
Chapitre 4
Le jeune dealer n'avait jamais laissé quelqu'un d'autre que lui diriger ses gestes et actions, donc pour lui même une obligation ressemblait à un choix. Il réfléchit quelques secondes sur le chemin qu'il devait suivre, il pesait le pour et le contre des deux options qui se présentaient à lui. "Partir ou rester ... partir ou rester", s'il partait il n'était pas sûr que Bakugo soit en sécurité le temps qu'un sous-fifre de son père vienne le chercher, et puis personne ne l'attendait nul part. Si il décidait de rester il n'était pas sûr d'être en vie le lendemain, peut-être que ses manières ne plairaient pas ou même que c'était un piège. Plus important encore il ne comprenait pas pourquoi le blond voulait le ramener chez lui, ils auraient pu convenir une heure et un point de rendez-vous pour le lendemain. Alors qu'il était en pleine réflexion, la voix grave de Bakugo vint le faire sursauter, et il ne put s'empêcher de penser que cette voix était divinement virile.
« - Je viens de joindre mon père, il envoie une voiture pour nous récupérer et tu viens avec moi que tu le veuilles ou non. Je te propose un truc shitty hair, apprends-moi ta rue, je t'apprendrais ma maison. Je te protégerais de ces personnes qui semblent vouloir ta peau, en échange trompes mon ennuis. »
Il avait écouté le jeune homme attentivement, ne le coupant pas une fois, et ses paroles l'avait quelques peu apaisé mais un détail le dérangea : Apprendre sa maison ? Une maison où les meurtres et les actes de tortures devaient être courants, il secoua la tête pour en chasser ces idées, elles sortaient d'un cliché, d'une idée toute faite qu'il s'était forgé au travers des rare films qu'il avait vu. Il regarda Katsuki, ce dernier tapotait simplement sur son portable, en le regardant une idée lui vint à l'esprit, qu'il reste ou parte il avait le droit de s'amuser en poussant à bout son vis à vis. Il attendit que l'autre ait fini d'écrire son message puis lui ébouriffa encore une fois les cheveux, cette fois-ci le but était clair, l'embêter et le décoiffer, il avait décidé que ce geste serait celui qu'il emploierait dès qu'il avait envie d'embêter un peu le blond. Il se servit de l'impulsion de son action pour échanger sa place et celle du mafieux, le plaquant contre le sol. Il était assez fier de lui, et avait été doux dans son geste, évitant de blesser d'une quelconque façon le jeune homme. Il s'approcha de son oreille en chuchotant, un sourire aux lèvres.
« - Tu as bien dis "que tu le veuilles ou non" ? Et bien sache petite princesse que je vais là où je veux quand je le veux. »
Il avait dit ça sans une once de sentiments, se détachant de l'homme pour commencer à partir, bien sûr il ne comptait pas vraiment le laisser mais il aimait bien le faire mariner et ne pas lui donner ce qu'il voulait. Au bout d'un moment alors qu'il s'était éloigné d'une cinquantaine de mètres, il éclata de rire, un rire franc et contagieux. Il fit demi-tour et une fois arrivé à la hauteur de l'ambré il lui fit un sourire idiot.
« - Je suis sûr que tu as crus que j'allais me tirer et te laisser là »
Il ne l'avouait pas mais la présence du mafieux n'était pas désagréable, la journée qu'il venait de vivre était l'une des plus intrigantes depuis un moment. Il aimait bien voir le visage de Bakugo se tenter de rage alors qu'au fond il ressentait pleins d'autres émotions. Après il ne fallait pas se leurrer non plus, il allait connaître cet homme deux semaines pas plus, donc il ne devait pas s'attacher, surtout qu'on risquer de le retrouver froid et endormi à jamais à tout moment dans un fossé à tout moment, il suffisait que le malade qui lui réclamait quatre milles euros décide de venir chercher son dû un peu plus tôt. Kirishima grimaça il n'avait pas envie de penser à ça. Pour l'instant il était face à un futur parrain de la mafia qui n'était pas du tout crédible dans son rôle et il avait envie de lui donner un petit coup de pouce. Et puis il pourrait raconter toutes ses aventures à sa mère quand il irait la voir pour lui faire passer le temps. Il fixa le jeune homme et lui tendit la main, un peu comme ce dernier l'avait fait le matin même juste après leurs rencontres.
« - On va dire que j'accepte ta proposition, même si tu aurais pu la formuler d'une façon plus sympa et donnant l'opportunité de refuser. Je ne partirais pas, enfin pour l'instant ...»
Il allait continuer son monologue quand une personne éméchée sortit du bar et s'arrêta à quelques mètres d'eux pour uriner. Le rouge ferma les yeux avec un air de dégoût et soupira.
« -Par contre dis moi que le sous-fifre de ton père arrive bientôt, j'avoue que j'ai eu ma dose d'homme sale pour la journée »
Malgré sa situation quelques fois difficile, le detestait détestait être sale et observait une hygiène presque maniaque. Une fois que l'homme eu finit son affaire il s'approcha d'eux et demanda s'il connaissait un bon dealer. Le regard rouge du jeune homme s'illumina et un sourire cordiale apparut sur ses lèvres, et il se proposa, ne loupant pas une occasion de faire affaire. Il encaissa une belle petite somme tout en souriant toujours. Il en profita pour sortir un peu de marijuana et se fumer un joint. Pour toutes personnes passant dans la rue, il devait y avoir un paradoxe entre le mafieux bien habillé et le dealer qui fumait mais au fond il ne savait pas quoi faire d'autre. Il s'assit encore une fois à même le sol, un jour il devrait se débarrasser de cette vilaine habitude.
« - Et donc princesse, tu en as pensé quoi de cette journée dans le monde obscur mais sympa que sont les rues des quartiers malfamés ? »
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