Katsuki tournait comme un lion en cage dans la chambre. Kirishima avait disparut depuis une petite demie-heure, il avait bien entendu les deux hommes partir, mais le rouge n'était pas remonté. Avec soupir d'énervement il ouvrit la porte et descendit les escaliers, cherchant son compagnon dans la maison, mais chaque pièces paraissait vides. 

Le mafieux était perdu, complètement désorienté. La maison bien que plus petite que la sienne, lui semblait à présent immense. Cette impression de suffoquer des qu'il était seul lui venait de la mort de ses parents. le soir de leurs accident de voiture, il était seul à la maison, et il les avait attendu pendant des heures. Après cet événement traumatisant, il avait développé une peur de la solitude et du silence.

Quand il vérifia la cuisine pour la troisième fois, il aperçut une porte ouverte dans le fond du garde-manger. Il l'ouvrit et fixa les escaliers, devinant aisément que c'était une cave. En tendant l'oreille, il entendit de petits sanglots, et il descendit précipitamment. En apercevant Kirishima, roulé en boule dans un coin et essayant de retenir ses pleurs.

En le voyant si fragile, Katsuki se prit leurs réalités en pleine gueule. A ce moment Eijiro avait bien l'air d'avoir 17 ans, et on pouvait voir à quel point sa vie était rude. Le futur parrain s'approcha et s'agenouilla près du jeune homme, lui caressant le dos doucement.

«- Eijiro ? Regardes-moi, j'ai besoin de savoir que tu vas bien. »  

En regardant de plus près, le mafieux réputé pour son caractère explosif constata les dégâts. Son sang se mit à bouillir, son arcade sourcilière était en sang, ainsi que sa lèvre. De nombreux bleus semblaient peu à peu prendre place sur son corps. A cet instant, Eijiro semblait si fragile. De plus le silence dans lequel le rouge était figé ne rassurait en rien Bakugo. 

«- Oi ... Oi Eiji' répond moi. Il faut que tu m'explique ce qu'il s'est passé là. »

Le blond ferma les yeux un instant mais les rouvrit très vite, il s'imaginait fracasser la tête grise qui servait de frère à son amant. Il serra les poings en se voyant  s'écorcher les phalanges sur ses joues.

Kirishima paniquait, il n'aimait absolument pas la situation mais il pouvait comprendre son partenaire, alors il soupira de résignation et se releva doucement, voulant être assit pendant son explication car il se doutait que cette fois il ne pourrait pas s'en tirer avec un sourire.

«- C'était soit toi soit moi, et bien entendu j'ai rapidement fait mon choix. Mon frère a prévenu mon cher père pour nous deux, et cela ne lui a pas plut. Il a donc demandé de nous faire oublier l'autre, alors mon frère m'a demandé de t'envoyer à la cave pour qu'il puisse te faire passer à "autre chose", et pour que la mafieux n'oublie pas que nous aussi pouvons être puissant, mais je ne pouvais définitivement pas le laisser abîmer ton si précieux visage. »

Il avait tendu un bras pour caresser la joue du l'ex-mafieux. Son corps lui criait de se rallongé et de ne plus bouger pour l'éternité mais il ne fut pas de cet avis, invitant le cendré à venir sur ces genoux.

« - Je sais que ton monde était violent mais toi tu n'es pas comme ça, et je me suis promis de t'éloigner de tout ça et de te protéger, alors si il faut que je continue à me prendre des coups, c'est pas si grave. J'ai l'habitude à force, et pour une fois j'ai une bonne raison de me les prendre ... 

-J'ai pas besoin d'être protéger idiot.»

Après sa phrase, le roux n'osait plus regarder son interlocuteur, il avait oublié certains éléments importants de l'équation, comme ça mère ou les intentions de son père et il se sentait coupable mais il ne voulait pas inquiéter le cendré plus que de raison. Au bout d'un moment son visage se ralluma et il sembla aussi impatient qu'un enfant, invitant le jeune homme assit sur ses genoux à se lever.

« - Maintenant on part ! Je veux vraiment y aller avec toi. »

Quand il fut debout, ses jambes tremblèrent et il tangua dangereusement avant de se reprendre. Tout en passant près de Katsuki, il lui ébouriffa les cheveux, ne lui montrant aucunement le réel état de son corps. Il laissa le mafieux monter chercher son maillot, et lui demanda de récupérer le sien, puis ils sortirent. Tout en marchant dans les petites rues du village, le dealer ne put empêcher un sourire nostalgique de venir fleurir sur ses lèvres.

«- Quand TetsuTetsu et moi étions encore des enfants et qu'elle était encore en état, tous les ans ma mère venait quelques jours ici, c'est les plus beaux souvenirs de mon enfance, et à chaque fois qu'on passait devant là ou je veux t'emmener, je les suppliais pour rentrer, bien sûr ils ne m'ont jamais écouté, eux préféraient les promenades en nature ou les cinémas.»