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IV


Depuis deux heures, j'attends dans la chambre d'Alexandra qu'elle revienne. Franchement, quelle impolie ! Elle aurait pu ne pas aller à sa maudite leçon et rester avec moi.

Soudain, j'entends les graviers de la petite allée crisser sous les pas de quelqu'un. Je me dirige vers la fenêtre et vois que c'est Alexandra qui rentre. Aussitôt, je me dirige vers le minuscule miroir de la chambre et entreprend de me regarder pour vérifier que mon allure est correcte : il ne faudrait tout de même pas qu'elle me voit avec une mèche de cheveux qui n'est pas à sa place !

Mes idées sont d'habitude brillantes mais celle-là est mauvaise : j'ai beau me tenir face au miroir, je ne me vois pas. Je suis totalement invisible. Alors comme ça, parce que je suis morte, je n'ai plus le droit de m'admirer ? Dans quel monde vit-on, je vous le demande.

La porte de la chambre s'ouvre, je me retourne et je vois Alexandra se laisser tomber mollement sur son lit.

- Encore là toi ? demande-t-elle.

- Depuis quand tu me tutoies ? répondis-je.

- Depuis que toi tu me tutoies aussi. Je ne vois pas pourquoi tu pourrais le faire et pas moi.

- Je suis plus vieille que toi, tu devrais me respecter !

- Te respecter ? ricane-t-elle. Vraiment, tu me fais rire. Tu ne te respectes pas toi-même mais tu veux que les autres de respecte ?

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

- Tu le sais très bien, dit-elle en jetant un regard accusateur à mes vêtements.

- J'en aie assez de toi et de tes remarques !

Vexée, je tourne les talons. Si elle pensait que je vais rester une minute de plus dans cette maison si elle me parle sur ce ton, elle se trompe lourdement. Elle pense que je n'oserai pas m'en aller tout ça parce que je suis coincée sur Terre jusqu'à ce que je l'aide. Elle fait complétement erreur, je peux partir quand ça me chante. D'ailleurs, en joignant le geste à la parole, je me dirige vers la porte et au moment où je la traverse, je l'entends lancer un ironique « au revoir ».

Je garde la tête froide, elle n'arrivera pas à m'énerver davantage cette fois. Je descends les escaliers, arrive dans le couloir étroit de l'entrée avec sa décoration immonde et traverse finalement la porte. Je me retrouve alors sous une pluie battante comme quand je suis arrivée. Déjà, ma détermination flanche : je regrette un peu l'intérieur chauffé de la maison. Cependant, les bras croisés, je prends mon courage à deux mains et brave la pluie pour sortir définitivement de ce petit jardinet. Une fois que j'ai remonté la petite allée, je poursuis mon chemin sur le trottoir abimé et remonte la rue en passant devant des maisons toutes plus délabrées les unes que les autres.

Ce quartier en exclusivement composés de maisons grisâtres ou en briquettes qui ont vieilli. En somme, la maison des Barringer ne sort pas du lot, elle est semblable à beaucoup d'autres. Plus je m'avance dans le quartier, plus les maisons qui m'entourent sont glauques et sinistres. Pas très rassurant. C'est typiquement le genre de rues où je n'ai pas l'habitude de mettre les pieds. A Los Angeles, je me contentais de rester à Beverly Hills, puisque c'est là que j'habitais, et je me baladais exclusivement à Hollywood, Santa Monica et Malibu. Jamais je n'ai foulé le trottoir d'un quartier populaire. C'est pour ça que mon arrivée ici m'est insupportable. J'aurai été envoyé dans un autre endroit chic du globe, n'importe lequel, j'aurai mis beaucoup plus de bonne volonté. Malheureusement, atterrir dans une banlieue délabrée de Liverpool n'est pas ce dont je rêvais.

Soudain, une petite maison (plus proche d'un mobil-home en fait) attire mon attention. Sur le grillage tordu qui entoure la petite parcelle de terrain, une feuille de papier plastifiée indique « Soledad Santos Carvalho, medium ». Je crois bien que je viens de trouver la solution à tous mes problèmes.

Je lève la tête, inspecte rapidement l'espèce de mobil-home qui se dresse devant moi. Oui, ça ne m'enchante pas de devoir rentrer là-dedans, mais je crois bien que je n'ai pas le choix.

Je traverse donc la pelouse rendue boueuse par la pluie jusqu'à arriver au pied des deux minuscules marches qui conduisent à l'intérieur. Je les monte puis traverse la porte sans me soucier de l'effet que mon arriver pourrait produire sur la voyante.

- Je m'attendais à vous voir ici Amanda Blackfields, dit une voix avec un fort accent espagnol. Je vous attendais même.

- Et bien... Je suis enchantée, dis-je en continuant de m'avancer jusqu'à distinguer mon interlocutrice.

Je vois alors recroquevillée dans un fauteuil défoncé, une vieille femme qui croule sous une montagne de châles multicolores qu'elle porte sur ses épaules. Quelle faute de goût. Ses grandes lunettes rondes lui donnent l'aspect d'une mouche et ses cheveux gris tombent sur ses épaules dans une masse informe.

- Vous voulez savoir comment retourner d'où vous venez sans avoir à aider Alexandra Barringer, n'est-ce pas ?

- Oui, c'est à peu près ça, dis-je déstabilisée.

- Vous n'êtes pas la première à venir me voir pour me demander cela, ajoute-t-elle.

- Il y en a d'autres comme moi par ici ?

- Il y en avait, répond-t-elle. Ils reposent tous en paix maintenant.

- Comment dois-je m'y prendre pour me sortir de là ? Comment les avez-vous aidés ?

- Vous savez déjà comment faire, reprit-elle. On vous l'a expliqué.

- Oui, on m'a expliqué que je devais aider une certaine jeune fille. Mais il se trouve que je n'ai aucune envie de l'aider et qu'elle ne veut pas de mon aide non plus, alors ça change un peu la donne, non ?

- Ca ne change rien. On vous a donné une mission Amanda Blackfields, vous devez l'accomplir.

- Vous vous moquez de moi ?

- Pas du tout, répondis la vieille femme.

- Vous êtes en train de me dire qu'il n'y a aucune autre solution que celle-là ?

- Absolument.

- Très bien, dis-je énervée en tournant les talons. Je pense donc que je n'ai plus rien à faire ici.

- Je dis la même chose à tous les défunts qui viennent me rendre visite dans l'espoir de trouver de l'aide, poursuit-elle. Si vous êtes bloqués sur Terre après la mort, c'est en raison des mauvaises actions que vous avez effectuées. Vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-même.

J'inspire fortement et presse le pas en direction de la sortie. Si cette femme n'avait pas été une personne âgée et donc potentiellement fragile, je crois bien que je me serai énervée contre elle. Cependant, si elle le dit, c'est sans doute que c'est vrai. Elle n'a aucun avantage à me mentir. Je dois donc me rendre à l'évidence. Je dois aider Alexandra Barringer si je veux me sortir d'ici.

En soupirant, je refais le même chemin que pour arriver ici, mais en sens inverse et ce jusqu'à apercevoir la maison délabrée des Barringer.




Bonjour, bonsoir,

Voici un nouveau chapitre !

Je tiens à vous prévenir que mon rythme de publication pour cette histoire va sûrement ralentir d'ici peu étant donné que ma rentrée approche à grand pas. Enfin, j'espère quand même avoir au moins le temps de vous publier un chapitre par semaine (il faut surtout que j'ai le temps de l'écrire). Mais normalement, ça devrait aller.

A bientôt,

Raven.

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