-         Je suis vraiment dans de beaux draps, gémit Lucy en se prenant la tête dans les mains.

La jeune fille était accoudée au bar de fortune tenue par Mirajane que les membres de la guilde avaient mis en place au centre du chantier.

-         Ne dis pas ça ! Je suis sûre que tu vas trouver une solution, tenta de la rassurer la gentille barman avec un sourire chaleureux.

Elle lui tendit avec tendresse son verre de jus de fruit. La constelationniste lui donna quelques pièces à contrecœur, son porte-monnaie s'amenuisait plus encore.

-         A cause de tous les évènements avec Phantom Lord et la reconstruction de la guilde, je n'ai pas accompli la moindre mission ... me voilà fauchée ! Tu aurais du voir le regard menaçant de ma propriétaire ce matin quand elle m'a réclamé le loyer, trembla Lucy. Je n'ai pas eu le courage de lui avouer que je n'avais pas de quoi le payer ... je suis fichue, elle va me jeter dehors. Je finirais à la rue ...

-         Ne t'inquiète pas ma petite Lucy ! s'écria Kana en s'effondrant sur le siège à sa droite, fortement alcoolisée. Je t'hébergerais dans ma chambre. J'ai quelques bouteilles à partager.

Lucy lui lança un regard effaré et déclina poliment l'offre.

-         Pourquoi ne prends-tu pas une chambre au dortoir de la guilde ? demanda Mirajane. Nous y logeons toutes, et c'est un endroit fort agréable.

-         Le loyer est beaucoup trop élevé pour mes maigres moyens ... soupira Lucy.

La barman se prit le menton pour réfléchir.

-         Tu n'as trouvé aucune mission qui pourrait te convenir sur le tableau d'affichage ?

Lucy secoua la tête piteusement. Depuis la destruction de la guilde pour Phantom Lord et les problèmes qu'ils avaient rencontré avec le Conseil de la Magie, l'offre des missions s'étaient raréfiées, en particulier les petites missions. Le Maître affirmait que les choses retourneraient bientôt à la normale et qu'il ne fallait pas s'inquiéter, mais Lucy avait besoin d'argent au plus vite.

-         Il n'y a que des missions bien trop dangereuses, soupira la blonde.

-         Pourquoi ne demandes-tu pas à Natsu de t'accompagner ? Ou à Erza et Grey ? suggéra Mirajane. Vous avez déjà fait équipe contre Eisenwald et sur l'île de Galuna.

Le regard de la constelationniste glissa en direction de ses camarades. Natsu et Grey se chamaillaient – comme de coutume. Les deux mages s'étaient lancés dans une compétition puérile et jouaient à celui qui poseraient le plus de brique. Elfman, galvanisé par leur « esprit combattif » comme il disait, s'était prêté au jeu. L'avantage était que la fougue des trois mages permettaient aux travaux d'avancer à une vitesse fulgurante, mais leurs chamailleries incessantes avaient quelque chose d'épuisant. De plus, ni Natsu ni Grey n'étaient disposés à partir en mission. Quant-à Erza, la guerrière s'était aussi laissée gagner par la fièvre de la reconstruction. La mage soulevait d'innombrables poutres tout en donnant des ordres autour d'elle – elle prenait son rôle de chef de sentier très à cœur.

Lucy avait envisagé de demander à Reby de partir en mission avec elle – elles s'entendaient toutes les deux à merveille – mais son amie voyageait déjà avec son équipe : les Shadow Gear.

-         Bonjour, Maître ! s'exclama Mirajane d'une voix radieuse.

La constelationniste fut tirée de ses pensées et salua le vieux Makaroff. Le vieillard ne leur adressa qu'un vague regard et ne s'arrêta même pas au bar pour prendre une chope de bière – ce qu'il ne manquait habituellement jamais de faire. Depuis l'attaque de Phantom Lord, le Maître semblait tourmenté. Il avait été sérieusement atteint mais Polyussica avait veillé à ce qu'il recouvre la santé.

-         Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu aussi soucieux, murmura tout bas Mirajane.

La barman échangea un regard avec Lucy. Elles n'ignoraient pas la raison des tourments du Maître mais elles n'osaient le formuler à voix haute. C'était un nom à proscrire ces derniers jours. Grey leur avait rapporté une conversation qu'il avait surprise ...

***

-         Etais-tu au courant que la guilde était attaquée, Refia ?

Un air grave au visage, le Maître faisait face à la chasseuse de dragon. Cette dernière semblait particulièrement mal à l'aise de l'interrogatoire qu'on lui imposait.

-         Non, je l'ignorais, avoua-t-elle avec une grimace. Mais nous avions tant à faire, après les évènements de Shinra. Je suis certaine qu'il ne me l'a pas caché volontairement. Il n'a pas dû bien comprendre la gravité des évènements ...

-         Cesse de lui trouver des excuses ! tonna Maître Makaroff. Tu es suffisamment intelligente pour savoir qu'il l'a fait consciemment.

Refia s'était raidie sur son fauteuil et gardait les yeux rivés au sol.

-         Kana et Mirajane l'ont contacté avant que Phantom Lord ne lance l'assaut final. Et sais-tu ce qu'il a répondu lorsque nous lui avons demandé son aide ? Luxus nous a dit d'aller nous faire voir et que cela ne le concernait pas. Que le sort de sa propre guilde lui était indifférent. Tant et si bien qu'il a jugé bon de ne pas te mettre au courant, te privant ainsi de ton droit de venir à notre secours. Nous avons été chanceux, il n'y a eu guère de blessés graves et les dégâts ne sont que matériel, mais si les choses en avaient été autrement ? Nous aurions eu besoin de chacun de vous deux.

-         J'en ai parfaitement conscience.

La chasseuse de dragon tremblait sur son siège et son regard brillait d'une lueur attristée. Makaroff comprit qu'elle se sentait coupable de ne pas être rentrée à temps. Ma chère enfant, ce n'est pas toi qui doit te reprocher quoi que ce soit, pensa-t-il tristement. Refia avait toujours été d'une patience infinie avec Luxus, malgré le caractère exécrable du blond. Mais il était cette fois allé trop loin et le Maître avait espéré obtenir une réaction de la part de la rouquine. Elle seule avait le pouvoir de raisonner le mage de foudre – du moins le Maître espérait. Refia était celle qui souffrait le plus de toute cette situation, tiraillée entre sa guilde et son amour pour son compagnon.

-         Avez-vous parlé ? demanda d'une voix plus tendre Makaroff.

Cette fois-ci la mage acquiesça.

-         J'ai tenté de le raisonner et j'ai demandé à ce qu'il présente des excuses à Lucy pour ... ses propos mais il n'a rien voulu entendre. Il s'est énervé et a quitté notre appartement. Il est parti en mission avec l'Unité Raijin et je ne l'ai pas revu depuis.

Le Maître soupira. Son petit fils ne semblait pas prêt d'entendre raison. Jusqu'où ira-t-il ? Makaroff se sentait dépassé et ne savait plus quoi faire pour contenir l'agressivité de Luxus.

-         As-tu conscience que je ne pourrais pas tolérer éternellement son comportement, Refia ? Les autres n'ont pas à subir les foudres de sa colère. Ce n'est pas ainsi que l'on traite sa famille, ni la femme qu'on aime.

La jeune femme leva des yeux perçants dans sa direction. Makaroff comprit qu'elle était en train de le sonder. Refia avait parfaitement compris la teneur de ses propos et jaugeait s'il était capable de mettre à exécution sa menace. S'il était capable de bannir son propre petit-fils. Ils se dévisagèrent de longs instants et Makaroff fut le premier à détourner le regard, horrifié par ce qu'il venait de dire. Je ne veux pas que Luxus finisse comme Ivan, pensait le vieillard, le cœur serré.

-         Il aime sa guilde, murmura Refia. Je le sais, je le connais suffisamment pour en être certaine. Il va juste ... mal. Et je ... – la jeune femme laissa échapper un sanglot – je me sens terriblement impuissante. J'ai l'impression de ne pas réussir à l'aider, à apaiser sa colère. Je le sens s'éloigner de moi, de sa famille, mais je ne parviens pas à lutter. Même s'il a changé, l'ancien Luxus est toujours là, je le sais, je le sens, mais il ne le montre plus et s'est enfermé dans sa carapace de rancœur. Je ne sais plus quoi faire, je me sens si démunie.

-         Je suis certain que ta présence et ton affection sont d'un grand secours, l'avait rassuré Makaroff en posant une main tendre sur l'épaule de la jeune femme. Votre relation compte beaucoup pour lui.

Même s'il ne mérite pas l'amour de quelqu'un comme toi, ma chère enfant, pensa-t-il.

***

Depuis ce jour, Refia était venue chaque jour à la guilde – pour rattraper le temps perdue lorsqu'elle était à Shinra, comme elle disait. Elle n'était pas partie une seule fois en mission et s'attelait avec détermination à la reconstruction de la guilde. Ainsi la chasseuse de dragon déambulait chaque jour parmi eux comme d'ordinaire, resplendissante de bonne humeur et affichait un sourire éclatant. Refia n'avait pas mentionné une seule fois son compagnon. Lucy savait que Grey avait tenté de lui parler – ils avaient toujours été proches – en vain. La constelationniste contempla la rouquine qui aidait Max et Warren à dresser les plans de construction pour les étages supérieurs du bâtiments. Son rire éclatant résonnait autour d'eux.

-         Eh ! Luigi ! tu ne pourrais pas demander à tes esprits de nous filer un coup de main au lieu de te prélasser au bar ?

Natsu l'appelait en lui faisant des signes de mains. Je ne m'appelle pas Luigi, crétin, bouillonna tout bas la jeune fille. Mais Lucy se leva tout de même en soupirant et rejoignit son camarade. Elle fut accueillit par un Happy qui tournoyait autour de sa tête en criant :

-         Lucy la feignante ! Lucy la feignante !

La constelationniste vit rouge.

-         Boucle ton clapet, sale matou ! Je te signale que tu ne fais rien non plus, stupide chat !

Fier de l'avoir énervé, Happy alla voler loin de la portée de la jeune fille en pouffant tout bas.

-         Tes esprits pourraient nous être utile, reprit Natsu. Tu ne pourrais pas appeler la vache ... ou bien la servante aux cheveux roses ... ?

-         Les esprits célestes ne sont pas des esclaves ... commença à protester Lucy.

Elle s'interrompit en poussant un cri d'effroi lorsque Virgo se matérialisa à ses côtés, une pelle à la main.

-         Vous m'avez appelé, princesse ? je serai ravie de vous servir. N'hésitez pas à me punir si mon travail ne vous satisfait pas.

-         Virgo, ce n'est pas la peine ...

-         Parfait ! Viens un peu ici soulever ces briques ! s'écria Natsu, ravi d'avoir des bras supplémentaires pour l'aider.

-         Eh ! protesta Lucy. Je ne t'ai pas autorisé à employer mes esprits pour faire ton sale boulot !

Personne ne lui prêta attention. Virgo semblait être parfaitement ravie de se voir confier un dur labeur. Lucy renonça à l'idée de protester et – coupable de laisser un de ses esprits travailler à sa place – se joignit aux travaux.

***

Lorsque Lucy rentra chez elle, ce fut avec le corps endolori et les mains écorchées. Mais toujours sans aucun sous en poche. Je suis fauchée, gémissait intérieurement la constelationniste. Dépitée, elle se laissa tomber lourdement sur son lit en geignant.

-         Comment vais-je faire pour payer mon loyer si je ne trouve pas de mission ? marmonna-t-elle.

Le pas trainant, la blonde se glissa dans l'eau. La chaleur du bain lui fit un bien fou. Après le travail acharné de la journée, elle méritait bien un instant de repos. Lucy barbota dans l'eau chaude un long moment, puis s'en extirpa à grand peine. Elle s'essuya péniblement les cheveux, enfila son pyjama et regagna sa chambre. Mais elle n'était plus seule. Quelqu'un était allongé sur son lit.

-         Natsu ! s'écria-t-elle avec humeur. Combien de fois t'ai-je dis de ne pas t'inviter chez moi sans ma permission !

-         Mais on est si bien chez toi, Luigi.

-         Ce n'est pas mon problème ! Rentrer par la fenêtre des gens, c'est ... Happy ! Ne touche pas à ça, ce n'est pas à moi !

Le matou était en train de dévaliser son frigo sans vergogne. Lucy tenta de lui arracher des pattes son butin mais le chat s'envola en ricanant. La blonde pesta.

-         Pourquoi t'es aussi rabat-joie, Luigi ? demanda Natsu. On te tient pourtant compagnie.

-         Parce que je ne vous ai pas autorisé à entrer chez moi et à piller ma nourriture ! fulmina la constelationniste. Alors, maintenant, vous allez me faire le plaisir de déguerpir avant de mettre un bazar pas possible dans ma chambre sinon ...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. La sonnette de sa porte retentit. De la visite ? A une heure pareille ? Je me demande qui cela peut bien être, songea Lucy. Elle pensait aussitôt à Erza et Grey mais s'en étonnait puisque les deux énergumènes se passaient bien de sonner avant de s'inviter chez elle – tout comme Natsu et Happy.

-         Chouette ! On a de la compagnie ! s'écriait d'ailleurs le mage de feu en faisant mine d'aller ouvrir.

Lucy l'en empêcha d'un regard foudroyant. De mauvaise humeur, elle se dirigea en grandes enjambées vers sa porte.

-         Erza ! Grey ! grondait-elle. Je vous préviens que je ne veux pas de visite pour ce soir ! J'ai suffisamment assez de visiteurs indésirables pour la soirée – que dis-je – pour la semaine entière ! je n'ai nulle envie que ma chambre finisse sans dessus-dessous alors faites moi le plaisir de déguerpi...

La blonde s'arrêta net et écarquilla les yeux de stupeur. Ce n'était ni Erza, ni Grey qui se tenaient devant sa porte.

-         Refia !

La chasseuse de dragon lui lança un regard interloqué.

-         Tout va bien, Lucy ? Je te dérange, peut-être ? J'ai cru comprendre que tu ne souhaitais pas de visite. Je peux m'en aller, si tu le souhaites.

Lucy se sentit rougir de honte. Elle était si honorée que la mage vienne lui rendre visite à elle, à son propre appartement – même si elle en ignorait la raison. Refia était très chaleureuse avec elle mais elles ne s'étaient jamais croisées en dehors de la guilde. Lucy ne pouvait pas dire qu'elles étaient amies comme elle l'était avec Mirajane, Reby ou Kana. Et pour cette raison, la visite de Refia la surprenait davantage encore.

-         Non, non, pas du tout ! bredouilla la blonde. Tu ne me déranges absolument pas ! Je suis contente de te voir, ahah ! J'ignorais que tu savais où j'habitais. C'est un hon...

Mais cesse de te comporter comme une idiote, ma pauvre ! On dirait une fan en admiration devant une célébrité, se rabroua-t-elle. Mais Refia ne lui tint pas rigueur de sa panique.

-         Mirajane m'a donné ton adresse, expliqua la rouquine. J'espère que cela ne te dérange pas, il se fait tard. Je voulais te parler. Mais, que voulais-tu dire par « visiteurs indésirables » ? Tu n'as pas d'ennuis, j'espère ?

-         Oh, ça ! ce n'est que Natsu et Happy qui entrent par effraction chez moi par la fenêtre et mettent la pagaille comme bon leur semble.

Refia soupira et secoua la tête de dépit.

-         Je peux entrer ?

Lucy s'écarta pour la laisser passer.

-         Alors Luchy, qui est-che que ch'est ? demanda Natsu depuis son lit.

Sa bouche débordait de biscuits trouvés dans les tiroirs de la blonde. Le mage de feu manqua de s'étouffer lorsqu'il aperçut la nouvelle venue.

-         Re.. fia ! quelle surprise de te voir ! s'exclama-t-il en se tapant sur le buste après avoir avalé de travers.

La chasseuse de dragon n'eut aucune parole et se contenta de toiser durement son camarade et de lui désigner la porte de sortie. Sous les yeux ébahis de Lucy, Natsu et Happy ramassèrent leurs affaires et déguerpirent aussi sec.

-         Eh bien ça alors ! Je n'avais jamais réussi à m'en débarrasser aussi facilement.

-         Il faut être ferme dès le départ avec eux, répondit Refia avec un sourire amusé. N'hésite pas à m'appeler s'ils te posent trop de problème.

-         J'y penserai, merci, rit la blonde, les joues roses. Oh, assieds-toi, je t'en prie ! Est-ce que tu veux quelque chose à boire ? As-tu faim ? Je peux te préparer quelque chose, si tu le souhaites.

Refia secoua doucement la tête.

-         C'est adorable de ta part mais ne te fatigue pas. Je suis juste venue converser avec une amie.

Le cœur de Lucy palpita à la mention du mot « amie ». Elle s'assit à son tour et contempla avec curiosité la mage rousse.

-         C'est charmant chez toi. Simple, mais j'aime beaucoup. On s'y sent à l'aise.

-         C'est sans doute pour cela que Natsu, Happy, Erza et Grey viennent si souvent sans ma permission, plaisanta Lucy.

-         Tu t'es vite intégrée à Fairy Tail. C'est surprenant la vitesse à laquelle ils t'ont tous accepté dans leur groupe. Vous formez une belle équipe.

Lucy voulut lui répliquer que son duo avec Luxus était plus impressionnant encore au vue de leurs récents exploits à Shinra, mais elle n'osa pas mentionner devant la chasseuse de dragon le nom de son compagnon. Ce fut elle qui l'amena dans la conversation.

-         Je me sens un peu seule depuis mon retour de mission. Luxus est parti avec l'Unité Raijin et ne donne pas de nouvelles, un ami cher se trouve loin. J'aime passer du temps à la guilde et c'est amusant de travailler tous ensemble pour reconstruire le bâtiment, mais je dois avouer que je m'ennuie.

Lucy se sentait honorée que la rousse l'ait choisi comme confidente. Elle s'étonnait de la facilité déconcertante avec laquelle Refia se confiait à elle. La blonde frémit lorsque les yeux de la chasseuse de dragon se posèrent sur elle. Ils avaient quelque chose de troublant.

-         J'ai entendu que tu avais des problèmes pour payer ton loyer.

La constelationniste vira cette fois-ci à l'écarlate.

-         Oh, ne t'inquiète pas pour ça ! Je me débrouille toujours, mentit-elle. Tu n'as pas besoin de t'en faire pour moi !

-         Je m'étais dis que l'on pourrait partir en mission ensemble, entre ... amies ?

La proposition laissa Lucy bouche-bée. Partir en mission avec une mage de rang S ? Elle ne pensait pas en avoir le mérite. Erza aussi était une mage de rang S mais la blonde avait toujours trouvé que quelque chose séparait Luxus et Refia des autres mages de la guilde.

-         Ça me ferait très plaisir, reprit Refia. J'ai consulté toutes les missions et une m'a semblé être intéressante. Tu veux voir ? demanda-t-elle poliment en lui tendant une affiche.

Lucy s'en empara et ses yeux lorgnèrent avec envie sur la récompense. Avec ça, je serai tranquille quelques temps, saliva-t-elle. Elle leva les yeux pour lire l'intitulé de la mission.

-         Un village hanté par des fantômes dont les habitants sont victimes de cauchemars incessants ? s'écria la blonde en tremblant comme une feuille. Cette mission fait froid dans le dos ! je ne suis pas sûre d'être assez courageuse ...

-         Je serai avec toi, la coupa Refia. Je te protègerai, j'en fais la promesse.

La rouquine dégageait quelque chose de réconfortant et Lucy sentit qu'à ses côtés, elle ne risquait rien. La confiance la galvanisa, et à sa propre surprise, accepta. Les deux mages convinrent de se donner rendez-vous le lendemain matin de bonne heure et Refia déclara prendre congé. Lucy parvint à lui faire accepter un bout de gâteau de sa confection que la rousse accepta en rigolant. Juste avant de passer la porte, Refia se tourna vers la blonde d'un air plus sérieux :

-         Grey m'a raconté en détail ce qui s'était passé avec Phantom Lord. De toi à moi, Lucy, je pense que tu es bien plus courageuse que tu ne le penses.

La constelationniste fut sincèrement touchée par ses paroles.

Et voilà pour le nouveau chapitre (avec un peu de retard désolée !)

J'espère qu'il vous a plu, même s'il est assez calme ! J'avais promis de revenir sur des missions avec des membres de Fairy Tail, alors je m'y tiens !

Désolée de la longueur avec les chapitres mais j'ai du mal à organiser la suite et je ne veux pas vous donner des chapitres trop bancals...

J'espère que vous appréciez quand même votre lecture !

Petit instant pub : j'écris et publie ici parallèlement une fiction originale : « les Rôdeurs du Nord » de la Fantasy. C'est un projet qui me tient très à cœur et j'aimerais beaucoup avoir des retours pour l'améliorer. Donc si vous avez le temps (et l'envie) n'hésitez pas à passer y jeter un coup d'œil, ça ferait très plaisir !

Sur ce, bon dimanche à vous !