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EXTERNE
Assis devant le principale de l'établissement, Jimin le regardait avec indifférence. Ses bras croisés contre son torse, son visage impassible et ses orbes luisant d'agacement, il écoutait les dire de son aîné. L'écoutant déblatérer sur le comportement de ses élèves, de son attitude, il y a quelques minutes de ça ou encore de sa surprise quand il avait entendu son nom dans le combiné tout y était. Et clairement, Jimin s'en foutait pas mal. Pour lui, il voulait voir si Jungkook s'était réveillé.
Car après l'avoir pris dans ses bras, il s'était remis à pleurer jusqu'à ce qu'il ne tombe de fatigue. Il savait que cela allait arriver mais quand, là était la question qu'il fallait se poser.
Il l'avait porté jusqu'à l'infirmerie et ce fut à ce moment que son calvaire commença.
Entre temps, ils avaient appelés madame Jeon qui à l'entente de sa crise répliqua rapidement, la peur au ventre.
Les voici maintenant dans le bureau du directeur.
Ni Jimin, ni le chef d'établissement, ne savaient le pourquoi sa présence mais ils ne firent rien, continuant d'écouter pour l'un et de parler pour l'autre.
Au fur et à mesure des remontrances, madame Jeon se repositionna sur son siège et ouvrit la bouche.
_ Excusez moi mais puis-je dire quelque chose ?
_ Bien-sûr madame Jeon ! Je vous écoute.
Elle se racla timidement la gorge et prononça ses mots.
_ Pourquoi hurler sur ce jeune homme ?
A cette question, le directeur crut s'étouffer tant il ne s'y attendait pas.
_ Pourquoi ? Mais madame, je vous signal qu'il a envoyé un de ses camarades en soin intensif. Nous ne savons rien de son état à l'instant où je vous parle mais rien n'est bien fameux. Nous savons d'ores et déjà qu'il ne reviendra qu'en fin d'année.
_ J'ai bien comprit mais pourquoi le sermonner en sachant qu'il n'a fait que le protéger ? Certes il y a des moyens plus simples que la violence pour arranger les choses mais je trouve tout à fait normal que ce jeune homme prenne la défense de mon fils.
_ Je ne peux être d'accord avec vous. La violence est intolérable dans mon établissement donc....
_ Le lynchage, le harcèlement physique et morale, les moqueries, les rabaissements... C'est normal pour vous ?
Le directeur ouvrit la bouche afin de répliquer mais aucun mot n'en sortit tant ses dire ne pouvaient réfuter les paroles de cette femme.
_ Des centaines de lycéens vivent toutes ses horreurs du matin au soir, non-stop. Ils espèrent qu'un adulte voit ce qu'il se passe, qu'ils essayent de les aider mais ils font comme si rien ne se passait. Ils agissent comme des êtres portant des oeillères. Elle regarda le chef d'établissement de ses yeux peint d'une soudaine rage ce qui déstabilisa l'alpha. Ils abandonnent toute chance, tout espoir d'être aidé et aimé. En grandissant, ils se disent qu'ils pourront passer au-dessus de tout ça mais sans succès. Ce cauchemar les suit jusqu'à ce qu'ils ne décident de mettre fin à leur jour ce qui arrive plus qu'on ne le pense. Savez-vous le nombre de lycéen ayant frôlé la mort ? Savez-vous qu'un de vos lycéen a frôlé la mort hier soir ? Savez-vous qu'un de vos lycéens a frôlé la mort ce matin ? Non vous ne le savez pas et vous ne le saurez jamais puisque ce qu'il se passe devant vos yeux n'est que bêtise.
Elle souffla lourdement, le directeur toujours aussi silencieux.
_ Vous savez ce que mon fils a vécu. Dit-elle d'une faible voix. Attention, je ne dis pas que nous sommes les seuls ayant vécu ou vivant ce genre d'atrocités mais à cause de tout ça, il s'est forgé un caractère, une armure jusqu'ici infranchissable. Ce bracelet n'est pour vous qu'un objet sans intérêt, sans histoire pareil pour la plupart des autres professeurs et élèves occupant ce lycée. Pour vous ce bracelet n'est qu'un bijou, n'est-ce pas ? Pour Jungkook c'est bien plus. Ce bracelet à une valeur que même l'or ne peut égaler, vous savez pourquoi ? Le directeur secoua la tête. Ce bracelet était le seul objet encore intact de cette affreuse journée. Il appartenait à mon enfant, à son frère aîné qui aujourd'hui, n'est plus là pour passer une énième journée à rire et à pleurer auprès de lui. Donc oui, je suis d'accord que la violence n'est pas une excuse mais est-ce que agir de la sorte est normal ? Est-ce que le geste on ne peut plus dégueulasse, de ces trois garçons est tolérable monsieur le directeur ?
Un silence de plombs plana au dessus d'eux. Les paroles de madame Jeon furent dite si calmement que aussi bien le directeur que Jimin, ne surent si ils devaient dire ou faire quelque chose. La tension était étouffante pour le chef d'établissement. Pour lui, Ô grand jamais un parent d'élève qui plus est une bêta ne l'avait cloué sur son siège. Clairement, il ne savait plus quoi dire.
Il la regarda droit dans les yeux et ce qu'il vit le médusa. Habituellement peint d'une souffrance perpétuelle, il commençait à laisser place à de la colère même si depuis, il brillait de bonheur. Son regard en disait long sur ce qu'elle pensait.
Ne voyant aucune réaction de la part de l'homme qui se trouvait en face d'elle, elle soupira avant de dire:
_ Qu'allez-vous faire ?
A cette question, le directeur papillonna des yeux avant de se reprendre y répondant enfin.
_ Je suis obligé de... il regarda Jimin qui ne portait plus attention à lui. Je me dois de sévir.
_ Faites ce que vous voulez tant que je peux rejoindre Jungkook après cette entrevue. Il ouvrit ses yeux vitreux et les ancra dans ceux incertain de son aîné. Je prends toute sanction.
Surpris face à cela, il se racla la gorge avant de dire ce qu'il devait lui donner.
_ Je... Je dois vous exclure du lycée pour un délais d'une semaine.
Jimin se redressa avec lenteur et lui fit face un doux sourire aux lèvres.
_ Puis-je partir ?
_ O-oui, répondit le directeur toujours aussi surpris.
Jimin s'inclina devant lui et le remercia avant de regarder la mère de son petit ami. Souriant doucereusement, il inclina légèrement la tête et quitta le bureau en direction de l'infirmerie.
A son passage dans les couloirs, seul le silence lui faisait office de spectateur le faisant soupirer de bien être.
Une semaine. Fallait voir le bon côté des choses, il pourra se reposer même si il devra travailler plus pour rattraper sa semaine de retard.
Ses mains dans les poches, il tourna dans un énième couloir avant de faire face à la porte de l'infirmerie. L'ouvrant délicatement, il regarda si l'infirmière y était. La remarquant assise derrière son bureau, un dossier entre les mains, il entra à l'intérieur l'obligeant à relever la tête. Sachant de qui il s'agissait, elle le laissa faire ce qu'il devait avant de reprendre la lecture de son dossier médicale.
Il ferma derrière lui et s'approcha à pas feutré de son lit. Le voyant endormi, il sourit avant de s'installer à ses côtés, sa main effectuant de douce caresse sur son visage.
Un silence planait au dessus d'eux ce qui rendait la pièce encore plus étrange qu'à l'accoutumée.
Son visage avait repris des couleurs même si des sillons de larmes et quelques rougeurs le recouvraient légèrement.
Il prit ensuite l'une de ses mains et la tint entre les siennes légèrement blessées dû aux coups à répétition. Une grimace peignit son visage ce que l'infirmière remarqua. Elle se redressa, prit de quoi panser ses quelques égratignures et vint à eux.
_ Montre moi tes mains, s'il te plaît.
Sa voix faisait entièrement partie de la pièce. Douce, elle apaisa le coeur lourd de Jimin. Il les lui tendit délicatement, lui donnant la possibilité de les soigner avant de repartir s'assoir.
Recouvert de pansement, il les regarda avant de soupirer pour la énième fois depuis la première minute passée ici.
Il regarda par la suite le bracelet qui était soigneusement posé sur le meuble présent aux côtés du lit. Le prenant entre les doigts, il le toucha avec la plus grande des délicatesses avant le reposer, lui embrassant ensuite le front du bout des lèvres.
Je suis désolé...
Elle a raison maman Jeon...
Elle sera plus longue que ce que je pensais donc ne vous inquiétez pas, le trentième chapitre ne sera pas le dernier.
🥺
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