était rapide, presque mécanique. Mais son ton, cette petite tension dans sa voix, me disait qu'elle voulait éviter le sujet.

Moi : Mais ils ont dit que ça pourrait poser problème à Kate... C'est ma famille aussi. Si quelque chose se passe, j'ai le droit de savoir.

Emily : Bon, écoute, coupa-t-elle avec un soupir exagéré. Je ne sais rien de ce que tu racontes, et je suis sûre que c'est rien d'important. Arrête de te casser la tête pour des trucs comme ça, Amy. Concentre-toi sur l'école, d'accord ?

Moi : Tu es sûre ? demandai-je, suppliant une réponse sincère.

Emily : Oui, sûre, répondit-elle rapidement. Allez, je dois y aller, on se parle bientôt.

Et elle raccrocha.

Je restai là, tenant le téléphone, avec cette sensation étrange que quelque chose m'échappait complètement. Emily était toujours directe avec moi, et même si elle m'avait dit de ne pas m'inquiéter, cela ne sonnait pas juste. C'était trop précipité. Trop... évasif.

Et cela ne faisait qu'alimenter mes doutes.

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