La rouquine fonçait à vive allure dans les rues de la capitale suivit de près par le jeune homme aux yeux vert. Quiconque n'aurait pas une vue d'ensemble de ce qui se passait pouvait croire que les deux jeunes mages avaient pour seul et unique but de vaincre un à un les soldats de l'armée royale placés là pour les retenir le plus de temps possible mais de ses deux lacrimas de vision, Peter lui, savait que leur objectif était tout autre. Un deuxième groupe se frottant également à l'armée royale se dirigeait vers les deux autres d'une allure décidée. Peter s'en réjouissait d'avance car séparément chacun des deux groupes faisaient déjà énormément de dégâts, alors réuni, le spectacle ne pourrait être que saisissant. Surtout grâce à la puissance du jeune homme à la cicatrice en forme d'éclair, le mage de foudre aux cheveux blonds et à la carrure imposante. De ses grands poings, il abattait ses ennemis d'un seul et unique coup, avec une facilité déconcertante. De la force à l'état pure, sans réflexion, soit tout le contraire de ce qu'était le mage de l'Elite des 4 aux cheveux sombre. Peter se délectait rien qu'à l'idée d'affronter cet homme. Lorsque cela arriverait, il se ferait un malin plaisir à l'écraser, à le détruire complètement, physiquement comme mentalement.

Les trois autres mages qui l'accompagnaient, mettant de côté l'enfant qui n'était d'aucune utilité, n'avaient aucune valeur aux yeux de Peter, bien que la jeune fille l'ait surpris un temps soit peu en prouvant qu'elle était capable de se battre. Affronter des soldats de fortune est une chose, mais affronter des membres de l'Elite en est une autre, pensait Peter, amusé. Gaïa ne fera qu'une bouchée d'elle. Les autres jeunes hommes étaient tout aussi ennuyants qu'elle. Ils se débrouillaient mais leur magie n'avait rien de passionnant, trop simple pour faire d'eux des mages aux pouvoirs exceptionnels. Peter et ses camarades n'auraient aucune difficulté à les tuer, il n'y avait pas de toute là-dessus. L'illusionniste ne connaissait pas la défaite, il était né pour vaincre tous ses adversaires, quelque soit le défi. Il ne croyait pas en la chance mais en sa propre force. Il était le plus fort et c'était ça qui lui assurait la victoire depuis toujours.

Une lumière blanche vint éclairer la sombre pièce dans laquelle il s'était enfermé pour pouvoir surveiller de près l'invasion des mages étrangers. Cela ne faisait aucun doute que cette lumière provenait des lacrimas de vision et un coup d'œil à ces dernières lui assura qu'il avait vu juste. La jeune fille venait de cracher un énorme flot de magie blanche dévastateur. « Elle est belle, n'est-ce pas ? » commenta alors une voix dans son dos. Peter, pas le moins du monde surpris, se retourna et découvrit un jeune homme aux cheveux blond noué en une queue-de-cheval, le teint légèrement basané et au sourire éclatant. Ses manières hautaines reprenant le dessus, il écarta d'un geste théâtral une des mèches qui lui couvrait le front et salua le nouvel arrivant.

- Mon cher Dakota, que me vaut le plaisir de ta venue ? demanda-t-il d'un ton doucereux.

L'intéressé esquissa un léger sourire. Peter ne l'aimait pas et le jeune blond en avait parfaitement conscience. Même s'ils ne le laissaient pas paraitre ouvertement, ils éprouvaient l'un envers l'autre une aversion réciproque qui les conduisait à ne travailler que très rarement ensemble et à se dévisager mutuellement avec dégout. Alors que Dake reprochait à son camarade son ton hautain et sa manie désagréable de se croire supérieur en tout point, Peter reprochait à son cadet sa frivolité et son insouciance. C'était une mésentente réciproque et ils entretenaient entre eux un petit jeu de politesse saupoudré de provocation.

- Ils sont enfin arrivés, l'alerte a été lancé, répondit calmement Dake, son regard ne quittant pas la silhouette de la jeune rouquine sur la lacrima. Mais comme le Maître nous a ordonné de rester cloitrer ici, j'ai décidé de venir l'admirer par d'autre moyen.

Peter poussa un petit soupire d'indignation. Les femmes ! Elles n'étaient pas plus utiles qu'un animal de maison à ses yeux, leur compagnie en étant encore plus désagréable. Leurs jacassements incessants, leurs plaintes répétées, leur jalousie et surtout leur affreuse habitude de vouloir être toujours la plus magnifique, tout cela avait pour don d'exaspérer l'illusionniste au plus haut point. Jamais il n'en avait aimé une seule, ni même sa mère et il ne comprenait pas l'attirance de son camarade envers ces étranges créatures faibles et dépourvues de saveur. S'il devait les comparer à quoi que ce soit d'un peu flatteur, Peter aurait choisi à des roses sans épines et sans parfum. Oui, c'était cela. Voilà ce qu'était les femmes pour lui, insignifiante.

D'un pas lent, Dake s'approcha de la lacrima de vision afin de profiter le plus possible de cette merveille qui réjouissait ses pupilles. Il étouffa un petit rire lorsque Peter fronça le nez avec dégout en le voyant s'approcher. Mais il l'ignora. Si l'un d'eux devait partir, c'était bien l'homme aux cheveux noir.

- Sait-on quelque chose à propos d'elle ? demanda alors Dake avec curiosité. Qui est-elle ?

Peter leva les yeux au ciel, exaspéré par l'attirance de son compère envers les femmes. Un faible était un faible, rien de plus. Il ne méritait pas de nom, pas d'identité, juste son statut de faible. Alors pourquoi lui donner de l'importance en s'y intéressant, en posant ses yeux sur elle ? « Rien du tout. Juste son nom, Refia si l'on en croit son camarade » déclara Peter avec ennui. Dake ne pût s'empêcher de se dire que c'était là un joli nom, s'accordant parfaitement avec elle. Savoir que bientôt, elle ne serait plus qu'un cadavre mutilée n'était pas réjouissant mais les ordres du Maitre étaient absolus et le destin de cette belle jeune fille avait été scellé. Elle devait mourir.

Alors qu'il venait tout juste de penser au Maitre, un garde vêtu de l'armure royale fit son apparition dans la salle de surveillance de la ville haute pour leur annoncer que leur supérieur les faisait demander tout deux.

- Qu'est-ce qu'il nous veut encore ? grogna Dake, frustré de ne pas pouvoir contempler l'image de la jeune mage un peu plus longtemps.

- Tu ferais mieux de lui montrer d'autant plus de respect, le rabroua avec dédain Peter. Lorsque tu te trouves en face de lui, tu perds subitement ta langue, si je ne m'abuse.

Dake serra aussitôt les poings et lui lança un regard assassin. Il voulut lui cracher à la figure que lui au moins, il avait déjà désobéit à un ordre du Maitre mais il avait fait vœu de silence. Le souvenir de la correction qui l'avait reçu lorsqu'il avait tenté de prévenir Maitre Rebecca du sinistre sort qui l'attendait, lui suffisait à garder son sang-froid. Il n'avait pas l'envie de vivre un tel cauchemar une seconde fois, les cicatrices n'ayant pas totalement disparu dans son dos le lui rappelait déjà bien souvent. Et c'est furieux envers son camarade qu'il se rendit dans la salle de réunion du Maitre, silencieux.

Comme de coutume, Lazard qui était sans aucun doute le plus ponctuel des quatre, était déjà présent et attendait patiemment l'arrivée des deux bons derniers, assis sur un des gigantesques fauteuils de la pièce, fixant le plafond d'un air absent. Chose étonnante, Gaïa était elle aussi présente. Elle a sortit son nez de son cachot, pour changer, pensa Dake. D'ordinaire, elle était toujours la dernière au courant des réunions du Maitre car bon nombre de soldats avaient bien trop peur de s'approcher des pièces obscures où la femme pratiquait sa torture. En effet, le peu d'homme qui avait été assez fou pour s'en approcher n'en était jamais revenu, devenant sûrement l'un des jouets de la terrible mage aux cheveux écarlate. Dake ne voulait même pas songer au sort qui les attendait mais sûrement qu'elle les « jetait » une fois qu'ils n'avaient plus aucun intérêt à ses yeux.

- Peter, Dake ! Je me languissais de vous attendre ! fit la douce voix du Maitre. Vous avez pris votre temps !

Le jeune blond se raidit subitement lorsque son supérieur s'approcha de lui pour lui serrer la main, un sourire bienveillant aux lèvres. Gaïa ricana doucement, c'était un spectacle bien pathétique qui s'offrait à elle. « Je vous en prie, asseyez-vous » leur intima alors le Maitre en tirant même le fauteuil de Dake. Il jouait avec les émotions du jeune homme et cette forme de torture dissimulée n'était pas pour déplaire à une adepte de la souffrance.

Une fois que tous furent assis, le Maitre leur annonça le plan à suivre. Comme prévu, ils ne leur étaient pas permis de tenter quoi que ce soit. Il voulait que leurs adversaires parviennent à atteindre le château, le roi ayant été mis en sureté.

- Ensemble, ils seront beaucoup plus fort, fit alors remarquer Peter. Pourquoi ne pas plutôt les attaquer maintenant alors qu'ils sont encore divisés ?

Gaïa, comme tous les autres, leva le regard en direction du Maitre qui semblait ravie que ce point là particulièrement ait été soulevé.

- Nous ferons en sorte qu'ils soient séparés, mon cher Peter, soit sans crainte, leur assura-t-il. Mais donnons-leur un peu d'espoir que nous pourrions détruire encore plus sauvagement par la suite.

Il balaya du regard ses quatre loyaux mages qui lui étaient dévoués corps et âme, à la recherche de la moindre objection. Il n'appréciait pas qu'on s'oppose à ses idées car elles étaient toujours sans faille et absolues. Personne n'était digne de pouvoir le contredire, il était au dessus de tout et il exterminerait quiconque soutiendrait le contraire. « Ce plan déplaît-t-il à quelqu'un ? » s'enquit-il en faisant mine d'être prêt à discuter. Mais aucun de releva cette question, comme il en avait toujours été. Gaïa et Peter aimaient ses stratégies mesquines et Dake le craignait que trop afin de pouvoir émettre le moindre son en sa présence. Affichant un sourire satisfait et prononçant un faible « Bien », il se leva pour signifier que cet entretien était désormais clos. Mais à la surprise générale, la personne à laquelle il s'attendait le moins à ce qu'elle conteste pris la parole.

- Pourquoi ne pas les avoir chassés lorsqu'ils étaient encore à la frontière ? s'interrogea Lazard. Pourquoi leur avoir laissé le temps de s'approcher de nous ? Etions-nous vraiment obligés de faire couler autant de sang ?

Jamais. Pas une fois depuis qu'il était à son service Lazard ne l'avait contredit. Les autres avaient toujours tenté plus ou moins d'en faire qu'à leur tête, et il avait laissé passer certains écarts, mais Lazard avait toujours été le plus fidèle, le plus loyal. Il suivait le moindre de ses ordres les yeux fermés. Une vague de rage se faufila alors dans le sang du Maitre qui sentit une puissante envie de meurtre lui monter à l'esprit. Mais il reprit bien vite contenance, respirant un bon coup pour réprimer ses pulsions violentes. « Es-tu entrain de me dire que j'ai mal agis ? Que j'aurai du les laisser vivre ? » souffla-t-il d'une voix faible. « Bien sûr que non » répondit Lazard en inclinant la tête. « J'ai juste du mal à suivre votre logique bien supérieure à la mienne, Maitre ». Voilà qui lui convenait mieux. Il le reconnaissait finalement, son Lazard.

- Bien. Vous pouvez donc disposer, décréta alors le Maitre en plaçant une de ses mèches de cheveux bleu derrière son oreille. Lazard, j'aimerai que tu restes, j'ai à te parler, ajouta-t-il d'une voix plus douce.

L'intéressé acquieça d'un signe de tête poli, ayant l'habitude que le Maitre lui demande de rester après avoir pris congé des autres. Lorsque ces derniers eurent tous quittés la grande salle, non sans jeter en arrière quelques regards curieux, le visage du Maitre affichait une mine triste.

- Mon cher Lazard, se lamenta-t-il. Pourquoi as-tu remis en question mes ordres ? Comptes-tu me trahir toi aussi ?

Le jeune homme aux cheveux vert secoua la tête et s'empressa de démentir.

- Je n'oserais jamais. Je m'inquiète juste à l'idée que des personnes souhaitant vous nuire se trouve si près de vous, affirma-t-il. Ma vie entière vous est dévouée.

L'autre parut satisfait et s'approcha de son fidèle serviteur, son sourire retrouvé. Lazard frémit lorsqu'il lui caressa la joue avec tendresse.

- Tu ne me trahiras jamais, toi, Lazard ? Tu resteras toujours à mes côtés ? lui demanda le Maitre en enfouissant son visage dans le creux de son cou.

Le jeune homme aux cheveux bleus qui se trouvait en face de lui et qui n'était autre que son Maitre releva alors vers lui des yeux presque emplit de détresse. Mais Lazard ne ressentait rien, cela faisait longtemps que plus aucune émotion ne l'avait habité. « A jamais » assura-t-il. Il n'était qu'un pion dans les mains de son Maitre, qu'un pion qui pouvait être brisé à tout instant et qui n'avait pas le loisir de penser, de ressentir. Il n'était qu'une coque vide. Satisfait de sa réponse, le Maitre vint alors déposer chastement ses lèvres contre les siennes, en un baiser passionné.

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Hello ! Alors désolée pour le retard CONSIDERABLE ! (alors que j'avais pourtant promis d'être plus régulière ...)

Je n'ai pas vraiment d'excuses mais je vais quand même vous en donner !

Primo, j'étais en période de bac blanc, donc révision et tout ... Deuxio, je rentre seulement d'un voyage à Londres !

Et l'excuse la plus importante, je me consacre énormément à une future fanfiction sur l'univers de FF VII que j'aimerais achever au plus vite pour pouvoir la poster ! (enfin juste le tome 1 parce que j'ai trop d'idée xD) En fait, j'aimerai pouvoir vous la présenter pendant ces vacances de Pâques-ci !

Enfin bref ! Faut vraiment que j'écrive plus souvent pour cette fiction, surtout que je l'adore et que j'ai plein d'idées !

Sinon, qu'avez-vous pensé de ce chapitre exclusivement sur l'Elite des 4 ? J'espère que ça vous a plu parce que vous allez souvent les voir, vu que je prépare une partie "flash back" rien que sur eux !

J'ai enfin présenté un peu plus le personnage du Maitre ... Alors oui il est étrange, mais je vous préviens, ce sera un personnage extrêmement compliqué xD

Que pensez-vous de son comportement ? Et surtout de sa relation avec Lazard ? :3

Je veux tout savoir alors dites moi tout en commentaire (enfin si vous avez envie hein ...) :D

Bon allez ! Cette fois, je vais publier plus souvent ! (oui, je dis ça à chaque fois)

Bref, comme d'hab, n'hésitez pas à partager votre avis sur ma petite fiction, à critiquer et je vous dis à la prochaine :3