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Chap 13 bis

Il me fait soupirer d'énervement une nouvelle fois. Comment se fait-il qu'il soit devenu aussi têtu ce gamin ? J'en attrape mal à la tête.

_ En quelle langue je dois te le dire Chan ? Non, c'est non, point final.

_ Mais Hansol aussi a un père qui fait partie de Bangtan et pourtant, il y échappe pas lui. Pourquoi moi je peux pas ?

_ Parce que le père de Hansol n'a pas une sœur qui est mariée à l'ex chef de Bangtan. Maintenant si t'es toujours pas content, tu vas en parler à TaeHyung et tu me lâches.

_ Pff ! C'est pas juste.

Il me dépasse pour entrer dans la maison en premier et aller bouder dans sa chambre. Dire que je redoutais le caractère de Yeri au début...Elle est devenue beaucoup moins chiante que lui si on regarde les dernières semaines. Je rentre à mon tour, enlève mes chaussures pleine d'huile et d'essence et monte directement prendre une douche.

Quand je sors de la salle de bain, Chan est en train de m'attendre dans le couloir, les bras croisés.

_ Tu veux t'en prendre une toi, c'est pas possible.

_ Pourquoi toi t'es membre alors si on n'a pas de soucis à se faire ?

_ Je te l'ai déjà expliqué Chan. Je ne suis pas un vrai membre et c'est seulement parce qu'on n'était pas encore ensemble TaeHyung et moi.

_ Alors pourquoi je peux pas avoir le même statut que toi ?

_ Parce que t'as aucune raison de faire partie de Bangtan ! Je crie. Ça suffit maintenant Chan ! Je vais pas me justifier éternellement.

C'est dingue ce qu'il m'en fait voir pour cette histoire. TaeHyung avait peut-être raison finalement. Vivre à l'intérieur de Bangtan n'était sûrement pas une bonne idée pour élever nos enfants. Mais sans Bangtan, on n'aurait pas eu d'emplois aussi facilement, ni cette maison, ni les enfants.

Je vois qu'il est prêt à répliquer mais je lui sors mon regard meurtrier alors il se met juste à râler dans sa barbe et à retourner dans sa chambre. Je descends et vais retrouver TaeHyung dans la cuisine.

_ Je vous ai entendu Chan et toi, me lance-t-il.

Dos à moi, il est penché au dessus de l'évier en train de nettoyer des légumes.

_ Je sais plus quoi faire avec lui, je réponds. Il me sature.

Pour un peu de réconfort, je me serais collé contre lui, lui aurais enlacé la taille et aurais collé ma tête contre son épaule mais depuis quelques temps, j'ai arrêté. Pas par manque d'envie, loin de là, seulement parce qu'il est devenu distant et qu'il ne me rend plus tous les petits gestes qu'on avait l'habitude de s'échanger. C'est étrange et je ne l'ai pas vu venir. Son humeur a changé aussi. Il est maussade, il dort mal la nuit. Il semble fatigué et a pris un coup de vieux d'un coup. Un jour je l'ai regardé et c'était comme au début et le lendemain il s'était fermé complètement. Quand je lui demande si j'ai fait quelque chose de mal, il m'assure que non. Je ne sais pas si je dois le croire.

- - -

Après une énième discussion houleuse entre Chan, TaeHyung et moi sur le fait que non, notre fils ne sera pas un membre de Bangtan, tout le monde va se coucher. Je plonge sous les draps, imitant mon époux, et celui-ci éteint les lumières. Et même après cette journée éprouvante, je ne me sens pas vraiment fatigué.

_ Je ne pensais pas qu'il serait aussi borné, je lance.

_ Tant que ses sœurs ne se mettent pas en tête de faire de même, je pense qu'on pourra gérer.

Sa remarque me fait rire et je tourne la tête vers lui. Il a déjà les yeux fermés mais un petit sourire amusé orne ses lèvres. Ça me fait sourire. Même après des années, je le trouve encore beau. Je sais qu'on vieillit, qu'on se ratatine un peu, et c'est normal, mais pas une seule fois je n'ai ressenti autre chose que de l'amour et de l'attachement envers lui. Il m'a toujours rendu heureux et j'ai toujours envie de lui. De le toucher, de l'embrasser, d'éprouver du désir pour lui. C'est mon mari, mon amant aussi. Je ne nous imagine pas dans une autre situation.

Je me rapproche, me penche vers lui et lui embrasse la joue. Puis la bouche et je descends vers son cou. Je reviens sur ses lèvres, me colle plus contre lui.

_ Arrête, s'il te plaît.

Je rouvre les yeux, surpris de son refus.

_ Pourquoi ?

_ J'en ai pas envie.

Je me détache donc et il en profite pour se mettre dos à moi. Aussitôt, l'agacement revient. C'est comme d'habitude finalement. J'évite de pousser un soupir mais la frustration est là, et elle est grande.

_ Ça fait quatre mois qu'on se touche plus.

J'attends une réponse, même un « Je sais » agaçant, mais rien ne vient. Il n'a pas d'explication ou ne m'en donne pas pour x raison. Mais j'en ai assez des non-dits. J'en ai marre de me faire rejeter à chaque fois. Et je dois le croire quand il me dit que le problème ne vient pas de moi ? Comme si j'en étais capable ! Ça m'énerve de rester auprès de lui et de ne rien pouvoir faire. Je ne peux pas le faire parler, je ne peux pas essayer de le réconforter parce que je ne sais pas quel est son problème. Il ne me dit plus rien. Les seules discussions qu'on a sont à propos des enfants ou des choses banales de la vie quotidienne. On n'échange plus rien. J'ai essayé il y a trois mois. Une journée rien qu'à deux, loin d'ici et de nos repères. C'était agréable, vraiment, mais il était distant. J'ai l'impression que quoi que je fasse, ça ne lui suffit plus. Et je ne sais pas même pourquoi.

Alors je sors du lit, je me lève. Je prends quelques vêtements et sors de la chambre. Juste avant de fermer la porte, j'ose un coup d'œil dans sa direction. Je sais qu'il ne dort pas encore alors j'ose lui sortir une phrase, ma dernière de la journée.

_ Moi je t'aime toujours.

Et je referme la porte. Ça me blesse de sentir que tout a changé entre nous. Ça me peine de me dire qu'on est arrivés au point de non-retour, qu'on ne retrouvera pas notre complicité d'avant. Je ne sais pas quoi faire pour arranger les choses mais j'en ai envie. J'ai vraiment envie que tout redevienne comme avant.

Dans la salle de bain, je me change et fourre le reste de mes vêtements dans un sac pris à la va-vite. Quand je sors de la pièce, je croise Yein. Ça me surprend qu'elle soit là à cette heure.

_ T'es pas encore couchée ?

_ Non, je révisai. Mais j'y vais, me rassure-t-elle. Je vais juste faire pipi avant.

Je lui souris, reconnaissant d'être comme elle est. C'est la seule des trois avec qui je n'ai jamais eu le moindre problème. Elle est calme, réservée et mature et je sais qu'elle s'en sortira facilement dans la vie.

_ Tu vas où ? Me demande-t-elle, pointant mon sac du doigt.

_ Une urgence au garage, je mens. Je crois que je vais devoir dormir là-bas.

_ Bon courage.

On s'échange un sourire et je lui souhaite une bonne nuit avant de quitter la maison sans un bruit. Ça me tue de le quitter comme ça, sans aucun mot tendre échangé, sans aucun regard doux. Je sens l'émotion prendre peu à peu le dessus alors je sors mon paquet de cigarettes et m'en grille une pour essayer de me calmer. Il déteste cette habitude que j'ai pris alors j'ai toujours fait en sorte de ne pas fumer à la maison. Il me manque.

- - -

Quand je redescends à la cuisine pour l'aider à préparer le dîner, je remarque qu'il semble m'attendre. Les yeux dans le vide, les bras croisés, le dos adossé contre le plan de travail, je sens la mauvaise nouvelle arriver. Je ne sais pas s'il m'a entendu arriver, je ne pense pas vu son manque de réactivité. Je le vois se mordre la lèvre, signe qu'il est stressé et je m'inquiète immédiatement. Qu'est-ce qu'il se passe ? Sa sœur vient de revenir, pourquoi semble-t-il si ravagé ?

_ TaeHyung ? Je lance.

Il sursaute, signe qu'effectivement, il ne m'avait pas entendu. Je m'avance vers lui, me voulant rassurant mais lorsque son regard croise le mien, il ouvre directement la bouche.

_ Je veux divorcer.

Sans la moindre délicatesse, il m'annonce ça comme ça. Sans même me préparer mentalement ni tourner autour du pot. J'essaye de me dire pendant quelques secondes que c'est une blague, que je suis en train de rêver et que je vais me réveiller mais je sais que tout ça est réel. Il est déterminé à me quitter et je ne l'ai pas vu venir. Ça explique un tas de choses mais je ne pensais pas notre couple mort à ce point.

_ Je veux divorcer, répète-t-il. J'ai pris ma décision. Je suis désolé mais je ne peux plus continuer comme ça. Je ne peux plus faire semblant.

Faire semblant ? Semblant de quoi ? De me rejeter ? De ne plus être heureux ? Tu devrais revoir ta définition de faire semblant. Mon cœur se gonfle, d'énervement, d'incompréhension. Je n'ai pas envie de le blesser pourtant alors je préfère gueuler dans ma tête. J'ai envie de tout balancer, de lui faire des reproches. Mais rien ne sort. Et lorsque ma gorge se sert et que l'émotion envahit mes yeux, j'ai soudainement l'impression d'être encore ce gamin qui est tombé amoureux de lui il y a des années. Parce qu'au fond, je n'ai pas changé. Et c'est pour ça que je ne comprends pas pourquoi il me quitte. Parce que pour moi, rien n'a changé entre nous.

_ Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?

_ Rien, me répond-il, d'une voix basse et posée. Tu n'as rien fait de mal. C'est moi. C'est moi le problème.

_ Tu m'as trompé ?

_ Non, bien sûr que non.

_ Alors pourquoi tu m'aimes plus ? Je t'ai donné tout ce que tu voulais. Absolument tout ! J'ai tout fait pour te rendre heureux TaeHyung ! Pourquoi tu l'es plus ? J'ai refusé d'être membre de Bangtan pour toi. Puis je t'ai épousé pour que tu puisses avoir des enfants, une famille. J'ai toujours tout fait pour que tu ne regrettes pas d'être avec moi. Qu'est-ce que j'aurais dû faire d'autre ? Que veux-tu que je fasse de plus ?

_ JungKook, m'interpelle-t-il. Tu as été parfait et je t'en serais toujours reconnaissant pour tout ce que tu as fait pour moi. J'ai été heureux avec toi et avec les enfants, vraiment. Mais je ne t'aime plus. C'est juste comme ça. Je m'excuse, sincèrement, auprès de toi. Mais maintenant, j'ai envie d'autre chose. Et j'espère que tu l'accepteras.

Il referme la bouche et c'est à ce moment que mes larmes dégoulinent sur mes joues. Je me sens minable de ne pas pouvoir me retenir. Puis comment pourrais-je ne pas accepter sa décision ? Je lui ai toujours obéi, parce que je l'aime. Ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer.

- - -

Ça fait trois nuits que je dors au garage. J'ai pas la force de m'endormir à côté de lui. Pourtant, je rentre à la maison tous les soirs. On dîne tous ensemble pour préserver un minimum de vie familiale, on agit comme d'habitude, et quand l'heure de se coucher arrive, je prends mon sac et je m'en vais. Il ne me le reproche pas et ça me blesse de voir qu'il ne fait rien pour me retenir. Aux enfants que je croise dans le couloir, je dis que Bangtan a besoin de moi pour une urgence ou que je dois aller réparer un truc cassé parce que personne d'autre ne peut le faire. Ils hochent la tête mais je vois bien qu'ils trouvent ça inhabituel. Surtout Chan qui tente de m'accompagner. Ça me met un peu de baume au cœur de savoir qu'eux ne me rejettent pas.

Sur la banquette installée dans mon bureau, j'essaye de trouver le sommeil. Mais j'y arrive pas vraiment. Je bois, je fume, je fais défiler les souvenirs dans ma tête, je pleure et je re-bois et re-fume. En voyant ma tête dans le miroir, je me suis aperçu que moi aussi j'avais pris un coup de vieux en quelques jours.

J'éteins la radio qui grésille plus qu'autre chose et me remets sur le dos. Je fixe le plafond, tire sur le bâton de nicotine collé à ma bouche et essaye de faire des ronds en expirant la fumée. Ça donne pas vraiment des formes circulaires mais ça me fait rire. Je crois que c'est le soju qui me monte à la tête.

Mon rire s'arrête net lorsque j'entends mon téléphone portable sonner. Ne sachant plus où je l'ai mis, je me redresse, le cherche des yeux. Rechignant, je me lève et le récupère sur le bureau. C'est lui. J'ai à peine le temps de lire son prénom affiché que l'appel cesse. C'est bizarre qu'il m'appelle au plein milieu de la nuit. Je m'inquiète. Peut-être qu'il y a un problème à la maison. Qu'un de nos enfants a un problème. Mon imagination commence à travailler lorsque je sursaute.

_ JungKook !

C'est lui. Il est ici, au garage. J'ai dû laisser la porte de l'accueil ouverte sans le faire exprès.

_ Je sais que tu es ici. Est-ce qu'on peut discuter ? Je sais que tu m'en veux mais je voudrais m'expliquer.

Ses mots me blessent mais sa présence me réchauffe. Il ne veut plus de moi mais il prend quand même la peine de se déplacer jusqu'ici pour me parler. Un sourire naît sur mes lèvres un instant avant de s'effondrer. Il faut que j'arrête d'être aussi crétin. Il faut que j'arrête de croire qu'il se rendra compte de son erreur, de son envie stupide de divorcer. On est si bien ensemble pourtant...

_ JungKook !

Son hurlement montre son agacement. Je ne sais pas pourquoi il est de si mauvais poil. Sans attendre une seconde de plus, j'ouvre la porte du bureau et me montre. Je ne bouge pas, ne dis rien. C'est lui qui veut me parler après tout, pas vrai ? Je le vois s'avancer et j'aimerais qu'il se jette dans mes bras, qu'il s'excuse, me dise qu'il est en train de faire une connerie, qu'il revient, mais ça n'arrive pas. Il s'arrête à deux pas de moi et lance un coup d'œil dans mon dos.

_ Est-ce qu'on peut s'asseoir ?

Il regarde toujours derrière moi, comme s'il ne me voyait pas. J'arrive pas à croire que je suis déjà aussi transparent à ses yeux. Ça me fiche la gerbe d'être ignoré alors que moi, je le regarde. Je vois ses cernes, je vois son air fatigué et vidé de patience. Mais je comprends à l'instant où ses yeux se posent sur moi que ce n'est pas une bonne chose que nos regards se croisent. Ça gonfle mon cœur, me prend à la gorge et me donne envie de chialer.

Je tourne la tête, le laisse entrer et prends place sur la banquette. Je préfère garder la tête baissée mais je vois qu'il passe devant moi, j'entends qu'il ouvre la fenêtre, sûrement pour essayer de chasser l'odeur de tabac qu'il hait, puis sens qu'il vient s'asseoir à côté de moi. Ça me fait mal de savoir qu'il a pris place quasiment à l'autre côté de la banquette. Il y a quelques mois, je me serais collé à lui, lui aurais pris la main ou aurais passé un bras autour de ses épaules. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne l'ai pas touché et bon sang que j'ai envie de le faire maintenant.

_ On n'a pas vraiment eu le temps de discuter la dernière fois...

Je sais pas vraiment s'il y a autre chose à dire. L'essentiel, il l'a déjà dit.

_ Tu m'en veux beaucoup pas vrai ?

Quelle question idiote ! Évidemment que je lui en veux. Je suis toujours amoureux de lui, il ne l'est plus, qui puis-je ? Je pourrais ramper à ses pieds s'il y avait la moindre chance mais je sais qu'il n'y en a plus. Parce que c'est TaeHyung. Quand il a une idée en tête, il est toujours déterminé. C'est pas en le suppliant qu'il va exaucer mon vœu. Ce rôle là, c'est moi qui le tient.

_ Ton silence en dit long.

Il pouffe un instant mais je sais qu'il n'est en rien amusé par mon comportement. C'est juste pour lui donner du courage, la force de continuer sur ses raisons de me quitter ; raisons que je n'ai aucune envie d'entendre. Mais il a fait tout le chemin pour moi et à cette heure-ci, je ne peux pas le mettre dehors. Pour une fois qu'il veut bien me parler ces derniers temps, je ne vais pas cracher dessus.

_ Je voudrais annoncer la nouvelle aux enfants mais je veux d'abord discuter avec toi. D'abord t'expliquer mon choix et ensuite, régler les questions plus sérieuses.

Je hoche la tête, ne pouvant sortir un seul mot. Le meilleur reste à venir si je comprends bien.

_ Sache que tu n'es pas la seule raison. Je ne t'aime plus, certes, mais ce n'est pas ta faute, d'accord ? Et je ne te déteste pas. C'est juste un ras le bol général. Tout ce que j'ai aimé durant des années...j'ai l'impression de ne plus les supporter. Je n'ai plus de plaisir à travailler, à être avec toi, les enfants.

Après le mal que je me suis donné pour qu'il ait tout ce qu'il aime à ses côtés et pour qu'il soit heureux, sa révélation me donne envie de bondir. Comment c'est possible ? Est-ce que je l'ai trop gâté ? Est-ce qu'on l'a trop aimé ? Je n'ai jamais imaginé que tous mes efforts se retourneraient contre moi un jour.

_ J'ai l'impression de ne plus avancer, d'être dans une routine qui me pèse. J'ai envie de voyager, de bouger, de faire plein de choses incroyables. J'arrête pas de repenser à mon année passée en Amérique Latine. J'ai envie d'y retourner. Envie de rencontrer d'autres cultures, voir d'autres pays.

Ce que je comprends surtout, c'est qu'il a envie d'être loin d'ici et loin de nous. Parce que voyager, on peut le faire en famille. C'est même ce que la plupart des familles font : s'offrir des vacances loin de leur train-train. Mais il me semble que ça ne lui a pas traversé l'esprit parce qu'il veut juste être seul.

_ Bien sûr, je ne partirai pas du jour au lendemain et ça ne se fera pas avant un ou deux ans mais j'en ai vraiment envie. Même besoin en fait. Et me détacher de toi m'aidera beaucoup dans un premier temps. Je ne dis pas que tu m'étouffes JungKook, d'accord ?

Non, à peine.

_ Mais j'ai besoin d'air. J'en ai marre d'être ici, tu peux pas savoir à quel point. Je sais que tu vas me dire que c'est à cause de Bangtan et tout ça mais c'est même pas le cas. J'ai apprécié vivre ici même si le quartier est régi par un gang. Tant pis. Je n'ai jamais été malheureux non plus. Mais depuis quelques temps, ça me pèse vraiment. Je voulais que tu le saches.

Je hoche la tête à nouveau. Qu'est-ce que je peux répondre à ça ? Je ne vais quand même pas le séquestrer à la maison pour être sûr qu'il ne parte pas. Je ne suis quand même pas un psychopathe. Je l'aime mais je veux qu'il soit heureux et si c'est sans moi, alors tant pis. Mais je suis sûr d'une chose et ça, je compte lui dire.

_ Si tu pars et qu'un jour tu reviens...Sache que je t'attendrai. Je te laisse partir. Si c'est ce que tu veux, vas-y. Moi, je reste ici, et je t'attends.

Je relève la tête et le vois sourire. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai enfin ouvert la bouche ou parce que je lui ai déjà dit ça auparavant. Je ne suis bon qu'à vivre à ses côtés ou l'attendre de toute façon. C'est mon destin. Sans lui, ma vie n'a aucun sens alors autant l'attendre en espérant qu'il me revienne.

_ Merci de comprendre JungKook. Ça me soulage, tu ne peux pas savoir à quel point. J'avais peur de te le dire parce que je pensais que tu allais t'énerver et tout casser mais c'est là que je me rends compte que tu as beaucoup mûri ces dernières années. Peut-être parce que tu es devenu père, je ne sais pas.

Je souris à mon tour, gêné par cette remarque. Grâce aux enfants, j'ai appris à me contrôler, c'est vrai. À penser à quelqu'un d'autre que lui également. Mais maintenant, c'est à eux que je dois penser.

_ Qu'est-ce qu'on va faire avec eux ?

_ Eh bien...je pense qu'une garde partagée sera le mieux.

_ Et quand tu partiras ?

_ Je ne sais pas encore...Tu auras la garde complète, c'est certain et quand je reviendrai un jour, ils seront adultes donc la question ne se pose pas.

_ Est-ce que je peux te demander quelque chose ?

_ Je ne veux plus qu'on habite ensemble.

_ Ce n'est pas ce que j'allais te demander.

Même si ça me fait mal de l'entendre, je conçois bien que je ne fais plus partie de son quotidien.

_ Peux-tu partir quand ils seront gradués ? Ils n'ont plus que deux ans à tenir et avec le divorce, ça va déjà être compliqué pour eux. Si en plus un de leur père s'en va à l'autre bout du monde...

Il semble réfléchir un instant mais finit par hocher la tête.

_ Bien sûr, sourit-il. Ça me semble raisonnable et plus sage. Tu es vraiment un bon père JungKook et j'ai beaucoup de chance d'avoir pu les élever avec toi.

À ce moment, je ne peux plus me retenir. Être père, c'était pour lui. Être un mari, c'était pour lui. Quasiment toute ma vie a été faite en fonction de lui. Que vais-je devenir s'il s'en va ? Je n'aurais plus de repères. Et les enfants, aussi adorables peuvent-ils être parfois, n'auront plus que moi. Sauf que je ne suis un bon père que s'il est à mes côtés. Parce que je sais que si je fais une connerie, il va la rattraper. Comment vais-je faire ?

Je sens une goutte d'eau dévaler ma joue et c'est à ce moment que je décide de détourner la tête. Je ne veux pas qu'il me voit pleurer. Je l'enlève d'un coup rapide de manche. Plus jamais je ne dois me montrer faible face à lui. S'il s'en va aussi serein, c'est parce qu'il a confiance en moi. Je dois me montrer fort, pour lui.

_ Tu devrais rentrer, je lance. Si tu dors pas un peu, tu vas être crevé demain.

_ T'as raison.

Il se lève, me dépasse et je tourne la tête de l'autre côté pour éviter qu'il ne me regarde.

_ C'est la première fois que tu me caches tes larmes.

Son ton est attristé et je me rends compte que ça doit l'affecter plus que je ne l'aurais cru. Pour moi, il n'y a aucune honte à montrer sa souffrance à la personne qui nous aime. Mais ce n'est plus le cas alors je préfère me cacher.

_ Essaye de dormir toi aussi.

- - -

J'ai la boule au ventre et elle est tellement grosse qu'elle bloque ma gorge. J'essaye de manger mais ça passe difficilement dans ma trachée. TaeHyung discute avec les enfants, comme d'habitude, mais je vois bien que Yein m'a à l'œil. Elle ne fait d'abord pas de remarque mais quand le silence retombe, elle comprend que quelque chose ne va pas.

_ Est-ce que quelqu'un est mort ? Demande-t-elle.

Oui, notre couple. Et par extension, l'harmonie de cette famille. Quelle est perspicace cette petite.

_ Non, bien sûr que non, tente de sourire TaeHyung.

Je vois Yein hausser un sourcil, signe qu'elle ne le croit absolument pas. Je vois qu'il me lance un coup d'œil mais sur ce coup, je ne lui serai d'aucun secours. Il veut partir ? Très bien. Mais qu'il ne compte pas sur moi pour l'assumer.

_ J'ai demandé le divorce, avoue-t-il.

Ça me peine un peu de voir qu'il n'utilise le « on va divorcer » bateau. Ai-je été trop froid quand je lui ai fait comprendre que je ne l'aiderai pas sur ce coup-là ? Il aurait pu au moins minimiser sa faute.

_ Quoi ? S'exclame Yeri.

_ Pourquoi ? Demande Yein.

_ On va devoir déménager ? S'inquiète Chan.

_ Non, vous allez rester ici, le rassure mon futur ex-mari. Je laisse la maison à JungKook comme ça, vous n'aurez pas à subir de changements. C'est juste moi qui part.

_ Mais pourquoi tu pars ? Où tu vas d'ailleurs ? Demande Yeri qui ne comprend pas.

_ Je ne sais pas encore. Je trouverai bien un appart pas trop loin d'ici. Et si je pars, c'est parce que j'ai besoin de changements.

_ Et tu nous laisses ? Comme ça ? T'as même pas un poil de pitié pour nous ? Si c'est juste ta crise de la quarantaine tardive, c'est complètement con de faire ça ! S'emporte-t-elle.

_ Je ne suis plus amoureux. Je ne suis plus heureux. Est-ce que tu peux comprendre ça Yeri ?

_ Non. Excuse-moi mais non. Tout ce que je comprends, c'est que tu nous laisses tomber. On a tous fait des efforts les uns envers les autres. Tu m'as obligé à considérer JungKook en tant que deuxième père et maintenant que je l'ai accepté, tu t'en débarrasses. Et tu veux que je comprenne ça ? C'est plutôt à toi de faire efforts parce que tout ce que je sais, c'est que c'est injuste envers nous quatre et que t'es qu'un putain d'égoïste. Je te déteste !

Après avoir hurlé sa tirade, elle se lève de table et court à l'étage. Quelques secondes plus tard, on entend une porte claquer. À côté de moi, TaeHyung est resté bouche bée. Et je n'ai aucun mot de réconfort. J'aimerai pourtant. Lui dire que c'est pas grave, qu'elle est juste sous le choc de la nouvelle, qu'elle va se calmer, que c'est pas sa faute, qu'il n'est pas un égoïste. Mais j'ai le cœur brisé aussi et à cause de ça, je ne peux pas avoir complètement envie de lui remonter le moral. Parce qu'elle a raison, même si ça me tue de l'admettre.

_ Je peux comprendre, lance Yein. Si tu as besoin de changements, si tu dois partir, alors fais-le.

Il se tourne vers elle, les larmes aux yeux mais peut-être pas seulement à cause du soulagement, et se lève pour la serrer dans ses bras.

_ Je voulais pas en arriver là mais j'en ai vraiment besoin.

_ Papa...

Je me tourne vers Chan qui, penché vers moi, chuchote.

_ Est-ce qu'on va vraiment continuer à vivre ici ?

_ Certainement, oui.

En fait, je n'y avais pas encore réfléchi. On a juste convenu d'une garde partagée, nous n'avons pas évoqué le sort de la maison. Mais la question venant de Chan qui commence à devenir un homme et qui veut suivre ses copains même dans les pires galères, je devine ce qu'il a derrière la tête.

_ Mais c'est toujours pas une raison pour rejoindre Bangtan.

Une grimace passe sur le bas de son visage, signe que j'ai visé juste. Et ne voulant plus assister à ce fin de dîner raté, je préfère rejoindre Yeri en haut et tenter de discuter.

Je toque à sa porte et reçois immédiatement une réponse.

_ Vas t'en ! Je veux pas parler à un égoïste ! T'es trop...

Je n'entends pas la suite parce qu'elle ne crie plus mais devine que les mots qui sortent de sa bouche sont haineux. Ça m'attriste de voir qu'elle est en colère contre lui mais je peux comprendre. Elle a toujours été extrême, je ne peux quand même pas lui en vouloir pour ça.

_ Ce n'est pas lui, je lâche. Je peux entrer ?

_ Hum.

Je prends ça pour un « oui ». J'entre dans la pièce et referme la porte derrière moi. Il est loin le temps où j'ai monté un lit superposé dans cette chambre. Aujourd'hui, il a disparu pour laisser place à deux lits simples collés chacun à un mur opposé de la chambre. Yeri qui devait être affalée sur son lit s'assoit en me voyant et finit de se moucher. Dire que je n'ai jamais été proche d'elle serait un euphémisme mais je ne m'en rends pas bien compte à cet instant. Je m'assois à ses côtés et viens entourer ses épaules d'un bras pour venir la coller contre moi.

_ Moi aussi je lui en veux, tu sais ?

_ On dirait pas.

_ C'est juste que j'ai eu le temps d'encaisser la nouvelle.

_ On a tous senti qu'il se passait quelque chose. Quand on a vu que tu dormais plus à la maison, on a cru que vous vous étiez disputés mais que ça aller s'arranger. On avait même prévu de vous préparer une surprise ce weekend. On voulait vous faire un dîner spécial en amoureux à la maison. Quand j'y pense, je me dis que c'est complètement débile et qu'il ne mérite pas cette surprise.

Cette révélation me fait sourire. Un dîner en tête à tête préparé par nos enfants ? Rien que pour voir le désastre que ce serait, je serai prêt à supplier TaeHyung qu'il fasse semblant de rester.

_ Comment il peut nous faire ça ? Comment il peut te quitter alors que toi tu l'aimes toujours ?

_ Ce sont des choses qui arrivent Yeri.

_ C'est injuste ! Il a pas le droit de faire ça.

_ Il a le droit de faire ce qu'il veut.

_ Mais t'as toujours tout fait pour lui et maintenant, il te laisse tomber. C'est pas normal. Si quelqu'un en faisait autant pour moi, je resterais avec lui pour lui montrer ma reconnaissance. Je le quitterais pas, même si j'en avais marre. De toute façon, il a toujours été doué pour les surprises qui viennent tout gâcher. Un jour, il nous promet qu'il va devenir notre papa, le lendemain c'est « ah bah ça va être plus compliqué que prévu ». Puis c'est « je vais être votre papa bientôt » et un an après, « finalement, vous aurez un autre papa parce que je me suis marié ». Puis il t'emmène et on doit t'accepter. Et quand enfin, il nous adopte, il nous dit « au fait, vous aurez un frère avec vous, on sera une grande famille ». J'ai rien contre Chan, je l'adore, mais sur le coup, je l'ai mal pris. Et c'est que les premiers exemples. Et maintenant, il nous sort qu'il veut plus de nous et on doit l'accepter ? Je suis pas d'accord. C'est trop facile. Il a toujours tout ce qu'il veut et toi, tu lui dis jamais non. Mais qu'est-ce qu'il a fait pour toi lui ?

_ Il m'a rendu heureux. Je suis devenu quelqu'un bien grâce à lui.

_ Ah bon ? Merci la réponse de merde.

_ Tu peux te plaindre autant que tu veux mais c'est vrai. Si je ne l'avais pas connu, tu peux être certaine que j'aurais été un membre de Bangtan à plein temps. Je serais même certainement déjà mort. Ou en prison.

_ Ah...C'est pour ça que tu veux pas laisser Chan s'engager là-dedans ? Pourtant, la majorité des gars au lycée commence à y être et je crois que Chan se sent mis à l'écart parce qu'il ne peut pas. Ils parlent tous de leur entraînement, des gens, de leur tatouage, des histoires de gangs. Parfois c'est drôle mais Yein en a peur. Et Chan est coincé parce qu'il ne peut pas être comme eux. Il a peur de perdre ses amis et de se retrouver seul...comme avant.

Je hoche la tête. Je comprends parfaitement ce qu'il vit. Bangtan, c'est ma deuxième famille. Ça l'a toujours été.

_ Tu sais, si ça ne tenait qu'à moi, il serait déjà dedans depuis longtemps.

_ C'est vrai ? S'écrie-t-elle.

_ Oui. Mais TaeHyung a horreur de ça. Il ne voulait même pas qu'on habite ici parce qu'il avait justement peur de ça. Mais il doit bien reconnaître que Bangtan nous a facilité la vie.

_ Chan nous a dit que tu étais une espèce de demi-membre, c'est vrai ?

_ Oui, c'est vrai.

_ Si papa Tae s'en va, et peut-être même que je l'aiderai parce qu'il est vraiment nul de nous abandonner, est-ce que tu deviendras un vrai membre ?

_ Je ne sais pas. On verra.

Je me rends compte que je n'ai réfléchi à rien de ce qui pourrait arriver. Ni à la maison, ni au divorce en lui-même, ni aux enfants, ni au futur sans lui. J'ai préféré vivre dans mes souvenirs parce que là au moins nous étions heureux. 

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