Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 14 : Memories

Lorsque j'entendis la porte s'ouvrir et que je vis Emily entrer, je ressentis un mélange étrange de soulagement et de frustration. Elle avait ce sourire radieux qui avait toujours su me désarmer, mais cette fois, je n'étais pas prête à lui céder si facilement. JUne part de moi ne pouvait oublier ce poids qui pesait sur notre relation. Elle savait des choses. Je le sentais. Et pourtant, elle choisissait de garder le silence.

Emily : Tu m'as manqué, petite sœur, dit-elle en m'attrapant dans une étreinte.

Je me laissai faire, mais sans m'investir pleinement. Mon cœur voulait fondre, mais ma tête me rappelait pourquoi je lui en voulais. Elle me demanda comment je me sentais, ses yeux scrutant les miens avec une sincérité qui aurait pu me toucher en d'autres circonstances.

Moi : Ça va, dis-je, mon ton plus froid que je ne l'avais prévu. Et toi ? Tes voyages te réussissent ?

Elle haussa les épaules, comme si ma pique lui glissait dessus.

Emily : Tu sais bien que ce n'est jamais pareil quand je suis loin. Toi, tu vas vraiment bien ? J'ai entendu parler de... ton malaise. J'ai eu tellement peur pour toi, Amelia.

J'hésitai un instant avant de lui demander, presque en murmurant.

Moi : Tu savais ? Pour ma maladie, je veux dire. Tu savais avant qu'on me le dise ?

Elle détourna brièvement le regard avant de secouer la tête.

Emily : Non, pas exactement. Enfin, je savais que Maman et Papa étaient inquiets pour toi, mais je ne savais pas ce que c'était. Pas vraiment.

Emily était toujours douée pour jouer sur les nuances, mais cela ne suffisait plus à me convaincre.

Moi : Je sens que tu me caches quelque chose. Toi, Kate, Maman, Papa... Vous êtes tous pareils.

Emily : Amelia, arrête, dit-elle doucement en posant une main sur mon épaule. Tu te fais des idées. Je te jure, si je savais quoi que ce soit, je te le dirais.

Elle marqua une pause, son visage se radoucissant.

Emily : Mais ce que je sais, c'est que tu es forte. Plus forte que tu ne le crois. Et je suis là pour toi. Toujours.

Je voulais lui répondre, lui dire que ses paroles ne suffisaient pas à effacer mes doutes. Mais au lieu de ça, je hochai la tête, acceptant son soutien pour ce qu'il était. Emily passa un bras autour de mes épaules, et pour un bref instant, je laissai tomber ma garde.

Ensuite, après le départ de ma soeur, j'ai commencé à me préparer. L'idée m'était venue un peu spontanément. Pour une fois, je voulais inverser les rôles, montrer à Miles un morceau de mon univers, ce que je ne faisais que rarement avec qui que ce soit. Alors, comme il m'avait proposé qu'on se voit aujourd'hui, je l'ai conduit au conservatoire où je passe mes après-midis à chercher un peu de paix entre deux notes. Un endroit important pour moi.

Moi : Ce n'est pas aussi impressionnant que tes endroits pour prendre des photos, plaisantai-je en ouvrant la porte de ma salle de répétition.

La pièce, baignée de lumière tamisée, avait cette odeur familière de bois verni et de partitions oubliées. Miles observa tout avec attention, ses yeux scrutant chaque détail comme s'il photographiait mentalement la scène.

Miles : C'est incroyable, dit-il en regardant le piano au centre de la pièce. C'est comme si cette salle était toi. Je sens que c'est ici que tu es vraiment toi-même.

Je ris doucement.

Moi : Peut-être. C'est l'un des rares endroits où je me sens... libre.

Je m'installai au piano, mes doigts glissant doucement sur les touches. Pendant une seconde, j'hésitai, me demandant si je devais vraiment jouer devant lui. Mais le regard encourageant de Miles me rassura, et je laissai la musique parler à ma place. La mélodie était douce, intime, presque comme un secret que je lui confiais.

Quand j'eus fini, je levai les yeux vers lui. Il était immobile, son regard fixé sur moi, comme s'il essayait de capturer l'instant.

Miles : Tu es... extraordinaire, murmura-t-il. Je savais que tu avais du talent, mais ça... c'est plus que ça, Amelia. C'est toi.

Un mélange de chaleur et de gêne monta en moi.

Moi : Arrête, tu exagères, répondis-je en baissant les yeux.

Miles : Pas du tout, dit-il en s'approchant. C'est comme si j'apprenais à te connaître d'une manière que je ne savais pas possible.

Nous parlâmes longtemps, assis côte à côte sur le banc du piano. Je lui expliquai comment la musique était devenue mon refuge, surtout depuis que les choses s'étaient compliquées à la maison. Avec lui, je n'avais pas à jouer un rôle. Je pouvais juste... être.

Miles : Amelia, dit-il doucement. Je sais que tu traverses beaucoup en ce moment. Mais je voulais te demander quelque chose.

Je levai les yeux, intriguée.

Moi : Quoi ?

Il hésita une seconde, puis se pencha légèrement.

Miles : Est-ce que je peux t'embrasser ?

Mon cœur rata un battement. Je n'avais jamais été dans une situation comme celle-ci, mais en le regardant, je savais que je pouvais lui faire confiance. Je hochai timidement la tête.

Moi : Oui, murmurai-je.

Il se rapprocha, et nos lèvres se touchèrent doucement, un mélange de nervosité et de tendresse. C'était bref, mais ce fut suffisant pour envoyer une chaleur douce dans tout mon être. Quand il s'éloigna, il me regarda avec un sourire.

Miles : Amelia... est-ce que tu veux être ma copine ?

Je rougis, incapable de m'empêcher de sourire.

Moi : Oui, je veux bien, répondis-je.

Miles me prit doucement la main, et pour la première fois depuis longtemps, je me sentis heureuse, vraiment heureuse.

Après cela, il m'a raccompagné chez moi. Ma grand-mère était installée sur le canapé, enveloppée dans une couverture douce que j'avais apportée. Sa présence avait toujours quelque chose de réconfortant, même si, avec les années, sa mémoire vacillante rendait nos conversations imprévisibles. Aujourd'hui, elle semblait dans un bon jour, lucide et attentive, et j'en profitais pour passer un moment seule avec elle.

Grand-mère : Tu es devenue une si belle jeune fille, Amelia, dit-elle en me prenant doucement la main.

Moi : Merci, grand-mère. Je suis contente que tu sois là ce week-end, répondis-je en m'asseyant à ses côtés.

Elle hocha la tête lentement, son regard se perdant un instant dans le vide avant de revenir sur moi.

Grand-mère : Tu sais... je me demande parfois lequel de ces garçons est vraiment le père de son enfant... Mais au fond, je crois savoir.

Sa voix, bien que douce, avait une gravité qui me fit froncer les sourcils.

Moi : De quoi tu parles, Mamie ? demandai-je, un peu confuse.

Grand-mère : Kate, bien sûr, dit-elle simplement, comme si c'était évident.

Elle leva une main tremblante pour caresser mon visage, son geste étrangement solennel. Je laissai échapper un rire nerveux.

Moi : Mamie, c'est Ethan, le père du bébé de Kate. Tu sais ça, non ?

Elle plissa les yeux, comme si elle essayait de rassembler des souvenirs épars.

Moi : Oui... oui, c'est ce qu'ils disent. Mais ce qu'ils lui ont fait... ça l'a changée. Elle n'était pas comme ça avant. Avant tout ça, elle rayonnait.

Sa voix se brisa légèrement, et elle détourna les yeux.

Moi : De quoi tu parles ? insistai-je, mon cœur battant plus vite.

Mais à cet instant, un voile sembla retomber sur son visage. Elle secoua doucement la tête, comme si elle avait oublié ses propres mots.

Grand-mère : Rien, ma chérie. Rien du tout.

Elle se pencha pour embrasser mon front, un sourire attendri sur ses lèvres.

Grand-mère : Tu es ma préférée, tu sais. Je t'aime tellement, ma petite Amelia.

Elle disait ça à chacun de ses petits-enfants, mais cette fois, ses paroles résonnèrent différemment. Je lui souris en retour, mais à l'intérieur, mes pensées s'entrechoquaient. Elle reprit sa tasse de thé comme si de rien n'était, changeant rapidement de sujet.

Je la laissai parler, mais une partie de moi restait accrochée à ses mots. Une fois de plus, les mystères autour de ma famille semblaient s'épaissir, et je ne savais plus quoi croire.

Depuis quelque temps, Elliott semblait... différent. Il m'envoyait des messages plus fréquemment, parfois juste pour me demander si j'avais besoin de quoi que ce soit, ou pour me rappeler qu'il était là, à n'importe quelle heure, pour n'importe quoi.

Au début, j'avais trouvé ça touchant. Après tout, il était mon meilleur ami. Mais plus les jours passaient, plus je commençais à sentir une nuance étrange dans ses paroles, comme si son attention dépassait ce que j'attendais d'un simple ami. Alors que j'étais allongée sur mon lit, mon téléphone vibra. C'était Elliott. Encore.

Hey, ça va ? lança-t-il dès que j'eus décroché.

Moi : Oui, ça va. Et toi ?

Moi ? Toujours bien si toi tu vas bien.

Sa voix était douce, presque trop. Je laissai échapper un petit rire nerveux.

Moi : Tu sais que tu n'es pas obligé de m'appeler tous les soirs, hein ? Je vais survivre.

Il resta silencieux quelques secondes avant de répondre.

Je sais. Mais j'ai envie de le faire. Je veux être là pour toi, Amelia. Plus que jamais.

Quelque chose dans sa voix me donna un frisson. Pas désagréable, mais... inconfortable.

Moi : Merci, Elliott. C'est gentil. Mais vraiment, tu n'as pas à t'inquiéter autant.

Je m'inquiète parce que je tiens à toi. Beaucoup, tu sais ?

Ses mots flottaient entre sincérité et quelque chose de plus profond, plus complexe.

Moi : Moi aussi, je tiens à toi, Elliott, répondis-je, en essayant de garder un ton neutre.

Il sembla hésiter, mais finit par continuer.

Tu comptes plus pour moi que tu ne le penses, Amé. Je veux que tu saches que je serai toujours là. Pas juste comme un ami, tu vois ?

Ces mots déclenchèrent une alarme dans ma tête. Je ne savais pas quoi répondre, et mon silence sembla étirer le moment au-delà du supportable.

Moi : C'est gentil, Elliott. Vraiment.

Je ne voulais pas être froide ni le repousser, mais je savais que si je parlais de Miles maintenant, je risquais de compliquer encore plus les choses. Elliott méritait une conversation claire, et moi, je méritais de comprendre ce que je ressentais vraiment face à son comportement. Après avoir raccroché, je posai mon téléphone sur mon oreiller, mon esprit en ébullition.

Comment avais-je pu ne pas remarquer ça avant ? Et pourquoi maintenant ? Avec Miles dans ma vie, tout semblait devenir un enchevêtrement de sentiments et de non-dits. Pour l'instant, je décidais de garder ma relation avec Miles pour moi. Je devais d'abord trouver une façon d'éclaircir les choses avec Elliott.

Plus tard, Ilona m'a interceptée dans le couloir avec un sourire malicieux.

Ilona : Petite sœur, t'as deux minutes ? me lança-t-elle en agitant une boîte de biscuits.

Moi : Si tu partages, peut-être, répondis-je en esquissant un sourire.

Je la suivis dans ma chambre, où elle s'installa sur mon lit comme si c'était le sien. On parla de tout et de rien pendant un moment, mais comme toujours, Ilona finit par replonger dans ses souvenirs d'enfance.

Ilona : Tu sais, commença-t-elle, ça me rappelle la fois où Kate et la gouvernante devaient nous garder pendant que Maman et Papa étaient en voyage. Tu étais tellement malade ce jour-là...

Je fronçai les sourcils.

Moi : Je ne m'en souviens pas.

Ilona : Normal, tu devais avoir quoi... deux ou trois ans ? Tu hurlais tellement que personne ne pouvait te calmer. Pas même moi ! Kate, par contre... Dès qu'elle t'a pris dans ses bras, tu t'es instantanément calmée. C'était magique. Elle a même passé toute la nuit avec toi, sinon tu te remettais à pleurer dès qu'elle te reposait.

Je la fixai, incrédule. Kate, ma sœur distante et froide ? Celle qui, aujourd'hui, semblait incapable de montrer la moindre tendresse ? C'était difficile à imaginer.

Ilona : Je me souviens que j'étais furieuse, poursuivit-elle avec un rire. Kate m'avait promis qu'on jouerait ensemble ce soir-là, mais au lieu de ça, tu es restée collée à elle. Mademoiselle malade et fragile.

Elle me donna une légère tape sur l'épaule, comme pour atténuer la pique. Je souris faiblement, mais mon esprit était ailleurs. Cette conversation réveilla un souvenir enfoui. Une nuit, quand j'avais peut-être sept ou huit ans, j'avais un vilain rhume. Entre deux phases de sommeil, j'étais sûre d'avoir vu Kate dans ma chambre. Elle était assise à côté de mon lit, me caressant doucement les cheveux tout en fredonnant une chanson.

Cela m'avait surprise, car ce n'était pas son genre. Dès que j'avais ouvert les yeux, elle s'était levée et était partie, comme si de rien n'était. À l'époque, j'avais cru avoir rêvé, mais au fond de moi, je savais que c'était réel. Ce souvenir me troubla profondément. Il était en totale contradiction avec l'image froide que j'avais d'elle aujourd'hui. Avait-elle toujours été comme ça ? Ou quelque chose de précis l'avait-elle poussée à changer ?

Je fixai le plafond de ma chambre, perdue dans mes pensées. Cette facette de Kate, douce et protectrice, ne collait pas à la personne distante qu'elle était devenue. Une question s'imposa à moi : qu'est-ce qui avait bien pu se passer ? Je me promis de creuser davantage, de comprendre ce qui se cachait derrière cette sœur énigmatique qui semblait porter autant de secrets que mes parents.

Quand mes parents sont entrés dans ma chambre, un air mystérieux sur le visage, j'ai tout de suite senti que quelque chose se préparait. Papa tenait une enveloppe à la main, et mon cœur a fit un bond. Une petite voix en moi s'est mise à espérer. Peut-être que c'était enfin le moment où ils allaient tout me dire, où ils allaient arrêter de me cacher des choses.

Je fixais cette enveloppe comme si elle contenait toutes les réponses. Mais quand Papa me l'a tendue avec un sourire fier, j'ai su que ce n'était pas ça. J'ai ouvert l'enveloppe et découvert... mon permis de conduire.

Maman : Tu l'as réussi, trésor. Félicitations !

Papa : On est vraiment fiers de toi. Et on a une petite surprise pour toi en bas.

Je les ai suivis, un mélange de curiosité et de scepticisme m'envahissant. Ils m'ont conduit jusqu'à l'allée, où une voiture neuve m'attendait, enveloppée d'un ruban rouge gigantesque. C'était une belle voiture, presque trop belle pour être vraie.

Papa : C'est ton cadeau d'anniversaire, un peu en retard. On voulait attendre que tu aies ton permis avant de te l'offrir.

Je suis restée sans voix un instant. J'aurais dû être folle de joie. Une voiture flambant neuve, rien que pour moi ? Qui ne rêverait pas d'un tel cadeau ? Mais au fond, tout ce que je ressentais, c'était un étrange vide. Je savais que ce geste n'était qu'un écran de fumée, un moyen de sauver les apparences, comme toujours.

Ce n'était pas vraiment pour moi, pas pour ce que je ressens ou ce que je traverse. C'était pour eux. Pour montrer qu'ils sont les parents parfaits, dans la maison parfaite, avec les enfants parfaits. Je leur ai souri et je les ai remerciés. C'est ce qu'ils attendaient de moi, non ? Mais dès que les formalités ont été faites, je suis remontée dans ma chambre, laissant la voiture en bas sans même y jeter un second regard.

Une fois seule, je me suis laissée tomber sur mon lit, fixant le plafond. Tout ce luxe, toutes ces attentions... Et pourtant, je me sens plus étrangère que jamais dans ma propre famille. Ils peuvent m'offrir toutes les voitures du monde, mais ce que je veux, ce dont j'ai besoin, c'est la vérité. Pourquoi est-ce si difficile pour eux ?

Je ferme les yeux un instant, mais les pensées ne cessent de tourner en boucle. Je sais qu'ils cachent quelque chose. Et je me promets de le découvrir.

Je suis restée assise sur mon lit après cet épisode avec la voiture, incapable de trouver du sens à tout ce que je ressentais. Entre la visite d'Emily, les souvenirs étranges évoqués par Ilona, et maintenant ce cadeau d'anniversaire... tout me semblait si superficiel. Comme si mes parents essayaient de couvrir quelque chose d'immense avec une couche de vernis brillant.

Je voulais me distraire, penser à autre chose. Alors j'ai attrapé mon téléphone. Mais à peine l'avais-je déverrouillé qu'une notification a attiré mon regard : un nouveau message du compte anonyme.


Ce qu'ils te donnent ne compensera jamais ce qu'ils te prennent.


Je me suis figée. Mes doigts tremblaient légèrement en lisant ces mots. On aurait dit que cette personne voyait tout, qu'elle savait exactement ce qui se passait dans ma vie, dans ma tête. Qui pouvait bien se cacher derrière ce compte ?

Finalement, je me suis forcée à poser mon téléphone sur la table de chevet, le regardant comme s'il était un objet étranger. Le mystère s'épaississait. Je me sentais comme une marionnette, tirée dans toutes les directions par des fils que je ne pouvais pas voir.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro