Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

➤ 𝙴̂𝚝𝚛𝚎 𝙴𝚒𝚕𝚎𝚎𝚗 𝙿𝚛𝚒𝚗𝚌𝚎

_________________________________

CHAPITRE 2

Être Eileen Prince


__________________________________
« La magie est un pont. Un pont qui te permet d'aller du monde visible vers l'invisible. Et d'apprendre les leçons des deux mondes. »

[Paulo Coelho]


__________________________________

J'ouvris doucement mes paupières, me redressant lentement dans le lit. J'observai attentivement mon environnement et mon regard s'arrêta sur les trois personnes qui étaient dans la pièce.

L'une des femmes, âgée d'une quarantaine d'années, rangea son matériel médical et me dévisagea d'un air compatissant, comme si elle déplorait le malheur qui allait bientôt s'abattre sur moi.

Et je pouvais comprendre son expression, car pendant mon inconscience, j'avais obtenu tous les souvenirs du corps d'Eileen Prince et un frisson d'effroi traversa mon échine dorsale lorsque des souvenirs récents refirent leur apparition dans mon esprit.

Une migraine atroce me fit grimacer en pensant à la situation plus qu'absurde dans laquelle je me trouvai. C'était tellement incroyable que j'avais énormément de mal à y croire.

— Vous êtes enceinte de trois mois, m'annonça la femme qui était la médicomage attitrée d'Eileen Prince.

— Attendez ! m'exclamai-je, incrédule. Que venez-vous de dire ?

— Pendant que vous étiez inconsciente, j'ai effectuée des examens sur vous et les résultats ont démontrés que vous étiez enceinte. De trois mois plus précisément.

— Enceinte ? Comment ça je suis enceinte ? Je ne peux pas être enceinte ! Vous devez sûrement faire une erreur ! Vérifiez à nouveau, ce n'est pas possible ! Je n'ai... je... .

Bon Dieu ! pensai-je alarmée. C'était un cauchemar, n'est-ce pas ? Je n'étais pas enceinte. Je me réveillerai bientôt et me retrouverai certainement au cimetière en train d'être enterrée par ma famille. J'étais morte et tout ceci n'était qu'une illusion créée par mon cerveau pour accepter ma mort.

— Mademoiselle Eileen, je peux comprendre que vous soyez bouleversée par la nouvelle mais jamais je ne mentirai jamais sur un sujet aussi important, dit la médicomage, me sortant de mon hébétude.

— Alors, retirez-moi cette chose du ventre ! Sortez-le immédiatement ! exigeai-je, plus que désorientée par la nouvelle.

— Tenter un avortement avec votre état de santé reviendrait à vous condamner à mort, mademoiselle.

— Je suis déjà morte alors cela ne changerait rien à la situation !

— Mademoiselle Eileen, fit la jeune domestique, choquée. Vous ne pouvez pas...

— Je ne peux pas quoi ? la coupai-je, irritée. Sais-tu seulement à qui appartient ce gosse ? Bon sang, même moi je n'aurais jamais pu imaginer que cette satanée bonne femme mettrait en place une telle intrigue ! Je suis sûre qu'aucun fan n'aurait pu imaginer que la chauve-souris des cachots était le gosse de Voldemort ! Putain, je hais les écrivains ! Maudits soient-ils et leur satané univers ! Bon Dieu, c'est l'intrigue la plus ridicule de l'année ! Eileen Prince et Voldemort parents de Severus Snape !

J'éclatai soudain de rire, les larmes roulant sur mes joues.

— Je suis foutue, chuchotai-je, hystérique. Je suis dans une telle merde monumentale !

Si les souvenirs qui avaient inondés mon esprit étaient exacts alors j'étais bel et bien dans la merde et je portais en moi l'homme qui allait devenir le cauchemar de nombreux étudiants à Poudlard dont le célèbre Harry Potter !

C'était une situation bien pire que la mort car j'étais bien plus consciente que cette idiote d'Eileen Prince que Voldemort était un parfait connard qui s'était joué d'elle. En plus d'avoir détourné une mineure, il avait aussi abusé de sa naïveté. Ce salaud allait bientôt la jeter car il était clair que dans l'histoire originale, Voldemort ne faisait pas partie de la vie de la femme et encore moins de celle du futur professeur de Poudlard.

Je pris ma tête entre mes mains et m'apitoyai sur le misérable sort qui m'attendait puisque cette idiote d'Eileen Prince avait réussi à épouser un moldu qui ne semblait pas très sympathique avec elle ni avec son gosse.

— Mademoiselle Eileen ? m'appela la médicomage.

Je l'ignorai et décidai de me cacher sous les draps, fermant les yeux tout en priant pour que je puisse me réveiller de ce cauchemar.

— Nous vous remercions, Madame Shafiq, d'avoir pris soin de notre jeune demoiselle et espérons que vous garderez secret cette information.

— Vous avez conscience, Madame Hughes, que je ne pourrais cacher cela éternellement, répliqua la médicomage.

— Oui, je le sais, mais notre mademoiselle a certainement besoin de temps, soupira la gouvernante.

— Très bien, accepta la guérisseuse. Je ne dirai rien pour le moment mais j'espère qu'elle pourra en parler d'elle-même à ses parents et à son frère car vous savez très bien qu'on ne peut le leur cacher bien longtemps. Ils finiront par le découvrir tôt ou tard.

— Oui, acquiesça Madame Hughes. Je vais vous raccompagner.

Je les entendis quitter la pièce et le silence revint dans la salle.

Je m'efforçai de trouver un point positif à tout ce qui se passait mais je n'en trouvai aucun. Il était difficile de positiver dans une telle situation surtout lorsque l'on apprenait une intrigue cachée d'un univers populaire de son monde d'origine.

— Mademoiselle, vous êtes toujours attendue en bas pour le petit-déjeuner, me rappela doucement Anna, la femme de chambre.

Je retirai les draps qui recouvraient mon corps et posai mes yeux sur la blonde.

— Pourquoi ne l'avez-vous pas empêché de voir ce connard ? Pourquoi n'avez-vous pas dit à ses parents qu'elle fréquentait ce salopard ? la questionnai-je, furieuse.

Si cette femme avait fait son travail correctement, je ne me serais jamais retrouvée dans une situation aussi horrible ! Est-ce que j'étais condamnée à vivre les souffrances par lesquelles étaient passées la vraie Eileen Prince ? Devrais-je moi aussi subir des violences conjugales ? Mon destin était-il de reproduire le même schéma que cette idiote ? Snape et moi étions-nous condamnés d'avance ?

— Mademoiselle Eileen, de quoi parlez-vous ? me demanda Anna, désorientée.

— Tu savais que je voyais ce type alors pourquoi n'as-tu rien dit à ma famille ? Si tu faisais ce pour quoi tu étais payée, jamais je ne serais tombée enceinte ! explosai-je.

— Mademoiselle, comment aurais-je pu trahir votre confiance ? J'ai tenté à plusieurs reprises de vous dissuader de voir cet homme mais vous n'en faisiez qu'à votre tête comme si vous étiez ensorcelée par son charme ! Malgré les recommandations de vos parents à ne guère vous approcher d'un tel homme, vous n'avez pas écouté. Vous m'aviez dit être amoureuse de lui et vouloir devenir son épouse, qu'il se battrait pour vous et ferait changer d'opinion à vos parents à son sujet, que ce n'était qu'une question de temps avant l'annonce de vos fiançailles avec cet homme. Bien que je sois une servante, je vous considère comme une amie, presque comme une sœur, mademoiselle Eileen. J'aurais aimé vous protéger de cet homme mais j'étais impuissante face à votre obstination et si j'en avais informé vos parents, vous m'auriez détesté.

Je soupirai, agacée par la merde dans laquelle j'avais été fourrée contre mon gré.

— Je suis désolée, Anna.

Je m'excusai en me rendant compte que la blonde n'était pour rien dans le malheur qui s'était abattu sur moi. Si je devais m'en prendre à quelqu'un, je devrais blâmer la propriétaire originale de ce corps qui n'en avait fait qu'à sa tête et n'avait pas écouté les conseils bienveillants d'Anna. Je pourrais tout aussi bien reprocher mon malheur à ce connard de Voldemort mais je n'en avais pas le courage car connaissant le personnage, je doutais pouvoir m'en sortir indemne. Je voulais mourir mais certainement pas à coup de doloris.

D'après les souvenirs laissés par Eileen, Voldemort lui avait demandé de lui rapporter la baguette magique de Merlin, une relique qui était transmise de génération en génération dans la famille Prince. Un objet si précieux qu'il semblait faire partie des artéfacts magiques les plus prisés du monde sorcier et beaucoup de personnes avaient tenté, en vain, de s'accaparer cette baguette car la légende voudrait que cette bout de bois ait appartenu à Rowena Serdaigle avant d'atterrir entre les mains de Merlin.

Le détenteur actuel de la fameuse baguette n'était autre que Maximus Prince, le père d'Eileen. La sorcière avait essayé de voler la baguette à son père afin de la donner à son amant mais en vain car il semblait que la baguette disparaissait lorsque quiconque n'était pas son propriétaire tentait de s'en saisir.

Ses nombreux échecs répétés avaient irrité Voldemort qui avait lancé un dernier ultimatum à la jeune femme : elle ne pourrait le revoir que lorsqu'elle lui apporterait la baguette. Dans le cas contraire, elle ferait mieux de ne plus être une nuisance et de l'oublier.

Ainsi, durant tout l'été, Eileen avait déprimé et s'était recluse dans son malheur, réfléchissant à un moyen de subtiliser la baguette magique de son père. Et voilà, qu'après ma mort, je m'étais réveillée dans son corps après que cette dernière ait épuisée ses forces à pleurer de chagrin.

Arg ! Maudit soit ce chien ! Qu'il soit mille fois tué par Harry ! Espèce de connard sans nez ! Demi-serpent !

— Qui est le père de l'enfant, mademoiselle ? me questionna brutalement la gouvernante.

Madame Hughes qui était revenue dans la pièce, m'assécha avec cette question plus qu'abrupte.

— Eh bien... je...

— Lord Voldemort, répondit Anna à ma place.

— Lord Voldemort ? glapit la gouvernante. Vous portez l'enfant de cet homme ?!

— Ouais, croyez-moi, je suis tout autant dépitée que vous, murmurai-je, déprimée.

— Cet homme ? Mademoiselle, que vous est-il donc passé par la tête pour vous amouracher d'un tel homme ? Que dira Lord Prince lorsqu'il découvrira votre grossesse ? Il préfèrera vous tuer plutôt que de vous laisser déshonorer le nom des Prince !

— Bon sang, tu crois que je ne le sais peut-être pas ? criai-je, exaspérée.

J'étais certainement la mieux placée pour savoir ce qui allait advenir de mon futur !

D'après le puzzle que j'avais réussi à reconstituer, la famille Prince était une famille de Sang-Pur à cheval sur les traditions. Le patriarche de la famille était un homme inflexible qui ne permettait à quiconque de rompre les règles établies par ses ancêtres. Il souhaitait préserver leur sang aussi pur que possible en ne s'associant qu'avec des personnes de leur classe sociale mais qui soient également et avant tout : sorciers !

Lord Prince avait auparavant rencontré Voldemort et après avoir échangé quelques mots avec ce dernier, il l'avait considéré comme persona non grata et avait interdit à ses enfants de fréquenter un tel homme, qu'il le jugeait bien trop dangereux pour faire partie de leur cercle mais il semblait que la jeune sorcière n'avait guère écouté son père et avait décidé de braver son interdiction, entretenant une liaison secrète avec un homme qui avait presque le double de son âge.

Si Lord Prince découvrait qu'elle était enceinte d'un homme aux origines douteuses et aux intentions cachées, Helen était certaine qu'il la tuerait de ses propres mains car elle avait osé souiller le sang de leurs ancêtres.

— Pourquoi moi ? me lamentai-je.

Un coup porté à la porte de ma chambre me fit sursauter de peur et je remarquai que Madame Hughes et Anna étaient également tendues.

Madame Hughes se dirigea vers la porte et ouvrit celle-ci, la laissant entrouverte sans permettre à la personne qui se trouvait sur le pas de la porte d'entrer dans la pièce.

— Monsieur Prince ?

— Je suis venue chercher ma sœur, dit le jeune homme. Pourquoi n'est-elle toujours pas en bas ? Madame Shafiq nous a pourtant assuré qu'Eileen allait bien. Se pourrait-il qu'il y ait quelque chose d'autre ?

— Non, non, Monsieur, se hâta de répondre la gouvernante. Mademoiselle Eileen prend simplement plus de temps à se préparer aujourd'hui car elle est encore faible.

— Et pourquoi assistez-vous ma sœur ? Anna n'est-elle pas assez compétente pour le faire seule ? interrogea-t-il d'une voix suspicieuse.

— Non, non, je retournais en cuisine à l'instant, Monsieur.

— Alors retournez derechef en cuisine, ordonna-t-il, froidement.

— Oui, Monsieur Prince.

Madame Hughes s'en alla presque aussitôt et un jeune homme à la chevelure ébène entra dans la pièce. Il était vêtu d'une chemise blanche cintrée, d'un gilet en tweed anthracite ainsi que d'un pantalon assorti au gilet. Il avait les mains en poches et le regard indéchiffrable qu'il posa sur moi me fit geler comme si je venais d'entrer dans la tanière du loup.

— Comment te sens-tu ? me demanda-t-il.

— Je... je vais bien, répondis-je en bégayant.

Je savais qu'Eileen avait peur de son frère d'après les souvenirs que j'avais reçu plus tôt mais jamais je n'aurais pu imaginer que cette peur qui était enracinée dans ses os me ferait flancher moi aussi. Il était vrai que son frère dégageait une atmosphère pesante mais pourquoi devrais-je trembler face à lui alors que je n'étais pas la vraie Eileen ?!

— Anna, veuillez nous laisser.

— Bien, Monsieur Prince.

Anna me lança un regard désolé avant de quitter la pièce, me laissant seule avec cet homme qui semblait bien plus dangereux qu'il n'y paraissait.

Il s'approcha pour s'asseoir sur mon lit et remit une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. Je tressautai, malgré moi, et sentis mon sang se glacer dans mes veines lorsque je vis le sourire qu'il affichait sur son visage.

— Le savais-tu, ma chère sœur, l'homme dont tu sembles si éprise n'est rien d'autre qu'un vulgaire sang-mêlé, dit-il tout en souriant d'un air hautain. Un vulgaire bâtard qui travaille dans une petite boutique du Chemin de Traverse. Un incompétent qui essaie de se hisser au sommet en pensant qu'avoir Salazar Serpentard comme ancêtre le rend au-dessus de nous.

Il caressa ma joue avant d'agripper une poignée de mes cheveux pour me forcer à lever les yeux vers lui et à ancrer mon regard dans le sien. J'y vis une froide détermination.

— Père a accepté de me laisser choisir ton époux. Tu seras la femme d'un Sang-Pur, et si tu penses encore à entretenir une quelconque liaison avec ce bâtard, je te briserai les jambes et t'enfermerai à jamais dans ce château alors tu ferais mieux de redevenir une sage petite colombe, me menaça-t-il d'une voix doucereuse. Me suis-je parfaitement fait comprendre ?

— O... oui, répondis-je, un sanglot au fond de la gorge, les larmes brûlant mes yeux.

Il déposa un baiser glacé sur mon front et je me retins de m'éloigner du toucher froid de cet homme qui me donnait la chair de poule.

— Tu peux te reposer, dit-il. Je dirai à père et mère que tu te remets encore de ton malaise.

Il se leva et se dirigea vers la porte puis se retourna lentement vers moi.

— J'oubliais, tu n'as aucune inquiétude à avoir car l'homme que je choisirais pour toi assumera la paternité de ton bâtard, lança-t-il. Avec la potion que je viens de créer, personne ne saura jamais que la mauvaise graine qui pousse en toi n'est pas la sienne. Repose-toi bien, ma jolie colombe.

Et il s'en alla cette fois-ci, refermant doucement la porte derrière lui, me laissant abasourdie.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro