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Chapitre 4

« La vanité est la plus petite des petitesse, Victor Hugo


« Mademoiselle... Mademoiselle, réveillez-vous, il vous faut manger quelque chose ! », s'exclamait une voix et Céleste fit un bond en avant, inspirant bruyamment. Elle tourna frénétiquement la tête vers la source du bruit, les yeux écarquillés, pour se retrouver face à face avec un servant en livrée, les cheveux soigneusement plaqués en arrière et un air ahuri sur le visage.

« Mademoiselle ! », s'écria-t-il en reculant d'un pas. Céleste se passa une main sur le visage, tentant de comprendre qui elle avait devant elle.

« Qui êtes-vous ? », murmura-t-elle, d'une voix encore rauque et incertaine de sommeil. Le jeune homme effectua une petite courbette puis lui sourit.

« Mon nom est Adrien, Mademoiselle... ? »

« Céleste. »

Adrien hocha la tête et se racla la gorge tandis que Céleste le scruta en penchant la tête vers le côté.

« Oui ? », demanda-t-elle, en voyant l'ai tourmenté sur son visage.

« Mademoiselle Céleste, son Altesse souhaiterait que vous déjeuniez à ses côtés. »

La jeune femme se figea, ne comprenant pas de qui il était question.

« Son altesse ? »

« Sa majesté le roi. » Adrien fit une courte pause puis sourit « Nous n'avons pas souvent de la visite, Mademoiselle, ce château est si loin de toute civilisation et les bonnes gens de la cours ainsi que le Roi lui-même préfèrent se rendre dans les bâtisses avoisinantes. »

Céleste hocha simplement la tête, en manque de mot. Elle se passa sa langue délicate sur les lèvres, avant de se lever. Etonnée, elle se rendit brusquement compte, qu'elle était certes dans la même chambre que le soir d'avant : néanmoins, elle était allongée dans le large lit à baldaquin, couverte par les duvets chauds. Comment était-elle arrivée là ? Elle passa ses pieds hors du lit et lança un regard interrogateur à Adrien qui d'un geste de la main lui demanda de le suivre après avoir placé une paire de chaussure à ses pieds. Il lui tendit une robe de chambre joliment ornée et délicate puis appuya sur la poignée de la porte.

« Je vais vous mener à votre salle de bain. » A nouveau, une petite courbette. Céleste sentit son cœur accéléré : une robe de chambre, une salle de bain, un serviteur ? Elle n'était pas habituée à un luxe pareil ! Elle sentit ses joues s'empourprées et suivit le jeune homme sans un mot dans le couloir aux dorures et lustres en cristal. Brusquement, les souvenirs du soir précédent manquèrent la suffoquaient. La bête ! La bête qui lui avait annoncé qu'elle ne la laisserait pas partir. Céleste se mordilla la lèvre. Peut-être n'était-ce qu'un mauvais rêve ? Peut-être n'avait-elle que fait un cauchemar suite à son malaise dans la forêt ! Finalement, ne s'était-elle pas réveillée dans le lit ? Elle ferma les yeux quelques secondes. Mais où était-elle ? De quel roi était-il question ? Un claquement résonna contre les murs et une servante sortit de la pièce qu'Adrien s'apprêtait à ouvrir. Elle baissa les yeux et souffla d'une voix étranglée :

« Votre bain est prêt, Mademoiselle. »

Ensuite, elle partit d'un pas rapide, sans un mot ou un regard de plus. Céleste fronça les sourcils. Adrien lui fait signe d'entrer. La jeune femme se tourna vers lui.

« Adrien, est-ce vraiment nécessaire ? Je ne vais pas rester longtemps et je ne veux pas abuser de l'hospitalité de ce roi ! »

Le jeune homme lui offrit un sourire cette fois quelque peu crispé avant de gentiment secouer la tête sans ne faire bouger qu'un seul de ses cheveux.

« Prenez votre bain, Mademoiselle Céleste. Son Altesse vous attend. »

Il effectua une dernière courbette puis ferma la porte derrière son dos pour aller annoncer la venue de la jeune femme à son maître en attendant que celle-ci finisse de se préparer. Céleste le regarda partir puis doucement, doucement, elle laissa glisser sa robe simple le long de son corps, puis déboutonna sa chemise avant de s'approcher de la large baignoire luxueuse de laquelle s'évaporaient des effluves de chaleur et de parfums fleuris. Céleste trempa un doigt et ferma les yeux de contentement lorsqu'une chaleur agréable l'enveloppa. Elle pénétra ensuite totalement dans la baignoire et se laissa retomber contre le bord et caresser par l'eau odorante sur laquelle flottait des pétales blancs.

La jeune femme laissa ses pensées s'évadaient. Jamais, au grand jamais, n'avait-elle eu l'expérience d'un luxe pareil. Elle se levait à l'aube et aidait à la ferme : ses mains rugueuse et sa carrure en étaient témoin. Elle soupira. Pourquoi le roi entreprenait-il autant d'efforts pour une fille aussi simple qu'elle ? Une enfant issue de la plus basse couche sociale ? Céleste se laissa glisser un peu plus dans l'eau, jusqu'à ce que celle-ci recouvrisse son menton en entier. Elle sentait ses mains trembler et son cœur battre un rythme inquiet. Comment était-elle censée se comporter envers un roi ? Elle ne connaissait pas les codes et les manières qu'on employait, lui avait-on raconté, dans les cours. Elle ne connaissait ni les grands mots, ni était-elle particulièrement éduquée – la jeune femme sentit ses joues rougir inconsciemment. Céleste avait pourtant appris à écrire et à écrire lorsqu'elle était enfant. Mais ses parents, aussi aimant soient-ils, lui avaient inculqués qu'une fille ne lisait pas, n'écrivait pas, et qu'il fût pour elle plus important d'apprendre à cuisiner et à traire une vache.

Elle secoua la tête et d'un geste décidé sortit de l'eau. Elle ne voulait pas penser à ça maintenant, après tout un roi l'attendait et elle ne faisait que gaspiller son temps et son eau en se morfondant dans cette baignoire. Elle coiffa soigneusement ses cheveux puis enfila la robe que lui avait donnée Adrien. Elle était en face d'un gigantesque miroir orné d'une multitude de dorure. Céleste osa un regard, faisant un pas incertain vers lui. Elle se sentait mal à l'aise dans cette robe d'apparat, elle ne se sentait ni belle, ni elle-même. La jeune femme s'éloigna rapidement du miroir et d'un pas décidé, sortit de la grande salle de bain richement décoré. Devant la porte l'attendait un autre homme en livré qui lui sourit.

« Veuillez me suivre. », demanda-t-il d'une voix douce avant de s'engouffrer dans de larges escaliers à côté desquels étaient accrochés de grandes peintures et de larges portraits. Nerveusement, Céleste suivit l'homme, ses talons claquant bruyamment contre le marbre. Le serviteur tourna à droite et tout d'un coup, la jeune femme se retrouva dans un couloir sombre. Toutes les dorures, fenêtres et ornementations avaient laissé leur place à un décor en bois sombre, à des sculptures démoniaques posées sur du marbre noir. Elle frissonna. Il flottait dans l'air une atmosphère étrange, oppressante. Le serviteur se retourna.

« Vous ne venez pas ? », demanda-t-il devant, en soulevant un sourcil et ne semblant pas le moins du monde intrigué par l'atmosphère. Céleste secoua la tête et accéléra. Le couloir faisait des boucles et plus ils avançaient, plus il devenait sombre. Des bouquets fanés dans des vases noirs ornés des bouquets inquiétants et le bois, des portes massives, semblait avoir subi de sérieux dommages. La jeune femme ignora les environs du mieux qu'elle put et se pressa d'avancer aussi vite que le jeune homme qui s'arrêta soudainement devant une énorme double porte.

« Nous y voilà. », dit-il et fit un petit geste de la tête avant d'ouvrir les portes grinçante. Céleste hésita et jeta un regard à l'intérieur de la pièce. Elle ne put qu'apercevoir un gigantesque feu de cheminée. Finalement, elle inspira profondément et pénétra à l'intérieur. La pièce était sombre : seulement éclairée par le feu qui crépitait. Des portraits indistincts ornaient les murs et au centre de l'endroit dénué de charme, se trouvait une longue table qui avait une chaise à chaque bout. La jeune femme avança un peu plus. Sur une des chaises était confortablement assis un jeune homme qui lui semblait étrangement familier.

« Mademoiselle. », dit-il d'une voix rauque et arrogante. Céleste écarquilla les yeux et se figea sur place lorsqu'elle comprit enfin qui elle avait en face d'elle.

« Vous ! », murmura-t-elle, « Je pensais que vous me vouliez le plus loin du château possible ! »

Le roi grogna.

« Asseyez-vous », répondit-il et la jeune femme fronça les sourcils devant ce ton beaucoup plus formel qu'auparavant. Sans un mot, elle s'installa en face de lui, sur la chaise opposé, le dos droit, le corps tendu.

« Pourquoi suis-je ici ? », demanda-t-elle. Elle vit que les doigts du roi tambourinaient nerveusement sur la table et fronça les sourcils un peu plus en levant ses yeux vers son visage. A nouveau, ses cheveux en désordre encadraient son visage d'une beauté sauvage et complète.

« Vous avez eu un malaise dans la forêt. », dit-il, la voix dur. Céleste secoua la tête.

« Quand pourrais-je repartir ? »

Les doigts du jeune homme se figèrent et son visage, éclairé par les flammes, semblait hésitant. Céleste sentit son cœur accélérer. Et si ce qu'elle avait cru être un rêve ne l'était pas ?

« Les routes qui mènent au village ont gelés durant la nuit. Il serait trop dangereux d'essayer de les franchir. Vous êtes encore affaibli et un accident est trop vite arrivé. »

La jeune femme serra les dents.

« Je dois rentrer. », murmura-t-elle mais le roi restait stoïque, « Je dois rentrer à tout prix ! Mes parents ont besoin de mon aide. »

« Vous ne leur serviriez à rien si vous mourriez en chemin. », commenta-t-il d'une voix lugubre et Céleste se pencha un peu en avant.

« Je dois rentrer. », répéta-t-elle, la voix glaciale, son désespoir augmentant sa confiance en soi, « Je ne veux pas rester dans ce château. Hier soir... Hier soir une bête était devant ma chambre ! Peut-être sommes-nous tous en danger ! »

Le roi ferma les yeux un court instant, se pressant les index contre les tempes, ses longs cils noirs caressant ses joues.

« Je vous l'ai déjà dit. Il n'y a pas de bête. »

Les lèvres de Céleste se mirent à trembler.

« Mais je l'ai entendue ! Elle était devant ma porte ! Je ne peux pas rester dans ce château maudit ! », s'écria-t-elle et le roi se leva d'un bond, tapant violemment son poing contre la table.

« Bon sang, il n'y a pas de bête ! Quand allez-vous cesser un tel discours ! Faut-il que je vous fasse enfermée ?! »

Céleste repoussa sa chaise en arrière dans un claquement. Le visage calme, elle fixait le roi.

« Vous n'avez pas besoin de la faire car vous le faites déjà, Votre Majesté. Veuillez m'excuser. Je ne peux supporter rester dans cette pièce ne serait-ce qu'un instant de plus. Si vous voulez me considérer folle : ainsi soit-il. Je sais ce que j'ai entendu et je sais ce que j'ai vu. Je ne resterai pas dans ce lieu maudit une heure de plus. »

Le dos droit et sans un regard en arrière, elle sortit de la pièce et remonta le couloir sombre avant de finalement se retrouver dans le grand hall d'entrée par lequel elle était arrivée la première fois. Elle se retourna. Le roi ne l'avait pas suivi. Il n'y avait pas un bruit. Céleste inspira profondément : d'un geste décidée, elle ouvrit la porte d'entrée massive et sortit à l'extérieur. Un vent glacé lui fouetta le visage et elle serra les dents.

Bientôt, bientôt, elle serait à la maison.

~***~

Assis seul à sa grande table, le roi se passa une main dans les cheveux déjà en désordre et bien trop longs à son goût. Il regarda la jeune femme partir sans dire un mot. Il serra les poings. Qu'elle meurt dans le froid ou que les animaux la déchirent, il n'en avait rien à faire. Elle n'était ni assez belle, ni assez distinguée à son goût et- ses yeux se posèrent sur le miroir posé à côté de lui. Il prit l'objet dans une de ses mains et observa son visage. Il sourit. Il était beau. Plus que beau. Son sourire se mit à trembler un peu et ses ongles s'enfoncèrent dans sa paume tandis qu'il essayait de ne pas penser à ce qu'il devenait dès que le soleil fut couché, dès que la lune enveloppait le paysage dans son pâle halo.

Lorsque des poils drus lui poussaient sur le corps, que ses sens et son apparence devenaient ceux d'une bête et qu'une voix inhumaine sortait de sa bouche.

Il n'était pas beau, il était monstrueux.

Le miroir tomba dans un fracas au sol et le roi pressa son visage contre les paumes de ses mains tandis que son corps était parcouru d'un tremblement désespéré.

La jeune femme avait cueilli la rose. Son temps était maintenant compté : nuit après nuit, ses transformations allaient continuer jusqu'à ce que, lorsque le dernier pétale serait tombé, il serait incapable de reprendre forme humaine et serait condamner à errer dans un corps de bête jusqu'à la fin des temps, chassé, haït. Le roi sentit son visage pâlir tandis qu'il réfléchissait à ce que la sorcière lui avait dit.

« Le sort est irréversible, mon Prince. Cependant, écoutez-moi bien, il y a une solution pour l'atténuer. Lorsque la rose sera cueillie et que le destin prendra son cours, il vous faudra réussir à vous faire aimer : car c'est cela qui sera votre pardon et votre salut. Si vous y parvenez, si vous arrivez à vous faire aimer même sous votre apparence de bête, vous ne vous transformerez entièrement que pendant les nuits de pleines lunes, pour vous rappeler jusqu'à la fin de vos jours quelles offenses vous avez commises. Néanmoins, vous n'aurez pas le droit de dire un seul mot quant à votre sort et plus le temps s'écoulera, plus vous perdrez le contrôle de la bête. De plus, toute personne étant au courant ne sera pas autorisée à quitter le château jusqu'à ce que le sort soi levé. »

Le roi grogna.

Stupidité.

Il n'avait pas besoin d'amour, il n'avait pas besoin de pardon ! Il préférait mourir seul, dans sa peau animale... A nouveau, il laissa tomber son visage dans le creux de ses mains, sans force.

Quand même, il tenterait de lever le sort : qui serait capable d'aimer une bête ?

Bonjour, bonsoir les cocos!

Encore un chapitre qui se termine et l'histoire prend son cours. J'espère qu'elle vous plaît toujours. D'ailleurs: j'ai enfin un prénom pour ce cher roi mais il ne sera révélé que plus tard. En attendant, je résume encore une fois ce qu'il est vraiment important de retenir pour la suite de l'histoire.

} Le roi ne peut pas parler de sa malédiction ce qui explique pourquoi il ne peut pas parler de la bête avec Céleste.

}Maintenant que la rose est cueillie, s'il ne trouve pas l'amour bientôt, il ne sera pas qu'une bête la nuit mais aussi le jour jusqu'à sa mort. Mais: il n'en a rien à faire de l'amour et c'est un peu ça le problème.

}Retenez Adrien, c'est un des seuls personnages secondaires important de l'histoire.

}Céleste ne comprend rien et à peur, c'est pour ça qu'elle s'enfuit. On verra bien ce que ça va donner...

+Petite question: est-ce que vous voulez plus de passages du point de vue du roi où est-ce que vous préférez garder le mystère autour de tout ce qu'il pense? Même si de son point de vue, tout ne sera évidemment pas révélé.

Bref, des bisous,

Blondie ♥

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