On frappe à ma porte, j'ouvre, Keanan est derrière ma porte, je le fais entrer.

— Si tu te sens coupable Keanan, je te décharge de cette culpabilité .
— Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Ça me rend malade que quelqu'un s'en est pris à toi.
— Je m'en suis sorti. Ne t'attarde pas sur moi, occupe-toi de Lizzy.
— Là, tout de suite, c'est de toi que je veux m'occuper.
— Quoi? Je ne comprends pas bien.
— Laisse-moi te réconcilier avec le sexe.

J'écarquille  les yeux, j'ai un mouvement de recul. Il vient de me proposer de coucher avec lui. Je me sens à la fois effrayée et insultée. Il s'approche de moi, je recule et je bute sur le bureau.

— Fais-moi confiance.
— Jusque-là ça ne m'a pas réussi.

Il sourit, je me laisse encore amadouer par son visage angélique.

— J'aimerais t'aider.
— Tu aurais pu si tu avais été honnête avec moi.
— Laisse-moi t'aider.

Je hoche positivement la tête, mon corps répond à ma place, il m'attire à lui et me prend dans ses bras. Je ferme les yeux, c'est tellement  douloureux. Mais il faut que je tire un trait sur mon traumatisme. Je pose mes mains sur son buste, je sens son cœur battre à tout rompre. Je le regarde avec curiosité. Il pose ses lèvres sur les miennes, je sens mes poumons se gonfler d'air, j'émets un râle de soulagement. Son baiser est doux, mon cœur explose en mille morceaux. J'ai peur de me perdre dans ses bras. Il me rapproche de lui, il pose ses mains sur ma taille, son toucher est brûlant. On se retrouve dans la chambre.

— Tu veux que j' éteigne la lumière?
— Oui.

Il éteint la lumière et revient vers moi. La lumière du couloir apporte une faible luminosité. J'ai du mal à réaliser ce qui est en train de se passer. Je souris timidement.
Il reprend son baiser, je crois manquer d'air, il passe mon  t-shirt au-dessus de ma tête, je frissonne, je pose mes mains sur son buste. Sa respiration est saccadée, son cœur bat à tout rompre. Je pose mes mains sur ses cheveux et lui caresse puis les tire, il gémit entre mes lèvres. Je ne sais pas où  je trouve cette audace. Je passe son t-shirt au-dessus de sa tête, je trace de mes mains son corps si parfait. Il frissonne. Il passe ses mains derrière mon dos et dégrafe mon soutien-gorge, mon cœur s'accélère. Il le retire, il tombe au sol. Il m'allonge et se pose au-dessus de moi. Il pose une de ses mains sur ma poitrine, je suis envahie d'images . Je commence à sangloter.

— Tout va bien d'accord? Tu m'autorises à continuer?

Je hoche la tête positivement. Il pose ses lèvres sur mes seins, ma respiration s'accélère. Ses baisers sont brûlants, je jette ma tête en arrière. Il remonte jusqu'à mes lèvres. Il m'embrasse avec empressement. Il me déboutonne mon jeans, me le retire et en profite pour enlever le sien. Il se repositionne entre mes cuisses, il entoure mes jambes autour de sa taille. Je me sens ridicule d'être aussi frigide.

— Si tu veux arrêter . Dis-le-moi!
Je hoche la tête.

— J'ai envie d'entendre un vrai consentement.
— Oui.

Il se jette sur mes lèvres, il me mord la lèvre inférieure et je m'embrasse. Ce geste déclenche en moi de multiples sensations. Je le bascule et me mets au-dessus de lui, il sourit. Je ne sais pas ce qui me prend.
J'embrasse son torse et le mords sur la base de son cou, il gémit. Il a l'air d'apprécier et moi, je me  découvre entreprenante. Il pose à nouveau ses mains sur mon ventre et remonte jusqu'à mes seins, il les agrippe et les masse, je gémis. Il me bascule, retire mon sous-vêtement et stimule ma zone de plaisir, de plus en plus vite, je gémis de plus en plus  fort, je sens ses doigts entrer dans mon intimité et faire des mouvements de va-et-vient, je bloque ma respiration.

— Ça va?
— Oui.

Il se relève, récupérer quelque chose dans le  jeans. Il me rejoint sur le lit  . Il enfile un préservatif et se place entre mes cuisses. Il me fixe et entre en moi avec délicatesse. Des images m'envahissent, une larme coule.

— Ça va ?
— Non. Je ne serais plus jamais normale.
— Tu es magnifique! Tu te débrouilles très bien, d'accord?

Il commence à se mouvoir en moi, il accélère ses gestes. Je m'agrippe à lui et resserre la prise autour de sa taille. Je commence à ressentir des sensations de plaisir. Il augmente la cadence, je lui griffe le dos, submergée par le plaisir jusqu'à s'écrouler.

— Tu es magnifique.

Je fonds en larmes, j'ai dépassé ma peur, dans les bras de mon sauveur. Il me prend dans ses bras.
Personne n'ose parler, je n'arrive plus à prononcer  un mot après autant d'émotions. Il se redresse, je ne comprends pas ce qu'il fait.

— Qu'est-ce que tu fais?
— Je pensais que tu voudrais être seule.
— Non .
— Non? Tu veux que je reste?
— Oui.

Il se rallonge et je me repositionne  sur son buste, mes yeux se ferment.

Quand je me réveille, je suis seule dans le lit, c'est bien mieux comme ça.  Je me prépare, j'ai rendez-vous avec une marque qui souhaite m'habiller pour mes futures apparitions.
J'allume notube, 5 millions de vues et 1 million d'abonnés, je retombe sur le canapé en souriant, c'est fou.

Je suis avec les gardes du corps quand je vois un bus passer, avec une photo de moi en lingerie en train de rire. Je suis incapable de bouger, mon corps est sur tous les bus et en première page d'un magazine mode.

Je boucle mon rendez-vous et je rentre à l'hôtel m'isoler. Quand je pénètre dans la chambre, il y a une trentaine de colis. Je ris , c'est complètement dingue. Je filme une deuxième vidéo, et la publie.