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Chapitre 8 - Des vagues et de l'air



Refia flottait dans le vide. Son esprit divaguait, tandis que son corps la ramenait à la dure réalité. Elle était entrain de se noyer. Elle ouvrit péniblement les yeux mais les referma aussitôt lorsqu'une vague d'eau vint lui lécher le visage, s'engouffrant dans sa bouche. Manquant de s'étouffer, elle tenta de la recracher et réussit avec peine mais avala tout de même la moitié de sa gorgée. Son corps ne lui répondit plus et son crâne la lançait férocement à l'endroit où elle avait heurté la pierre. Elle rouvrit les yeux mais n'aperçut rien d'autre que des ombres aux formes indéfinies. Les mouvements de l'eau la soulevait dans un rythme reposant et elle sentait ses forces l'abandonner. La froid s'emparait d'elle doucement et elle avait l'impression qu'elle partait peu à peu.

Alors c'est ici que je vais mourir ? ne put-elle s'empêcher de se demander. Dans cette eau agitée, loin de ma famille et de mes amis ?

Et les ténèbres s'emparèrent une seconde fois d'elle, mais cette fois-ci, lorsqu'elle rouvrit les yeux, ce n'était pas le ciel éblouissant ou l'eau turbulente qui l'attendait. Mais son chez-soi, sa maison, sa famille. Comme par magie, elle était de retour à Magnolia, dans le bâtiment de Fairy Tail. Mais la salle commune était entièrement vide. Il n'y avait aucune trace de Grey, de Natsu, d'Happy, d'Erza, de Mirajane, de Reby ou même du Maître ou de Lucy. Tous avaient disparu pour laisser place à une femme étrange assise sur un petit tabouret et qui la fixait, un grand sourire aux lèvres. Elle avait l'impression de l'avoir déjà vu quelque part car son visage lui faisait penser à quelqu'un mais elle ne remettait pas qui.

Suis-je entrain de rêver ?

Mais elle n'eut pas la réponse. Refia fut avant tout frappée par la beauté de l'inconnue. Grande, fine, le visage harmonieux et de longs cheveux bruns ondulés, elle était magnifique. Curieuse de savoir qui elle était, la rouquine fit un pas vers elle, mettant de côté le fleuve et sa noyade imminente. Mais à peine avait-elle fait un pas que la douleur la rattrapa et elle tomba à genou au sol. Elle eut l'impression que son crâne allait prendre feu et des larmes lui montèrent aux yeux, troublant sa vue. Elle ne vit presque pas l'inconnue s'approcher mais elle sentit ses mains à la peau douce lui soulever le menton.

- Je suis si fière de toi, Refia, dit-elle sur un ton extrêmement doux. Ton père t'a bien élevé, tout comme Linthil. Tu es devenue une belle jeune fille, forte, courageuse, gentille et aimante, comme je l'avais souhaité.

Et Refia se souvint de la personne à qui l'inconnue faisait penser. C'était à elle-même !

- Maman ? parvint-elle à articuler.

La jeune femme étira ses fines lèvres en un sourire radieux et hocha la tête, avant de déposer un baiser sur son front. Refia ne put s'empêcher de remarquer que toutes deux souriaient de la même façon.

- Je vois que tu as un charmant petit ami qui prend soin de toi, dit-elle. Je suis vraiment heureuse que tu aies pu trouver le bonheur.

Faisant appel à ses dernières forces et ignorant ses muscles qui protestaient férocement, elle tendit le bras pour toucher du bout de ses doigts le visage de sa mère. Sa peau était douce. Son odeur réconfortante envahissait ses narines. La rouquine voulait immortaliser cette image dans sa tête, elle qui n'avait aucun souvenir de sa véritable mère, morte alors qu'elle était toute jeune. Soudain, sa mère, ou plutôt Cornélia comme le lui avait appris son père, Gildarts, la prit dans ses bras et la serra fort contre elle. L'espace d'un instant, de cette étreinte, elle ressentit tout l'amour d'une mère envers son enfant et plus rien d'autre n'avait d'importance. De grosses larmes dévalèrent les joues de Refia et elle n'eut qu'un souhait, que ce rêve ne s'arrête jamais. Si c'était ça mourir, rejoindre les êtres chers qui étaient partis avant nous, alors cela ne la dérangeait pas, elle préférait rester ici ...

Comme en écho à ses pensées, sa mère se détacha d'elle et lui jeta un regard inquiet. La rouquine sentait ses forces l'abandonner et se laissa glisser au sol. La voix anxieuse de sa mère s'éleva alors :

- Tu dois vivre Refia ! la supplia-t-elle. Tu as encore toute la vie devant toi, alors tu dois vivre ! Pour Luxus, pour ce Mest, pour ta famille, pour Fairy Tail ! Tu dois te battre, promet moi que tu vas te battre ?

Mais à chaque nouveau mot de sa mère, à chaque nouvelle supplique, Refia sentait la vie la quitter peu à peu. L'émotion prit le dessus en elle et des larmes dévalèrent à nouveau ses joues.

- Je suis désolée, maman, sanglota-t-elle. Je n'y arriverais pas ... C'est déjà trop tard ... Je n'en ai plus la force ...

La magnifique femme se pencha vers elle et lui baisa le front.

- Il n'est jamais trop tard, dit-elle de sa voix douce et mélodieuse. Il suffit d'y croire et de trouver la force nécessaire.

Mais Refia ne la trouvait pas cette force. Lentement, elle se laissa emporter par le néant, abandonnant tout espoir.

~~~

Dranbalt passa la tête hors de l'eau et avala une grande goulée d'air. Il battit des pieds afin de rester à la surface le temps de reprendre ses esprits. Une vague d'eau vint lui fouetter le visage et il dû fermer les yeux.

J'ai vraiment du bol d'être encore en vie, songea-t-il.

Il venait de faire une chute incroyable et était atterrit dans l'eau sans le moindre problème. Il ne lui restait plus qu'à se sortir de là et de rejoindre les autres. Malheureusement, sa magie était au plus bas et il ne pourrait user de sa téléportation.

Manquait plus que ça, grommela-t-il intérieurement.

Le souvenir de l'explosion qui avait précédé son expulsion au bas de la falaise lui revint en mémoire, et il se demanda si Refia avait réussi à se protéger avec son bouclier. Ce n'était pas que son sort lui importait, mais il était curieux de savoir si la jeune fille avait réussi à contrer une telle puissance. Il chassa la rouquine de son esprit, inspira une grande goulée d'air et commença à nager vers un rocher qui sortait de l'eau non loin de là.

Malheureusement, braver les eaux turbulentes se révéla plus compliqué qu'il ne l'avait pensé et le reflux de l'eau ne cessait de le ramener en arrière, réduisant sa progression de moitié à chaque fois. Mais serrant les dents, il persista et parvint à arriver à destination après de grands efforts. Juste avant de se hisser sur le rocher, il aperçut du coin de l'œil une chevelure rousse flotter à la surface de l'eau. Surpris, il reconnut Refia qui flottait. Ainsi, elle aussi était tombée de la falaise ... Il se demandait bien comment ... Peut être à cause de l'explosion ? Mais, chose curieuse, il remarqua qu'elle ne semblait rien faire pour se sortir de là, pas le moindre mouvement. Elle se laissait emporter par le courant, immobile et raide comme un cadavre. L'idée d'aller lui porter secours germa un instant dans son esprit, puis il haussa les épaules.

Elle est assez grande pour se débrouiller toute seule, se dit-il, désintéressé. Ce n'est qu'une pauvre fille de chez Fairy Tail.

Et il l'expulsa de son esprit et commença à se hisser en haut de son rocher pour se mettre hors de danger. Une fois qu'il fut au sommet de la grosse pierre, il s'allongea, bien qu'incliné, contre la pierre et ferma les yeux pour prendre du repos. Mais l'image de Refia divaguant dans l'eau lui revint en esprit.

- Putain, pesta-t-il. Je dois vraiment être fou ...

Et sans attendre, il replongea dans l'eau tête la première, ignorant le froid mordant et commença à nager en direction de la rouquine, qui n'avait toujours aucune réaction. Il se dit qu'elle était peut être inconsciente ou quelque chose dans le genre et accéléra la cadence. Lorsqu'une vague particulièrement imposante lui recouvrit totalement la tête et qu'il se retrouva sous l'eau, il regretta son petit rocher.

Mais qu'est-ce qui m'a prit de risquer ma vie pour une abrutie de Fairy Tail ? se rabroua-t-il.

Mais il n'abandonna pas et refit bien vite surface, prenant une grande inspiration. Cependant, il n'y avait plus aucune trace de Refia en vue. Elle avait totalement disparu. Le cœur de Dranbalt se serra aussitôt de peur et il se mit à tourner sur lui-même, affolé, cherchant désespérément la rouquine. Où était-elle passée ? Est-ce qu'elle avait été entrainée par le fond ? Mille questions tournaient dans sa tête, et la panique commençait à prendre le dessus en lui.

- Refia ! hurla-t-il, au désespoir.

Une vague d'eau lui fouetta le visage et il en avala une bonne gorgée. Pris d'une quinte de toux, il luta pour se maintenant à la surface. Suffoquant, il reprit ses recherches. Il ne comprenait pas trop pourquoi il s'inquiétait autant pour elle, mais il n'avait pas de temps à perdre. Il devait la sortir de là ! Soudain, il l'aperçut bien plus loin devant lui et poussa un soupire de soulagement. Il reprit sa nage en se murmurant à lui-même :

- T'inquiète, Refia, j'arrive.

Il ne savait pas trop pourquoi mais un étrange sentiment venait de prendre possession de lui. Pendant un instant, il avait cru avoir perdu la Chasseuse de Dragon et il avait été pris de peur, sans qu'il ne puisse se contrôler. Il avait envie de la sauver, irrésistiblement envie de lui porter secours, et cela l'agaçait au plus haut point.

Elle est de Fairy Tail, merde, Dranbalt ! cracha-t-il mentalement. Tu ne peux pas avoir le béguin pour une fille comme elle, espèce de sombre idiot !

Furieux contre lui-même, il continua de braver les eaux agitées et parvint non loin de la rouquine. Il tendit le bras pour lui attraper fermement le sien et la ramena vivement contre son torse. Il veilla à ce que sa tête sorte tout de même de l'eau, ce qui s'avérait compliqué au vue de l'agitation de l'eau. Il l'observa un instant. Elle avait les yeux parfaitement clos et ne bougeait plus du tout, ce qui était assez inquiétant, il devait se l'avouer. Mais il n'avait pas le temps de se prendre la tête, il devait la sortir de là, et vite !

Dranbalt repéra une petite berge de galets à proximité et reprit sa nage, un bras s'agitant dans l'eau tandis que l'autre tenait fermement la Chasseuse de Dragon contre lui, toujours aussi inconsciente. Lorsqu'il parvint à proximité des galets, après de longs efforts et souffrance, il relâcha un peu son emprise, et se hissa en premier sur la berge. Ceci fait, il la saisit par les aisselles et la traîna loin de l'eau. Lorsqu'ils furent enfin en sécurité, il se laissa tomber à ses côtés, ses dernières forces l'abandonnant et fermant les yeux.

- Tu m'en dois une ! ne put-il s'empêcher de s'écrier d'une voix étouffée.

Mais il n'eut aucune réponse, ce qui l'alerta. Il se redressa et observa le visage figée de la rouquine.

- Bon, tu te réveilles, maintenant ? lui lâcha-t-il d'un ton mis provocateur, mi-inquiet. C'est pas le moment de ronfler, Réré !

Il était persuadé que s'il l'appelait par un petit surnom, elle allait se relever et s'énerver, peut être même lui en coller une, mais au moins, elle lui montrerait un signe de vie ! Mais non, elle restait parfaitement immobile. La gravité de la situation le rattrapa d'un coup et il plaça une main sur son cou. Mais rien. Il ne sentait pas son cœur battre. Affolé, il plaça les mains sur son thorax et son ventre et commença à appuyer à plusieurs reprises, pris de panique. Elle cracha un peu d'eau mais resta parfaitement inconsciente. Il se plaça alors juste au dessus d'elle et reprit son massage, des gouttes de sueur lui perlant sur le front.

- Tu n'as pas le droit de mourir ! lui cria-t-il. Pas après que je vienne de risquer ma vie pour toi ! Alors tu vas me faire le plaisir de te bouger les fesses ? OK ?!

Mais elle ne répondit pas. Il plaça une seconde fois sa main contre son cou, et encore une fois il ne sentit rien. Ses yeux le picotèrent et il fut pris d'une envie de pleurer. Elle ne pouvait pas mourir, pas maintenant ! Pris de désespoir, il alla coller son oreille contre sa poitrine afin de guetter d'éventuels battements de cœur. Mais rien. Il laissa échapper un sanglot. Il enfouit son visage dans le cou de la rouquine, toujours placé au dessus d'elle. Son odeur était agréable.

- Putain, fais chier ! hurla-t-il. J'aurai dû aller te sauver plus tôt et ne pas hésiter ! Je ne suis qu'un merdeux ! Un sale merdeux ! Désolé, désolé, désolé ...

Et il tapa plusieurs fois du point sur le sol, et serra le petit corps humide de la jeune fille contre lui. Dranbalt s'en moquait désormais, de pleurer pour cette fille idiote. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais son sort lui tenait à cœur, peut être parce qu'il n'avait pas réussi à percer son mystère. Il avait conscience de l'image qu'ils devaient renvoyer si quelqu'un passait par là : tous deux trempés jusqu'aux os, lui allongé sur elle, totalement immobile, son petit corps gelé. Il eut soudain une idée et se redressa. Cela lui déplaisait mais il n'avait pas vraiment le choix.

- Bordel de merde, tu as vraiment décidé de m'emmerder jusqu'au bout, pas vrai ? lui lâcha-t-il, parfaitement conscient qu'elle ne l'entendait pas.

Et il pencha son visage vers le sien, s'empara de son menton de la main droite et son nez de l'autre, lui ouvrit doucement la bouche. Il eut un vague moment d'hésitation, avant de prendre son courage à deux mains. Tendu, les joues rosies, il plaqua ses lèvres contre les siennes, la bouche entre-ouverte. S'il parvenait à lui envoyer assez d'air, peut être qu'elle reviendrait à elle, cela valait le coup d'essayer. Tandis qu'il lui faisait du bouche-à-bouche, il remarqua que ses lèvres contre les siennes n'avaient rien de désagréable, au contraire, c'était plutôt plaisant. Elles avaient un petit goût frais. Il se surprit à désirer qu'elle se réveille et le voit ainsi.

Soudain, la poitrine de la jeune fille se souleva d'un coup, avant de prendre un rythme rapide. Il s'écarta brusquement d'elle. Elle se releva légèrement, avant de se pencher sur le côté et de vomir au sol toute l'eau qu'elle avait ingurgité. Dranbalt laissa échapper un soupire de soulagement. Elle était vivante, c'était le plus important. Une pointe de déception s'empara de lui tout de même mais il chassa cette sensation de son esprit. Il remarqua alors que du sang s'écoulait du sommet de son crâne. Il comprit qu'elle s'était cognée contre un rocher en tombant.

Reprenant peu à peu ses esprits, Refia s'assit sur le sol et respira de grandes bolées d'air. Puis, elle se prit le crâne entre les mains et murmura :

- Ma tête ... gémit-elle. Elle brûle ...

Sans réfléchir, Dranbalt s'empara d'une pierre au sol et déchira rapidement ses deux manches de son haut, sous les yeux ronds de la Chasseuse de Dragon. Il s'approcha ensuite d'elle, et sans lui demander son avis commença à réaliser un petit bandage de fortune autour de sa tête, serrant du plus fort possible. Elle le laissa faire en silence et attendit qu'il eut finit et qu'il se soit rassis au sol pour prendre la parole.

- Pourquoi m'as-tu sauvé ? demanda-t-elle d'une petite voix.

Cette question agaça Dranbalt au plus haut point, car maintenant, avec du recul, il ne savait pas vraiment pourquoi il avait sauvé la jeune fille de la noyade. Il ne parvenait pas à oublier cette sensation étrange, cette envie de la sauver à tout pris qui s'était emparé de lui. Il détourna le regard de la jeune fille, mal à l'aise et répondit d'un ton agressif.

- J'en sais rien ! Tu aurais préféré que je te laisse mourir ?

Il s'en voulut d'avoir parlé aussi froidement mais les mots étaient sortis tous seul. La rouquine ne répondit rien et se contenta de fixer le sol sans rien dire. Dranbalt leva les yeux au ciel et tenta de rattraper son coup.

- Ecoute, excuse-moi, je ne voulais pas être aussi agressif avec toi, je te le jure, s'expliqua-t-il. Mais je suis à bout après tout ça et ...

Soudain elle plaqua son index contre ses lèvres en l'interrompant et il lui lança un regard surpris, accompagné d'un petit mouvement de recul. Elle lui adressa un sourire radieux.

- Tu n'as pas à te justifier, déclara-t-elle. Tu m'as sauvée et je t'en suis infiniment reconnaissante. Merci.

Ceci dit, elle se pencha vers lui et lui déposa un petit baiser de remerciement sur la joue. Dranbalt sentit ces dernières s'empourprer. Finalement, pour une mage de Fairy Tail, elle n'était pas si terrible que ça, elle était presque aimable ... Non, il devait bien se l'avouer, elle était d'une gentillesse sans limite et il l'appréciait déjà beaucoup, peut être même un peu trop. Mettant toutes ses méfiances de côté et toutes les mises en garde du Conseil de la Magie vis-à-vis des membres de Fairy Tail, il risqua un petit sourire à l'intention de la jeune fille. Elle parut ravie et éclata de rire en rejetant sa tête en arrière.

D'humeur joyeuse, Dranbalt la regarda s'allonger sur les galets et fut rassuré de voir que sa poitrine se soulevait à rythme régulier. Il déclara alors d'un ton qu'il força à être doux :

- On devrait peut être y aller, avant que les soldats ne nous trouvent ... Et puis, Luxus et Lahar sont sûrement déjà en marche pour la capitale ...

Il se releva tant bien que mal et ignora ses muscles qui protestèrent. Refia ne fit pas pareil.

- Pars devant, je ne pourrais pas bouger plus aujourd'hui, dit-elle d'une petite voix. Je suis désolée ...

Dranbalt haussa un sourcil et s'approcha doucement d'elle. Il scruta un instant son visage tandis que ses prunelles dorées l'observaient avec attention. De grosses cernes commençaient à se former sous ses yeux et sa peau était pâle, signe d'une immense fatigue. Effectivement, elle n'irait pas plus loin pour le moment. Mais il devait partir, tout de suite.

- Tu crois vraiment que je vais te laisser là après t'avoir sortie de l'eau ? lâcha-t-il d'un ton moqueur. J'ai pas envie d'avoir fait tout ça pour rien !

Et il se pencha vers elle, passa une main sous sa nuque et l'autre sous ses genoux et la souleva du sol. Elle était légère et il parviendrait à la porter sans trop de contrainte. Il la stabilisa un peu plus dans ses bras tandis que sa bouche restait figée en forme de « o ». Elle bégaya des remerciements auxquels il répondit par un hochement de tête. Il commença alors à avancer sur la berge, espérant qu'une sortie remontant en haut de la falaise ne se trouvait pas loin.

- Pourquoi n'aimes-tu pas les mages de Fairy Tail ? demanda-t-elle de sa petite voix.

Cette question prit au dépourvu Dranbalt qui ne sut quoi répondre sur le moment. Il poussa un profond soupire et préféra user de la carte de l'honnêteté.

- Parce que vous êtes des brutes sans cervelle qui n'en font qu'à leur tête et qui détruisent tout sur leur passage, déclara-t-il tout simplement.

Il s'attendit à ce qu'elle réagisse, qu'elle lui crie quelque chose ou bien lui donner une claque, mais elle se contenta d'hocher la tête. Puis, elle lui agrippa le col de ses petits doigts et enfouit son visage contre son torse. Légèrement surpris par ce geste inattendu, Dranbalt ralentit sa marche. Elle ferma les paupières et huma son odeur, tandis qu'il avait les joues qui rosissait légèrement. Soudain, elle murmura d'une voix faible :

- Merci, Mest.

Et elle frotta son visage contre le tissu qui recouvrait son torse avec tendresse, ses doigts tenant toujours fermement ses vêtements, comme si elle ne voulait pas le lâcher, de peur de le perdre, comme si sa vie en dépendait. Mais le mage du Conseil releva autre chose.

Mest ? Qui est-ce ? Pourquoi m'a-t-elle appelé comme ça ? se demanda-t-il intérieurement.

Mais il finit par juger qu'elle s'était trompée et chassa ça de son esprit, continuant sa route, Refia dans les bras. Toutefois, il nota ça dans un coin de sa mémoire dans le but de l'éclaircir plus tard. Un mystère planait autour de cette jeune fille, en lien avec ce « Mest » et il était toujours aussi curieux de le découvrir.

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Mest et Refia sont belle et bien tombés ensemble, dooonc, chaque chapitre alternera entre un point de vu Lahar et Luxus, et un Mest et Refia.

Bon, aloooors. Maintenant qui'ils sont réunis et seuls (8D) que pensez-vous qu'il va se passer ? Déjà que Mest (Dranbalt) a risqué sa vie pour la sauver :3 Et y'a eu le bouche-à-bouche ... Moi je dis qu'il en profite xD


Bon, n'hésitez pas à commenter pour donner votre avis ou vos impressions, vos théories sur la suite ...

Allez, à mercredi pour la suite !

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