Chapitre 18
kirishima sortit de la maison en refermant à clefs derrière lui, et s'élança dans les rues de la ville. Il s'arrêta devant l'immeuble qui contenait son ancienne chambre et demanda à voir Denki. L'atmosphère de cet immeuble ne lui avait pas manqué, et pour la première fois la moisissure sur les murs le dérangea. L'odeur dans les couloirs lui paraissait bien plus agressive qu'avant, et le bruit ambiant lui donnait un mal de crâne assez conséquent.
Quand le gamin l'aperçu il fronça les sourcils, il était apparemment entrain de jouer à la DS et il avait simplement relevé la tête.
« - Écoute je vais être très bref, je dois partir, je pensais même à passer la frontière, et je ne sais pas quand est-ce qu'on pourra se revoir, ni même si je reviendrais au lycée à la rentrée. Je garde ton numéro mais je viens surtout pour te demander de refaire ta vie, j'ai pas envie de te mettre en danger, et je sais que je ne pourrais jamais te rendre complètement heureux, alors autant retrouver l'amour autres part. »
Le blond sembla réfléchir, puis il acquiesça doucement de la tête, lui montrant qu'il comprenait. Bien qu'un lourd pincement se faisait ressentir dans sa poitrine, Kaminari comprenait le choix du rouge, il avait toujours été plus mature et réfléchi que lui, donc si il s'éloignait c'est que la situation devait réellement être dangereuse. Le rouge lui caressa les cheveux avec tendresse tout en lui souriant et Denki se sentit fondre, il attrapa la courbette qu'il portait au poignet et l'attacha à celui d'Eijiro.
«- Gardes le avec toi, il te portera bonheur, te protégera et au moins tu ne m'oublieras pas.
- Je veux que tu me promettes de m'appeler au moindre problèmes, je tiens trop à toi, tu peux m'appeler à tout instants.
- Ne t'inquiète pas pour moi et files, je sais que tu finiras par revenir,»
C'est soulageait que le dealer sortit de l'immeuble, mais il ne retourna pas chez lui, il continua d'avancer et s'arrêta devant un restaurant italien, après tout il avait donné un rendez-vous et devait l'assumer. Le jeune homme poussa doucement la porte et s'avança vers le garçon de service, demandant avec toute la politesse dont il pouvait faire preuve à cet instant si il y avait une réservation à son nom. Il fut emmené à une table un peu à l'écart de l'agitation des lieux, la décoration était très chaleureuse et conviviale, chose qui contrastait énormément avec son état de stresse actuel.
Même de loin, Kirishima avait reconnu son "père", cet homme abominable d'une cinquantaine d'années qui n'était rien d'autre que son oncle, bedonnant, toujours une cigarette aux coins des lèvres, des cheveux blonds un peu ternes. Le rouge souffla pour se donner du courage et s'avança sans sourciller. Quand il s'assit, l'homme lui lança un regard lubrique, le jaugeant sans discretion. Il le détaillait d'un œil tout sauf sain, et Eijiro frissonna de dégoût.
« - Tu n'as pas changé, tu dois faire tourner bien des cœurs et gagner ta vie aisément. Les clients doivent se précipiter pour profiter de tes cuisses fines. »
« - Fermes ta gueule, je suis pas là pour t'entendre déblatérer des conneries pareilles. »
L'autre homme avait arrêter de sourire et semblait bien plus sérieux. Il avait retrouvé un regard féroce, ce qui déclencha une multitude d'émotions négatives en Eijiro, ce dernier se souvenait très bien des paroles rabaissantes et des coups qui accompagnaient ce regard.
« - Tu sais que ta mère est dans une position on va dire "délicate". »
il avait mimé des guillemets avec ses doigts, un sourire malsaines aux lèvres et le dealer se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas répondre d'une réplique cinglante.
«- Et si tu veux qu'elle aille bien tu vas me rendre un petit service. J'ai appris que tu traînais avec le fils du parrain, et tu as de la chance que je ne te tue pas en utilisant le prétexte de la trahison. C'est simple, je veux qu'il disparaisse. Tue le ou non, il faut qu'il disparaisse. Si tu veux le garder en vie c'est ton problème, mais assures-toi qu'il ne mette pas un pied en ville pour les deux prochaines semaines.»
Bon il aurait redouté pire mais il sentait que quelque le tracassait, son oncle ne pouvait pas seulement vouloir ça, mais il lui avait bien fait comprendre que la sécurité de sa précieuse maman était en jeu, alors il avait simplement accepté et était partit. Il allait enfin rentrer et retrouver Bakugo. Il n'était partit que quelques heures, et il doutait d'avoir pris autant de temps que ce qu'il pensait, mais son instinct de protection le tracassait, et il savait qu'il le tracasserait jusqu'à la mise en sécurité du mafieux.
Sur le chemin il s'arrêta à la gare et y commanda deux billets valables pour le lendemain matin, puis il courut presque pour rentrer plus vite. Une joie indéfinissable lui avait remplis la poitrine. Une fois devant la porte il prit son temps pour l'ouvrir et se calmer, il ne voulait pas que le blond cendré le voit aussi excité. Il déposa les billets sur la tables de la cuisine et partit à la recherches de l'explosif, une fois ce dernier trouvait, il alla le voir avec un sourire heureux et lui embrassa doucement la joue.
« - On part demain matin, notre train est à 9h37. Tu verras tu n'oublieras jamais ce voyage ! »
Il n'avait pu s'empêcher de caresser la joue de Katsuki en lui souriant tendrement. Ce dernier était enfuit sous les couvertures, seul ses yeux et le haut de son crâne sortait de l'épaisseur de tissu. Il avait sagement attendu le retour du jeune homme, profitant de son absence pour dormir et récupérer un peu d'énergie. Il avisa Kirishima qui sortait de la pièce mais ne bougea pas, encore embué par le sommeil.
« - Oi, tu as faim ? »
La voix de son amant était tellement proche. Il n'avait même pas eu besoin de crier pour donner sa réponse, la maison n'étant pas vraiment grande. Il attendit la réaction du dealer et l'enregistra attentivement dans un coin de sa tête. De son côté le rouge finit ses affaires, faisant ses valises et celles de Katsuki avec minutie. Une fois sa tâche finit, il prépara un casse-croûte pour le midi, n'ayant pas forcément faim, mais il ne voulait pas que le blond rate un repas. Il s'assit à table et bailla à s'en décrocher la mâchoire. Son regard fut attiré par la tête cendré et il posa la question qui lui brûlait la langue depuis quelques minutes.
« Tu n'as vraiment personne dans ta vie ?
- Je suis fiancé, mais c'est forcé, il n'y a rien de consentant là dedans. »
Formulation simple et rapide, sans une once de subtilité, du Kirishima sans hésiter. Il avait plongé son regard dans celui de son compère le temps qu'il lui réponde, puis il avait changé de sujet, comme s'il lui avait juste demandé son âge, mais au fond cette réponse lui importait beaucoup car tout son plan pour embêter son amant reposait là-dessus.
« Tant que j'y penses, cette après-midi je t'accompagnerais chez toi, on part pour un moment et il faut que tu es plus d'habits, et prends un maillot de bain aussi, parce que sinon ce sera nul. Je t'attendrais dehors, au niveau du portail et si jamais je vois qu'au bout d'une demi-heure tu n'es pas sortie, je viendrais te chercher. »
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Hey, voici un petit chapitre pas très très sympa (je l'aime pas du tout) mais nécessaire car il marque le passage de la première à la deuxième partie de l'histoire. Voilà, à la prochaine.
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