- Je te jure! J'ai cru que j'allais le tuer ! Le mec, il agit comme un prince et met en place des règles qui datent de plusieurs siècles et après, il m'aide et il a cru que j'allais le remercier ! 

Des petits ricanement se fait entendre à travers mon téléphone portable. Je soupire puis je lui répond tranquillement :

- Pourquoi tu rigoles Hakim ?

- On dirait que tu me racontes une série qu'on peut voir à la télévision. 

- Ce n'est pas drôle, tu sais. Ils adorent tous ce Quentin qu'ils font tout pour lui plaire. Je trouve cela ridicule, ils ont aucune personnalité. Après, il y a que l'apparence et l'argent qui comptent avec eux. 

- Tu aurais du m'en parler plutôt Maggie, je serai entré dans cette école avec toi. Tu laissais seule avec ce genre de personne me rend un peu malade, commença mon meilleur ami, je ne suis pas prés de toi, je ne peux pas agir rapidement. Heureusement que tu as un mental en acier et que tu arrives à te défendre. 

- Je t'avoue que j'ai du mal ses derniers temps. Au début, je me suis dis que je pouvais le combattre et lui montrer que je suis forte. Mais, j'ai pleuré certain soir. Je voulais rentrer, voir ma mère, te voir. 

- Tu sais, si tu veux rentrer, rentre. On t'attend, tu as déjà fais 1 an et demi là-bas, ce n'est pas rien. 

- Heureusement que tu es là Hakim, te parler me fait du bien.

- C'est pareil pour moi, entendre ta voix me réchauffe le cœur. 

Le silence s'installa après cette phrase. J'ai sentis la chaleur montée à mes joues et mon cœur battre rapidement. Il cassa le silence avec un petit rire de gêne : 

- Euh, ahah, tu devrais pas aller travailler, me dit-il.

- J'ai complètement oublié ! Je dois te laisser sinon, je vais être en retard ! Bisous Hakim ! 

- Bisous Maggie...

Je raccroche puis je me prépare rapidement. Je cours vite direction la brasserie. Je repense encore à la phrase qu'Hakim vient de me dire. Il me manque. Tout me manque chez lui. Son sourire, sa prestance, sa gentillesse, ses câlins. 

En m'éloignant de lui, j'ai pris conscience que j'avais des sentiments pour mon meilleur ami. Celui qui a toujours été avec moi et qui a cru en moi. Même si il me taquine et qui cherche la petite bête. Je sais qu'il a que des bonnes attentions envers moi. Je l'aime. Je le sais mais je lui dirais jamais. Je n'ai pas assez de courage pour cela. 

J'arrive à temps à mon travail. Le couple qui tient cette brasserie sont très gentils avec moi. De base, il voulait pas d'une employée mineure mais j'ai insisté en leur expliquant mon cas et mon objectif. Puis, j'ai obtenu le jobs. Je travaille le soir et le week-end. Je rentre chez moi que pendant les vacances scolaires. 

Je vais directement en cuisine en saluant mes patrons. Je mets le tablier au niveau de ma taille puis je prend mon plateau. J'installe mon plus beau sourire puis je vais prendre et servir les commandes des clients. Ils sont tous gentils ici. Ils prennent soin de moi et ils me laissent des petits pourboires, même un peu trop parfois. 

Je m'approche d'une table et leur demande ce que le client veut et me répond : 

- Un cappuccino s'il te plait.

Cette voix. Cette douce voix. Je pose mon regard vers cette personne. 

- Mélodie...

- Marguerite...euh...es-ce qu'on peut parler ? 

- Oh bien sur, je reviens. 

Je note sa commande puis je la pose au comptoir. Je demande à ma patronne si je peux faire une petite pause. Elle me dit oui mais seulement de 10 minutes. Je prend le cappuccino et le dépose sur la petite table, devant Mélodie. Je m'assois à côté d'elle puis je la regarde. Pourquoi ils viennent tous sur mon lieu de travail. Je ne les vois jamais ici. C'est pour cela que j'ai décidé de travailler ici aussi. 

- Je voudrai qu'on reparle de ce qui sait passé la semaine dernière, commença-t-elle. C'est à cause de moi que tu es harcelée au lycée. Et moi, je reste spectatrice et je ne t'aide pas. Je suis vraiment désolée. De plus, je sais que tu as essayé de venir vers moi pour me parler et tu m'as ignoré. Je m'en veux. C'est pour cela que je suis ici ce soir. 

Elle prend une petite pause pour reprendre par la suite son monologue. 

- Veux-tu être mon amie, Marguerite ? 

- Hein...?

- Je le savais, tu ne veux pas. Je comprend après ce que j'ai fais ou plutôt rien fait.

- Oh non, c'est pas cela, dis-je pour la rassurer, je suis juste étonnée que tu as fais tout ce chemin pour me dire cela.

- Mon chauffeur m'a emmener ici tu sais.

Fallait s'en douter. Elle n'allait pas faire tout ce chemin à pied. 

- Oui, Mélodie, je veux bien qu'on soit amie mais à une condition. Ouvre-toi un peu. Tu es très réservée, je pense que parler à quelqu'un te fera le plus grand bien donc discute avec moi si tu as besoin de quelques choses. 

Son visage s'illumine comme les étoiles. C'est la première fois que je vois un beau sourire sur son visage enfin c'est la première fois que je la vois sourire tout court. Je lui souris à mon tour puis on échange nos numéros de téléphone. Elle règle son cappuccino puis elle part rejoindre son chauffeur en sautillant. 

Peut-être que grâce à ce Quentin, je vais avoir une meilleure vie ici. J'ai enfin une amie dans cette école. Je débarrasse la table puis passe l'argent à ma patronne qui lâche un petit cri en voyant ce que je lui passe.

- Il y a un problème...?

- C'est un énorme pourboire cela ! 

Elle montre les deux billets de 50 euros. Elle est complètement tarée. On passe des petites sommes et c'est tout. J'ai dis à ma patronne de tout garder et j'ai continué mon service.

- Le lendemain matin - 

C'est la première nuit où j'ai bien dormis. Je pensais à Mélodie, les moments qu'on va passer ensemble. J'ai hâte de faire des sortir avec elle. Je pense que je vais lui faire découvrir plein de chose comme elle de son côté. Puis, j'ai rêvé que j'étais dans les bras d'Hakim. Je pense que ça sera une bonne journée. 

Je prend mon petit déjeuné puis je me prépare. Je décide faire un effort et je sors le petit lisseur qu'une amie m'a offert avant mon départ. Je le branche puis je me lisse les cheveux. Je souris en face de mon miroir puis je le débranche à la fin du lissage. Puis, je me dirige vers le lycée. 

Arrivant devant l'entrée de l'établissement, un regroupement se fait. Il va avoir un spectacle ou je ne sais quoi ? Je m'approche doucement puis je reconnais Mélodie de dos. Si je n'ai pas rêvé hier soir, je peux aller la voir sans problème. Je me mets à côté d'elle et je décide de lui poser une question : 

- Il se passe quoi ?

- Oh, les...Les Heaven vont faire un discours, me répondit-elle en souriant légèrement.

Je lui souris en retour puis on regarde en face de nous. Puis, elle reprend la conversation.

- On mange ensemble ce midi, me proposa-t-elle.

- Avec plaisir, lui dis-je sans hésitation. 

A ce moment-là, j'ai envie de sourire et de sauter bêtement. Cette chaleur m'avait manquer, je ne vais plus être seule, maman, Hakim. 

Les cris commencent à augmenter avec la venue des Heaven sur la scène qui est devant nous. Ils sont tous là, il est là surtout. Il s'approche du pupitre qu'il y a au centre de la scène. Il regarde l'un de ses amis puis il décide de prendre la parole. 

- Mes chers camarades. L'autre jour, la campagnarde et moi-même nous nous sommes lancer la guerre. Une guerre qui ne concerne qu'elle et moi. Je sais que vous voulez que je sois fière de vous et que je vous remarque. Mais, la violence n'avance en rien. Le lycée d'Angély n'est pas connu pour les harcèlements scolaires et ça n'arrivera plus jamais ici ! Si je vois des élèves harceler un autre élève, c'est l'exclusion immédiat et que je le revois plus jamais de ma vie sinon c'est moi qui va avoir à faire. 

Il a l'air si mature en disant ce discours. Attendez, il fait tous cela à cause de mon cas. Pourquoi il fait cela ? On ne se connait pas réellement. Je n'arrive pas à détourner mon regard. Je suis obligée de le regarder. Son regard se posa sur moi. C'est à ce moment-là que je remarque le visage de celui-ci. 

Ses cheveux brun ondulé tombe légèrement sur son front. Ses yeux sont grands et ne sont ni noir et ni marron, ils sont noisette avec des pointes de verts émeraudes. Il a un petit visage et une peau un peu bronzé, son bronzage prend fin je crois bien. Il a un nez fin et bien dessiné sur son visage. Ses lèvres sont larges mais en même temps épaisses. 

Pourquoi je m'intéresse à son visage ? Maintenant ? Il arrêta de parler un petit moment. Il ne sait plus quoi dire. Il regarda à nouveau son ami puis souffle pour reprendre son discours. 

- C'est pour cela, qu'à partir d'aujourd'hui, j'accepte plus d'harcèlement auprès de Marguerite Simon. Elle fait partie des nôtre maintenant.

Hein ? Il joue à quoi exactement. Je roule des yeux puis je dis à Mélodie : 

- Allons en cours. 

- Hein, me dit-elle en me suivant, pourquoi tu ne restes pas ? C'est ce qu'il fait non ? 

- Je m'en fiche en fait. Il fait ce qu'il veut et dit ce qu'il veut. Je ne supporte pas cette personne et les Heaven en général. 

Je continue mon chemin. Il devient de plus en plus étrange ce garçon. Un garçon bien complexe et bizarre. Je ne sais plus quoi penser de ce garçon. Ce que je souhaite c'est qu'il continue de m'ignorer comme il y a un an. S'il te plait, Quentin. 

La matinée passe tranquillement. Je suis contente que Mélodie ne m'a pas donné de faux espoir. Je pensais qu'elle voulait me parler mais en dehors des cours, loin des autres mais non. Elle le fait bien devant tout le monde. J'entend les commentaires malveillants sur elle car elle est avec moi. Mais, je vais protéger cette petite personne qui a décidé d'être mon amie.

Le midi, nous mangeons bien ensemble. Elle m'a fait goûter le poisson qu'elle avait dans son assiette, c'était très bon. Par contre, moi, je lui ai fais goûter un cordon bleu. Ce n'est pas la même chose mais elle a adoré. J'ai vue ses yeux briller en goûtant cela. Pourtant ce n'est rien d'extraordinaire. J'étais contente de passer un bon moment dans ce lycée. Par contre, le regard sur moi m'a gêné pendant toute la durée de ce repas. 

Pourquoi il se focalise que sur moi ?